Une coopération étroite avec la Russie et l’Iran dans le cadre des négociations d’Astana sur la paix en Syrie, le bras de fer avec l’Occident et les tendances pro-russes et pro-Eurasie, voici les facteurs qui ont largement contribué à la victoire de Recep Tayyip Erdogan dans les élections présidentielles en Turquie.
Amur Hajiyev, chercheur au département turc de l’Institut d’études orientales, a répondu, le dimanche 8 juillet, à des questions du quotidien russe Pravda au sujet du nouveau mandat du président turc.
« La victoire de Recep Tayyip Erdogan dans les récentes élections présidentielles n’est nullement surprenante, bien que nombreux fussent les experts qui prévoyaient que le scrutin serait mis en ballottage et qu’il ne pourrait pas obtenir 50 % des votes. Or, Erdogan est arrivé à remporter les élections dès le premier tour. Il est vrai qu’il n’a pas réussi à obtenir la majorité des sièges au Parlement, mais ce n’est pas une nouveauté. Il ne l’a jamais eue et ne l’aura jamais. Erdogan a toujours besoin d’une coalition avec les autres partis politiques. »
Interrogé pour savoir si Recep Tayyip Erdogan changera de cap envers l’Occident pendant son nouveau mandat, Amur Hajiyev a déclaré que la Turquie et l’Occident entretenaient depuis peu des relations tendues et que les politiques de Recep Tayyip Erdogan étaient la cible de sévères critiques sur les plans intérieur et extérieur.
L’expert a souligné que les tendances pro-russe et pro-Eurasie de la Turquie ne plaisaient pas beaucoup à l’Occident.