Depuis le Japon où il se trouvait en visite officielle, le président américain a tenu lundi 27 mai des propos qui ont suscité de nombreux commentaires. Il a dit croire en la possibilité de parvenir à un accord avec l'Iran qui resterait dans le domaine nucléaire. Trump a également affirmé ne pas chercher un "régime change" en Iran qui pourrait "devenir un grand pays sous son leadership actuel". Ces propos qualifiés par les observateurs de "marche arrière US au terme d'une semaine à très haut risque" entre les États-Unis et l'Iran sont tenus alors que les stratèges du Pentagone travaillent au déploiement de 30 000 forces US supplémentaires en Arabie, aux Émirats, à Bahreïn et au Koweït. Peut-on faire confiance au président US quand il dit vouloir un accord avec l'Iran? Les commentaires sont mitigés ce mardi matin à Téhéran. Ce dialogue qu'évoque le président américain a eu lieu pendant des années pour aboutir à l'accord de 2015 dont s'est retiré Donald Trump. Qui dit que la prochaine administration US n'en fera-t-elle pas autant?
Commentant cette partie des propos du chef de la Maison Blanche où il affirme qu'il veut seulement que l'Iran n'ait pas d'armes nucléaires, le chef de la diplomatie iranienne a réitéré ce mardi dans un tweet que "conformément à ses convictions religieuses, la République islamique d’Iran n’aspirait pas à se doter d'arme nucléaire, et que d'ores et déjà une fatwa datant de plusieurs années du Leadership iranien allait parfaitement en ce sens:
« L’Ayatollah Khamenei a déclaré, depuis longtemps, que nous ne cherchons pas à acquérir l’arme nucléaire. Il a même décrété une loi la prohibant », a tweeté le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
Plus loin, le tweet revient sur les sanctions que le retrait américain de l'accord de Vienne a ré-infligé à l'Iran alors que ce dernier continue à rogner du frein et à rester dans l'accord puisque l'Iran sait ce que veut dire le droit international et la signature apposée au bas d'un document internationalement adopté : « Le terrorisme économique de l’équipe des quatre B (Bolton, Bibi, Ben Salmane, Ben Zayed) porte préjudice au peuple iranien et crée des tensions dans la région. Les actions - et non pas les mots - prouveront la véracité des intentions de Donald Trump », a écrit M. Zarif.
Dans son point de presse, le président américain a dit aussi qu’il ne cherchait absolument pas à nuire à l’Iran et qu’il voulait seulement entendre son « non » à l’arme atomique. Mais les sanctions US sont ce qu'il y a le plus nuisible au peuple iranien qui, bien au contraire de Washington, n'a ni arme nucléaire ni intention d'en avoir.