تقي زاده

تقي زاده

En Libye, la Chambre des représentants de Tobrouk a été fermée par un groupe armé.

Selon les sources locales au Yémen, un groupe armé a fermé, mardi 19 décembre, la Chambre des représentants de Tobrouk alors que celle-ci devait se réunir ce soir pour étudier la modification de l’accord de Skhirat.

Selon la chaîne de télévision al-Jazeera, l’émissaire des Nations unies en Libye Ghassan Salamé entend se rendre à Tobrouk afin de rencontrer Aguila Salah Issa, président de la Chambre des représentants. La modification de l’accord de Skhirat sera au menu de cette rencontre, a-t-on appris d’al-Jazeera. 

Le commandant en chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar, a déclaré, dimanche 17 décembre, que l’accord politique libyen de Skhirat avait expiré et avec lui le mandat du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.

L’accord de Skhirat a été signé le 17 décembre 2015 au Maroc, sous les auspices des États-Unis et de l’Europe. C’est dans le cadre de cet accord que les partis et groupes politiques libyens sont tombés d’accord sur la formation d’un gouvernement d’union national.

Depuis Washington, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que Paris était prêt à durcir la pression sur l’Iran pour son programme balistique.

En visite à Washington pour rencontrer des responsables américains, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré, lundi 18 décembre, lors d’une conférence de presse, que la France et les États-Unis étaient prêts à durcir les pressions sur l’Iran, concernant son programme balistique, éventuellement par des sanctions.

Cette conférence de presse a suivi une rencontre entre Jean-Yves Le Drian et le secrétaire d’État américain Rex Tillerson où les deux hommes ont discuté d’un éventail de sujets dont l’accord nucléaire, signé entre l’Iran et les 5+1, le programme balistique de l’Iran et les évolutions en cours dans la région.

Le haut diplomate français a accusé l’Iran des « tentatives hégémoniques ».

« Le mot n’a pas plu aux Iraniens, mais je le maintiens. La tentative hégémonique de l’Iran sur la région, c’est l’urgence, car c’est dans le cadre d’un règlement de paix en Irak et en Syrie qu’on peut enrayer ce processus », a-t-il prétendu, cité par Reuters.

Le Drian a ajouté qu’il se rendrait en Iran début janvier pour faire part aux Iraniens des préoccupations de Paris au sujet de leur programme balistique.

Dans une autre partie de son point de presse, le ministre français des Affaires étrangères a réaffirmé que son pays distinguait les questions balistiques et régionales de celles relatives à l’accord nucléaire.

Il s’est ensuite réjoui que Washington saisisse de plus en plus le message de l’Europe, insistant sur le respect de l’accord nucléaire.

Pendant les derniers mois, la France a, à plusieurs reprises, dénoncé le programme balistique de la République islamique d’Iran et s’est dite prête à coopérer avec l’administration Trump afin de contrer ce programme.

Samedi 16 décembre, le porte-parole du Quai d’Orsay avait fait part des préoccupations de Paris quant aux « agissements » de l’Iran et à son programme balistique.

« Ces questions devront être traitées séparément de l’accord nucléaire, lors des discussions avec les responsables iraniens », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay.

Pour leur part, des responsables politiques et militaires iraniens ont, plus d'une fois, annoncé que les questions défensives et sécuritaires dont celles liées au programme balistique ne sont pas négociables.  

Le vice-président des Etats-Unis Mike Pence a décidé de reporter son voyage controversé au Proche-Orient, a annoncé lundi la Maison Blanche sur fond de tensions dans la région et de vote crucial à venir au Congrès. 
 
M. Pence devait en particulier prononcer un discours devant la Knesset, le parlement israélien.

La Maison Blanche a déclaré que ce report n'était pas liée aux violences et aux vives tensions diplomatiques nées de la décision unilatérale et controversée de Donald Trump de déclarer Jérusalem capitale d'Israël.

Annoncée le 6 décembre, la reconnaissance unilatérale de la ville comme capitale d'Israël, qui rompt des décennies de diplomatie américaine et internationale, continue à causer l'émoi avec des manifestations dans les Territoires palestiniens et plusieurs pays arabes et musulmans principalement.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a annulé une rencontre prévue avec M. Pence, affirmant que les Etats-Unis n'avaient plus de rôle à jouer dans le processus de paix israélo-palestinien. Le Fatah avait appelé à des manifestations dans et autour de Jérusalem mercredi pour protester contre sa visite.

Le grand imam d'Al-Azhar a également refusé de s'entretenir avec lui tout comme le pape des coptes d'Egypte Tawadros II qui a estimé que M. Trump avait "fait fi des sentiments de millions d'Arabes".

Même si elle n'a pas déclenché la spirale de violence redoutée, la décision américaine et les violences qu'elle a suscitées ont causé la mort de huit Palestiniens, fait des centaines de blessés et conduit à des dizaines d'arrestations.
Certains massacres commis dans des villages rohingyas dans l'ouest de la Birmanie ont été clairement planifiés par l'armée birmane, aidée par les populations bouddhistes, affirme Human Rights Watch dans un nouveau rapport mardi consacré à la localité de Tula Toli. 
 
 
 
S'appuyant sur des dizaines de témoignages de survivants, l'ONG montre comment les forces de sécurité ont piégé les musulmans rohingyas sur les berges d'un fleuve pour ensuite tuer et violer hommes, femmes et enfants et incendier la petite ville.
 
"Les atrocités de l'armée birmane à Tula Toli n'ont pas seulement été brutales, elles ont été systématiques", a déclaré Brad Adams, directeur de Human Rights Watch Asie.

"Les soldats ont tué et violé des centaines de Rohingyas avec une efficacité particulièrement cruelle, qui n'a pu qu'être planifiée à l'avance", a-t-il ajouté.

De nombreux villageois ont déclaré à Human Rights Watch que le chef de l'organisation locale, membre de l'ethnie Rakhine (bouddhiste), leur avait dit de se rassembler sur la plage, prétendant qu'ils y seraient en sécurité.

Les forces de sécurité ont ensuite encerclé la zone, tirant sur la foule rassemblée et ceux qui tentaient de fuir.

"Ils attrapaient les hommes et les forçaient à s'agenouiller puis ils les tuaient. Ensuite ils empilaient leurs corps. D'abord ils les abattaient et s'ils étaient encore vivants, ils les achevaient à coups de machettes", a raconté Shawfika, 24 ans, dont le mari et le beau-père ont été tués sous ses yeux.

Hassina Begum, 20 ans, a tenté de dissimuler sa fille d'un an, Sohaifa, sous son foulard, mais un soldat l'a aperçue. "Il a pris ma fille et l'a jetée vivante dans les flammes", a-t-elle raconté.

"L'ONU et les gouvernements étrangers doivent veiller à ce que les responsables de ces graves abus rendent compte de leurs actes", a conclu Brad Adams.

La semaine dernière, Médecins sans frontières a estimé qu'au moins 6.700 Rohingyas avaient été tués entre fin août et fin septembre.

Les violences ont poussé environ 655.000 Rohingyas à fuir au Bangladesh voisin. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a évoqué des éléments de "génocide".
Un haut responsable de la sécurité iranienne a déclaré lundi que l'Iran continuerait à fournir une assistance consultative au gouvernement syrien jusqu'à l'élimination totale du terrorisme, a rapporté l'agence de presse Tasnim. 
 
L'Iran exploitera de nouveaux potentiels politiques et de sécurité pour contrer toute menace terroriste et ouvrira un nouveau chapitre dans la coopération régionale, a déclaré Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran (CSSN).

Les groupes terroristes, qui se disent islamiques, mais dont les actions sont non islamiques, commettent des crimes odieux non seulement contre les non-musulmans, mais aussi contre les musulmans de la région. L'Irak et la Syrie font partie des pays ravagés par le terrorisme, a-t-il ajouté.

L'Iran, proche allié de la Syrie et de l'Irak, a joué un rôle majeur dans la guerre contre le terrorisme dans les deux pays.
mardi, 19 décembre 2017 22:17

La France est le "soutien au terrorisme"

Le président syrien Bachar al-Assad s'en est pris ouvertement lundi à la France, l'accusant de "soutien au terrorisme" et estimant qu'elle n'avait "pas le droit de parler de paix" en Syrie, ce qui a provoqué une réponse cinglante du gouvernement français. 
 
Sa diatribe intervient quelques jours après des déclarations de Paris accusant la Syrie d'avoir fait "obstruction" aux dernières négociations à Genève, qui ont échoué.

"La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours" du conflit, a estimé M. Assad, en référence au soutien apporté par Paris aux groupes armés qui luttent contre le système depuis 2011 et que Damas qualifie de "terroristes".

"Elle n'est pas en position de donner une évaluation d'une conférence de paix", a-t-il déclaré à des journalistes, après avoir reçu à Damas une délégation de responsables et d'hommes d'affaires russes. "Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix et n'a même pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes", a-t-il précisé.
mardi, 19 décembre 2017 22:11

Qods: veto des États-Unis à l’ONU

Les États-Unis ont mis leur veto ce lundi 18 décembre à la résolution onusienne qui condamne la reconaissance de Qods comme capitale d'Israël, annonce l'agence de presse ISNA.

« Nous opposerons notre veto à cette résolution », avait préalablement déclaré Nikki Haley. Elle a critiqué la résolution 2334 du Conseil de sécurité voté en 2016 malgré l’abstention des États-Unis qui juge illégale la colonisation des territoires palestiniens par le régime d’Israël.

Sur les quinze membres du Conseil de sécurité, quatorze ont donc voté pour cette résolution dont les alliés européens des Américains.

Présenté par l'Égypte, le texte réclamait que la décision de Donald Trump soit révoquée. La reconnaissance de Qods a déclenché la colère des Palestiniens, des manifestations dans le monde musulman et une réprobation quasi unanime de la communauté internationale.

lundi, 18 décembre 2017 15:34

Grève des employés de Teva à Qods

La grève des employés de Teva se poursuit à Qods pour la deuxième journée consécutive. Ils s’étaient barricadés à l’intérieur de l’usine de Har Hotzvim pour protester contre les licenciements planifiés du groupe. Et dimanche, ils ont bloqué la circulation après avoir quitté les deux usines de la compagnie.

La société pharmaceutique israélienne Teva, confrontée à de sérieuses difficultés financières, a annoncé jeudi dernier le plan de restructuration de l’entreprise qui prévoit la suppression de 14.000 emplois dans le monde au cours des deux prochaines années, soit 25% de ses effectifs. Teva fait travailler en tout plus de 55 000 personnes.

Dimanche 17 décembre au matin, les manifestants se sont retrouvés devant les bureaux de la compagnie à Qods, dans les villes côtières de Netanya et d’Ashdod, dans la ville de Petah Tikva, dans le centre d’Israël, à l’occasion de divers rassemblements qui ont coïncidé avec une grève de solidarité entamée ce lundi et qui a touché les aéroports, les banques et les bureaux gouvernementaux israéliens. Ce mouvement de solidarité a touché presque toutes les parties du secteur public toute la journée.

Les employés de Teva brûlent des pneus aux abords du bureau du Premier ministre, le 17 décembre 2017. ©Flash90

À Qods, les manifestants ont bloqué la circulation après avoir quitté les deux usines de la compagnie – qui sont menacées de clôture – dans la zone industrielle de Har Hotzvim en direction du bureau du Premier ministre. La police a annoncé que les participants ont fait brûler des pneus; des incendies qui ont été rapidement éteints.

Ce sont ainsi plusieurs centaines d’employés qui se sont rassemblés devant les bureaux du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ils ont ensuite défilé en scandant notamment « c’est la guerre, la guerre, la guerre » pour exprimer leur colère, bloquant un moment la principale route d’accès de Qods avant de rejoindre leur usine qu’ils ont occupée, selon un journaliste de l’AFP.

Selon Farsnews, depuis une dizaine de jours, de grandes villes européennes sont le théâtre d'importantes manifestations dénonçant la décision du président américain de reconnaître la sainte ville de Qods comme la capitale d'Israël et d'en faire le siège de l'ambassade américaine.

Majid Al-Zeïr, le chef du congrès des Palestiniens d'Europe qui est également à la tête du centre al-Awda (le retour), a déclaré que le soutien des Européens avait contribué à renforcer l'unité palestinienne et la coordination entre les institutions palestiniennes, arabes et musulmanes.

Al-Zeïr a ajouté que les manifestations en Europe avaient en outre renvoyé un message clair à Donald Trump: celui qu'il avait franchi la ligne rouge.

 

 

lundi, 18 décembre 2017 15:26

Libye: le maire de Misrata enlevé et tué

Le maire de Misrata, troisième plus grande ville de Libye, a été tué dimanche soir après avoir été enlevé par des inconnus, a-t-on appris lundi auprès d'une source des services de sécurité de la ville. 
 
Mohamad Eshtewi a été poursuivi et enlevé à sa sortie de l'aéroport de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, a affirmé cette source sous couvert de l'anonymat, précisant que le cadavre avait ensuite été abandonné dans une rue.

L'hôpital de la ville a confirmé avoir reçu le corps du maire, qui portait des impacts de balles.

Son frère, qui se trouvait dans le même véhicule au départ de l'aéroport, a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger, selon la même source de sécurité.

M. Eshtewi rentrait d'un voyage officiel en Turquie, en compagnie d'autres membres du Conseil municipal, tous élus en 2014 et dont le mandat doit expirer fin 2018.

Sur son compte Twitter, l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, a exprimé "sa profonde tristesse et sa ferme dénonciation" de ce meurtre.

Misrata, cité portuaire d'environ 400.000 habitants, est considérée comme l'une des villes les plus sures de Libye.

Elle compte les groupes armés les plus puissants du pays et avait joué les premiers rôles dans la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, ainsi que dans la libération en 2016 de Syrte, alors aux mains du groupe Daech.

En octobre, un attentat suicide revendiqué par Daech avait fait quatre morts dans un complexe judiciaire de Misrata.