Le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de brigade Ali Fadavi, le confirme: les navires US sont soumis à un strict contrôle du CGRI chaque fois qu'ils traversent le nord du détroit d'Hormuz. Ces propos sont tenus peu après que Fox News a annoncé vouloir proposer à la Maison Blanche un projet prévoyant le déploiement de troupes dans la région du golfe Persique.
Le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de brigade Ali Fadavi, le confirme: les navires US sont soumis à un strict contrôle du CGRI chaque fois qu'ils traversent le nord du détroit d'Hormuz. Ces propos sont tenus peu après que Fox News a annoncé vouloir proposer à la Maison Blanche un projet prévoyant le déploiement de troupes dans la région du golfe Persique.
En réaction aux menaces militaires US, le nouveau commandant en chef adjoint du CGRI a affirmé que les forces iraniennes contrôlent parfaitement le trafic des navires américains qui appareillent dans le golfe Persique. « Tous les agissements des navires américains sont surveillés au millimètre près et leur navigation dans le nord du détroit d’Hormuz est soumise au contrôle du CGRI », a affirmé le général de brigade Ali Fadavi.
« L'hostilité des Américains a commencé il y a plus de 40 ans et se poursuit de plus belle. C'est dans leur nature que d'être pervers et pernicieux. Mais il est peut-être grand temps pour les États-Unis de se demander à quoi les a conduits cette animosité sans fin à l'égard de l'Iran. Quels en sont les acquis, si tant est qu'il y ait des acquis ? Qu'ils nous signalent surtout un seul cas où leur politique aurait réussi à nous faire reculer », a-t-il précisé.
Plus loin dans ses propos, le général de brigade Favadi a rappelé l'époque où quelque 327 navires de guerre étrangers appareillaient dans les eaux du golfe Persique. « L'Iran n'était peut-être pas autant puissant qu'aujourd’hui, et pourtant il a entrepris des démarches qui a ôté toute initiative aux Américains, provoquant même une panique noire dans leurs rangs. À l'époque, c'étaient effectivement les États-Unis qui avaient peur de nous et il en est de même aujourd'hui », a-t-il noté.
Plus loin dans ses propos, il a ajouté: « L’Iran surveille le moindre agissement des navires américains dans le golfe Persique où ces derniers ne peuvent appareiller sans demander au préalable le feu vert de nos forces. C'est un état de fait qui date d'ailleurs de plusieurs années. Notre contrôle sur la partie nord du détroit d'Hormuz est encore plus strict. Les bâtiments ne pourront le traverser sans que le CGRI leur en donne l'autorisation. Il y a quelques années, le CGRI a pensé qu'il est nécessaire que le personnel naviguant à bord des bâtiments étrangers puisse communiquer en persan. Et bien les Américains respectent depuis cette règle et ils ont un locuteur persanophone à bord à chaque fois que l'un de leurs navires veut traverser le détroit d'Hormuz. »
Selon l'agence de presse russe Sputnik, sept navires de l’US Navy, dont le porte-avions USS Abraham Lincoln, et une batterie de missiles antiaériens Patriot ont récemment été déployés dans le golfe Persique après la montée de tension entre les deux pays.
Le 19 mai, le commandant en chef du CGRI, Hossein Salami, a affirmé que « l'Iran est plus qu'à aucun autre moment de son histoire prêt à se défendre contre toute menace et agression. Cet état de préparation, on l'atteint en dépit des restrictions et des sanctions et malgré les mesures radicales prises à l'encontre du pays. Nos ennemis savent parfaitement qu'un État qui se développe en dépit de ce genre de pression, ne se résignera jamais ».
Le déploiement d'un groupe aéronaval américain dans la région du golfe Persique a fait monter la tension, certains observateurs n'écartant plus la possibilité d'une confrontation militaire USA/Iran. L'Iran a déployé entre autres, ses puissantes batteries de missiles antimissiles Bavar 373 (S-300 iranien) sur sa côte sud ainsi que son système Talash. Ce dernier est composé de missiles capables d'atteindre des cibles volantes évoluant à une hauteur de 20 000 mètres.
L'Iran possède de loin la défense aérienne la plus solide de la région, une défense qui a déjà été mise à l'épreuve des faits.
Le nord du détroit d’Hormuz est situé entre la mer d’Oman et le golfe Persique. Il s'agit d'un verrou stratégique difficilement navigable par une force navale expéditionnaire faisant face, de surcroît, à une force balistique iranienne conséquente.