تقي زاده

تقي زاده

Dans son interview avec l’agence de presse iranienne Iran, Talal Salman, l’éminent journaliste libanais et fondateur du journal « As-Safir », connu pour ses positions tranchées sur les grandes questions politiques régionales se penche sur les évolutions au Moyen-Orient et la place de l’Iran et son influence depuis la révolution 1967 dans la région pour dire que l'Iran est aujourd’hui en position de force.

Talal Salman, fondateur du journal « As-Safir ». © An-Nahar 

Interrogés sur le durcissement des positions anti-iraniennes de Washington et l’éventualité d’une action militaire contre Téhéran provoquée par Washington, le journaliste chevronné libanais a catégoriquement exclu cette perspective.

« À mon avis l’option militaire est totalement exclue, car personne, même le président américain Donald Trump, n’ose se lancer dans une aventure militaire qui serait aussi coûteuse qu’inefficace. » a-t-il expliqué.

 « L’Iran est un grand pays et le fait de déclencher une guerre contre un tel pays n’est point facile. Une action militaire contre l’Iran serait ultra-coûteuse si la partie qui a déclenché la guerre ne parvenait pas à trouver des mercenaires à la solde en nombre suffisant pour les faire infiltrer en Iran, pays qui reste historiquement l'un des plus puissants de tout le Moyen-Orient », a ajouté l’intéressé.

S’agissant d’Israël, le journaliste libanais campe sur sa position pour dire que même le régime de Tel-Aviv, gendarme nucléaire dans la région et grand allié des États-Unis, "n’est pas en mesure de faire face à une puissance régionale qu'est l'Iran".

Pour l’intéressé, "la politique iranophobe cultivée systématiquement par le régime de Tel-Aviv a pour objectif de provoquer des tensions dans relations des pays arabes et l'Iran et de détourner ainsi l'attention de l'opinion musulmane du danger que représente Israël".

« Le mythe de l'invincibilité de l'armée israélienne a été alimenté par ceux qui ont poussé le monde arabe à l’échec et à la décadence », a-t-il conclu.

Alors que la Corée du Nord a réussi une belle diplomatie sportive pour détendre le climat avec son voisin du sud, Washington se prépare à déployer les forces de la Garde côtière américaine sur la région Asie-Océanique pour ainsi élargir les interceptions de navires suspectés de violer les sanctions contre la Corée du Nord. Une tentative visant à faire capoter les efforts de rapprochement entre les deux Corées.

Les autorités américaines parlent désormais de leurs coopérations « plus étroites » avec leurs partenaires asiatiques pour un plan qui pourrait inclure le déploiement de forces de la Garde côtière américaine en vue d’arrêter et fouiller ceux des navires dans les eaux régionales qui contourneraient les sanctions anti-nord-coréennes, rapporte Reuters.

« Si les sanctions ne sont pas efficaces et ne permettent pas de faire évoluer la position du dirigeant nord-coréen », le président américain a promis de lancer « la phase 2 ». Cette menace est brandie peu après que le département du Trésor a introduit vendredi 23 février le régime de sanctions le plus dur de l'histoire à l'encontre de Pyongyang.

Dans le cadre des mesures contre le programme nucléaire et balistique nord-coréen, le département américain du Trésor a sanctionné 27 sociétés de transport et de navigation, 28 navires et une personne physique. L'administration américaine a précédemment annoncé que ce nouveau train de sanctions était «le plus sérieux jamais imposé à la Corée du Nord». Elle a ajouté que la pression sur Pyongyang irait croissant au fur et à mesure de l'application des sanctions et que l'effet était d'ores et déjà évident.

Cette prise de position américaine intervient au moment où un soudain réchauffement du climat politique a galopé pendant les Jeux olympiques dans la péninsule coréenne mouvementant un dialogue directe inter-coréen. Des analystes ont salué le coup de maître du dirigeant nord-coréen qui a contribué à contourner "des médiateurs" et à amorcer le dialogue entre Pyongyang et Séoul. Pour Pyongyang les États-Unis cherchent à freiner ce réchauffement.

L'Amérique refait le coup des exercices militaires

Les exercices conjoints annuels mobilisent habituellement des milliers de soldats américains, des moyens militaires des États-Unis dont des chasseurs de combat et des navires de guerre, ainsi que les armées de la Corée du Sud. La Corée du Nord a pendant longtemps protesté contre ces exercices conjoints, les considérant comme des simulations d’attaque visant à  renverser le gouvernement de Pyongyang.

Le report des exercices à l'après les Jeux olympiques, a d'ailleurs été salué par la communauté internationale, après que la Corée du Nord et ses alliés, la Chine et la Russie, ont proposé la suspension des exercices militaires Corée du Sud-États-Unis en retour de l’arrêt des essais militaires de la Corée du Nord pour que les deux parties puissent reprendre les discussions sur le programme nucléaire du Nord.

Or Washington cherche à provoquer un retour à la case départ: il a signalé la reprise des exercices cette année avec Séoul alors que la Corée du Nord a demandé à la mi-janvier la fin définitive des exercices militaires conjoints.

 

Le président sud-coréen Moon Jae-in serre la main de la sœur du leader nord-coréen Kim Jon UN, à Séoul, le 10 février 2018. ©AFP
En plein rapprochement entre Corées, le vice-président américain Mike Pence affirme qu'il faut "continuer à isoler la Corée du Nord, après avoir assisté à la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang". ©Gettyimages

La réponse de Séoul à la provocation US

Recevant hier vendredi la fille de Trump et sa conseillère, Ivanka, à Séoul, le président sud-coréen a qualifié d’« échec » la stratégie américaine exercée depuis maintenant 25 ans contre son voisin nord-coréen et son désarmement nucléaire. Le président sud-coréen a exhorté Washington à soutenir le réchauffement des relations entre les deux Corées, condition sine qua non à un "désarmement en bonne et due forme de la Corée du Nord". 

Les États-Unis incitent par tout dans le monde à une escalade des tensions, ce qui leur permettrait de vendre davantage d'armes, seul secteur qui fonctionne dans un pays en proie à différentes crises. La péninsule coréenne n'est pas à l'abri de cette logique, fût-ce au prix d'y déclencher une crise nucléaire. 

 

Ivanka Trump avec le président sud-coréen Moon Jae-in à la Maison Bleue, le 23 février 2018. ©Reuters

 

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La diplomatie syrienne a rejeté, vendredi 23 février, l’offre de médiation de la France pour résoudre la crise syrienne.

« Les conditions requises pour une médiation française pour la paix en Syrie ne sont pas réunies. Damas n’en veut pas, car la France n’est pas à la hauteur d’un tel rôle », note le ministère syrien des Affaires étrangères, dans un message qu’il adresse au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité.

Réitérant sur l’opposition du gouvernement syrien aux positions « hostiles » de la France dont l’objectif n’est rien d’autre que d’augmenter la pression sur Damas, la diplomatie syrienne a déclaré qu’il faut transmettre le dossier à un médiateur « compétent ».

« Les politiques de la France prises, depuis le début du conflit, envers Damas, au Conseil de sécurité étaient toujours basées sur de fausses accusations et mensonges. La France qui a été le porte-étendard du soutien aux groupes terroristes actifs en Syrie, dont et notamment le Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) et ses groupuscules alliés, et cela dès les premiers jours du conflit, n’a pas les compétences d’une médiation pour la paix en Syrie », insiste Damas dans sa missive à l’adresse de l’ONU et en réponse à une lettre de l’ambassadeur français envoyée le 7 février à l’ONU proposant une médiation de la France.

Fustigeant l’absence de volonté politique de Paris sur la crise syrienne, la diplomatie syrienne a déclaré que « l’actuel gouvernement français, tout comme ses prédécesseurs, en soutenant les bons terroristes » a terni encore davantage l’image de la France dans la région et dans le monde.

« Certes la France ne veut pas s’interposer pour sauver les civils et stopper les bains de sang provoqués par les terroristes, mais un autre intérêt l’incite à intervenir : la richesse en pétrole et en gaz de la Syrie », peut-on lire toujours dans la lettre.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à mettre fin aux tentatives de la France visant à offrir une tribune aux terroristes. « Ces gestes de la France ternissent l’image de l’ONU et vont à l’encontre des résolutions de cette instance internationale », conclut la lettre.

« Nous avons en effet changé la doctrine française à l’égard de la Syrie pour pouvoir avoir des résultats concluants et travailler de manière très étroite avec nos partenaires, en particulier les États-Unis d’Amérique », avait prétendu Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain Donald Trump à l’Élysée, en juillet dernier.

 

Le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avant leur rencontre au Palais de l'Elysée, le 10 décembre 2017 à Paris, en France. ©Gettyimages
L'ambassade des Etats-Unis en Palestine occupée sera officiellement transférée de Tel Aviv à Jérusalem en mai, pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création du régime hébreu le 14, ce que les Palestiniens ont aussitôt qualifié de "provocation". 
 
"Nous sommes très heureux de faire cette avancée historique et nous attendons avec impatience l'ouverture en mai", a annoncé vendredi la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert.
 
Cette décision risque d'apparaître comme une manifestation de parti pris pro-israélien de la Maison Blanche et de remettre encore plus en cause le rôle de Washington comme médiateur dans le conflit israélo-palestinien. L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a annoncé jeudi que le nouveau plan de paix américain pour mettre fin à ce conflit serait bientôt prêt.

Les Palestiniens commémorent chaque année la proclamation du régime d'Israël, le 14 mai 1948, comme la "Nakba" (la "catastrophe" en arabe), synonyme d'exode pour des centaines de milliers de personnes jetées sur les routes lors de la première guerre israélo-arabe qui a suivi la création d'Israël.

"Faire coïncider la date avec la Nakba est une provocation pour les Arabes, les musulmans et les chrétiens", a dit à l'AFP le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat.

"Par une telle décision, l'administration Trump finit de s'isoler complètement et devient une partie du problème et non plus de la solution", a-t-il ajouté, réaffirmant que la présence de l'ambassade américaine à Jérusalem "contrevenait au droit international".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité du choix de cette date. "Cela fera du 70e anniversaire de l'indépendance une célébration nationale encore plus belle", a-t-il tweeté. "Merci, président Trump pour votre leadership et votre amitié".

- Plus rapide que prévu -

Les Israéliens ne marqueront pas le 14 mai l'anniversaire de leur régime mais, en fonction du calendrier hébraïque, les 18 et 19 avril. En revanche, le 13 mai, ils fêteront la journée d' Al-Qods (Jérusalem), célébrant la "réunification" de la ville après la prise de Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours.

Après cette annexion de la partie palestinienne de la cité, Israël a proclamé toute la ville comme sa capitale "éternelle et indivisible", mais la communauté internationale n'a jamais reconnu Al-Qods (Jérusalem) comme capitale d'Israël et considère cette partie de la ville comme un territoire occupé.
Amnesty International a dénoncé la politique de l'Union européenne et celle de Donald Trump en matière d'immigration et d'accueil des réfugiés, fustigeant une "diabolisation" des migrants, dans son rapport annuel publié jeudi. 
 
"Tout au long de l'année 2017, des millions de personnes à travers le monde ont goûté les fruits amers des politiques de diabolisation", indique le rapport de l'ONG, présenté pour la première fois aux Etats-Unis, à Washington.
 
Amnesty reproche aux "dirigeants des pays les plus riches" leur approche de la crise des migrants "qui allie l'esquive à l'inhumanité pure et simple".

En Europe, l'ONG juge que la plupart des dirigeants "ont décidé que pratiquement tout leur était permis pour empêcher les réfugiés d'atteindre les côtes du continent".

Elle évoque également les récentes élections en Autriche, en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas, où "certains candidats ont cherché à traduire les angoisses sociales et économiques en ressentiment, en particulier à l'égard des migrants".

Salil Shetty, le secrétaire général d'Amnesty International, s'en est pris au président américain Donald Trump, qui, depuis son élection, a multiplié les tentatives d'imposer un décret anti-immigration, plusieurs fois suspendu par la justice.

Il a aussi condamné, devant la presse à Washington, l'attitude du président qui "a réellement dit approuver, au cours des premiers mois (de son mandat), l'utilisation de la torture".

- 'Communauté internationale impuissante' -

L'organisation dénonce également la campagne "de nettoyage ethnique menée contre les Rohingyas du Myanmar", qui a entrainé l'exode de 655.000 personnes.

"Cet épisode restera dans l'histoire comme un exemple supplémentaire de la calamiteuse impuissance de la communauté internationale à résoudre les situations propices aux pires atrocités de masse", juge l'ONG.

Amnesty s'arrête aussi sur le nombre "effrayant" de victimes civiles des conflits armés, citant "la catastrophe humanitaire en cours au Yémen", les tueries "aveugles" en Syrie et en Irak, et l'exil forcé des populations du Soudan du Sud.

Le rapport reproche par ailleurs aux gouvernements d'avoir exploité les inquiétudes liées au terrorisme pour "remettre en cause l'équilibre entre pouvoir de l'État et libertés individuelles", citant la France qui a mis fin à l'état d'urgence seulement après avoir inscrit "dans le droit commun nombre des dispositions du régime d'exception".

Au Royaume-Uni, Amnesty international s'inquiète des effets du Brexit, estimant que le projet de loi de retrait de l'Union européenne, adopté en janvier par les députés britanniques, "menace de réduire de manière significative des protections des droits de l'Homme existantes" notamment parce qu'il n'a pas incorporé la Charte européenne des droits fondamentaux.
jeudi, 22 février 2018 11:12

"Al-Nujaba et le Hezbollah s'unissent"

Les mouvements de Résistance irakienne et libanaise, al-Nujaba, et le Hezbollah, s'unissent pour faire front à Israël, s'inquiète dans ses colonnes The Times of Israel

Dans un rapport ayant comme thème « Les groupes irakiens font allégeance au Hezbollah contre Israël », le quotidien The Times of Israela réagi à la récente visite au Liban du secrétaire général d'al-Nujaba, cheikh Akram al-Kaabi, invité à participer aux cérémonies commémoratives marquant le dixième anniversaire de la mort en martyr du commandant du mouvement de la Résistance islamique libanaise, Imad Mughniyeh. Ce fut au cours de cette cérémonie que le secrétaire général du Hezbollah a prononcé un discours. 

Qualifiant de puissant le mouvement al-Nujaba, The Times of Israel a écrit: « Depuis 2013, ils mènent des coopérations étroites pour renforcer et soutenir les forces gouvernementales syriennes, en particulier dans la lutte contre Daech à l'est de la Syrie. »

« Le Hezbollah et al-Nujaba bénéficient du soutien de l’Iran. Les opérations de la libération d’Abou Kamal incarnaient l’unité entre les deux groupes de résistance pour éradiquer les daechistes des villes importantes de l’est de la Syrie », souligne le journal israélien.

« Recueilli sur la tombe d’Imad Mughniyeh, le cheikh Akram al-Kaabi a promis qu’en cas de la reproduction d’une guerre, le mouvement d’al-Nujaba combattrait coude-à-coude avec son allié libanais, contre l’ennemi israélien », précise-t-il.

« Nous avons combattu aux côtés des combattants du Hezbollah en Irak et en Syrie contre les terroristes, et nous ferons pareil face à Israël en cas d’une éventuelle guerre », affirme le cheikh al-Kaabi cité par le journal qui avoue indirectement la collusion qui existe entre Israël et Daech. 

Une jeep israélienne s’est renversée et 6 militaires israéliens ont été blessés.

Un véhicule militaire s’est renversé ce jeudi matin et 6 soldats israéliens ont été tués près du kibboutz Sufa situé sur les frontières communes entre la Palestine occupée et la bande de Gaza.

La chaîne 10 de la télévision israélienne a rapporté qu’une jeep israélienne s’était reversée près du kibboutz de Sufa, situé à quelques kilomètres du nord de la bande de Gaza.

Ces soldats israéliens ont été transférés à l’hôpital et les responsables du régime de Tel-Aviv ont ouvert une enquête pour en déterminer la cause.

Le kibboutz est un village collectiviste juif et actuellement, il en existe au moins 250 en Palestine occupée.

Les États-Unis ont accru leur présence en mer Noire. L'USS Carney a pénétré dans la zone d'eau de la mer Noire, le 17 février. Selon les représentants du département américain de la Défense, l'objectif de la construction navale en mer Noire est de réduire la sensibilité de Moscou aux activités des forces américaines dans la région.

Le journal russe Vzglyad vient de décrypter dans sa nouvelle édition en ligne le motif du Pentagone pour renforcer son dispositif militaire dans la traditionnelle sphère d’influence des Russes en mer Noire.

« Les responsables du Pentagone prétendent que leur stratégie de redéploiement du dispositif militaire US dans les eaux de la mer Noire visait à établir un équilibre de pouvoirs dans la région où l’armée russe a multiplié ses agissements militaires, à défendre le cas échéant ses alliés au sein de l’Otan. Moscou s'est juste contenté d'apercevoir patiemment la démonstration de force de l'étranger dans la région. Mais, qu'est-ce qui arrivera si le Pentagone décide de renforcer sa flotte dans la mer Noire hors des accords internationaux ? », écrit le journal.  

Les médias américains dictent en contrepartie leurs propres visions sur les agissements militaires des deux pôles de la guerre froide. La chaîne CNN rapporte par exemple:

« La marine américaine augmente sa présence dans la mer Noire: une démonstration de force du Pentagone pour contrer l'influence russe dans la région. »

Vue sur le destroyer américain USS Carney ©Sputnik

L'USS Carney a rejoint l'USS Ross samedi, selon CNN. À ce sujet, un représentant de la 6e flotte de la marine pour l'Europe et l'Afrique a déclaré à la chaîne américaine que les destroyers de missiles guidés mèneraient des "opérations de sécurité maritime" en mer Noire.

Concernant le déploiement du deuxième navire US en mer Noire, CNN ajoute que « c'est la première fois depuis juillet 2017 que deux navires de guerre américains se trouvent dans la mer Noire ».

Pour rappel, les deux navires de l’US Navy ont assisté aux exercices communs avec leur allié en Europe de l’Est, l’Ukraine. Au total, les navires militaires américains ont été déployés à dix reprises dans les eaux côtières de l’Ukraine en 2017, manière de montrer le soutien des États-Unis à Kiev face à Moscou.

Entre temps, les responsables ukrainiens n’ont même pas exclu la construction d’une base militaire permanente dans le sud de leur pays.  

Un signal provocateur au seuil de la présidentielle russe

L’amiral russe Vladimir Komoedov, ancien commandant de la flotte russe de la mer Noire, commente ce nouveau déploiement de l’US Navy dans la région: « Les États-Unis ont décidé de multiplier leur dispositif militaire dans les eaux de la mer Noire pour observer la réaction russe. Il est fort probable que leur grand projet affecte l’opinion publique russe à l’approche des élections présidentielles du 18 mars prochain. »

Le projet de loi sur l'immigration présenté par Gérard Collomb a provoqué une grogne discernable qui a poussé des foules à descendre dans la rue pour manifester mercredi 21 février. Éric Coquerel, député de La France insoumise, et Olivier Chemin, président de l'association ELENA, expliquent à Sputnik pourquoi la capitale se mobilise.

Les mesures proposées dans le texte de la nouvelle loi asile-immigration ont fait sortir de nombreux Parisiens dans les rues. L'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) ont organisé des rassemblements pour dénoncer les propositions du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, l'OFPRA considérant que le texte de la loi traite «à la fois des politiques de l'asile et de l'immigration» et ainsi confond les genres.

Sputnik a interrogé à ce propos Éric Coquerel, député de La France insoumise, persuadé qu'il faut s'acquitter de ses responsabilités de traiter administrativement les personnes en provenance des pays en détresse.

«Je soutiens le personnel de la CNDA et de l'OFPRA en grève et là ils se mettent en grève pour une excellente raison, c'est que ce projet de loi est irréaliste», estime-t-il. «Ce n'est pas vrai, vous pouvez mettre toutes les mesures que vous voudrez mais quand les gens quittent leur pays, risquent leur vie dans la Méditerranée et dans les cols alpins c'est qu'ils ont des raisons en plus de le faire», indique-t-il.

«Et deuxièmement, c'est irréaliste parce qu'on n'expulsera pas de France 40.000 à 50.000 personnes de plus par an parce que c'est faux pour plein de raisons qui tiennent à l'État de droit et tiennent aussi au fait qu'on ne sait même pas où les expédier», poursuit-il.

«C'est inhumain parce qu'on augmente des mesures de rétention, on abaisse les recours, on criminalise des migrants soit pour des passages frontaliers, soit parce qu'ils n'ont pas de papiers et enfin c'est semeur de désordre parce qu'en expliquant par exemple qu'on va aller jusque dans les centres d'accueil pour leur demander des papiers, on sait très bien qu'on va les pousser à rester sur le trottoir, sous les ponts, là où justement seules les associations veillent parce que l'État ne fait rien. Pour toutes ces raisons, on s'oppose à ce projet», résume M.Coquerel.

Le président de l'association ELENA, Olivier Chemin, est aussi opposé au projet de loi parce que ces mesures constituent «une régression des droits des demandeurs d'asile». On va les empêcher d'avoir accès à la procédure et après s'ils ont accès à la procédure, de pas leur permettre d'avoir accès à leurs juges, explique-t-il. Ça va être assez difficile pour eux de déposer une demande d'asile et après on réduit les délais, on passe de 120 jours à 90 jours et puis on veut faire des recours qui sont pas suspensifs:

«La loi dit: on va améliorer par exemple les droits pour les demandeurs d'asile, on va leur donner le droit au travail au bout de six mois de présence sur le territoire français. Mais ça c'est se moquer du monde parce que la loi dit que déjà en moins de six mois ils doivent avoir une réponse et s'ils sont rejetés au bout de cinq mois, ils n'auront pas le droit au travail», estime M.Chemin.

Pour lui, la mesure phare permettant de leur accorder des droits, notamment le droit au travail, est illusoire «parce qu'ils n'auront pas la possibilité d'aller jusqu'au bout des six mois parce que la loi réduit les délais: 90 jours pour faire une demande d'asile, quinze jours pour faire un recours, c'est très peu».

Surtout que les 90 jours, c'est à partir d'un moment où ils sont entrés sur le territoire français, conclut-il, soulignant qu'en région parisienne pour avoir accès à la préfecture, il y en a qui attendent beaucoup plus que trois mois.

Gérard Collomb a présenté mercredi devant le Conseil des ministres son projet de loi sur l'asile et l'immigration, visant à réduire à six mois les délais d'instruction de la demande d'asile et à faciliter la reconduite à la frontière pour les déboutés. Décrit comme «reposant sur deux principes, humanité et efficacité», selon le Premier ministre Édouard Philippe, le texte a déclenché une vague de critiques de la part de diverses associations de soutien aux réfugiés.

 Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb (à gauche) et Benjamin Griveaux sur le perron de l'Élysée, le 21 février 2018. ©AFP

Source des photos: Sputnik

Les avions de la coalition prétendument anti-Daech, parrainée par les États-Unis, ont mené de nouveaux raids aériens qui ont laissé 12 morts parmi les civils syriens.

C'est le district de Hajin à Deir ez-Zor qui a été touché. Dans la nuit du 21 au 22 février, des habitations à l’est de Deir ez-Zor ont été détruites et au moins 12 personnes ont été tuées.

Frappes contre les habitations à Deir ez-Zor. ©AFP

16 civils dont 9 femmes ont été massacrés hier mercredi 21 février dans le village d’al-Bahra situé dans la banlieue est de Deir ez-Zor dans une frappe aérienne des avions de la coalition américaine.