Le ministre iranien des Affaires étrangères est rentré à Téhéran ce mardi d’une visite diplomatique au Tadjikistan où il a assisté à la 23eréunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération et de développement économiques (ECDO).
Une réaction qui ne plaira pas aux États-Unis
Au sujet du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, il a déclaré que la République islamique d’Iran protégerait ses intérêts nationaux au même titre que l’accord lui-même qui assure les intérêts du pays. En cas de retrait, les États-Unis devront s’attendre à une ferme réaction de l’Iran et de la communauté internationale.
« L’accord nucléaire concerne un domaine bien précis, celui du nucléaire. Il ne traite d’aucun autre sujet », a-t-il indiqué.
Il a rappelé que l’Iran avait toujours été critique envers les politiques et la vente d’armes des pays occidentaux dans la région. Et d’ajouter :
« L’Europe et les pays du G5+1 s’accordent pour dire que l’accord nucléaire n’est plus négociable et qu’il ne traite que de la question nucléaire, dont les Américains sont exclus… Lors de la réunion d’hier du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, il était clair que l’Europe est sceptique concernant les politiques américaines dans ce domaine. Bien sûr, pour notre part, nous décidons en fonction de nos propres intérêts. »
L’Iran désapprouve l’attitude de l’Europe dans la région
« Nous constatons malheureusement que les Européens n’ont pas su se démarquer des politiques suivies par les États-Unis dans la région et adopter une politique indépendante », a-t-il déclaré.
M. Zarif a souligné que les politiques européennes dans la région ont alimenté l’insécurité, la violence et le terrorisme, des fléaux qui ont frappé la plupart des pays d’Europe et de la région.
Décisions prises à la réunion de l’ECDO
Concernant la réunion de l’OCDE à Douchanbé, M. Zarif a indiqué que les activités de l’organisation, en particulier le programme ECO Vision 2025 approuvé lors du dernier sommet d’Islamabad, avaient été passées en revue.