Iran : John Bolton a du mal à impressionner

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Iran : John Bolton a du mal à impressionner

Le journal allemand Franffurter Allgemeine a publié cette semaine un article signé par Lorenz Hemicker portant sur les récentes déclarations du conseiller à la sécurité nationale du président américain, John Bolton, après le déploiement du porte-avions Abraham Lincoln. « Un bluff de 100 000 tonnes ? » s’interroge l’auteur.

Au début de son article, Lorenz Hemicker rappelle que depuis des décennies, les porte-avions sont des symboles de la force militaire des États-Unis. « Si Washington les met en mouvement, les ennemis auront le droit d’être terrifiés. Mais dans le cas le plus récent, cela ne réussira guère », écrit l’auteur.

Le texte explique que les forces armées des États-Unis sont les plus fortes du monde. Aucun ennemi n’a autant d’argent et de systèmes d’armement modernes. Washington peut réaliser des opérations militaires dans le monde entier avec une force sans égale, même la Chine et la Russie ne sont pas en mesure de rivaliser militairement les États-Unis. L’auteur ajoute : « Rien ne symbolise davantage cette force que les porte-avions américains. La marine compte plus de onze de ces îles de 100 000 tonnes, qui coûtent des milliards d’euros. À bord : des milliers de soldats, des avions de combat modernes et des missiles de croisière. Dans l’escorte : un nombre important de navires de guerre et de sous-marins. Bref, entrer en contact avec un porte-avions et son groupe de combat serait comme un suicide pour la plupart des forces militaires du monde. »

L’auteur ajoute ensuite que dimanche dernier, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a voulu jouer la carte des porte-avions face à la République islamique d’Iran.

Bolton avait annoncé dimanche que le gouvernement américain déployait le porte-avions Abraham Lincoln et le groupe naval qui l’accompagne en mission au Moyen-Orient. Selon lui, un escadron de bombardiers US serait même réinstallé dans la région. La Maison-Blanche explique que toutes ces mesures ont été prises en réaction aux « menaces et avertissements inquiétants » de l’Iran. Les autorités américaines disent que les Iraniens ont menacé récemment de bloquer le détroit d’Hormuz qui relie le golfe Persique aux océans. Environ un cinquième du pétrole commercialisé dans le monde transite par cette voie maritime internationale.

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