«Ô Messager, transmets ce qui t'as été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, alors tu n'aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants ». (S.5 - V.67)
Le Messager de Dieu s'est préparé pour faire ses adieux à sa communauté lors du pèlerinage à la maison de Dieu. De son coté, la communauté s'est préparée aussi pour accompagner leur guide à la Mecque.
Après avoir appris la nouvelle du pèlerinage du Saint Prophète, tout le monde souhaitait aller accomplir les rites de ce grand pèlerinage avec le guide de la communauté islamique. Ce pèlerinage avait connu une forte participation des musulmans venus de tous les coins de la région.
C'est après l'accomplissement de ce devoir religieux que le verset « Ô Messager, transmets ce qui t'as été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, alors tu n'aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants » fut révélé à l'envoyé de Dieu (pslp).
• Quelle est cette recommandation que Dieu avait faite à son envoyé ?
• N'est-ce pas que le Prophète Mohammad (pslp) avait déjà transmit le message de Dieu pendant vingt trois ans ?
• Quel est ce message qui pouvait annuler toute une mission prophétique, si elle n'était pas transmit ?
• Quel est ce message dont l'annonce nécessitait une protection divine ?
Depuis que la révélation avait commencé, le saint Prophète n'avait pas reçu une recommandation aussi grande que celle qu'il avait reçu le 18 Dhul hijja à Ghadîr Khum, une terre aride aux bords de la vallée de Johfa. C'est ce jour là que ce verset fut révélé :
« En ce jour, J'ai parachevé pour vous votre religion, et J'ai complété pour vous Ma faveur, et Je vous ai agréé l'islam comme religion ». (S.5 - V.3)
Ce jour là est appelé « le jour de Ghadîr Khum », c'est le jour où Dieu le Très-haut avait parachevé sa religion, agréé l'islam comme religion pour tous les hommes, et complété sa faveur pour ces derniers. C'est le jour où le Messager de Dieu avait désigné publiquement Ali ibn Abi taleb comme son héritier et successeur après lui, c'est à dire calife et imam des musulmans.
Le rassemblement de Ghadîr Khum fut le plus important rassemblement de l'Islam, car ce jour là plus de cent milles pèlerins s'étaient réunit à cet endroit sans aride pour écouter le sermon d'adieu de leur guide. Pour annoncer ce message divin, on aménagea une chaire pour le Messager de Dieu (pslp).
Ce jour là le Prophète de Dieu avait transmit le plus important message de sa mission, un message par la transmission duquel seraient obtenus l'agrément divin, la perfection du message, et l'accomplissement de la grâce divine.
L'événement de Ghadîr Khum n'est pas rapporté seulement par les traditionnistes chiites, mais certains savants sunnites aussi l'ont rapporté, c'est le cas de Ahmad ibn Hanbal (dans son Musnad, tome 4 page 281) qui a rapporté que le Prophète avait dit aux musulmans :
«Ô gens ! Qui est-ce qui a priorité sur vous avant même vos propres personnes ? » Ils dirent : « Dieu et Son Envoyé sont plus savants ».
Le Prophète poursuivit :
« Celui dont je suis le maître, voici Ali est son maître », « Ô Dieu, sois l'ami de celui qui lui vouera son amitié, et sois l'ennemi de celui qui lui déclarera son inimitié ».
Al Hakim aussi a rapporté de Zayd ibn Arqam qui a dit que : Lorsque l'envoyé de Dieu était revenu du pèlerinage d'adieu, il était stationné à Ghadîr Kum. Il avait dit : « Ô gens ! Bientôt arrivera le moment où je serai appelé et je répondrai. Je serai certainement interrogé, et vous serez certainement interrogés. Que diriez-vous alors ? »
Les musulmans répondirent : "Nous attesterons que tu as transmis ton message, que tu as combattu et que tu nous as conseillés et que Dieu t'en récompensera en profusion de bien".
Le Prophète poursuit :
«Je vous laisse deux choses lourdes. La plus grande d'elles est le Livre de Dieu qu'Il soit Exalté. L'autre chose lourde est ma famille, les Gens de ma Maison. Ces deux choses ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu'elles se rejoignent au paradis.
Ensuite il dit : Dieu est mon Gardien et je suis le gardien de tous les croyants ».
Il prit la main d'Ali (psl) dans sa main, et la leva haut, il s'écria : « Celui dont je suis le maître, Ali aussi est son maître. Que Dieu assiste celui qui assiste Ali et qu'Il soit l'ennemi de celui qui devient l'ennemi d'Ali ».
Les musulmans s'avançaient par groupes vers Ali pour le féliciter. Les compagnons, parmi lesquels se trouvaient Abou Bakr, Omar, Talha et Zoubeyr se rendirent tous auprès d'Ali pour lui présenter leurs félicitations en ces termes : Bravo à toi, ô Ali, te voici devenu mon maître et le maître de tout croyant et de toute croyante !
C'est ainsi que Dieu avait parachevé sa religion en désignant Ali ibn Abi Taleb comme guide de la communauté islamique après le Prophète Mohammad (p).