Paris copie le plan de capitulation US et veut l'infliger à l'Iran (experts)

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Paris copie le plan de capitulation US et veut l'infliger à l'Iran (experts)

Le ministre français des A.E. mettait il y a deux jours en garde contre les "accidents" qui pourraient se reproduire dans le golfe Persique, accidents potentiellement susceptibles de déboucher sur une guerre totale USA/Iran. A écouter M. Le Drian, on dirait que Paris aimerait éviter la guerre. Mais à vrai dire, cette guerre que Paris dit ne pas vouloir, il fait tout pour y apporter, consciemment ou inconsciemment, sa pierre. Car le plan dit "gel contre gel" que le conseiller du président Macron, François Bonne , a présenté à Téhéran est loin d'être le cadre "d'une trêve".

C'est une capitulation. Voila qu'aux yeux de la France, la victime et le bourreau changent de place : au lieu d'en vouloir aux Etats-Unis de s'être retirés de l'accord de Vienne, d'avoir imposé sa loi à l'Europe, c'est à l'Iran que la France demande des comptes. C'est à l'Iran qu'elle exige de renoncer à ses droits. Au demeurant, le plan " freeze against freeze" a quelque chose du déjà. Cela ressemble fort au plan de capitulation en 12 points qu'a brandi le secrétaire d'Etat US à l'encontre de l'Iran, tout au début de son arrivée à la Maison Blanche. Pour qui rame la France d'Emmanuel Macron? 

Mais que dit le plan? 

Des sources proches du Quai d’Orsay ont révélé à la chaîne d'Al-Mayadeen, les détails de "l'initiative française" pour "apaiser les tensions américano-iraniennes". Le 11 juillet, Paris a dit en effet vouloir explorer la possibilité de jouer le médiateur entre Téhéran et Washington. Et des sources proches du Quai d’Orsay ont dévoilé le 15 juillet à Al-Mayadeen, les détails d’une initiative destinée soi-disant à apaiser l'escalade dans le golfe Persique.

Certaines dispositions du projet se rapprocheraient des 12 conditions évoquées par le secrétaire d’État américain, pour "un nouvel accord avec l’Iran".

Ces sources diplomatiques ont rapporté à Al-Mayadeen que la France avait soumis l’initiative aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne demandant "à Washington de lever les sanctions contre l'Iran" sans en détailler ni le comment ni le quand. Par contre, c'est à Téhéran qui est demandé le plus gros des efforts. Paris appelle Téhéran à "cesser immédiatement la réduction de ses engagements nucléaires" et surtout à faire des "concessions au Moyen-Orient".

Et quelles concessions? 

L’Iran devra, selon cette initiative appeler les groupes anti-américains de la région (Hezbollah, Hachd al-Chaabi...)  à cesser ce que la France a nommé des "actes provocateurs contre les forces américaines". Mais ce n'est pas tout : l'Iran devra réduire aussi sa présence militaire et celle du Hezbollah sur le territoire syrien.

L'initiative française n'aurait pas oublié non plus Riyad, grand allié de Paris à qui ce dernier continue à vendre des armements létaux et ce, malgré le terrifiant bilan des pertes civiles yéménites depuis 2015. 

Selon le projet français, les combattants des Comités populaires du Yémen (Ansarallah) doivent mettre fin à leurs attaques au drone contre le territoire saoudien.

"La visite de M. Bonne à Téhéran ne s'est pas soldée par un franc succès: Téhéran n'a pas répondu à l'initiative de Paris qui n'aurait pas reçu non plus la réponse américaine. Téhéran aurait juste salué les efforts diplomatiques de la France", à en croire Al-Mayadeen.

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