
تقي زاده
OCI : Washington ne sera plus un médiateur dans les négociations de paix
Le sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) consacré à la ville de Qods, réuni ce mercredi à Istanbul, a mis fin à ses travaux.
Dans leur communiqué final, les 48 pays membres de l’OCI ont demandé à la communauté internationale de reconnaître Qods-Est comme capitale occupée de l’État palestinien, a rapporté l’agence turque Anadolu.
Le communiqué demande aux États-Unis d’annuler leur décision concernant la ville de Qods, car « elle signifie la fin du rôle de médiateur des États-Unis dans les négociations de paix du Proche-Orient ».
L’OCI a reconnu l’État palestinien avec Qods-Est comme capitale et a vivement condamné la décision du président des États-Unis, qu’elle considère comme « nulle et non avenue ».
Le communiqué final du sommet extraordinaire de l’OCI a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de maintenir le statut de Qods en tant que ville placée sous le contrôle international, en mettant fin à l’occupation israélienne pour défendre les droits des habitants palestiniens.
« Si le Conseil de sécurité n’agit pas contre la décision des États-Unis, nous remettrons le dossier de Qods à l’Assemblée générale des Nations unies », peut-on lire dans le communiqué.
Seize présidents de la République, rois et princes étaient présents au sommet extraordinaire d’Istanbul auquel ont participé les représentants de 48 pays. L’absence du roi Salmane d’Arabie saoudite et de son prince héritier Mohammad ben Salmane était significative compte tenu des relations de plus en plus proches de Riyad avec le régime israélien.
Istanbul : rencontre Rohani-Erdogan à huis clos
Le président iranien Hassan Rohani et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à huis clos à Istanbul, ce mercredi, en marge du sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique consacré à la ville de Qods.
Aucun détail n’a été divulgué jusqu’à présent sur cette rencontre.
Il y a deux semaines, les deux présidents s’étaient déjà rencontrés à Sotchi en Russie, avec le président russe Vladimir Poutine dans le cadre d’un sommet tripartite consacré à la Syrie.
A Sotchi, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré aux journalistes que les trois présidents avaient convenus de se rencontrer régulièrement, à quelques semaines d’intervalle, pour échanger leurs points de vue sur la situation de la Syrie et de toute la région.
L’Iran, la Turquie et la Russie sont les parrains d’un processus de paix pour la Syrie qui a débuté en 2016 à Astana, capitale du Kazakhstan, et qui a abouti à l’établissement du cessez-le-feu dans plusieurs régions de la Syrie.
Rencontre des délégations iranienne et américaine à Vienne
La dixième réunion de la commission commune du PGAC (Plan global d’action conjoint) sur le nucléaire iranien a eu lieu ce mercredi à Vienne.
Ont participé à cette réunion la délégation iranienne, dirigée par le vice-ministre des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqchi, et les délégations du groupe 5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne). La réunion a été dirigée par Mme Helga Schmid, assistante de Federica Mogherini, haute représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère.
Au cours de cette réunion qui a duré trois heures, les participants se sont penchés sur divers sujets : les engagements de différents partis tant sur le plan technique que dans le domaine de la levée des sanctions, dans un contexte où l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé le respect par l’Iran de tous ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire.
La délégation iranienne avait eu, hier mardi, des rencontres bilatérales avec les délégations russe, chinoise, allemande et française. Seyyed Abbas Araqchi et les membres de son équipe ont rencontré mercredi la délégation américaine à 13 h (heure locale).
Rohani : les USA n’ont jamais été un médiateur impartial
Le président iranien, Hassan Rohani, a prononcé un discours ce mercredi à Istanbul devant le sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), consacré à la ville de Qods.
Au début de son discours, le président Rohani a remercié son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan d’avoir organisé ce sommet.

En évoquant la réaction des Palestiniens à la poursuite de l’occupation israélienne et la décision du président américain de transférer l’ambassade de son pays de Tel-Aviv à Qods et de reconnaître la ville de Qods comme capitale d’Israël, le président Rohani a déclaré : « Pendant ces derniers jours, l’intifada de la nation palestinienne a prouvé encore une fois que les Palestiniens n’accordent aucune importance aux décisions et aux plans insignifiants et qu’ils sont prêts à poursuivre leur résistance pour recouvrer leurs droits. »
Le président iranien a appelé les pays membres de l’OCI à exploiter tous les moyens pour empêcher le gouvernement américain de mettre en œuvre sa décision concernant la ville de Qods. Selon M. Rohani, ce qui a encouragé Washington à prendre cette décision, c’étaient les efforts de certains États musulmans pour établir des relations officielles avec le régime israélien et développer leur coopération avec ce régime en proposant des plans inacceptables pour l’avenir de la Palestine, « plans qui permettront aux sionistes de dominer pour toujours le sort des Palestiniens », a-t-il souligné.
« Le plus grand ennemi des juifs n’est ni les musulmans ni les Arabes, mais le projet dangereux des sionistes. Nous, musulmans, chrétiens et juifs, nous sommes les propriétaires historiques de cette région. Or, les sionistes sont des étrangers venus d’ailleurs depuis cent ans pour propager chez nous la discorde, le terrorisme et la violence. »
Évoquant la décision du président des États-Unis, le président Rohani a déclaré : « Les États-Unis n’ont jamais été un médiateur sincère et impartial. Avec leur dernier geste, il n’y a plus aucun espoir que les Américains jouent un rôle positif dans le règlement de la crise israélo-palestinienne, car les États-Unis ont montré clairement qu’ils s’efforcent d’obtenir tout pour les sionistes sans faire preuve du moindre respect pour les droits légitimes des Palestiniens. »
Le président iranien a appelé tous les peuples musulmans à s’unir pour faire échouer le complot conjoint des États-Unis et du régime israélien. « Après la défaite de Daech et d’autres organisations terroristes en Syrie et en Irak, nous devons rester vigilants face au danger du sionisme et de l’arsenal nucléaire du régime israélien qui menace l’ensemble des pays musulmans », a déclaré le président Hassan Rohani.
« L’Iran est prêt à coopérer avec tous les pays musulmans pour défendre Qods », a-t-il souligné.
Velayati : Washington veut semer de nouveau la crise dans la région
Le conseiller aux affaires internationales du Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran, Ali Akbar Velayati, a déclaré : « Les Américains cherchent à semer de nouveau la crise en Irak et en Syrie et plus particulièrement à Raqqa. »
Velayati a ajouté : « Les Américains doivent sortir de la région qu’ils le veuillent ou non. Il n’y a d’ailleurs aucune raison qui justifie leur présence dans cette région qui ne leur appartient pas. »
Le conseiller du Leader a fait noter que devraient être présentes dans la région de l’Extrême-Orient les forces de cette région du monde et non celles d’autres régions, et il a indiqué à ce titre : « Si l’Iran a été présent en Irak et en Syrie, cela a été à la demande des gouvernements irakien et syrien. »
Velayati a affirmé par ailleurs : « Certainement, le gouvernement et le peuple et la Résistance expulseront les Américains des zones qu’ils ont occupées en Syrie et c’est alors que les Américains sortiront la tête basse de ce pays. »
« Il est également vrai que la sainte ville de Qods a été maltraitée par les Américains, qui ont en plus dit vouloir transférer leur ambassade dans cette ville, mais il faut que ces derniers sachent que les Palestiniens et leurs partisans ne laisseront pas les choses rester comme cela », a enfin indiqué Ali Akbar Velayati, conseiller aux affaires internationales du Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran et président du centre des recherches stratégiques du Conseil de discernement.
Moscou prêt à alléger l’embargo sur les armes imposé à la Libye
La Russie s’est déclarée prête à alléger l’embargo sur les armes imposé à la Libye.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a déclaré, le mercredi 13 décembre, que son pays était prêt à alléger l’embargo sur les armes imposé à la Libye.
Le Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj avait auparavant souhaité la levée partielle de l’embargo sur les armes imposé à son pays, notamment dans le domaine militaire.
Le mardi 12 décembre, le ministre libyen des Affaires étrangères Mohammed Siala a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov et les deux ministres ont discuté du commerce et de l’investissement.
Lors de cette rencontre, Sergueï Lavrov a assuré à son homologue libyen le soutien de Moscou à une solution diplomatique à la crise et aux élections en Libye.
M. Lavrov a également ajouté que son pays ne lésinerait sur rien pour aider le gouvernement libyen à surmonter à la crise politique.
Syrie : les Tu-22M3 russes regagnent leur base
Après avoir mené des frappes mortelles au cœur des positions du groupe terroriste Daech en Syrie, les bombardiers Tu-22M3 sont revenus à leur base de départ, tout comme l’avion de transport An-72 et une brigade de démineurs responsable de la neutralisation de Deir ez-Zor.
Les bombardiers Tu-22M3 engagés dans l’opération contre le groupe terroriste Daech en Syrie continuent de quitter l’aérodrome d’Ossétie du Nord (Caucase du Nord), depuis lequel ils partaient en mission, pour retourner dans leurs bases dans la région de Mourmansk (nord) et d’Irkoutsk (Sibérie orientale), selon un communiqué de la Défense russe.
« Les équipages des bombardiers à long rayon d’action Tu-22M3 ont quitté leur aérodrome en Ossétie du Nord pour l’aérodrome de dislocation de la région de Mourmansk, après avoir accompli la mission consistant à mener des frappes aériennes contre des sites terroristes sur le territoire de la République arabe syrienne », déclare la défense russe.
En outre, l’avion de transport An-72 est arrivé sur sa base permanente de déploiement dans la région de Saratov (Sud).
« Un détachement de démineurs russes responsable du déminage de Deir ez-Zor a regagné la région de Nakhabino, à Moscou. Les militaires russes ont neutralisé l’infrastructure socialement importante, les routes et les entrées dans la ville », a tweeté le ministère russe de la Défense.
Le lundi 11 décembre, Vladimir Poutine a visité la base aérienne russe de Hmeimim, où il a donné l’ordre d’entamer le retrait du groupe russe de la Syrie.
Intervenant devant les militaires, le président russe a déclaré qu’ils avaient rempli leur mission avec brio, que la Syrie était demeurée un État souverain et indépendant et que les conditions y avaient été créées pour un règlement politique sous l’égide de l’ONU.
À Hmeimim, Vladimir Poutine a rencontré son homologue syrien, Bachar al-Assad.
Gaza: deux Palestiniens tués dans une frappe
Le Jihad islamique, deuxième formation islamiste palestinienne et alliée du Hamas lors des guerres contre Israël, a par la suite indiqué dans un communiqué que les deux hommes appartenaient à sa branche armée. Ajoutant qu'ils avaient péri au cours d'une "mission de jihad", il n'a pas fourni plus de précision sur le sujet et n'a pas évoqué de frappe israélienne.
Le mouvement a identifié les deux morts comme étant Hussein Ghazi Nasrallah, 25 ans, et Moustafa al-Sultan, 29 ans, membres d'une unité de Génie.
Sur place, l'explosion a laissé derrière elle un vaste cratère ainsi que la carcasse d'une moto, a constaté un photographe de l'AFP.
Le Conseil mondial du rapprochement des écoles islamique insiste sur le soutien à la Palestine
Dans la déclaration finale de la 31e conférence de l'Unité islamique, le Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques a insisté que cette mesure des Etats-Unis est contre les valeurs humaine et les règles internationaux. Le Conseil mondial du rapprochement des écoles islamique pense que cette décision américaine renforce l'unité et la cohérence des nations islamiques, a précisé la déclaration.
Dans le sens de la politique de la République islamique d'Iran concernant la question palestinienne, le Conseil soutient tout effort qui se finit dans le renforcement de l'unité et la coopération de l'umma islamique, ajouté la déclaration.
Un fort séisme fait 18 blessés dans le sud-est de l'Iran
L'institut de géophysique américain USGS a lui mesuré la secousse de mardi à 5,9.
La région de Kerman avait déjà été frappée le 1er décembre par un séisme de magnitude 6,0 n'ayant fait aucune victime.
Dix-huit personnes ont été blessées par ce tremblement de terre, qui a détruit de vieilles maisons dans quelques villages, a indiqué l'agence officielle iranienne Irna.
L'épicentre du séisme a été localisé à Hejdak. Situé en bordure du grand désert du Kavir-e Lut, Hejdak se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord de Kerman, capitale provinciale à environ 800 km au sud-est de Téhéran.
La secousse a été suivie de neuf répliques d'une magnitude comprise entre 2,8 et 4,2 en l'espace de 70 minutes, selon l'Université de Téhéran.
Une autre secousse d'une magnitude de 6,0 s'est produite au nord de Kerman à 21H41 GMT, a précisé l'USGS mardi soir.
Situé aux confins de plusieurs plaques tectoniques et traversé par plusieurs failles, l'Iran est une zone de forte activité sismique.
Lundi soir, un tremblement de terre de magnitude 6,0 selon l'Université de Téhéran (5,4 selon l'USGS) a été ressenti dans la région de Kermanshah (ouest de l'Iran).
Cette secousse n'a fait aucune victime, selon les médias iraniens, mais la même région, frontalière de l'Irak, avait été frappée le 12 novembre par un séisme de magnitude 7,3 ayant fait 620 morts et plus de 12.000 blessés en Iran, selon le dernier bilan.