Les présidents iranien et turc ont eu un entretien aujourd’hui au sujet des derniers événements en Syrie.
Le président iranien, Hassan Rohani a eu aujourd’hui, mardi 17 avril 2018, un entretien téléphonique avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, au cours duquel il a déclaré qu’il était impératif de poursuivre les consultations et les échanges irano-turcs pour parvenir à des objectifs communs tels que la consolidation de la paix dans la région. Il a ajouté que le moment serait mal choisi pour que les deux pays cessent leurs efforts en ce sens, eu égard aux récents événements en Syrie.
Le président iranien a souligné aussi que certains pays occidentaux se sentaient forcés d’intervenir en Syrie et que « c’est un fait très pernicieux pour les relations internationales que quelques pays puissants et arrogants s’octroient le droit d’attaquer dès qu’ils le souhaitent les autres pays dans le monde. »
« Les attaques chimiques multiples de Saddam contre le peuple iranien nous ont prouvé que les superpuissances mondiales n’ont en réalité aucune sensibilité à ce sujet », a noté le président iranien, en ajoutant « Si les pays qui ont agressé la Syrie étaient réellement à la recherche des auteurs de l’attaque chimique, pourquoi n’ont-ils pas laissé les inspecteurs de l’OIAC procéder à leurs investigations ? »
« Tous ces développements reflètent l’importance de la coopération conjointe Iran-Turquie-Russie. Dans la situation actuelle, la réduction de la tension en Syrie et la non-intervention des pays occidentaux pourraient être considérées comme nos deux priorités. Nos trois pays ont fait jusque-là du bon travail et il est nécessaire de poursuivre ce travail ensemble pour atteindre l’objectif ultime qui est de rétablir la paix en Syrie et dans la région », a enfin conclu le président iranien.
Le président turc a quant à lui déclaré : « La sauvegarde de la souveraineté territoriale de la Syrie et la recherche de solutions politiques en vue de mettre un terme à la situation actuelle sont possibles avec des efforts communs. Les évolutions récentes ont montré à quel point un renforcement des efforts communs entre l’Iran, la Russie et la Turquie pourrait s’avérer important. »
« Il faut que les inspecteurs de l’OIAC commencent au plus vite leur travail et que toutes les parties concernées les aident dans la recherche de la vérité », a ajouté Erdogan.
« Comme nous l’avons déjà dit au cours de la réunion des chefs d’État à Ankara (Rohani-Poutine-Erdogan), nous ne laisserons pas certains cercles bien connus se mêler des affaires de la Syrie et procéder à son démantèlement », a enfin conclu le président turc au cours de cet entretien.