Le 14 mai dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan accusait Israël de « terrorisme d'État » et de « génocide », après la mort d'une soixantaine de Palestiniens tués par l'armée israélienne à Gaza. Cela n’a pourtant pas empêché la normalisation des relations entre la Turquie et Israël.
« Ce qu'Israël a fait est un génocide. Je condamne ce drame humanitaire, ce génocide, d'où qu'il vienne, d'Israël ou d'Amérique », a déclaré M. Erdogan à des étudiants turcs à Londres, dans un discours retransmis à la télévision. Ankara avait aussi rappelé pour consultations ses ambassadeurs en Israël et aux États-Unis après le « bain de sang », selon le vice-Premier ministre Bekir Bozdag.
Selon certaines sources, des responsables israéliens et turcs se seraient rendus en jet privé à Abou Dhabi, dimanche matin.
Le conflit en Syrie et la situation à Idlib seraient les motifs d’un nouveau rapprochement entre les deux gouvernements.
Ankara qui a toujours critiqué les actions d’Israël, a préféré cette fois ne pas réagir aux raids aériens de l’aviation israélienne contre les positions du Hezbollah en Syrie. La crise économique que traverse la Turquie est aussi à considérer comme un facteur de sa soumission silencieuse.
Pour en savoir plus : Ankara et ses illusions sur l’« ami » américain