Pour l’ancien président libanais, Émile Lahoud, l’attaque israélienne de lundi soir contre les aéroports militaires de Shayrat et de Dumeir en Syrie visent à détourner l’opinion publique mondiale de la récente réussite de l’armée syrienne consistant à neutraliser les frappes du trio franco-américano-britannique.
Certains médias ont annoncé que plusieurs missiles avaient frappé lundi soir les bases aériennes de Shayrat, dans la province de Homs, et de Dumeir, dans le Rif de Damas, et que la DCA syrienne les avaient écartés.
Le Pentagone a rapidement annoncé qu’il n’était pas derrière les attaques, alors que certains rapports disaient que les missiles auraient été tirés par Israël. Or, des sources militaires syriennes ont annoncé, par la suite, qu’une fausse alerte aurait provoqué le déclenchement du système de défense antiaérienne et le lancement de plusieurs missiles.
Quoi qu’il en soit, l’ancien président libanais, Émile Lahoud, cité par l’agence de presse officielle libanaise NNA, a réagi à ces informations. Selon l’ancien chef de l’État libanais, à travers cette attaque suspicieuse, Israël aurait voulu se faire une idée claire des capacités de la DCA syrienne.
« Déçu de l’efficacité des frappes du trio franco-américano-britannique contre la Syrie, Israël a réalisé qu’il lui faudrait désormais se défendre lui-même, sans trop compter sur l’appui de ses alliés », affirme l’ancien président libanais.
« Ces évolutions prouvent également la réussite de l’armée syrienne, qui a réussi à écarter ces menaces et à bousculer les rapports de force avec ses ennemis en renforçant sa capacité de dissuasion », ajoute Émile Lahoud.
« Les agressions israéliennes interviennent alors que les peuples de différents pays du monde ont exprimé leur solidarité avec la Syrie et son président Bachar al-Assad, après les récentes frappes occidentales contre des cibles en Syrie », ajoute Émile Lahoud.
Ces agressions s’inscrivent, selon lui, dans le cadre des efforts désespérés de Tel-Aviv en vue de conduire la région vers une guerre globale ; or, toutes les tentatives des Israéliens pour changer en leur faveur les règles du jeu dans la région ont échoué.