L’ambassade américaine à Bagdad a annoncé que les troupes américaines quitteraient l’Irak si le gouvernement irakien le leur demandait. Mais les Américains iront-ils quitter l'Irak si facilement? Plusieurs cas d'enlèvement ont été rapportés ces derniers jours dans des provinces irakiennes de Karbala et de Salaheddine, ce qui a provoqué la réaction du secrétaire général du mouvement Asaïb Ahl al-Haq qui estime que ces enlèvements pourraient être "l'oeuvre des mercenaires à la solde des États-Unis, rien que pour justifier le maintien de la présence des troupes US en Irak après leur retrait de Syrie. Ces enlèvements visent à surtout à créer l'illusion d'une instabilité croissante en Irak", affirme Qais al-Khazali, dont le mouvement est l'une des principales composantes des Hachd al-Chaabi.
Alors même que le Parlement irakien s'apprête à revoir la présence US en Irak, et que le Premier ministre Adel Abdel al-Mahdi a très clairement annoncé que l'État irakien n'a permis à aucune présence étrangère d'avoir des bases militaires sur le sol irakien, les propos du chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Bagdad, Joey Hood sont bien significatifs. Mardi 19 février, il a déclaré que les troupes américaines et de l'OTAN quitteront l’Irak en cas de la demande de Bagdad » en ajoutant aussitôt que la présence américaine sur le territoire irakien "répondait à la demande de Bagdad".