Le département d’État américain a accusé mardi la Corée du Nord de violer les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur l'interdiction de fabriquer des armes de destruction massive, alors que le président Trump a relativisé l’importance des deux récents essais de missiles réalisés par Pyongyang.
Morgan Ortagus n’a pas réussi à rendre moins vives de multiples contradictions qui apparaissent avec évidence dans les propos du président Trump et de son conseiller à la sécurité nationale John Bolton à propos de la Corée du Nord.
La porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus qui choisissait soigneusement ses mots pour ne pas donner l’impression de contredire le locataire de la Maison Blanche, a refusé de dire si ces récents tirs nord-coréens concernaient, du point de vue de Washington, des missiles balistiques ou des « armes de destruction massive ».
« Je pense que l’ensemble du programme nord-coréen d’armes de destruction massive contrevient aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-elle déclaré.
Elle a pourtant insisté sur l’importance d’une « relation positive » entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un afin de mettre un terme à la course aux armements de Pyongyang.
Un jour après les déclarations de John Bolton qui a prétendu que les récents essais balistiques de la Corée du Nord étaient « sans nul doute » une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, et malgré la réaction de la diplomatie nord-coréenne qui a qualifié John Bolton d’« erreur humaine » et de « belliciste », Donald Trump a minimisé l’importance de cette affaire et défendu ses relations avec le dirigeant nord-coréen.
«La Corée du Nord a tiré quelques petits missiles qui ont perturbé certains dans mon camp et d’autres, mais pas moi. J’ai confiance dans le fait que le Maréchal Kim tiendra sa parole envers moi », s’était félicité dimanche Donald Trump dans un tweet.