Donald Trump a subi, mercredi soir 20 décembre, une nouvelle raclée après le non définitif de l’Assemblée générale des Nations unies, contre la décision de reconnaître Qods comme capitale d’Israël. À la veille du vote de l’ONU sur le statut de Qods, le président US avait menacé les membres de l’ONU qui voulaient voter en faveur du statut Palestinien de Qods.
L’Assemblée générale des Nations unies a voté à une majorité écrasante de 176 pays contre 7 pour la résolution condamnant la décision de reconnaître Qods comme capitale d’Israël.
Ce vote intervient après que les États-Unis ont eu recours au veto contre une résolution votée à l’unanimité des 14 États membres de l’instance onusienne condamnant l’annonce de Trump sur Qods.
À la veille du vote des membres de l’ONU, Trump a menacé les pays votant de couper les aides financières américaines.
« Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous », a grogné Donald Trump ce mercredi 20 décembre parmi les membres de son cabinet. « Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal », a-t-il ajouté.
La résolution égyptienne proposée au Conseil de sécurité dit que la question de Qods devait être réglée par le dialogue et pas autrement.
L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, dans une lettre adressée à des dizaines de membres de l’ONU, a expliqué que Trump lui avait demandé de lui préparer une liste des pays contre la décision de Trump. Cependant, les hauts diplomates ont affirmé que la menace de l’ambassadrice américaine ne pourrait pas changer l’avis des membres de l’Assemblée générale.
Des analystes politiques qualifient de rare la menace directe et flagrante des États-Unis contre la communauté internationale.
Selon le bilan publié par l’administration américaine, l’Agence des États-Unis pour le développement international, USAID, le plafond des aides économiques et militaires en 2016 des États-Unis à l’Afrique s’estimait à plus de 13 milliards de dollars face à ses aides de 1,6 milliard de dollars aux pays de l’Asie de l’Est et de l’Océanie. Le texte rappelle que Washington avait également consacré une aide de 13 milliards de dollars aux pays du Moyen-Orient et du nord de l’Afrique. Par ailleurs, une aide de 6,7 milliards a été mise à la disposition des pays du sud et du centre de l’Asie. L’aide américaine à l’Europe s’élève également à 1,5 milliard de dollars.
Un diplomate européen, sous couvert de l’anonymat, a qualifié la lettre de Haley comme étant une tactique faible au sein des Nations-Unies.