LE CONCEPT DU AZADARI(La commémoration du deuil des Saints), Quelles sont les limites dans la façon dont nous exprimons notre chagrin par rapport à l’histoire d’Imam Houssein as.

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LE CONCEPT DU AZADARI(La commémoration du deuil des Saints), Quelles sont les limites dans la façon dont nous exprimons notre chagrin par rapport à l’histoire d’Imam Houssein as.
LE CONCEPT DU AZADARI


Le verset 84 de la Sourate 12 du Saint-Coran parle de l’expression extrême du chagrin par le Prophète Yacoub A.S. Le sujet de l’expression intense de la douleur nous concerne tous dans nos vies, particulièrement dans l’école d’Ahloul Bayt.

Une question que nous nous posons souvent est de savoir quelles sont les limites dans la façon dont nous exprimons notre chagrin concernant les personnalités historiques. En effet, beaucoup de personnes se demandent si nous devons respecter certaines limites quand nous exprimons notre chagrin par rapport à l’histoire d’Imam Houssein A.S. par exemple. Parmi les différentes façons d’exprimer notre chagrin, lesquelles sont originellement religieuses et lesquelles sont purement culturelles ? 
La raison pour laquelle cette question est évoquée est qu’un certain nombre de musulmans ont émigré des régions d’Asie et du Moyen-Orient pour aller vivre dans les pays occidentaux. Tant que ces personnes étaient au Moyen-Orient, leurs façons d’exprimer leur chagrin faisaient partie des us et coutumes et ne pouvaient en aucun cas choquer qui que ce soit. Maintenant que ces personnes habitent en Occident, les gens ont réalisé que leur façon d’exprimer leur chagrin est beaucoup examinée.
 En effet, quand vous allez sur youtube aujourd’hui et que vous faites une recherche en tapant certains mots, vous verrez des scènes dans lesquelles l’on voit des gens faire le zanjir et dont le dos est rempli de sang. 
C’est ainsi que les gens ont commencé à se demander si ces actions par lesquelles nous exprimons notre chagrin sont légitimes ou non. Est-ce qu’il est permis en Islam par exemple de prendre des chaines métalliques et de se frapper avec ? Notre Saint-Prophète saw aurait-il été d’accord avec ces actions ? Quels actes de azadari sont acceptables et lesquels ne le sont pas ? 
Aujourd’hui, quand vous faites quelque chose, c’est sur youtube au bout de 30 secondes ! Comme c’est sur youtube, les gens posent la question : « Si je veux me rappeler Imam Houssein A.S., devrais-je suivre son exemple ou devrais-je me frapper jusqu’à ce que le sang coule ? » Cette question vient également à l’esprit de nos jeunes dont les amis les interrogent au lycée et à l’université.

Le sujet du azadari est contemporain et il est important de le cerner. Malheureusement, dans nos pays d’origine, que ce soit en Inde, au Pakistan ou au Moyen-Orient, cette discussion est taboue. En effet, certains zakirines n’osent pas aborder le sujet du azadari car ils ont peur de la réaction des gens (ils craignent que les gens s’énervent).

Certaines personnes de notre communauté pensent que quand les gens de l’extérieur nous voient en train de faire le azadari, ils ont une image négative de nous, les gens ne nous regardent pas de façon académique ou intellectuelle. Cela nous attire une mauvaise publicité. 
Edward Browne, chef du département d’histoire de l’Université de Cambridge, dit qu’étudier le cas de Houssain A.S. évoque dans l’état profond une émotion et une expression de douleur. Ce grand professeur ne prend pas l’expression de douleur comme quelque chose de négatif. En réalité, certains d’entre nous ont un complexe d’infériorité.

Nous allons traiter des points suivants :

1. Que dit le verset concernant l’expression de la douleur de la part du Prophète Yacoub A.S. ? Quelles sont les autres façons d’exprimer sa douleur ?

2. Est-ce que le Saint-Prophète et ses partisans approuvent l’expression de la douleur ?

3. Quand nous portons le alam ou le tabout, quand nous faisons le matame(deuil) ou que nous récitons un nawha, est-ce que cela fait partie de la religion ou de la culture ?

4. Le azadari est-il un moyen ou une fin en soi ?



1. Que dit le verset concernant l’expression de la douleur de la part du Prophète Yacoub A.S. ? Quelles sont les autres façons d’exprimer sa douleur ?


Le verset dit : « Ses yeux se sont blanchis en raison de sa douleur. » Prophète Yacoub A.S. avait prévenu son fils Youssouf A.S. de ne pas parler de ses capacités[1] à ses frères car il savait qu’ils étaient jaloux de lui. Vous vous souvenez de l’histoire du Prophète Youssouf A.S., comment ses frères le jetèrent dans un puits et comment un père fut séparé de son fils.

Dans le Saint-Qouran, le terme "houzn" désigne la douleur, le deuil. Parfois, Allah swt condamne le chagrin. Par exemple, quand le 1er calife était dans la cave avec le Saint-Prophète saw, Allah swt dit au 1er calife « Tu es en train de me désobéir en exprimant ta désolation dans cette grotte. » Rassouloullah sawas, lui dit : « Ne t’inquiètes pas, Allah est avec nous. » Dans un autre contexte, Allah swt dit à la maman du Prophète Moussa A.S., lorsqu’elle met le bébé dans le couffin : « N’aies pas peur, ne sois pas malheureuse parce que Je te le ramènerai. » A un autre moment, quand le Saint-Prophète était triste de voir que les gens ne viendraient pas vers l’Islam et que certains d’entre eux se moquaient de lui, Allah swt lui dit dans la Sourate Yassin[2], verset 76 : « Ne laisse pas leurs paroles te chagriner, ô Mouhammad ! Je sais quels sont leurs plans, je sais leurs intentions[3].»

Nous voyons que dans le Saint-Coran, lorsque nous analysons le terme "houzn", Allah swt ordonne parfois de ne pas chagriner. Mais en ce qui concerne l’histoire du Prophète Yacoub A.S., Allah swt loue son chagrin. Il veut nous montrer que dans ce cas-là, l’expression de cette douleur est une bonne chose. Allah swt explique : « Yacoub n’a pas seulement pleuré pour son fils. Son cœur est si tendre qu’il a perdu sa vue. »

Réfléchissons un moment à cette expression de chagrin et son intensité. Nous avons tous pleuré dans nos vies mais nous n’avons pas perdu la vue suite à ces pleurs, n’est-ce pas ?

Si cette expression intense du chagrin était mauvaise, Allah swt l’aurait signalé. Mais Allah swt ne condamne pas cette expression de la douleur extrême.

Qui peut contenir ses expressions mieux que les Prophètes ? Les Prophètes sont en effet infaillibles. Si Allah swt était mécontent du fait que son Prophète se chagrine autant, il l’aurait dit dans le St-Coran.


2. Est-ce que le Saint-Prophète et ses partisans approuvent l’expression de la douleur ?

Certaines personnes disent que cette expression de la douleur provient d’un Prophète qui a vécu des années avant Rassouloullah et nous ne pouvons donc pas l’utiliser. Dans l’école d’Ahloul Bayt, la condition à laquelle nous pouvons utiliser les actes d’un Prophète avant Mouhammad saw est que les Ahloul Bayt A.S. eux-mêmes aient utilisé cet exemple dans leurs vies. Si un membre des Ahloul Bayt utilise l’histoire du Prophète Yacoub A.S. comme un exemple, alors vous pouvez faire l’analogie et l’utiliser dans votre propre vie. Par exemple, les gens du Sabbat ne voulaient pas travailler le samedi. Ils étaient pêcheurs et on leur avait dit de ne pas travailler le samedi. C’était ce qui se passait avant notre Saint-Prophète saw. Rassouloullah a changé ce jour. Il a dit aux gens : « Pour eux, le jour sacré était le samedi, pour vous, c’est le vendredi. » Aussi, nous ne pouvons plus utiliser le sabbat aujourd’hui.

Imam Zainoul Abidine A.S. a lui-même utilisé l’exemple du Prophète Yacoub A.S. durant sa vie. Un jour, Abou Hamza Thumali dit à notre 4ème Imam A.S. : « Ô Imam, des années après l’événement de Karbala, vous continuez à pleurer sur cet événement. Vous êtes les Ahloul Bayt, vous devriez mettre fin à ces pleurs. Vous devriez faire sabr[4]. » Imam A.S. répondit : « Yacoub A.S. a perdu son fils mais savait qu’il était vivant. Nabi Yacoub A.S. recevait des nouvelles du fait que Youssouf A.S. était en Egypte. Malgré cela, il perdit la vue en raison de son chagrin. J’ai vu mon père être massacré en face de moi à Karbala. Et j’ai vu 17 membres de ma famille être assassinés devant moi. Et tu me demandes pourquoi je continue à pleurer jusqu’aujourd’hui ? » Imam Zainoul Abidine A.S. garde la sounna du Prophète Yacoub A.S. vivante.

Si l’expression intense du chagrin était haram comme le prétendent certains, alors Allah swt aurait dit à Yacoub A.S. « Comment oses-tu pleurer à un tel point que tu perdes ta vue ? »

Allah swt nous montre dans le Saint-Qouran qu’il y a 3 raisons pour lesquelles les êtres humains pleurent et chacune d’elles est louable :

- Sourate 19, verset 58 : ceux qui vont au sajda[5] et pleurent lorsqu’ils entendent les mots d’Allah swt et qu’ils entendent le Message d’Allah. Quand ils entendent les signes de ar-Rahman[6], ils vont au sajda et disent : « Merci Allah de me permettre d’être parmi ceux qui suivent le signe de ar-Rahman[7]. »

- Le second groupe de personnes regrettent de ne pas avoir participé à un événement. Ils n’ont pas eu l’opportunité d’être là à ce moment-là, aussi ils pleurent. 
Ceci est relaté dans la Sourate 9, verset 92. Allah swt explique que lorsque le Saint-Prophète saw se rendait à la bataille de Tabouk, les gens cherchaient des prétextes pour ne pas y aller. Une personne dit : « Ya Rassoulillah, je ne peux pas venir parce que les femmes romaines[8] sont si belles que je risque d’être davantage concentré sur les femmes plutôt que sur la guerre. » Une autre dit : « Il fait trop chaud et le trajet est difficile, je préfère rester à la maison. »
 Puis, un groupe de 7 Ansars de Madina vint voir le St-Prophète saw et dit : « Ya Rassouloullah, nous sommes prêts à venir avec vous. Ô Messager d’Allah, permettez-nous svp de vous accompagner à cette bataille. » Notre St-Prophète saw répondit : « Je suis désolée, je n’ai plus de provisions pour la bataille. Nous avons épuisé toutes nos armes. Je ne peux pas vous emmener avec moi sur le champ de bataille. » Le Saint-Qouran dit : « Leurs yeux étaient remplis de larmes et ils étaient chagrinés. »

Dans le Ziarat-e-Ashoura, ne disons-nous pas « ya Aba Abdillah, j’aurais aimé être avec vous le jour de Ashoura pour que si je voyais Shimr assis sur votre poitrine, par Allah, je me serais précipité vers lui et je l’aurais poussé loin de vous. »

Imam Mahdi A.S. dit dans le Ziarat-e-Nahiya : « Le temps ne m’a pas permis d’être avec vous et le destin ne m’a pas permis de vous aider mais je vous promets que chaque matin et chaque soir, je pleure sur vous et mes larmes deviennent du sang. »

- Le troisième groupe de personnes pleurent quand ils entendent la vérité d’Allah swt sur terre parce que le pouvoir de la vérité est si intense pour leurs cœurs qu’ils ne peuvent s’empêcher de pleurer. Dans la Sourate 5[9], versets 82-83, Allah swt dit : « Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : "Nous sommes chrétiens." C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil[10]. Et quand ils[11] entendent ce qui a été descendu sur le Messager [Mouhammad], tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu'ils ont reconnu la vérité[12]. »

Certains prétendent que notre St-Prophète saw n’encouragea pas l’expression de la douleur. Il nomma lui-même l’année durant laquelle H. Abou Talib et Janabé Khadidja ahs décédèrent "Amoul houzn", l’année du chagrin[13]Souvenez-vous combien Rassouloullah était affecté par le martyr de son oncle Hamza. Quand il retourna à Médine, il demanda aux gens : « Est-ce que quelqu’un pleure sur mon oncle Hamza ? » On lui répondit : « Il ne lui reste pas beaucoup de membres dans sa famille. » Notre St-Prophète saw ordonna aux femmes de Madina d’aller chez H. Hamza et de pleurer sur lui et il demanda aussi aux gens de se rendre sur la tombe de Hamza et pleurer. Si Rassouloullah trouvait que pleurer était une mauvaise chose, il n’aurait pas ordonné aux femmes de Médine d’aller chez H. Hamza et pleurer sur lui.

Owais al Karni[14] est un compagnon de Rassouloullah qui habitait au Yémen et qui n’a jamais eu l’opportunité de rencontrer notre St-Prophète saw car sa mère ne le lui autorisait pas. Quand sa mère lui autorisa enfin à aller à Madina et transmettre ses salames à Rassouloullah, il n’eut toujours pas l’occasion de le rencontrer car Mouhammad saw était à la bataille d’Ohod. Il demanda des nouvelles du St-Prophète saw. On lui annonça qu’il avait été attaqué et qu’il avait perdu ses 2 dents[15]. En entendant cela, il prit une pierre et brisa ses dents avec cette pierre. Quand Rassouloullah est rentré à Madina après cette bataille, la première chose qu’il a dite est : « Je sens le parfum du Paradis. » Il demanda : « Est-ce que Owais al-Karani est venu ici ? Le nombre de personnes en faveur de qui il interviendra est supérieur aux grandes tribus arabes. En raison de son obéissance à sa mère, sa place au Paradis a déjà été réservée. » Ce même Owais a combattu au côté d’Imam Ali A.S. à Siffin où il fut martyrisé.

Est-ce que notre St-Prophète saw a dit à Owais : « Qu’est-ce que c’est que cette expression de la douleur ? Pourquoi brises-tu tes dents comme cela ? » ? Non, au contraire ! Rassouloullah dit à propos d’Owais qu’il fait partie des gens du Paradis.


3. Quand nous portons le alam ou le tabout, quand nous faisons le matame, le deuil ou que nous récitons un nawha, est-ce que cela fait partie de la religion ou de la culture ?


Quand nous récitons le majaliss, c’est une forme de azadari, n’est-ce pas ? Est-ce religieux ou culturel ? C’est religieux parce que ce sont Imam Zainoul Abidine A.S. et Sayyida Zainab AHS qui ont commencé le majaliss après l’événement de Karbala.

Réciter des nawhas, matames ou latmiyas, est-ce religieux ou culturel ? C’est religieux car Bibi Oumme Koulssoum, la sœur de Bibi Zaynab AHS s’est mise à réciter un nawha sur Imam Houssein A.S. quand elle arriva à Koufa. Donc, nous avons pris cette forme de azadari des Ahloul Bayt A.S.

Certains se demandent si se frapper la poitrine, faire matame fait partie de la religion ou de la culture ? C’est religieux. Les premières personnes à se frapper leurs poitrines et leurs joues étaient les femmes de Rassouloullah au moment de son décès. Dans le livre al-Bidaya van nahaya, il y a un hadith clair spécifiant que lorsque notre St-Prophète saw est décédé, ses femmes se sont mises à se frapper et à se donner des gifles. Et c’était considéré comme une Sounna : les gens faisaient cela en honneur à Rassouloullah. Puis Bibi Zaynab AHS le continua à trois reprises selon 2 ouvrages : Al bidaya van nahaya et Al-Imama Wa Siyassa. La première fois qu’elle s’est frappée la poitrine est la nuit de Ashoura, lorsqu’elle vit que les ennemis étaient sur le point d’attaquer, elle parla à son frère Houssain A.S. qui lui dit : « J’ai vu un rêve et je sais que ce sera la fin pour moi demain. » En entendant cela, elle commença à se frapper. La seconde fois qu’elle l’a fait est quand elle a vu son frère Houssain A.S. partir sur le champ de bataille. Elle lui dit : « Attendez, attendez, ô fils de Zahra ! » La troisième fois où elle s’est frappée la poitrine est quand elle a vu le corps d’Imam Houssain A.S. étendu sur le sol de Karbala.

Vous savez que dans le Saint-Qouran, quand Sarah, l’épouse du Prophète Ibrahim A.S., sut qu’elle va donner naissance à un âge avancé, elle se frappa et dit : « Moi, une femme âgée ? » Allah swt n’a pas condamné le fait qu’elle se soit frappée, tout comme il n’a pas condamné un tel acte de la part de Bibi Zaynab ahs.

Pourquoi nous frappons-nous la poitrine ? Pour nous rappeler la poitrine sur laquelle les sabots des chevaux de Bani Oumayyah ont foulé. Je ne sais pas quel doit être l’état de la poitrine d’Imam Houssain A.S. quand 10 cavaliers ont fait courir leurs chevaux dessus !...

Certains demandent que si c’est culturel et si le fait de se frapper de la sorte peut être nuisible à notre santé, si ça peut nous tuer, que faut-il faire ? Nos marjas sont clairs là-dessus : ils disent que si se frapper a pour résultat des dommages qui ne peuvent pas être réparés, restez éloignés de tels actes...

Quand au alam et au tissu qui se trouve dessus et que beaucoup de gens embrassent, certaines personnes se posent des questions à ce propos. Quand Yacoub A.S. devint aveugle, Youssouf A.S. donna sa chemise et recommanda à ses frères de la passer sur les yeux de son père pour qu’il retrouve sa vue. Pourquoi fit-il cela ? Pour nous montrer que le tissu qui a été en contact avec une haute personnalité a une telle énergie qui l’entoure ! De la même manière que la Sainte-Kaaba est un symbole de l’adoration d’Allah swt, le alam est un symbole de H. Abbas A.S, Le frère fidèle d'Imam Hussein à Karbala.

Quand au "tabout"[16] que nous portons et qui est pourtant vide, c’est également un symbole.

La culture n’est pas quelque chose de négatif tant qu’elle reste dans les limites de la religion. Elle pose problème seulement quand la religion n’est pas préservée.

Quand les Chrétiens se rappellent la crucifixion de Jésus[18], personne ne dit qu’ils sont barbares mais lorsque nous nous rappelons Houssain A.S., les gens disent que nous sommes brutaux.

Certains disent : « Mais les gens se moquent de nous quand nous faisons le azadari ! » Peu importe ! Les gens ne se sont-ils pas moqués du Saint-Prophète saw toute sa vie durant ?


4. Le azadari est-il un moyen ou une fin ?

Nous considérons le azadari comme la fin, mais il a été conçu comme le moyen. Le but du azadari est de former notre caractère. Dr Elisabeth Ross, en psychologie, affirme que lorsqu’une personne pleure et a de la peine, cela entraîne 5 réactions :

- D’abord, quand nous sommes chagrinés par quelqu’un, il y a un déni, un rejet envers ce chagrin.

- Ensuite, il y a un sens de colère sur ce chagrin

- Puis, il y a un sens de concession envers ce chagrin

- Ensuite, il y a un sens d’acceptation de ce chagrin

- Et enfin, nous organisons notre vie autour de ce chagrin

Quand je fais le azadari d’Imam Houssain A.S., est-ce une fin en soi ? Non, c’est juste un moyen dont la fin est mon développement en tant qu’être humain. Le but du azadari est que nous améliorons nos akhlaqs. Le azadari me rappelle que je dois réorganiser ma vie autour de la personne dont je fais le deuil, sur laquelle je pleure. Je m’assure que mon éthique, mes akhlaqs sont comme ceux de Houssain A.S.

Imam Djaffar as-Sadiq A.S. dit : « Ceux qui pleurent sont au nombre de 5 : Prophète Adam A.S. quand il quitta le Paradis, ensuite Yacoub A.S. qui a pleuré sur son fils Youssouf A.S., puis Youssouf A.S. sur Yacoub A.S., ensuite Fatima ahs qui a pleuré sur Mouhammad saw, et enfin Imam Zainoul Abidine A.S. qui a pleuré sur Imam Houssain A.S. »


Source : Azadari and Lamentation Controversies, Ashr-e-Fatemiyyah 2011

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[1] Telles qu’interpréter les rêves
[2] N° 36
[3] « Que leurs paroles ne t'affligent donc pas ! Nous savons ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent. »
[4] Etre patient, faire preuve de persévérance.
[5] Ils se prosternent
[6] Houssein A.S. n’est-il pas un signe de ar-Rahman sur terre?
[7] Ne devrions-nous pas nous prosterner chaque jour et dire à Allah : « Merci d’avoir fait de moi un des partisans de Houssein A.S. » ?
[8] La bataille de Tabouk était contre les Romains.
[9] Al-Maidah, la table servie
[10] Sont humbles
[11] Les prêtres chrétiens
[12] Rappelez-vous ce prêtre d’Abyssinie qui a entendu parler du message de l’Islam, qui vint vers le St-Prophète saw et accepta l’Islam.
[13] Parce qu’il avait perdu les êtres qui lui étaient les plus chers
[14] Il est enterré près de Ammar ibne Yassir à Raqqa en Syrie (sur la route vers Alep)
[15] Souvenez-vous qu’à un moment donné, Rassouloullah était seul sur la montagne et les ennemis se sont mis à l’attaquer de toutes parts. Seuls Imam Ali A.S. et une dame pieuse au nom de Oumme Ammara assuraient sa défense. Imam Ali A.S. reçut 63 coups en voulant protéger notre St-Prophète saw.
[16] Cercueil
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