تقي زاده

تقي زاده

Un expert politique a estimé que dans une région avec de nombreuses crises, l’assassinat du général Qassem Suleimani peut rendre ces crises encore plus graves et préparer l’explosion de cette région en poudrière.Certains experts estiment que la décision des États-Unis d'exercer des pressions sur l'Iran afin de réduire sa présence et son influence en Irak, est conforme aux inquiétudes de Washington sur la présence de l'Iran en Irak. 
 
D'un autre côté, les mesures prises par l'administration de Trump après l'assassinat comme l'envoi de troupes supplémentaires dans les bases américaines du Moyen-Orient et dans le Golfe Persique, sont en contradiction avec les promesses de Trump de réduire la présence militaire américaine au Moyen-Orient, et pourraient mettre en danger ses chances de réélection l'année prochaine.
 
Ardeshir Pashang, expert des relations internationales sur le Moyen-Orient et des affaires irakiennes, a déclaré : « L'assassinat de Suleimani dans la situation de crise dans la région, a aggravé la crise et fait de la région une poudrière qui pourrait exploser à tout moment. Les analystes estiment que cette décision du gouvernement américain a augmenté les tensions et les possibilités d'une confrontation directe ou indirecte entre l'Iran et les États-Unis. Les Américains ont affirmé avoir pris une « mesure de précaution pour réduire l'escalade des tensions en Irak ». 
 
Le gouvernent américaine estimait que le groupe d’al-chaabi avait intensifié les pressions sur le gouvernement de Washington, après l'attaque de l'ambassade américaine en Irak que les Etats-Unis ont accusé l'Iran d’avoir planifiée et gérée. À mon avis, cette décision maintiendra les tensions entre l'Iran et les États-Unis dans la région, et Trump a porté ce coup sérieux à l'Iran pour forcer l'Iran à accepter de nouvelles négociations. 
 
À cette fin, l'ambassadeur de Suisse en tant que représentant et protecteur des intérêts américains en Iran, a transmis un message des autorités américaines aux autorités iraniennes. Bien qu'il n'y ait pas d’informations sur le contenu du message, il semble que les États-Unis voulaient forcer l'Iran à reprendre les négociations. 
 
Même dans la société américaine, cette décision de Trump a soulevé de graves préoccupations parmi les dirigeants républicains et démocrates modérés tels que Joe Biden et Nancy Pelosi qui a insisté sur le fait que cette décision n'avait pas été appliquée en coordination avec la Chambre des représentants et que Trump aurait dû le faire. 
 
L'assassinat de Suleimani est considéré par le droit international comme une attaque contre le sol irakien et un acte terroriste. De nombreux pays l'ont traité avec prudence et des pays comme la Russie et la Chine ont condamné cette décision.
 
Les pays européens ont également exprimé leurs inquiétudes et déclaré que cela pourrait déclencher une guerre dans la région. Cet acte terroriste a créé une marée humaine en Iran et dans de nombreux pays et alliés de la région, et les gens ont condamné cet attentat. L'assassinat d'un responsable iranien était une décision presque sans précédent, qui a aggravé la crise et transformé la région en poudrière ».

Le commandant en chef du CGRI d'Iran, le général de division Hossein Salami, promet une "vengeance sévère" contre les États-Unis pour le meurtre de Soleimani.

"Au début, je dis le dernier mot : nous viendrons, nous arriverons dur, sévèrement et d'une manière différente", a rassuré mardi le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

Dans un discours prononcé lors des funérailles - à Kerman - du lieutenant-général Soleimani, Salami a souligné que le meurtre du commandant de la Force Quds du CGRI d'Iran par Washington en Irak, mettrait fin à la présence militaire américaine dans la région

Soulignant le rôle pertinent joué par le martyr Soleimani dans la défense de la stabilité et de la sécurité régionales, Salami a décrit le commandant de la Force Quds du Guardian Corps comme « l'architecte de la défaite américaine dans la région de l'Asie occidentale ».

« Soleimani a contrecarré les plans des États-Unis visant à troubler la paix des musulmans. Il n'a pas laissé le pays américain dominer l'Irak. Il n'a pas permis au Yémen d'échouer avant les complots (américains). (…) Il a également neutralisé les complots américains pour détruire l'axe de la résistance en Syrie », a-t-il dit.

L'ennemi américain doit savoir que le martyr Soleimani est plus dangereux que vivant, a ajouté le général de brigade Salami.

« Les graines de la rancune américaine Ils ont été semés dans le cœur des nations musulmanes et non musulmanes, car les musulmans ne laisseront aucun endroit sûr pour les États-Unis nulle part (dans le monde) », a-t-il averti.

Aux États-Unis, frappe aérienne à Bagdad, capitale de l'Irak, des martyrs ont également abattu des combattants des unités de mobilisation populaire des forces populaires irakiennes (Al-Hashad Al-Shabi, en arabe), y compris son sous-commandant Abu Mahdi al-Muhandis.

Bagdad et Téhéran ont fermement dénoncé l'acte terroriste des États-Unis, qui constitue une violation flagrante de la souveraineté irakienne. Le Parlement irakien a approuvé dimanche l'expulsion des forces américaines de leur pays.

La République islamique a à son tour averti Washington qu'elle était entrée dans un jeu dangereux en tuant Soleimani et qu'elle devrait s'attendre à des réponses dures de l'Iran.

La douleur est immense et la colère est à son hauteur : A mesure que les heures passent, l'implacable vengeance iranienne se précise : et « ce ne sera pas une seule et unique opération », selon le secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, le contre-amiral Ali Chamkhani.

Il a précisé que 13 scénarios sont à l'ordre du jour du Conseil pour "la vengeance de l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani. « Nous disons aux Américains que le moins sévère de ces scénarios de riposte, dès qu'il fera l’unanimité, sera le pire cauchemar, un cauchemar historique pour vous ».

Le contre-amiral Chamkhani a précisé que la riposte ne se résumera pas à une seule opération dans la mesure où le Leader de la Révolution islamique et commandant en chef des forces armées iraniennes a déjà indiqué que toutes les forces de l’axe de la Résistance vengeraient le sang du général martyr : « Les Américains auraient dû éviter de commettre ce crime, mais ils l'ont commis et ont désormais les mains souillés de sang du commandant Soleimani et ils doivent donc en assumer l'entière responsabilité et la responsabilité toutes les conséquences éventuelles de leur crime », a averti le contre-amiral Chamkhani. 

Plus loin, il a fourni des explications sur la nature de la riposte iranienne : « Au total, 19 bases américaines, dont 11 considérées comme des bases de commandement des Américains dans la région, et situées non loin des frontières est et ouest de l’Iran, et  dans 8 autres pays de la région, se trouvant dans le nord et le sud de l'Iran, sont en état d’alerte ; nous sommes bien informés du nombre exact des militaires et des équipements qui y sont déployés et nous surveillons minutieusement le moindre de leurs agissements ». 

 
Les députés iraniens ont approuvé l'augmentation du budget des forces de Qods du Corps des Gardiens (CGRI) après le crime des Etats-Unis en Irak.
 
 
L’Iran a augmenté le budget des forces de Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) pour les deux derniers mois de cette année iranienne (du 21 février au 19 mars).

Le président du Parlement islamique d’Iran, Ali Larijani, a déclaré que le budget des forces de Qods du CGRI a augmenté 200 millions d’euros pour les deux derniers mois de cette année iranienne.

« Pour ces deux mois, 200 millions d’euros sera décerné depuis le Fonds national de Développement d'Iran pour soutenir les force de Qods du CGRI qui sont responsables de la résistance au niveau régional », a souligné M. Larijani.

Il a ensuite affirmé que le Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran, l’ayatollah Seyed Ali Khamenei, a donné la permission.

Cela se produit après l’assassinat du général Qassem Soleimani dans une attaque terroriste des Etats-Unis à Bagdad.

A peine quelques heures après l'attentat terroriste US qui a coûté la vie le 3 janvier à Bagdad au commandant en chef de l'axe anti-colonialiste et anti-impérialiste de la Résistance, Mike Pompeo est apparu à l'antenne de Fox News pour reprocher à la France, à la Grande-Bretagne et à l'Allemagne de "ne pas avoir été utiles", ou en d'autres termes de ne pas avoir apporté leur soutien plein et entier à l'un des actes les plus pernicieux et les abjects jamais commis par l'administration US depuis qu'elle existe, à savoir une opération terroriste revendiquée haut et fort contre un responsable étatique sur le territoire d'un autre État, opération dont un lointain et vague remake fin 19ème siècle à Sarajevo a déclenché la Première Guerre mondiale. 

Les Etats-Unis se sont précipités à démentir tout lien entre l'Iran et l'attaque spectaculaire qui a visé le dimanche 5 janvier une base américaine à Sima au Kenya et qui a coûté la vie à trois militaires américains dont un général de brigade et pas des moindres. Dans un communiqué émis expressément à cette fin, l'Africom ou commandement US en Afrique qui devrait en principe accuser l'Iran de lien avec les terroristes qaïdistes souligne noir sur blanc que "Shebab", de potentiels responsables, "n'ont aucun lien avec l'Iran " et qu’organiquement parlant, "ils sont parfaitement à même de mener cette opération.

Or dans cette annonce il y a deux paradoxes : Trump a ordonné l'assassinat du commandant en chef de la Force Qods, principale armée anti-Daech au monde pour cause de soutien au terrorisme, ce que dément catégoriquement le communiqué de l'Africom. Autres paradoxes : pour être censé combattre le terrorisme, comment se fait-il que le Pentagone et sa branche africaine sont au courant des "capacités opérationnelles" des Shebab? 

Le commandant de l'Africom, le général Stephen Townsend.(Avia.pro)

Toujours est -il que la spectaculaire frappe du 5 janvier contre une base US au Kenya dépasse les capacités d'une "milice terroriste" quand bien même, elle serait une créature de la CIA. 

En effet, la base militaire américaine au Kenya a été attaquée et plusieurs avions militaires au sol ont été détruits. Il s'agissait de la base aérienne Manda Bay où sont positionnés des centaines de soldats américains et des avions et des drones de tout genre. Après avoir nié le bilan de pertes américaines, les USA ont fini par reconnaître la mort de trois soldats US sans oser avouer que l'un d'eux serait le commandant américain Stephen Townsend. Parmi les six avions détruits par des hommes armés somaliens, un C-146A Wolfhound et un avion espion De Havilland Canada Dash-8 utilisé par la CIA.

C-146 A Wolfhound. ©strategika51
De Havilland Canada Dash-8. ©strategika51
Manda Bay américain attaquée. ©avia.pro
Avion US détruit dans l'attaque contre Manda Bay. ©avia.pro

L'Africom a diffusé dimanche soir un communiqué où il donne le bilan de l'attaque lancée dimanche matin, communiqué où il tente de minimiser l'attaque en reconnaissant "l'infiltration partielle de la base américaine et la mort d'un militaire et de deux «entrepreneurs». Selon l’US Africa Command, l'attaque avait été repoussée et quatre terroristes auraient été tués, n'empêche que le bilan des pertes et des dégâts est trop lourd: la tour de contrôle et le radar de l'aérodrome et des équipements de communication ont été tous incendiés et le feu a duré plusieurs heures, retardant l'arrivée des renforts de l'US Air Force. 

Si la riposte iranienne est suivie d'une contre riposte US, qu'arrivera-t-il? se demandait un expert israélien des questions militaires. Et bien la réponse est évidente : c'est Israël qui en pâtira. Dans un article récent, l'expert israélien Udi Dikel, du Centre de recherche de la sécurité israélien souligne qu'avec les 50 000 roquettes et missiles, dont 10 000, avec une gamme allant jusqu'à 200 km et plus, dont disposent du Hezbollah et à quoi il faut ajouter ceux qui portent des têtes explosives pesant plus d'une demi-tonne, et des missiles, capables de toucher le centre d'Israël, ou encore ceux, plantés en Syrie et braqués toujours sur les villes israéliennes, Israël est bien parti, si les USA tenaient à riposter à la riposte iranienne, qui ne tardera pas après l'assassinat du haut commandant Soleimani. 

Envoyant une délégation à Washington, le gouvernement saoudien va demander au président américain Donald Trump de ne pas entraîner les pays arabes du golfe Persique vers une nouvelle guerre dans la région.

Selon l’agence de presse Fars News, Liz Sky, journaliste britannique de Washington Post à Beyrouth, a écrit sur sa page Twitter que Riyad envisage d’envoyer une délégation aux États-Unis qui sera porteuse d’un important message de la part des pays arabes du golfe Persique à l’adresse du gouvernement américain.

« L'Arabie saoudite va envoyer une délégation à Washington pour l’appeler à la retenue envers l’Iran, au nom des États du golfe [Persique]. Le message sera : “S'il vous plaît, épargnez-nous la douleur de vivre une autre guerre !”

(Autrement dit, faites attention à ce que vous souhaitez !) »

Trois jours s'écoulent depuis le lâche assassinat du Grand général iranien par les forces américaines à Bagdad et les réactions laissent d’ores et déjà s’attendre à des conséquences plus que dangereuses pour les USA et leurs alliés. Forces, bases et ambassades américaines, que ce soit à l'intérieur ou à l’extérieur de l’Asie de l’Ouest sera désormais exposées aux ripostes cinglantes de la Résistance.

« L’assassinat du général Soleimani fait de la région en endroit plus dangereux et beaucoup moins sûr pour les intérêts des États-Unis ». Solon l’analyste arabe Abdel Bari Atwan, « l’assassinat du commandant en chef de la Force Qods risque d’aboutir à l’éclatement d’une guerre qui serait la dernière guerre dans cette région et dont les flammes brûleront les Américains et leurs alliés comme du bois de chauffage ».

Dans un article paru sur le site du journal arabophone Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan s’attarde sur les réactions jusqu'ici constatées au niveau politique et parlementaire en Irak, au Liban et surtout en Iran, depuis le lâche assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani.

Atwan fait allusion au vote à la majorité du Parlement irakien pour une résolution appelant le gouvernement à mettre fin à la présence des forces étrangères et surtout américaines dans ce pays, pour l’annulation du pacte de sécurité avec les États-Unis et contre toute utilisation de l’espace aérien, terrestre et maritime de l’Irak par des forces américaines. L’article évoque par la suite les déclarations d’un haut commandant du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en Iran qui a parlé de “35 cibles vitales appartenant aux Américains et Israéliens” et qui pourraient être frappées en réaction au lâche assassinat du général Soleimani et de son frère d’armes, le chef adjoint des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire d’Irak), Abou Mahdi al-Mohandes. Voici déjà deux coups préliminaires en réaction à l’assassinat criminel, le vendredi 3 janvier, de deux commandants de la Résistance, selon Abdel Bari Atwan qui estime qu’« une riposte sur le plan politique est souvent un prélude à une imminente riposte militaire », « surtout que l’Iran a renvoyé tous les médiateurs du golfe Persique et rejeté toutes les lettres scellées avec de la cire de cachetage rouge des Américains, en insistant qu’après ce crime, il n’est plus question de diplomatie ».

Le groupe nommé Hezbollah al-Hejaz appelle l’axe de la Résistance à venger l’assassinat de ses deux hauts commandants.

Basé à al-Qatif en Arabie saoudite, le groupe Hezbollah al-Hejaz a annoncé dans un communiqué publié ce lundi 6 janvier que l’assassinat du général de corps d’armée iranien, Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint des Hachd al-Chaabi, ne laisse pas d’autres options à la Résistance que de se venger.

« Hezbollah al-Hejaz dénonce fermement l’acte lâche et criminel auquel ont procédé les États-Unis pour assassiner le commandant en chef de l’axe de la Résistance et le chef adjoint des Hachd al-Chaabi ainsi qu’un nombre de leurs compagnons », a indiqué le communiqué en présentant les condoléances.