En se servant d'Israël à titre de bouclier pour cacher ses frappes contre les bases appartenant aux forces armées irakiennes, les États-Unis visaient un double objectif: affaiblir la Résistance irakienne au plus fort des efforts de guerre US censés ranimer Daech d'une part et donner à Israël, entité géo politiquement condamnée, le poids et la puissance qu'il n'a pas.
Or, force est de constater que l'Amérique a bien raté son coup: depuis le jeudi 22 août, date à laquelle le numéro deux des Hachd al-Chaabi, le commandant Abou Mahdi Mohandes, a publié un communiqué où il affirme avoir sous l’œil le moindre agissement militaire US et annonce riposter sans aucune forme de procès à toute nouvelle tentative de frappe anti-Hachd, les revers des États-Unis se multiplient: un drone américain a été abattu vendredi.
Le chargé d'affaire US, convoqué, et des fractions entières au Parlement réclament la révision du pacte stratégique signé avec Washington et ceci, sans compter que les efforts de ces derniers mois des Américains entrepris par la Jordanie interposée pour une "normalisation irako-israélienne" sont désormais partis en fumée. L'Irak affirme qu'il est prêt à entrer en guerre contre Israël si les informations sur l'implication de Tel-Aviv dans les frappes anti-Résistance s'avéreraient vraies.