Un nettoyage ethnique contre les Musulmans en Centrafrique!
Les exactions contre les civils musulmans en République Centrafricaine (RCA)...
"Les soldats de la force internationale de maintien de la paix ne parviennent pas à empêcher le nettoyage ethnique des civils musulmans dans l'ouest de la République centrafricaine", a indiqué Amnesty.
Elle a appelé la communauté internationale à "faire barrage au contrôle des milices anti-Balaka et à déployer des troupes en nombre suffisant dans les villes où les Musulmans sont menacés".
Amnesty cite le cas de Bossemptélé (ouest du pays) où une attaque des anti-Balaka a fait "plus de 100 victimes parmi la population musulmane", le 18 janvier dernier.
"Les milices anti-Balaka mènent des attaques violentes dans le but de procéder au nettoyage ethnique des Musulmans en République centrafricaine", a relevé Amnesty, qui critique "la réponse trop timorée de la communauté internationale".
"Les troupes internationales de maintien de la paix se montrent réticentes à faire face aux milices anti-Balaka", a-t-elle ajouté.
Déjà lundi, la force française Sangaris, qui intervient en Centrafrique a indiqué que les miliciens "anti-balaka", accusés de multiples exactions contre les populations musulmanes, sont "devenus les principaux ennemis de la paix" et seront "chassés comme ce qu'ils sont: des hors-la-loi et des bandits". (Aps)
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Centrafrique : les violences contre les musulmans
La situation ne fait que s'empirer pour les musulmans. Plusieurs centaines d'entre eux ont été massacrés, d'autres ont été contraints de fuir pour survivre.
Depuis le début de décembre, on recense au moins 1000 morts. L'ONU s'inquiète de voir un génocide dans le pays. La Croix-Rouge a d'ailleurs souligné un « niveau de violences sans précédent » depuis début janvier à Bangui. L'ONG Médecins Sans Frontières s'est montrée « particulièrement inquiète » sur la situation des musulmans en Centrafrique. Le conflit inter-religieux a engendré le massacre de plusieurs centaines de musulmans, particulièrement dans le Nord Ouest du pays à Bangui.
Les musulmans sont attaqués, torturés, et tués. Hommes, femmes, vieillards, enfants, personne n'est épargné. Ils sont victimes d'un esprit revanchard, car ces derniers sont assimilés aux anciens rebelles Séléka, essentiellement musulmans.
Les musulmans sont contraints de fuir les représailles dont ils sont les cibles. Leurs maisons brûlées, leurs bien pillés, leurs vies menacées, par une population à majorité chrétienne, ils s'exilent et rejoignent des camps de réfugiés pour pouvoir survivre. Les ONG sur place témoignent d'un exil en masse, en direction du Nord, ou à destination des pays voisins (Tchad, Cameroun, Nigeria). Les camions remplis de civils, sont généralement escortés par l'armée tchadienne, certains sont des convois de la Misca, force africaine en Centrafrique.
Ils sont des dizaines de milliers de musulmans à fuir, provenant surtout de Bangui, mais aussi du Sud, et de l'Ouest du pays, et c'est toute leur présence historique qui est en train d'être effacée de la carte du pays.
Il y a quelques jours, un lynchage d'une incroyable barbarie a été commis par des militaires sur un jeune homme accusé d'être un ex Séléka. L'homme a été attaqué avec des coups de couteaux, torturé, mutilé, puis démembré, pour ensuite être brûlé, et tout cela, sous les yeux de plusieurs civils dont des enfants. Son corps a été traîné. Les vidéos et photos de ce drame nous ont montré un exemple des barbaries qui se déroulent dans le pays. Le lynchage à mort de ce jeune musulman a profondément choqué, et a sans doute encouragé des musulmans à fuir rapidement le pays.