Le président vénézuélien Nicolas Maduro a célébré dimanche 24 mai l'arrivée dans les eaux du Venezuela du premier des cinq pétroliers iraniens. Dans une allocution, il a rappelé le droit de commercer de son pays : « Nous avons le droit de commercer librement, d'échanger des produits, d'acheter des produits, de vendre des produits », a-t-il réitéré. Maduro a également remercié sur son compte Twitter l'Iran en mettant en ligne des photos du navire iranien transportant de l'essence vers le Venezuela : « En cette fin du mois de ramadan, le navire iranien Fortune arrive au Venezuela, signe de la solidarité de nos peuples. À une époque où les pays impérialistes veulent s'imposer par la force, seule la fraternité des peuples libres nous sauvera ».
Des missiles côte-mer "iraniens" bientôt aux Caraïbes?
Ses remerciements sont allés aussi au peuple iranien pour sa solidarité avec le peuple du Venezuela, son soutien à Caracas et son courage. L'enthousiasme a été aussi de mise ailleurs en Amérique latine, à Cuba, dont le président, Miguel Diaz-Canel, s'est félicité de ce que cette "démarche de l'Iran ait brisé le blocus américain". Le silence radio affiché par l'administration US n'a pas empêché certaine presse outre-atlantique à décrire l'épreuve que représente pour Trump les coups successifs des pires adversaires de Washington, à savoir Iran, Venezuela et Corée du Nord : « Le leader nord-coréen Kim Jong-un a ordonné à ses militaires de renforcer la dissuasion nucléaire et le premier pétrolier iranien est entré dans les eaux vénézuéliennes malgré des objections américaines, mettant en place de nouveaux tests pour une administration Trump distraite par la pandémie. L'envoi de cette cargaison est une violation des sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela. C'est un test pour la politique extérieure de Trump qui risque de s'attendre à de nouvelles surprises genre l'émergence des armements iraniens aux Caraïbes.
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Reportage