La France et la Grande-Bretagne ont fait part vendredi de leur soutien, en marge du sommet du G7, à l’accord sur le nucléaire iranien. Certes le mécanisme "recompensatoire" que propose Paris pour empêcher l'Iran de poursuivre le processus de réduction de ses engagements nucléaires en riposte aux sanction US est fort aléatoire mais les observateurs soulignent "l'unité de vue" que l'Iran a créé au sein d'une Europe quasi déchirée par les ingérences US. Si Londres et Paris sont prêts à s'affronter autour de Brexit, la Grande-Bretagne étant devenu une "colonie US", le nucléaire iranien et la nécessité de préserver l'accord de Vienne continuent à souder Britanniques et Français. Daily Star s'en étonne et s'en félicite dans un article :
Malgré toutes leurs divergences, les chancelleries européennes continuent à dénoncer le retrait des États-Unis de l’accord signé à Genève en 2015: Ainsi, le président français et le Premier ministre britannique, à couteaux tirés autour de Brexit, ont annoncé dans des interviews séparées que leurs pays tenaient leurs engagements envers l’accord et tiendraient tête aux sanctions extraterritoriales des États-Unis contre l’Iran.
"Donald Trump devra rencontrer le Premier ministre britannique Boris Johnson en marge du sommet du G7 à Biarritz en France. L’accord sur le nucléaire iranien et le Brexit devraient être au cœur de leurs négociations. Que Londres, seul membre européen de la "coalition maritime anti-Iran" des États-Unis continue à s'estimer lié par le PGAC, cela est un effet qui n'est guère de peu d'importance. C'est comme l'initiative britannique de relâcher le pétrolier Grace 1 malgré les pressions US sur Londres et surtout justifier cette mise en liberté par une référence aux lois européennes. Il y a là un espoir de retrouvailles qui s'écoule très paradoxalement du dossier nucléaire iranien", affirme le journal.