Rappelez-vous le Prophète Soulayman (a) qui est mort tout en regardant ses troupes, y compris les jinns. Ils étaient en train de défiler devant lui. Comme il tenait son bâton, lorsque son âme a quitté son corps, il n’est pas tombé, il ne s’est pas effondré. Et ces pauvres jinns ont continué de marcher devant lui. Et le Qour’an dit que les jinns ont dit plus tard : « Si nous connaissions l’invisible, nous n’aurions pas continué notre défilé. » Donc Soulayman (a) était là, son corps était là, mais il n’y avait pas de vie car il n’y avait pas d’âme. Son âme était quelque part d’autre. C’est exactement la même chose avec le niyyah. Je pourrais faire exactement tout ce qui est écrit dans le livre des règles pratiques, y compris le takbiratoul ihram, les récitations des Sourates, le roukou, les soujjoud etc. mais si je n’ai pas l’intention de prier, cette prière est morte.

Imaginons que je veux enseigner ou que je veux enregistrer comment prier, je pourrais tout faire mais il se peut qu’il n’y ait pas d’intention, c’est juste un exercice physique. Ou alors il se peut que je fasse toutes les choses mentionnées dans les livres de fiqh mais avec une mauvaise intention. Par exemple, je le fais pour montrer aux autres ou peut-être que je suis hypocrite. Ainsi, une prière sans intention, une prière avec une mauvaise intention et une prière avec une bonne intention pourraient se ressembler énormément. Peut-être même qu’un homme qui prie pour montrer aux autres peut prier d’une très belle façon. Quand vous le regardez, vous vous dites : « Waouh ! Comme il prie bien ! On dirait qu’il parle directement à Allah. » Mais peut-être que c’est juste un scénario pour montrer aux autres. Bien sûr, nous ne devrions pas juger les gens, mais je donne juste un exemple.