La divergence relative à la construction des tombeaux et des Mausolées élevés sur les tombes des prophètes (PSE) et à la validité de la prière faite en ces lieux

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La divergence relative à la construction des tombeaux et des Mausolées élevés sur les tombes des prophètes (PSE) et à la validité de la prière faite en ces lieux
*La divergence relative à la construction des tombeaux et des Mausolées élevés sur les tombes des prophètes (PSE) et à la validité de la prière faite en ces lieux : 
 
Ceux parmi les musulmans qui interdisent ce genre de construction se basent sur un ensemble de récits dont celui rapporté par Ahmed b. Hanbal à partir de Ali (p) qui aurait dit :*
*<< Le messager d'Allah (pslf) assistait à des funérailles quand il dit à ses compagnons : qui parmi vous ira à Médine pour y casser toutes les idoles, aplatir toutes les tombes et salir toutes les images ? Un homme dit : moi, ô messager d'Allah ! Une fois arrivé à Médine, cet homme craignit ses habitants et revint (sans avoir exécuter l'ordre), Ali dit Alors :*
*moi , j'irai le faire, Ô messager d'Allah ! -  oui , vas-y dit-il. Quand Ali retourna auprès de lui, il dit : ô messager d'Allah ! C'est fait (j'ai cassé toute idole , aplati toute tombe et sali toute image>>. Ce récit est rapporté dans plusieurs livres de hadiths dont Al-Musnad où il est sous sa forme, la plus complète.
 
 La défectuosité de ce récit :*

*Premièrement :*

*Nous verrons que le messager (pslf) se rendit à la tombe de sa mère, pleura et fit pleurer ceux qui étaient autour de lui. Sa mère était morte près de Médine quand il avait six ans. C'était donc après plus de quarante ans que le messager, après avoir immigré à Médine, s'est recueilli sur la tombe de sa mère, dont la trace était encore manifeste à cette époque (sinon il ne l'aurait pas reconnue). Si alors la position de l'islam était d'aplanir les tombes pourquoi le prophète (pslf) n'a-t-il pas ordonné en ce moment de démolir celle de sa mère ?*

*Deuxièmement :*

*quand certains médinois eurent embrassé l'islam, le messager d'Allah (pslf) envoya d'abord Muç'ab b. Umayr afin qu'il leur apprît les enseignements de l'islam.*
*Ensuite, quand ils se rendirent en pèlerinage à la Mecque, ils prêtèrent serment d'allégeance en cachette au prophète (pslf) à Aqaba, ce qui veut dire que l'islam ne s'est vraiment propagé parmi les médinois qu'après l'émigration du Messager (pslf) suivi, après quelques jours, par Ali (p). Après la conclusion des pactes avec les tribus juives (quraydha-Banûn-Nadir et Banû qaynûqâ) le pouvoir du Messager (pslf)gagna , progressivement, â Médine.*
*A quel moment donc, l'Imam Ali (p) fut-il envoyé, lors de quelques funérailles, par le prophète (pslf) afin qu'à Médine il démolît les idoles, aplanît les tombes et barbouillât les images en délégué de gouvernement totalement maître la situation ??*

*En plus, selon le récit, un premier homme fut envoyé à cet effet lors de ces funérailles mais il revint de Médine sans y avoir exécuté l'ordre du prophète. Celui-ci, alors, envoya l'Imam Ali (p), toujours pendant ces mêmes funérailles, pour accomplir à Médine ce que son prédécesseur ne put faire. Comment fut-ce possible ?*

*Troisièmement : dans la suite du hadith en question, il est stipulé que l'imam Ali (p) dit à Abil-Hayaj Al-Assadî :*

*je t'envoie comme le messager (p) m'avait envoyé en vue de faire disparaitre toutes les idoles. Or, l'Imam ne pouvait envoyer cet homme en mission qu'à l'époque de son Califat ; mais quand était-ce ?*

*Après les conquêtes islamiques ? A l'époque des trois califes ou avant ? Où l'a-t-il envoyé ? Pour détruire les tombeaux et faire disparaitre les idoles ?*

*Enfin, dans les deux récits, s'ils sont authentiques, tant l'ordre du jour messager (pslf) que celui de l'Imam Ali (p) visaient la destruction des tombeaux des polythéistes en terre polythéiste; comment cela peut-il signifier l'étendue du décret pour qu'il englobe les tombeaux Musulmans et l'obligation de les détruire ?*

*On rapporte ainsi le prophète (pslf)dit : << Ô seigneur, ne permets pas que ma tombe soit une idole ! qu'Allah punisse ceux qui prennent pour lieux de prosternation (masâjid) les tombes de leurs prophètes>>.
 
 La défectuosité de ce récit :*

*Après être sortis de l'Egypte, les juifs traversèrent la mer et , après avoir erré (dans le pays) ils arrivèrent en Palestine où ils eurent un temple, celui de Jérusalem à l'exclusion de tout autre lieu de prière. Après, il y eut le temple de Salomon. Où étaient donc ces tombes de prophètes dont ils firent des lieux de prière, le temple de Jérusalem et tout le pays ayant été connus des musulmans et des Arabes avant l'avènement de l'islam ?*

*Quant aux tombes des autres prophètes telle celle d'Al-Khalîl et celle de Mûssâ , nous n'avons ni vu ni entendu que les juifs dont aucun d'eux n'avait écrit une chose semblable en firent un objet d'idolâtrie. Si , quand bien même ils le faisaient, cela ne correspondrait nullement à la position islamique : respecter la tombe et lui rendre visite. En faire une idole serait s'orienter vers elle, la considérer comme<< qiblah>> , telle la ka'bah - dans nos prières. Les deux attitudes sont - elles identiques ?*

*Ce ne sont pas les hadiths du Messager (pslf) qui sont (ou qui seront) l'objet de doute loin s'en faut, mais plutôt la parole des rapporteurs de récits qui ne sont pas infaillibles et sont donc sujets à l'erreur, à l'inadvertance et à l'oubli. Voici, à présent, les arguments de ceux qui considèrent que la construction des tombeaux est, par contre, en concordance avec la charia islamique. Arguments en faveur de la prise des mausolées des prophètes pour des lieux de prière :*

*Il est unanimement admis par les ulémas de la communauté Islamique que le rite de la circumambulation (autour de la ka'bah) se fait aussi du Hijr d'Ismâ'îl (a.s.) contre le mur duquel se frottent les pèlerins et qui abrite les deux tombes d'Ismâ'îl et de Hâjar, sa mère. Il est utile, à ce propos, de se rapporter aux livres suivants : ceux de l'école des califes : la Sîrah (biographie) d'Ibn Hicham (mort en 218 H), l'histoire de d'At-Tabarî (mort en 310 H), Ibnul - Athîr (mort en 630 H), Ibn Kathîr (mort en 774 H). Selon Ibn Hicham :*

*Ismâ'îl fut enterré dans l'enceinte du Hijr avec sa mère Hâjar. Quant à Ibn Kathîr, il dit : Ismâ'îl recommanda en testament qu'on l'enterrât auprès de la tombe de sa mère dans Al-Hijr. D'après les livres de l'école d'ahlul-bayt :*

*Dans Al-kafî d'Al-Kulaynî (mort en 329h), dans ManLâ yahduruhul - faqîf et ilalish - sharâ'i d'As-çadûq (m. 381 H.), Al-wâfî d'Alfayd (m. 1089 H.) et Al-Bihâr d'Al Majlissî (m. 1111 H.) :* *<< C'est dans Al-Hijr que se trouvent la tombe de Hâjar et celle d'Ismâ'îl (PSE). On avance aussi, à ce propos, le verset suivant : << prenez donc la station d'Ibrahim comme lieu de prière...>> . (V. 125/Il) Et cet autre verset relatif aux "gens de la caverne": << ceux dont l'avis prévalut dirent : Élevons un sanctuaire au-dessus d'eux>>.**(V. 21/XVIII).
 
 Les wahhabites qui taxent de qubûriyyîne les musulmans qui rendent visite aux tombeaux des prophètes, des compagnons et des Imams devraient donc dire la même chose du Sceau des prophètes (pslf) , de ses compagnons et des prophètes qui pratiquaient la circumambulation autour d'Al-Hijr où furent enterrés Hâjar , Ismâ'îl (as) et certains de ses descendants !! C'était donc un aperçu sur les divergences relatives aux hadiths concernant la construction des tombeaux et au sens qu'on devait lui attribuer. 
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