Boycotte du pétrole iranien = fermeture de 6 puits de pétrole US!!

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John Cole, professeur à l’université de Michigan et spécialiste des questions énergétiques et moyen-orientales dans un article publié sur son blog a fait allusion à un rapport publié il y a quelque temps par The Washington Post, sur la montée des prix du carburants en hiver ajoutant que ce rapport ne parlait pas de raisons de cette augmentation et par conséquent, il ne pouvait pas donner une perspective claire sur le pourquoi de cette question. Selon le site iranien Tabnak, Le quotidien Washington Post s’est interrogé avec surprise de cette flambée des prix, sans jamais rappeler que l’administration américaine, sous les pressions des lobbies pro-israéliens, a fait en sorte qu’en 20011, les exportations pétrolières iraniennes soient réduites de 40 pourcent et ne permet même pas aux autres pays d’acheter du pétrole iranien. Selon ce rapport, les prix du carburant ont atteint cet hiver le plus haut niveau dans l’Histoire des Etats-Unis. La moyenne des prix du carburant est de 3,75 dollars le litre et en Europe, c’est encore plus cher. Evaluer le prix du carburant n’est pas chose compliquée et il obéit à la loi de l’offre et de la demande. Toujours d’après ce rapport, la production mondiale du pétrole est actuellement de 90 millions de barils par jour alors que la consommation dépasse de beaucoup ce chiffre. C’est ainsi que les cours montent. Si un million de baril du pétrole iranien était sur le marché, les prix ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui. Il faut donc savoir que les coûts du raffinement du pétrole salé contenant du souffre est plus cher que celui du brut léger iranien et remplacer le pétrole iranien par celui du Nigéria sera naturellement beaucoup plus couteux.

Par ailleurs, ce qui se passe, c’est que les sanctions profiteront à l’Iran, car la hausse des cours du brut aidera l’Iran de gagner plus, et de l’autre côté, une partie des exportations du pétrole iranien sera effectuée par le secteur privé qui ne fait pas l’objet de l’embargo pétrolier. Les néoconservateurs, fervents partisans des sanctions contre l’Iran, avaient promis que ces sanctions ne portaient pas atteinte à l’économie américaine, car l4arabie saoudite, comblera la lacune, mais la capacité de Riyad pour remplir cette mission a suscité des doutes. D’après cet article, la quantité du pétrole saoudien produit au dernier trimestre 2012 a baissé par rapport à l’été et les problèmes de sécurité au Nord d’Irak et en Libye persistaient toujours. Il faut rappeler aussi que les exportations du pétrole syrien et sud-soudanais se sont arrêtées pour cause de guerre civile et la production britannique dans la mer du nord a aussi enregistré une baisse pour des raisons techniques. En outre, contrairement à ce qu’espéraient les néoconservateurs, les demandes ne sont pas fixes et la relance économique asiatique fera augmenter la demande internationale, ce qui rendra encore plus grave l’impact des sanctions imposées à l’Iran. Même l’idée d’une hausse de la demande pourrait conduire à la flambée des prix. La montée des cours du pétrole West Texas Intrermediate qui approchent des 100 dollars nuira surement à l’économie américaine, et comme l’a dit The Washington Post, augmentera les pressions sur les ouvriers et les hommes d’affaires. On nous dit souvent que les forages à l’intérieur des Etats, malgré leurs nuisances environnementales, sont populaires, mais on ne nous dit pas que les sanctions contre l’Iran valent à peu l’équivalent de fermeture de 6 puits de pétrole aux Etats-Unis. «Mais le fait que le quotidien Washington post et d’autres médias américains ne font guère d’attention à cette guère pétrolière déclenchée par les Etats-Unis contre l’Iran et son impact sur les prix du pétrole et du carburant m’étonne énormément», conclut dans sa note cet universitaire américain.

 

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