Intervenant ce mercredi 19 septembre à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies 2023, le président de la République islamique d'Iran, Seyyed Ebrahim Raissi a déclaré:
" l'Islamophobie et l'apartheid culturel ne sont pas dignes de l'homme contemporain, avant de souligner que le monde traverse une transition irréversible vers un ordre émergent et le projet de l’américanisation du monde a échoué."
Se référant aux enseignements du Saint Coran en tant que livre sacré du sceau des Prophètes divins(psl), il a déclaré : Ce qui garantit un avenir brillant à l'humanité, c'est de prêter attention aux valeurs élevées qui conduisent les humains à la perfection et à la dignité, et quoi de mieux que les paroles de Dieu Tout-Puissant qui définissent l'humanité et les valeurs qui élèvent les êtres humains ».
Condamnant l'acte offensant de brûler le Coran, le Président de la RII a poursuivi : « Le Saint Coran interdit d'insulter les idées et les croyances blasphématoires et considère le respect des religions comme le respect à l’égard du Messager de Dieu le très vénéré Muhammad (Que la Salut de Dieu soit sur lui et sur sa descendance) ».
L'Ayatollah Raïssi a ajouté : Ce n'est pas la première fois que les paroles de Dieu sont brûlées et ils pensent qu'elles ont coupé à jamais la voix divine, mais les enseignements coraniques destinés aux sociétés humaines ne brûleront jamais et le feu des insultes et des distorsions de l’autre camp n’a rien à avoir avec la vérité.
S’attardant sur le fait que l'islamophobie et l'apartheid culturel sous toutes ses formes, soit le Saint Coran et soit interdire le hijab dans les écoles, et des dizaines d'autres discriminations honteuses, ne sont pas dignes de l'être humain contemporain, il a poursuivi : « Certes il existe une conspiration plus vaste derrière ces discours haineux, et le passer pour un souci contre la liberté d’expression est la fausse-route ».
Déclarant que le Coran considère l'homme comme le représentant de Dieu sur terre et que les hommes et les femmes sont complémentaires et égaux devant Dieu malgré leurs différences naturelles, et défend les fondements de la famille, le président a renchéri : « L'Occident, qui est désormais confronté à une crise d'identité fonctionnelle, voit le monde comme une forêt (sauvage) et se voit comme un beau jardin ! »
Avertissant que certains courants sinistres mais puissants voient la solution (pour assurer leurs intérêts intéressés) dans la création d'une crise et ou dans semer l’hostilité le chef du gouvernement iranien a indiqué : « Cet apartheid culturel a ciblé la communauté musulmane, en particulier les immigrés. Nous pensons que le respect des religions divines devrait être à l’ordre du jour du système international et qu’il revient aux Nations Unies de garantir le respect des religions divines en concevant un mécanisme.
Le Président a poursuivi : « La fidélité à la promesse, la véracité et la fiabilité, l'honnêteté dans les relations et les transactions, soutenir les défavorisés et lutter contre la pauvreté, la prostitution, l'injustice et la discrimination sont le contenu du Saint Coran ».
M.Raissi a déploré qu'aujourd'hui, parallèlement à la guerre contre l'Islam, on assiste à une guerre contre le système familial, et a noté : « La famille est l'institution humaine la plus naturelle qui est menacée aujourd'hui, et une attaque contre ce refuge humain naturel est un crime contre l'humanité. Je souhaite que les Nations Unies envisagent de respecter et de protéger la famille. Pour Ebrahim Raissi le mariage, en tant que réalité mondiale, devrait devenir « un programme commun du monde ».
Plus loin dans son discours, il a noté que le monde est en train de changer et de passer à un ordre international émergent, et que cette voie est irréversible ; « L’équation de la domination occidentale n’est plus adaptée au monde, et le vieil ordre libéral, qui servait les intérêts des dominateurs et des capitalistes insatiables, a été abandonné », a-t-il martelé.
Le président a souligné : « Le projet d'américanisation du monde a échoué et la nation iranienne est fière d'avoir, grâce à sa révolution islamique, joué le plus grand rôle et la plus grande illumination en ôtant le masque des visages des dirigeants de l'Est et de l’Ouest ».
Déclarant que l'Iran estime qu'il ne faut pas créer de nouveaux systèmes dominateurs « Est et Ouest », Raïssi a ajouté : « L'Iran a ouvert un nouveau chapitre de relations bénéfiques avec les pays voisins et la politique de voisinage de la République islamique est une politique bienveillante pour la région. Nous serrerons chaleureusement toutes les mains qui nous tendent celle de l’amitié », a-t-il insisté.
Il a poursuivi en s’interrogeant : « La sécurité actuelle de certains pays voisins de la région doit au courage du général martyr et brave Haj Qassem Soleimani. Sans le courage de ce héros de la lutte contre le terrorisme, de nombreuses zones auraient être embrasées par le feu de Daech. Sur cette lutte contre le terrorisme, mené par le martyr Soleimani avez-vous vu des images dans les médias et dans les films hollywoodiens ?! »
Et d’ajouter : « L'assassinat du martyr Haj Qassem Soleimani était un cadeau à Daech, qui, selon les autorités américaines, a été commise par leurs propres mains, et même les funérailles des 25 millions de commandants de la lutte contre le terrorisme et la tristesse, la colère et la vengeance aspirées par 85 millions d'Iraniens contre les commanditaires et les auteurs de cet acte criminel ont été censurées.
Dans une autre partie de son discours, Raïssi a qualifié le retrait des États-Unis du JCPOA (Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015) de violation flagrante du principe de loyauté envers l'accord et a déclaré : « Le gouvernement américain évite de remplir ses obligations liées au JCPOA ce qui est une manifeste violation des dispositions de la résolution 2231 du Conseil de sécurité. Avec ce comportement, les Etats-Unis ont en fait prescrit l’anarchie et la coercition au lieu de la coopération, contrairement à ce qu’ils prétendent ».
S’attardant sur le fait qu’il revient aux Etats-Unis de prouver, en instaurant la confiance, qu'elle a de bonnes intentions et une réelle volonté de remplir ses obligations et de faire aboutir les choses, il a également mis en garde les Européens et a noté : « Les Européens qui, après des années de non-respect de leurs obligations liées au PGAC envers l’Iran, ont imposé et réimposé des sanctions contre le peuple iranien, ont violé le JCPOA et la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU qui l’endosse. Qu’ils sachent qu’ils perdront en accélérant la voie coûteuse de la confrontation ».
Le président a poursuivi en soulignant que les armes nucléaires n'ont pas leur place dans la doctrine de défense de la République islamique d'Iran et que les rapports des autorités internationales compétentes et même des services de renseignement occidentaux ont prouvé à plusieurs reprises la véracité de cette affaire, et a noté : « La République islamique d’Iran ne lésinera sur rien pour défendre le droit de sa nation d’utiliser la technologie nucléaire et n’échouera pas. Il est temps pour l’Amérique de mettre fin à sa crise décisionnelle et de choisir la bonne voie ».
Raïssi a également critiqué la situation des droits de l'homme, en particulier des droits des femmes en Occident, et a déclaré : « Les Etats-Unis qui possèdent la plus grande prison pour mères au monde, peut-elle honnêtement s'inquiéter des droits des femmes ? Des faits importants sur l'Iran ont été censurés dans le monde et jusqu'à présent, rien n'a été dit sur les bombardements chimiques du peuple iranien, que certains européens avaient donnés à Saddam, mais pendant ce temps, l'image diffusé sur l'Iran pour le monde était le fruit de la répression et de la censure des fausses informations et la publication de fake news.
Soulignant que notre vision de l'avenir est pleine d'espoir et que la justice deviendra universelle, il a précisé : « L'occupation, le terrorisme et l'extrémisme sont parmi les menaces les plus graves, et l'éradication des terroristes dépend d'une lutte globale, ciblée et fondamentale contre leurs principaux facteurs ainsi que de la punition sans merci des terroristes partout dans le monde. »
« Le seul gouvernement au monde basé sur l'apartheid ne peut pas être un partenaire pour la paix », a-t-il encore martelé.
Le président de notre pays a condamné la guerre dans la région et a déclaré que toute présence étrangère du Caucase au golfe Persique n'est point une solution mais un problème et a poursuivi : « La guerre n'est pas la solution au problème. Nous pensons que la guerre en Europe n’est bénéfique à aucune partie européenne et nous croyons qu’il faut la rejeter. Tout plan de cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine par les États-Unis montre que ce pays a un plan à long terme pour affaiblir l’Europe ».
Raïssi a souligné sur cette base : « La République islamique soutient toute initiative visant à mettre fin à la guerre et à lancer le processus politique et se déclare prête à jouer un rôle constructif ».