Le Pentagone vient d'accuser l'Iran "d'avoir planifié" des explosions qui ont frappé des pétroliers le 12 mai dernier à Fujaïrah aux Émirats arabes unis. Cette accusation intervient alors que le président US a annoncé vendredi le déploiement de 1500 marines dans le golfe Persique en lieu et place de 120 000 ou 5 000 ( selon des versions) annoncé précédemment.
Les États-Unis viennent d’accuser le Corps des gardiens de la Révolution islamique "d’avoir planifié l’attaque qui a visé début mai plusieurs pétroliers à Fujaïrah aux Émirats arabes unis". Pour le Pentagone qui n'avance aucune preuve à l'appui de cette accusation, "il s'agit d'un acte visant à contrer la nouvelle approche de Washington face à Téhéran" : « Nous attribuons l'attaque contre les navires à Fujaïrah au CGRI », a déclaré le contre-amiral Michael Gilday, directeur de l'état-major de l’armée américaine.
Michael Gilday ajoute que les mines limpets (type de mines sous-marines déposé par des nageurs de combat, NDLR), ont été utilisées pour mener cette attaque et ces engins appartenaient au CGRI. Il a toutefois refusé d’expliquer comment les mines auraient été transférées vers le port émirati sans que les États-Unis ou encore la France qui possèdent des bases militaires aux Émirats s'en aperçoivent.
Ces remarques ont été faites lors d’une conférence de presse organisée par le Pentagone pour faire part de la décision américaine d'envoyer 1 500 marines dans le golfe Persique. L'envoie de ces 1500 militaires, en lieu et place de 120 000 annoncés précédemment, a été confirmé par Donald Trump vendredi, et dans le cadre de ce qu'il a qualifié de "mesures préventives".
Bolton tente de légaliser les agissements hostiles américains
Quelques heures après l'accusation formulée contre le Corps des gardiens de la Révolution islamique, le conseiller à la sécurité nationale US John Bolton, est monté lui aussi sur les créneaux pour accuser l'Iran d’être à la fois "derrière l’attaque de Fujaïrah", "l’explosion d’un oléoduc en Arabie saoudite" et "l’attaque à la roquette visant la zone verte de Bagdad où se trouvait l’ambassade des États-Unis en Irak".
John Bolton a ajouté que tous ces événements justifiaient l’inquiétude de la Maison-Blanche quant aux agissements de l’Iran dans la région.
« Nous disposons des renseignements détaillés sur les menaces iraniennes dans la région », a-t-il encore prétendu.