Sermon de Ghadir

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Sermon de Ghadir

AU NOM D’ALLAH LE TOUT MISERICORDIEUX LE TRES MISERICORDIEUX Auteur: Traduction par: Edition et correction par: Correction des épreuves: Maison de l’édition: Sayyed Mahmud Reihaneh Ebrahimi Dr. Sadri bensmail Reihaneh Ebrahimi Astan Quds Razavi Ghadir selon le récit de l’Imâm ‘Ali ibn Moussa al-Rezâ(as) 7 14 17 18 20 21 21 23 25 27 28 31 35 Table des matières Introduction Ghadir selon le récit de l’Imâm ‘Ali ibn Moussa al-Rezâ(as) Le sermon de l’Imâm ‘Ali(as) le jour de Ghadir d’après le récit de l’Imâm Rezâ(as) Les guides de l’homme après le Prophète(s) Le jour du vendredi et de Ghadir, deux grandes fêtes pour les croyants La condition de l’acceptation de l’attestation de l’unicité de Dieu et de la religion Qui détient la wilâya ? La wilâya, source du parachèvement de la religion Le commentaire de Ghadir ‘Ali(as) selon lui-même L’inquiétude de ‘Ali(as) au sujet des excès dans un sens ou dans l’autre Le message de Ghadir pour les amis de ‘Ali(as) Sources 7 Introduction Ghadir désigne un étang ou un bassin où l’eau de pluie s’accumule pendant quelques temps. Ghadir-e Khom est le nom d’un étang situé sur le passage des voyageurs venant de La Mecque et allant à Médine, en Syrie, en Egypte, en Iraq, etc. Un étang pareil à des centaines d’autres, petits et grands, dans le désert aride du Hijâz, qui permettaient la constitution de réserves d’eau de pluie pour le gens de passage assoiffés et épuisés. Ghadir-e Khom était un étang inconnu que seuls certains chameliers et guides des caravanes connaissaient le nom, et ce fut seulement après le dernier pèlerinage obligatoire(hajj) du noble Prophète de l’Islam(s) que le nom de Ghadir-e Khom entra dans l’histoire de l’Islam. Le Prophète(s) avait accompli son dernier pèleri- 8 nage et retournait vers Médine accompagné par une grande foule de pèlerins. Le désert de Hijâz était alors chargé de centaines de groupes de pèlerins, petits ou grands, revenant de La Mecque et retournant vers leurs pays respectifs. Il y avait ainsi une longue queue de caravanes de pèlerins provenant de différentes villes et parmi eux, le noble Prophète(s) se rendait à Médine. Le jeudi 18 du mois Dhu al-Hijja, le Prophète(s) entra dans l’état qui l’habitait lorsqu’il recevait un message divin, et son entourage comprit que l’Ange de la Révélation était descendu auprès de lui pour lui révéler un autre verset du Saint Coran. Mais à quel sujet et à propos de qui étaient ces versets ? Dieu voulait-Il annoncer la bonne nouvelle de l’acceptation du pèlerinage des pèlerins, leur transmettre un nouveau précepte religieux, ou…? Peu après avoir reçu la révélation face aux gens qui attendaient d’en découvrir le contenu, le noble Prophète(s) donna un ordre qui suscita l’étonnement en disant: «Arrêtons-nous ici même, près de cet étang.» Puis il ajouta: «Nous allons attendre un moment que les caravanes qui ne sont pas encore arrivées nous rejoignent.» Il fit également envoyer des cavaliers pour rappeler des caravanes qui avaient devancé les autres 9 et leur dire de revenir vers Ghadir-e Khom. Quelques heures après, une foule de pèlerins s’était rassemblée, chacun parlant avec son propre dialecte. Il y avait donc des personnes venant de différents clans, tribus et villes, chacun étant étonné et se demandant ce qui avait pu conduire le Prophète(s) a appeler et a rassembler les pèlerins dans des conditions climatiques aussi difficiles au milieu du désert. Leur attente ne dura pas longtemps, car le noble Prophète(s) demanda à ce que l’on dispose les selles et sièges des chameaux les uns sur les autres de façon à constituer une petite estrade, puis le Prophète(s) y monta, rendit grâce et louange à Dieu, et fit reconnaître aux musulmans qu’en tant que messager de Dieu, il leur avait transmis le message divin et il s’était acquitté des devoirs liés à la prophétie. Il informa ensuite les musulmans que ce pèlerinage était le dernier qu’ils avaient effectué en sa présence, car il était sur le point de rejoindre son Seigneur et de se séparer de sa communauté. 10 Cependant, il fallait avant tout que le noble Prophète(s) récite le verset qui lui avait été révélé le même jour: َ ْل ْ ع ف َ م ْ ت َّ ِن ل َ إ َ و ِ ك ّ ب َّ َ ِ من ر ْ ك ي َ ِ ل َ إ ِل نز ُ َ ا أ ْ م ِ غ ّ َل ُ ب ُ ول َّ س َ ا الر ه ُ ّ ي َ َ ا أ ي َ َ لا ّ ه َّ الل ِن ِاس إ َّ َ الن َ ِ من ُ ك ْ ِصم َع ُ ي ّ ه َ الل ُ و َ ه ت َ َ ال ِ س َ ر ْ ت غ َّ َل َ ا ب م َ ف َ ِين ِافر َ ك ْ َ ال ْ م و َ ق ْ ِدي ال ْ َه ي «Ô Messager, transmets ce qui t’a été révélé de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants.»(5:67) Quel sujet qu’il n’avait pas exprimé jusqu’alors le noble Prophète(s) se devait-il de communiquer aux musulmans, et dont la communication même suscitait en lui de l’inquiétude ? Le verset pouvait-il être au sujet d’une chose autorisée(halâl) ou illicite(harâm), ou bien d’un acte d’adoration ? Ou bien s’agissait-il d’une question plus importante encore, et distincte de ces sujets ? Car jusqu’ici, s’il avait communiqué de nombreux versets et préceptes religieux, Dieu n’avait jamais exprimé une telle insistance au sujet d’aucun d’entre eux ! Pourquoi cette insistance ? Que s’était-il passé ? Le Prophète avait-il des difficultés à exprimer 11 ce qui lui avait été révélé ? Toutes ces questions attisaient de plus en plus la curiosité des personnes présentes à Ghadir. Un silence croissant se faisait sentir et tous regardaient le Prophète(s) avec une attention grandissante afin de ne pas perdre un mot de ce qu’il allait dire. A ce moment, le Prophète(s) appela un homme dans la foule qui se rendit auprès du Prophète(s). Les têtes se penchèrent et les yeux s’écarquillèrent afin de le reconnaître. Qui était-il et pourquoi le noble Prophète l’avait-il appelé ? Il s’arrêta à côté du Prophète(s) face à la foule. Son visage était connu de tous, il était presque impossible de trouver parmi la foule quelqu’un qui n’avait pas vu ou entendu parler de son courage, de sa bravoure, de son dévouement et de son abnégation dans le chemin de Dieu et de Son prophète ; lui qui, alors que le Prophète était seul, et avant que des hommes déclarent leur foi en lui, avait déclaré sa foi à l’âge de dix ans et avait prié avec lui. C’était ‘Ali(as), fils de Abû Tâlib, élevé dès son plus jeune âge dans la maison du Prophète de l’islam(s). Il avait été éduqué et avait grandi dans le giron de sa bonté. C’était également lui qui, la nuit où le Prophète(s) avait quitté sa maison en secret pour émigrer à Médine, et alors que les mécréants avaient la ferme intention de le tuer dans son lit, se coucha dans le lit du Prophète(s) afin 12 qu’ils ne sentent pas son absence et que le Messager de Dieu puisse rester en vie. Il était fort probable que les sabres des mécréants déchirent le corps d’Ali(as) au lieu de celui du Prophète dans l’obscurité de la nuit, et ce avant qu’ils ne comprennent que c’était ‘Ali(as) et non le Prophète(s). Ce jeune homme, qui se tenait maintenant aux côtés du Prophète(s) et dont le Prophète avait pris la main et l’avait levée afin que tous le voient bien et que l’histoire ne mentionne pas un autre nom à la place du sien, était ‘Ali(as), et personne d’autre que lui. Les gens le connaissaient et savaient bien comment il avait défendu la religion et le Prophète(s) durant les batailles de Uhud, Badr, Ahzâb, Khaybar, et dans des dizaines d’autres, dans des conditions où l’ennemi les conduisait à devoir résister. Alors que le Prophète(s) voulait que les musulmans répliquent, personne n’avait le courage de se rendre sur le champ de bataille à part ‘Ali(as) qui, à chaque fois, se levait et disait qu’il était prêt. C’est lui qui, lors d’une bataille contre des assaillants mécréants, fut blessé par plus de quarante flèches et reçut un coup d’épée, mais n’émit jamais la moindre plainte. C’est lui qui avait toujours vécu auprès du Prophète(s), qui connaissait le contenu de la révélation, qui avait compris le Coran de tout son être, et qui connaissait les versets abrogeants et abrogés, 13 les versets sans équivoque et ceux pouvant prêter à des interprétations diverses, les généraux et les particuliers, les absolus et les conditionnés… Alors qu’il venait d’accomplir son dernier pèlerinage et qu’il se tenait au milieu de la plus grande foule de musulmans rassemblant des gens divers, le Prophète(s) voulait annoncer et dire aux gens: من كنت مولاه فهذا علي مولاه، اللهم وال من والاه و عاد من عاداه واهصر من نصره و اخذل من خذله «Celui dont je suis le maître, ‘Ali en est le maître. Ô mon Dieu, aime celui qui l’aime, fais preuve d’animosité envers celui qui fait preuve d’animosité à son égard, aide celui qui l’assiste et délaisse celui qui l’abandonne.» Les paroles du Prophète(s) se terminèrent sur ces phrases, et le message divin fut ainsi transmis au gens. Les pèlerins vinrent les uns après les autres féliciter ‘Ali(as) et lui prêter serment d’allégeance. Ce jour fut depuis nommé celui de Ghadir, et le petit étang de Ghadir rejoignit l’océan agité de l’histoire et resta vivant dans l’histoire éternelle de l’islam.1 1. Cf. Al-Ghadir, vol. 1, p. 9. Il faut également mentionner que le hadith de Ghadir est cité ou évoqué dans la plupart des sources sunnites, et qu’en général, les livres d’histoire traitent également de cet événement. ‘Allâmeh Amini dans Al-Ghadir ainsi que Qâdi Nourol- 14 Ghadir selon le récit de l’Imâm ‘Ali ibn Moussa al-Rezâ(as) Il a été rapporté de l’Imâm ‘Ali ibn Moussa alRezâ(as) au sujet de l’éminence et de la grandeur du jour de Ghadir: «Au Jour de la Résurrection, quatre des jours de ce monde auront une place semblable à celle de jeunes mariées apprêtées.» On lui demanda: «Quels sont-ils ?» L’Imâm répondit: «Le jour de la fête du sacrifice(‘id al-adhâ), celui de la fin du mois du Ramadan(‘id alfitr), le jour de vendredi, et le jour de Ghadir, avec cette différence que ce dernier aura une splendeur et une importance particulière vis-à-vis des trois autres. Il sera comme la lune par rapport aux étoiles, car de grands évènements sont survenus en ce jour: Le prophète Abraham, le proche ami de Dieu, a été sauvé du feu de Nemrod le jour de Ghadir(18 Dhu lah Shoushtari dans Ihqâq al-Haqq ont abondamment cité ces ouvrages. En outre, dans le célèbre ouvrage Al-Durar al-Manthour, vol. 2, p. 298, édition Enteshârât Dâr al-Ma’rifa, bibliothèque Fath Djedda, il est explicitement dit que le verset» «Ô Messager, transmets ce qui t’a été révélé de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants.»(5:67) a été révélé le jour de Ghadir et au sujet de ‘Ali(as), de même que dans Shawâhid al-Tanzil, vol. 1, p. 201, et Fath al-Ghadir, vol. 2, p. 60, ainsi que dans des dizaines d’autres recueils de hadiths et d’ouvrages historiques sunnites. 15 al-Hijja) et a jeuné en ce jour en guise de remerciement ; Ghadir est le jour où Dieu a porté à son accomplissement Sa religion et où, sur ordre divin, le noble Prophète(s) a présenté ‘Ali(as) comme l’Emir des croyants, en rappelant sa prééminence vis-à-vis des autres personnes et en faisant de lui son légataire. Il a également jeûné en ce jour ; Ghadir est le jour où Satan est désespéré et humilié, et le jour où les actes des partisans et des amis de la famille de Mohammad sont acceptés ; Ghadir est le jour de la diffusion du savoir, le jour de l’annonce de la bonne nouvelle et de la plus grande fête. En ce jour, les invocations sont exaucées. On y revêt des habits élégants et on met de côté les vêtements de deuil ; c’est le jour où l’on éloigne tout chagrin et où l’on pardonne aux pécheurs. Ghadir est le jour où l’on cherche à devancer les autres dans la réalisation de bonnes actions, d’envoyer le plus de salutations possible à Mohammad et à sa famille(as) ; c’est le jour de la satisfaction et de la fête de la famille de Mohammad(as), le jour de la quiétude et de la paix pour les partisans de la foi, ainsi que celui où l’on proclame son amitié à l’égard de cette noble famille et où l’on atteint la miséricorde et la pureté. C’est le jour où l’on se libère des grands 16 péchés et des fautes, où l’on se voit offrir une occasion d’effectuer des actes d’adoration et d’offrir un repas de rupture du jeûne à ceux qui y jeûnent. En ce jour, chaque croyant qui rencontre son frère lui dit: ِ ِمیر َ ِة أ َ ی َ ِلا ِو َ ب ِ ِکین ّ َ س َم ُ ت م ْ َ ال َ ِا من ن َ َ ل َ ع ِذی ج َّ ِه ال َّ لل ِ ُ ْ د َ م ح ْ »ال » ُ م َ َّ لا ِ مُ الس ْه ی َ ل َ ِة ع َّ ِئم َ أ ْ َ ال َ و ِمِنین ْ ُ ؤ م ْ ال «Louange à Dieu qui a fait de nous des personnes dévouées à la wilâya(autorité et proche amitié) du Prince des croyants et des Imâms - que le salut soit sur eux.» Ghadir est le jour de la joie, et toute personne qui sourit et regarde avec joie le visage de son frère en ce jour se verra regarder avec miséricorde par Dieu le Jour de la Résurrection. Ghadir est le jour de l’ornement, et quiconque se pare et s’apprête en l’honneur de ce jour se verra octroyer le pardon divin.»1 1. Mosnad al-Imâm al-Rezâ(as), vol. 2, p. 17. 17 Le sermon de l’Imâm ‘Ali(as) le jour de Ghadir d’après le récit de l’Imâm Rezâ(as) Durant son voyage dans le Khorassan, l’Imâm Rezâ(as) fêta le jour de Ghadir à Tous avec ses compagnons et ses proches. Il(as) les invita pour la rupture du jeûne et retint ceux qui voulaient partir. Il leur fit également envoyer des présents, de manière à ce que tout le monde sente que ce jour était différent des autres, et qu’ils y faisaient l’objet d’une attention particulière. L’Imâm leur expliqua également les vertus du jour de Ghadir. Ce hadith fait partie des paroles de l’Imâm(as) qui ont été rapportées en ce jour: «Mon père a rapporté de ses pères qu’une année, le jour de Ghadir tomba un vendredi. Ce jour-là, environ cinq heures après le lever du soleil, l’Imâm ‘Ali ibn Abi Tâlib(as) prit place sur le minbar, puis rendit louange et grâce à Allah d’une façon que personne n’avait jusqu’ici entendue. Son sermon comprenait notamment les éléments suivants: Des louanges à Dieu: «Louange et grâce à Dieu qui n’a pas besoin de l’adoration des adorateurs. La gratitude des serviteurs vis-à-vis de Lui est au contraire un chemin par lequel ils reconnaissent sa réalité divine et son auto- 18 suffisance essentielle ainsi que sa seigneurialité, et est un moyen pour Dieu d’accroître Sa miséricorde au sein de Sa création.» L’attestation de l’unicité de Dieu et de la prophétie de Mohammad(s): «J’atteste qu’il n’y a d’Adoré que Lui, unique et sans associé. J’atteste cela de la façon la plus sincère, et affirme avec sincérité qu’Il est le Créateur qui a donné la vie à tous les êtres, et leur a conféré une forme. L’ensemble des plus beaux noms Lui appartient ; rien ni personne ne Lui ressemble ; et j’atteste que Mohammad(s) est le serviteur et le messager de Dieu que Dieu, sur la base de Son omniscience, a choisi parmi l’ensemble des communautés, et il est le plus éminent des êtres parmi les générations humaines… Dieu a fait en sorte que l’attestation de la prophétie de Mohammad(s) aille de pair avec l’attestation de Son unicité, et Il a conféré au Sceau des prophètes(s) un statut qu’Il n’avait jamais donné à personne avant lui. Dans les versets du Coran, Dieu a ordonné que les croyants envoient des salutations au Prophète(s) et qu’il soit ainsi honoré et respecté.» Les guides de l’homme après le Prophète(s) Après le décès du noble Prophète(s), Dieu a élu un 19 groupe particulier parmi Ses serviteurs, et Il leur a conféré une prééminence et a fait d’eux des personnes véridiques qui appellent les gens à Lui au cours des époques et ses siècles. Dieu a créé ces guides en toute vérité avant tout autre phénomène, les a fait attester et adorer l’Essence de Son Unicité, leur a inspiré la reconnaissance et les louanges vis-à-vis de leur Seigneur, et a fait d’eux des Preuves pour toute personne reconnaissant le commandement et la seigneurialité de Dieu. Dieu a fait de ces guides vers la vérité des témoins de la création des êtres et Il leur a confié la direction de certaines affaires du monde selon Sa volonté, tout en faisant d’eux les traducteurs de Sa volonté. De par leur statut de serviteurs et d’adorateurs de Dieu, ces guides de la vérité ne cherchent jamais à devancer la parole divine ; ils agissent uniquement d’après Son commandement et ne seront les intercesseurs d’une personne qu’après avoir obtenu le consentement divin. Bien entendu, le fait qu’ils soient des intercesseurs et détiennent l’autorité sur les affaires des gens ne signifie pas qu’ils prétendent détenir quelque chose par eux-mêmes face à Dieu le Très-Haut. Ainsi, malgré l’ensemble de ces vertus, ils demeurent humbles et modestes auprès de Lui et craignent Sa colère. Ils jugent selon les comman- 20 dements divins, suivent Sa loi, s’y appuient, et respectent Ses obligations. Le jour du vendredi et de Ghadir, deux grandes fêtes pour les croyants Une année où Ghadir était tombé un vendredi, l’Imâm ‘Ali(as) a dit: «Allah le Très-Haut vous a réservé deux grandes fêtes en ce jour, et vous ne pourrez rendre honneur à l’une sans l’aide de l’autre. En rassemblant le jour de Ghadir avec celui du vendredi, Dieu a voulu parfaire pour vous la beauté de Sa création, vous faire prendre conscience des moyens d’élévation vers Lui, ainsi que vous informer des voies de ceux qui recherchent la lumière de la guidance. Dieu fait du vendredi une occasion de réunion pour ceux qui croient, et ce afin que les gens, en se tournant vers Lui, puissent effacer de leur esprit et de leur vie les péchés commis durant la semaine, et laver les mauvais actes des jours passés par la clarté de la prise de conscience et du repentir. Dieu a fait du vendredi une source de rappel et d’avertissement pour les croyants et un moyen permettant aux pieux de craindre Allah. En ce jour, la récompense des actes est doublée.» 21 La condition de l’acceptation de l’attestation de l’unicité de Dieu et de la religion Allah le Très-Haut n’acceptera l’attestation de l’unicité divine d’une personne que si elle est accompagnée de la reconnaissance de la prophétie du noble Prophète(s). De même, la religion d’une personne ne sera acceptée que si le respect de la religion et son expression sont accompagnés de l’acceptation de l’autorité(wilâya) de celui que Dieu a ordonné de suivre. Qui détient la wilâya ? Après avoir affirmé que la condition de l’acceptation de l’attestation de l’unicité divine consiste en la reconnaissance de la prophétie du Sceau des prophètes(s) et que la condition de l’acceptation de la religion implique de reconnaître l’autorité de ceux qui en sont les détenteurs, l’Imâm(as) s’apprêta à donner davantage d’explications au sujet de cette question et de qui sont les détenteurs de l’autorité à qui l’obéissance est obligatoire: «Le jour de Ghadir, Dieu a révélé un verset à Son prophète dans lequel un aspect de la volonté divine fut dévoilé et Ses élus présentés. Dieu demanda à son Prophète de transmettre ce message aux gens et de ne pas craindre les personnes mal intentionnées et 22 les hypocrites, car Dieu le préserverait de leurs préjudices et de leurs complots.» Les paroles de l’Imâm(as) font allusion au verset 67 de la sourate Al-Mâ’ida(La table servie), qui est également connu comme le verset de la transmission(ayat al-tabligh): َ ْل ْ ع ف َ م ْ ت َّ ِن ل َ إ َ و ِ ك ّ ب َّ َ ِ من ر ْ ك ي َ ِ ل َ إ ِل نز ُ َ ا أ ْ م ِ غ ّ َل ُ ب ُ ول َّ س َ ا الر ه ُ ّ ي َ َ ا أ ي َ َ لا ّ ه َّ الل ِن ِاس إ َّ َ الن َ ِ من ُ ك ْ ِصم َع ُ ي ّ ه َ الل ُ و َ ه ت َ َ ال ِ س َ ر ْ ت غ َّ َل َ ا ب م َ ف َ ِين ِافر َ ك ْ َ ال ْ م و َ ق ْ ِدي ال ْ َه ي «Ô Messager, transmets ce qui t’a été révélé de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants.»(5:67) Par conséquent, l’Imâm veut ici expliquer que ce que Dieu avait ordonné de transmettre aux gens était la wilâya ainsi que son détenteur, et non des questions concernant de la nourriture licite(halâl) ou illicite(harâm), ou tout précepte individuel. C’est pour cette raison que la question abordée par ce verset était doté d’une plus grande importance que les questions communes, et c’est aussi pour cela que le noble Prophète(s) était inquiet que les opportunistes 23 et ceux dont la foi était faible ne supportent pas une telle question, commencent à protester et à créer des divisions ou à ourdir des complots en secret. Mais Allah encouragea Son prophète en lui disant qu’Il empêcherait tout complot. L’Imâm(as) continua en ces termes pour expliquer cette question: «A travers ce verset, Dieu dévoile les secrets et les intentions cachées des sceptiques et des apostats, de façon à ce que les croyants et les hypocrites saisissent Son intention. A la suite de cela, les croyants ont vu leur foi en la Vérité renforcée, alors que les hypocrites et les sceptiques se sont enfoncés dans leur ignorance et ont serré les dents de colère… Lorsque le détenteur de la wilâya fut présenté aux gens, une partie l’accepta seulement du bout de la langue mais sans croire réellement en lui, et avec un cœur réticent et insatisfait. Face à eux, un autre groupe accepta la wilâya à la fois extérieurement et du fond du cœur.» La wilâya, source du parachèvement de la religion Puis l’Imâm(as) cita un autre verset de la même sourate du Coran(Al-Mâ’ida(La table servie): 3) et expliqua les circonstances de sa révélation: 24 ِي َ ت ْم ُ م ْ ِ نع ْك ي َ ل َ ُ ع ْ ت َم م ْ ت َ َ أ ُ م ْ و َك ُ م ْ ِ دين ك َ ُ ل ْت َ ل ْ م َك َ أ ْ م َو ي ْ » ال » ً َ ِ دينا م َ ْ لا ِ س ُ مُ الإ ك َ ُ ل ِضيت َ َ ر و «Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’islam comme religion pour vous.»(5:3) Etant donné que les phrases précédant et suivant ce verset concernent l’explicitation de préceptes liés à la chasse et aux aliments licites et illicites, certains commentateurs ont affirmé que l’expression même de ces préceptes constituait l’accomplissement de la religion. Cependant, l’Imâm(as) considère que l’accomplissement de la religion repose sur la question de la wilâya et sur la présentation de son détenteur: «En présentant l’homme élu et en choisissant le détenteur de l’autorité et Son ami(wali) le jour de Ghadir, Dieu a parachevé Sa religion et a rendu heureux le Prophète(s). Cette annonce a également été une source de joie pour les croyants de son époque, ainsi que pour les générations suivantes. Le jour de Ghadir, lors du choix du détenteur de la wilâya, certains étaient présents alors que d’autres se le sont vus rapporter. Cette belle parole divine a été offerte aux patients, et Dieu a ainsi détruit les complots des Pharaon, des Hâmân, des Qâroun et de leurs armées ! 25 Ces quelques vérités que j’ai dites et que vous avez entendues suffisent et sont claires !» Le commentaire de Ghadir Dans la suite du sermon de l’Imâm ‘Ali(as) rapporté par l’Imâm Rezâ(as), l’Imâm ‘Ali(s) explicite le sens profond du jour de Ghadir: «Réfléchissez davantage au sujet de ce qui vous a été dit ! Que la grâce et la miséricorde de Dieu soient sur vous ! Suivez la voie que Dieu vous a montrée et aplanie, et abstenez-vous de vous engager dans des chemins tortueux et des voies inconnues ! Ces voies secondaires, inconnues et douteuses ne font que vous éloigner de la voie principale et lumineuse menant à Lui, et suscite la division et la dispersion au sein de la communauté de l’islam ! Ce jour - le jour de Ghadir - occupe un rang éminent, car c’est en ce jour qu’un soulagement est survenu, que des problèmes ont été résolus, et que des preuves et arguments ont été présentés. Ghadir est le jour de l’éclaircissement et du dévoilement du statut éminent de la wilâya. Ghadir est le jour de l’accomplissement de la religion et du serment reçu. Ghadir est le jour de distinction entre les vrais serments et ceux dénués de fondement. 26 Ghadir est une manifestation du «Jour de la dissociation», c’est-à-dire le jour où les adeptes de la vérité seront distingués de ceux du faux, tel que Dieu l’a promis. Ghadir est le jour de la guidance et de l’examen des serviteurs de Dieu. Dès lors, ô Serviteurs de Dieu ! Accordez de l’attention à la volonté et à la guidance divine en ce jour, efforcez-vous de les préserver, faites preuve de piété et de crainte révérencielle vis-à-vis de Dieu, écoutez Sa parole, obéissez-Lui et évitez toute ruse et tromperie dans cette voie. Cherchez à vous rapprocher de Dieu par votre croyance en l’unicité et en l’unité divine, obéissez à ceux auxquels Dieu vous a ordonné d’obéir, et ne penchez pas vers des voies douteuses et fausses, car vous vous égarerez !» Après avoir expliqué ces notions générales, l’Imâm(as) évoqua quelques exemples et réalités existant à chaque époque, et il rappela que ce qui éloigne les hommes de la voie de la religion et des preuves de Dieu sont le fait de suivre des guides nationaux, des chefs des tribus, des chefs de partis et des modèles traditionnels: «Dans le Coran, Dieu le Tout-Puissant adresse des reproches à un groupe de gens qui ont suivi le mauvais chemin et qui, lorsqu’on leur demande pourquoi, ré- 27 pondent: «Nous avons suivi nos chefs et les personnes distinguées parmi nous, ce sont eux qui nous ont égarés !» Ô Seigneur, donne-leur un double châtiment et profère contre eux une grande malédiction !» ‘Ali(as) selon lui-même «Ô croyants ! Sachez que Dieu le Très-Haut a dit: ُ م ه َّ ن َ َ أ ً ك ا ّ صف ِ ِيلِه َ َ ب ِي س َ ف ُون ِاتل َ ُق َ ي ِذين َّ ُ ال ِح ّب ُ َ ي ه َّ ِ الل ّ ِن ِإ وص ٌ ْ ُص ر َّ ٌ م َان ُ ني ب “Allah aime ceux qui combattent dans Son chemin en rang serré pareils à un édifice renforcé.»(61:4) Savez-vous quelle est et qui est la voie de Dieu ? Je suis la voie que Dieu vous a ordonné de parcourir, engagez-vous dans cette voie. Celui qui ne patiente pas face à l’ordre divin et qui s’écarte de cette voie tombera dans le feu. Je suis le passage que Dieu a présenté, afin que vous me suiviez après Son Prophète(s). Je suis celui qui partage le Paradis et l’Enfer ! Je suis la Preuve de Dieu pour les bons et les méchants ! Réveillez-vous du sommeil de l’insouciance, et avant que la mort n’arrive et que les occasions disparaissent, soyez de ceux qui œuvrent, et astrei- 28 gnez-vous à vos devoirs !» L’inquiétude de ‘Ali(as) au sujet des excès dans un sens ou dans l’autre Dans les paroles que nous avons rapportées, l’Imâm ‘Ali(as) explique de façon éminente et claire l’importance du jour de Ghadir et la question de la wilâya des Gens de la demeure prophétique(as), ainsi que son propre statut après le Prophète(s). Mais quelle conclusion voulait-il en tirer ? La grandeur de Ghadir, la dignité des Gens de la demeure prophétique(as), et le rang spirituel ainsi que la présentation de ‘Ali(as) signifiaient-elle qu’au lieu de se prosterner face à Dieu et d’honorer Son prophète(s), on pouvait se contenter d’exprimer son amour aux Gens de la Demeure prophétique(as) ? Loin de là ! L’Imâm ‘Ali(as) craignait que d’un côté, sous prétexte d’aimer les Gens de la demeure prophétique(as), ses partisans négligent leurs devoirs de serviteurs et d’adorateurs de Dieu, et que de l’autre et sous un autre prétexte, ses ennemis dénient totalement la place et le statut des Gens de la demeure prophétique(as) et considèrent la génération des associationnistes supérieure à celle des monothéistes ! Lorsque ‘Ali(as) dit: «Je suis la voie de Dieu», il est inquiet du fait que les personnes vacillantes en 29 viennent à préférer la voie à sa destination, et qu’elles considèrent que le nom et le rappel de ‘Ali est supérieur au Nom et au rappel de Dieu. Pour cette raison, avant de terminer sa phrase, l’Imâm(as) rappelle rapidement et clairement ce principe: »انا صراط اهلل الذي من لم يسلكه بطاعة اهلل فيه ، هو هوي به الي النار« «Je suis la voie de Dieu qui, si elle n’est pas empruntée dans l’obéissance à Dieu, s’abattra sur lui dans le Feu(de l’Enfer).» En d’autres termes, ‘Ali(as) souligne qu’il est bien la voie de Dieu, mais que celui qui s’engage dans cette voie, chemine derrière lui et se considère comme une personne qui l’aime, doit faire en sorte que chacun de ses pas soit fait dans l’obéissance à Dieu, son rappel et au nom de Son Seigneur, et que s’il en est autrement, il sera en proie à l’égarement. Lorsque ‘Ali dit que «Je suis celui qui sépare le Paradis de l’Enfer, je suis la Preuve d’Allah face aux mauvais et aux bons», il craint que les gens dont la pensée ne dépasse pas l’apparence et ceux qui ont l’esprit tordu comprennent mal cette parole, et s’engouffrent dans le même abîme où certains chrétiens se noyèrent: lorsqu’ils virent les miracles et les prodiges de Jésus, 30 ils l’appelèrent «fils de Dieu» et oublièrent qu’il était l’un des serviteurs de Dieu qui n’était venu que pour indiquer la voie de Dieu aux hommes, et qu’il n’avait réalisé de miracles que pour prouver l’authenticité de sa prophétie. En ressuscitant les morts, en guérissant les malades et en faisant recouvrer la vue aux aveugles, Jésus n’a jamais voulu dire aux gens de l’adorer au lieu de Dieu ! De même qu’en énumérant ses vertus et celles des Gens de la demeure prophétique(as), ‘Ali(as) ne cherche pas à présenter son rang comme supérieur à celui de Dieu et du Prophète(s) ; bien au contraire, il veut rapprocher Dieu de la pensée et des croyances des gens, et supporter la difficulté de cette mission pour que le nom et le rappel de Dieu ainsi que le message de Son prophète(s) demeurent bien vivants dans la société - tout comme la nuit où il s’était glissé dans le lit vide du Prophète(s) pour être un bouclier face aux sabres de l’ennemi mécréant, afin que le Messager de Dieu reste en vie et que le message de l’unicité divine soit durablement établi. Ainsi, ‘Ali(as) était inquiet au sujet des extrémistes, et il avait à l’esprit les rancuniers et les personnes mal intentionnées, sachant bien que sous prétexte de sauvegarder l’unicité divine et la tradition du Prophète(s), certains suivraient le chemin des Omeyyades et des 31 Abbassides au dépens de celui que le Prophète(s) avait suivi et tracé. ‘Ali(as) savait également qu’au cours de l’histoire de l’islam, des gens s’efforceraient de nier ce qui s’était passé à Ghadir, ce petit étang chargé de grâces que le noble Prophète(s) avait uni à l’océan de la prophétie après son dernier pèlerinage. Il savait également que si, au sein du lieu de la Révélation, au même endroit où le Prophète(s) avait annoncé que sa wilâya équivalait à la wilâya de ‘Ali, on venait un jour à demander à la foule de pèlerins: «Que s’est-il passé à Ghadir ?», la majorité d’entre eux iraient jusqu’à dire: «Nous ne savons pas !», et ce alors que tous connaissaient bien le marché d’Abou Soufiân ! Le message de Ghadir pour les amis de ‘Ali(as) Selon le récit de l’Imâm Rezâ(as), tout cela eut pour conséquence qu’après avoir expliqué la signification de Ghadir et s’être présenté lui-même, l’Imâm ‘Ali(as) a rapporté clairement le message de Ghadir à ses amis, en insistant auprès d’eux sur le fait que bien que ‘Ali soit la voie de Dieu, ils ne devaient pas s’y arrêter ! Ceci car une voie est faite pour être parcourue et parvenir au But suprême de l’existence ; c’est par cette voie que l’on chemine vers Dieu. Par conséquent, il 32 faut apprendre le commentaire du Coran et la tradition du Prophète(as), ainsi que le savoir religieux et la manière de vivre de ‘Ali afin de ne pas être en proie à l’associationnisme et à la mécréance vis-à-vis de Dieu. Pour cette raison, le Prince des croyants(as) explique en ces termes le message de Ghadir à la fin du sermon qu’il y prononça: »صارعوا الي الطاعات، قبل فوت الاوقات«. «Empressez-vous de réaliser des actes de dévotion avant que les occasions disparaissent.» «La mort est ce qui anéantit tout plaisir ; elle viendra vers vous, et vous ne pouvez pas l’éviter. Votre réunion en ce jour où Ghadir tombe un vendredi touche à sa fin. Dès lors, après cela, retournez chez vous avec l’idée d’offrir à votre famille calme et prospérité. Soyez bons envers vos frères et vos amis. Rendez grâce à Dieu pour les grâces qu’Il vous a accordées. Sous la lumière de l’amitié religieuse et divine, affermissez vos liens sociaux. Rendez-vous service et faites preuve de bonté les uns envers les autres, afin que Dieu accroisse l’amitié entre vous. 33 Offrez et partagez les grâces et les bienfaits que Dieu vous a accordés, tout comme lors d’un jour de fête comme celui-ci, Dieu multiplie les récompenses des bonnes actions. Réaliser des actes de bienfaisance lors de telles fêtes permet l’augmentation de vos biens et de la durée de vos vies. Manifester son amour et son amitié les uns vis-àvis des autres en ce jour suscite la miséricorde et l’affection de Dieu. Donnez autant que possible de vos biens et des capacités que Dieu vous a donnés à votre famille et à vos amis. Rencontrez-vous en ce jour avec un visage gai et un sourire d’amitié Rendez louange et grâce à Dieu pour les grâces dont Il vous a comblé. Accordez de l’attention et soutenez les gens qui ont placé leur espoir en vous. Essayez que les faibles et les démunis mangent le même repas que vous. Dieu le Très-Haut vous rendra cent mille fois plus et peut-être même davantage tout argent et biens que vous dépenserez en ce jour pour Dieu et dans Sa voie. Jeûner en ce jour compte une grande récompense. Celui qui est bienfaisant envers autrui par désir a 34 la récompense de celui qui jeûne en ce jour et reste éveillé la veille en prière. Celui qui invite un croyant pour le dîner de la rupture du jeûne en ce jour est comme celui qui a invité cent mille prophètes, croyants et martyres. Je serai son garant de la part de Dieu, et il sera préservé de la mécréance et de la misère à jamais. En outre, s’il meurt en ce jour ou durant l’année et ne commet pas de péché majeur, sa récompense est entre les mains de Dieu. Je serai de la part de Dieu le garant du remboursement de celui qui prête de l’argent à ses frères et les aide. Dès lors, en ce jour, serrez-vous la main en vous souhaitant paix et bonne santé, et bénéficiez des grâces. Que les présents transmettent ce message aux absents ! Que les riches aillent à la rencontre des pauvres, et que les forts aient le courage et la magnanimité de se rendre auprès des faibles ! Le Messager de Dieu m’a ordonné d’agir ainsi.»1 1. Mosnad al-Rezâ(as), vol. 2, pp. 21-26. 35 Sources -Ihqâq al-Haqq, Shoushtari, Qâzi Nourollah, avec les gloses de l’Ayatollah Ma’rashi Najafi, Qom, Khayâm, 1406 H. -Al-Durr al-Manthour, Al-Soyouti, ‘Abdolrahmân, Beyrouth, Dâr al-Ma’rifa, Bi tâ. -Al-Ghadir, Al-Amini, ‘Abdolhossein, Dâr al-Kotob al-’Arabi, Beyrouth, 1387 H. -Shawâhid al-Tanzil, ‘Obeydollah ibn Ahmad connu sous le nom de al-Hâkim al-Hasakâni, Beyrouth, A’lami, 1393 H. -Fath al-Ghadir, al-Shawkâni, Mohammad ibn ‘Ali, Beyrouth, 1417 H. -Mosnad al-Imâm al-Rezâ(as), ‘Atârodi, Téhéran, Maktaba al-Sadouq, 1392 H. Astan Quds Razawi Vice-présidence de diffusion des activités et de relations islamiques Le Bureau des Relations Islamiques La Direction des Pèlerins non-iraniens Cours Jomhoori Islami, le Saint Sanctuaire, Mashhad, la République Islamique de l’Iran. Boîte postale: 91375-3131, Tel: 0098-51-32213474 et 32259090 Fax: 0098-5 1 1-22 19900 Courriel: iro@imamrezashrine.com Web: www.imamrezashrine.com emamreza.blog.ir

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