Pétrole: l'architecte des sanctions anti-iraniennes sous Obama avertit Trump

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Pétrole: l'architecte des sanctions anti-iraniennes sous Obama avertit Trump

Richard Nephew, un ancien du département d’État américain, considéré comme l’architecte des sanctions contre l’Iran, met en garde Donald Trump contre les conséquences des sanctions anti-iraniennes sur le marché pétrolier. Trump semble se conduire droit dans le mur.

Confus et désemparé par l'administration Trump et les méthodes qu’elle utilise pour réduire à zéro les exportations de pétrole iranien, M. Nephew a écrit dans un tweet à l’adresse du président US : « Voici ma question : si vous n'appréciez pas l’actuel cours du pétrole, vous allez le haïr après le 4 novembre, quand les exportations iraniennes en pétrole disparaîtront du marché? »   

Richard Nephew, architecte des sanctions contre l'Iran sous Obama. ©IRNA

Cette ancienne autorité du département d’État américain exhorte ainsi Trump à éviter les conséquences imprévues d’une telle décision, par exemple, les prix du pétrole atteignant 130 $ par baril.

S’en prenant à l’OPEP, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le président américain a dénoncé sur sa page twitter l'attitude de l'organisation qui, selon lui, contribue à faire monter le prix du baril.

Dans un geste arrogant et illogique, les États-Unis de Trump ont demandé à tous leurs partenaires de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d'ici le 4 novembre s'ils veulent éviter les sanctions américaines à leur encontre.

Les économies asiatiques dont la Chine, plus grand client du pétrole iranien, ont apposé une fin de non-recevoir à Washington ou lui exige des exemptions. Selon plusieurs commentateurs, ce forcing de Trump pour que les prix baissent a des visées électoralistes, l’échéance de mi-mandat ayant lieu au mois de novembre.

Trump fait tout pour faire baisser les prix à la pompe aux États-Unis dans l'optique des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain mais s'affaire également pour affaiblir l'Iran, ignorant que ces gestes pourraient avoir des effets inverses et faire exploser les prix du pétrole.  

Il y a quelques jours, le président US a exigé une hausse de production de 2 millions de barils de pétrole saoudien. Riyad a donné son feu vert mais les cours du pétrole ont grimpé. En tournée européenne en Suisse, puis en Autriche, le président iranien a évoqué la possibilité d’un blocage du détroit d’Hormuz, si l’Iran ne parvenait pas à exporter son pétrole. Cette perspective a encore fait monter les cours du pétrole sur un marché désormais très sensible à l’actualité iranienne.

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