Le nouveau chef de la CIA a été finalement désigné.
La désignation de John Brennan a eu lieu, après la remise par le procureur général des Etats-Unis de sa lettre au sénateur Rand Paul, lui précisant que le président américain ne peut pas permettre l’usage d’un drone équipé d’armes pour assassiner un citoyen américain sur le sol d’un autre pays. Le comité de renseignements du sénat avait déjà confirmé l’éligibilité de John Brennan, avec 12 votes positifs contre 3. Ainsi Brennan a été confirmé par les sénateurs. Le retard qui avait eu alors lieu se servait, en effet, de levier de pression contre Barack Obama. En tant que haut conseiller d’Obama dans les affaires de la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, Brennan était le plus grand défenseur de l’usage de drones dans les opérations lancées par les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Les débats sur la désignation de Brennan s’étaient donc transformés en une motion de censure de la politique sécuritaire d’Obama. Il est vrai que les attaques aux drones ne sont conformes ni aux règles internationales ni aux lois américaines. Les auteurs de ces attaques ne sont condamnés par aucun tribunal crédible. Ces raids sont la violation flagrante des plus évidents principes des droits de l’Homme et des règles internationales les plus élémentaires. Pourtant, tant qu’il s’agit des civils afghans et pakistanais ou de ceux des autres pays, aucun responsable américain n’a réagi, étant convaincu que leur élimination se faisait dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Mais dès qu’un certain nombre de personnes de nationalité américaine, ont été tuées, les sénateurs américains se sont soulevés en bloc faisant pression sur Obama. Les Républicains accusent Obama d’avoir échoué dans le combat contre le terrorisme, estimant que les frais de ses politiques dans ce domaine, surtout l’assassinat des Américains, n’est pas défendable. La lettre du procureur général Eric Holder a ainsi mis un point final à tous les efforts des Républicains contre le président Barack Obama. La lettre a assuré qu’en contrepartie de la désignation de John Brennan, la Maison Blanche n’ignorait pas les règles intérieures des Etats-Unis. Quoi qu’il en soit, cette garantie rendrait plus vulnérable Obama et son équipe démocrate. Les Républicains ne perdront pas une seule occasion pour rappeler cet engagement d’Obama pour critiquer les politiques sécuritaires du président.