FATIMATOU-ZAHRA (as), LA FILLE DU NOBLE PROPHÈTE (sawa) (7)

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FATIMATOU-ZAHRA (as), LA FILLE DU NOBLE PROPHÈTE (sawa) (7)
LE DÉPART VERS AU DELÀ 
 

Lorsque, sur son lit de mort, le Prophète annonça à Fâtima qu’elle serait la première à le rejoindre, elle sourit à travers ses larmes. Le fait est que, en effet, elle devait mourir, peu de temps après son auguste père, des suites d’une agression qui demeure une honte en islam et pour l’islam, allez savoir. Il faut dire que la mort du noble Prophète (sawa) en l’an 11 de l’Hégire (632) fut une grande épreuve pour les musulmans ; ce fut aussi pour eux un examen auquel Dieu les soumit. Conséquemment, les évènements avaient contraint Fâtima à prendre la défense de la ligne du noble Prophète (sawa). Au regard de son statut à elle octroyé par Allah dans Son omniscience, elle ne pouvait nullement se défausser de ses responsabilités. Elle les assuma donc résolument et avec une bravoure digne de son noble sang. Elle réclama dignement Fadak usurpé par le calife, en apportant les arguments tirés du saint Coran et des paroles authentiques de son vénérable père. Elle mit au pied du mur ses contradicteurs les plus acharnés et put ainsi démontrer l’imposture ambiante en cours contre les droits de la famille prophétique. Durant tout son combat mené de haute lutte contre les usurpateurs, elle souffrait des séquelles de l’agression inouïe dont elle fut la cible par des enragés cherchant coûte que coûte à faire prêter par Ali serment d’allégeance à Abou Bakr. Enfin, lorsqu’elle sentit approcher sa dernière heure, elle appela à son chevet son glorieux mari, Ali Ibn Abi Tôlib (as), et lui demanda de l’enterrer nuitamment afin que ceux-là qui sont la cause de ses malheurs ne puissent point venir se recueillir sur sa tombe, encore moins prier sur elle.

Fâtimatou-Zahra (as) rejoignit ainsi son vénéré père, le noble Prophète (sawa). Nous retiendrons utilement qu’elle ne fut pas n’importe quelle femme et qu’elle ne sera jamais une personne anonyme dans l’histoire de l’humanité. Fâtimatou-Zahra, c’est le grand secret de notre religion, cette religion musulmane que Dieu a agréée sous le nom de l’Islam. Fâtima est la Profusion, l’Abondance pour nous, pour notre bonheur ici-bas et dans l’au-delà. Au privilège singulier d’être née de Mouhammad et de Khadidja, elle a la gloire éternelle d’avoir été choisie par Allah pour être la prestigieuse « Mère des Imams », ces beaux et lumineux Princes immaculés de la fin des temps que Tabarani mentionne ainsi, citant Ibn Abbas en reprenant les paroles du noble Prophète (sawa) :  « Les étoiles sont une sécurité contre la noyade (en mer) pour ceux qui vivent sur terre et les Ahlul Bayt sont, pour eux, un refuge contre la discorde » . Le noble Prophète (sawa) peut se réjouir en s’adressant à sa fille Fâtima : « Dieu t’a choisie, Il t’a purifiée et choisie parmi les femmes de l’univers. »(Manaqib, Ibn Chahr Achoub, t. 3).

De l’éminence du caractère de Dame Fâtima, on retiendra surtout la parole suivante de Aïcha, épouse du Prophète (sawa) : « Je n’ai jamais vu personne plus sincère et véridique que Fâtima, si ce n’est son père. »(Manaqib, Kharazmi, p. 462).

On demanda à l’Imam Dja’afar Sadigh pourquoi Fâtima a été appelée Zahra (l’Eclatante). L’honorable Imam (as) répondit : « C’est parce que, lorsqu’elle se tenait en prière dans son mihrab, sa lumière brillait pour les êtres du Ciel comme la lumière des étoiles brille pour les habitants de la terre. » (Bihar Anwâr, t. 43, p. 12).

Il a été rapporté, par un récit digne de foi, que le Prophète (sawa) avait acheté pour le mariage de Fâtima une robe neuve pour remplacer celle, rapiécée, qu’elle portait. Lorsqu’un mendiant, quémandant un vieux vêtement,  vint frapper à leur porte, Fâtima voulut lui donner sa robe rapiécée, mais elle se souvint alors du verset coranique suivant : « Vous n’atteindrez pas à la piété vraie tant que vous ne donnerez pas en aumône ce que vous aimez… » (Coran, sourate 3, Al Imran, verset 92). 

Un penseur a dit : « Fâtima, c’est Fâtima ». Ce qui laisse à comprendre qu’elle restera une grande leçon de vie jusqu’à la fin des temps. Eternelle Dame !



AMADOU DIALLO

Directeur de l’Agence « Djannatou Ahlil Bayt » et du journal « La Sakina-Achoura » (République du Mali)
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