le 3 jumâdâ II, en l'an 11 de l'Hégire ,le jour de dece de Noble fatima (p)‏

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Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Az-Zahrâ’ (p) : Incarnation vivante des valeurs spirituelles et humaines

Az-Zahrâ’ (p) : Communion spirituelle avec le Messager (P)

Dieu, le Très Haut, dit dans Son Noble Livre : (( Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement )) (Coran XXXIII, 33 ). Notre Dame la Sainte Purifiée az-Zahrâ’ (p) est selon maintes Traditions Prophétiques, « la Maîtresse des femmes des mondes », « la Maîtresse des femmes des croyants », « la Maîtresse des femmes du Paradis » et « la Maîtresse de femmes de cette Nation ». Nous assistons à l’anniversaire de son passage à l’Autre-Monde.

Car d’après l’Imâm Jafar as-Sâdiq (p), elle a vecu après la mort de son père, le Messager de Dieu (P), pendant 75 jours. On rapporte qu’elle s’est présentée auprès du Prophète (P) alors qu’il agonisait ; Il l’a prise dans ses bras et, lui chuchotant quelque chose dans l’oreille, elle s’est mise à pleurer, puis il l’a prise dans ses bras et, lui chuchottant encore quelque chose dans l’oreille, elle a souri. On lui a dit alors : « Pourquoi tu as pleuré et pourquoi, ensuite, tu as souri ? ». Az-Zahrâ’ (p) a répondu : « Je ne suis pas celle qui divulgue le secret du Messager de Dieu (P) alors qu’il est encore en vie ».

Après sa mort, elle s’est expliquée ainsi : « La première fois, il m’a dit qu’il était sur le point de mourir ; et cela m’a fait pleuré. La seconde fois, il m’a dit que je serais la première des Membres de sa Famille à le réjoindre, et cela m’a fait sourir ». Elle voulait dire que leur séparation ne sera pas pour longtemps et qu’ils se rencontreront très prochènement.

Cela suggère la présence d’une relation spirituelle entre le Messager de Dieu (P) et az-Zahrâ’ (p). Imaginez une jeune femme de dix-huit ans qui est une épouse qui aime son époux et qui est aimée par son époux, qui est une mère qui aime ses enfants et qui est aimée par ses enfants qui sont encore à un âge où ils ont besoin de ses soins … et qui rit lorsque son père lui annonce qu’elle mourra de si peu. Cela s’explique par l’état spirituel que Fâtima (p) vivait avec le Messager (P) qu’elle couvait de toute sa tendresse depuis la mort de sa mère. Depuis ses plus tendres années, elle le surveillait et l’accompagnait lorsqu’il allait à la mosquée pour faire sa prière. Elle voyait comment il était maltraité par les polythéistes et, petite fille, elle le soutenait de ses larmes. Il l’appelait « la Mère de son père. Après l’hégire, elle vivait avec lui dans une même maison. Elle était la dernière à le voir lorsqu’il voyageait et la première à le voir lorsqu’il rentrait. Le Messager (P) retrouvait repos, calme, sérénité et tendresse dans la Maison de ‘Alî (p) et de Fâtima (p), car cette maison incarnait l’Islam dans toutes ses valeurs, dans toutes ses significations, dans toute sa spiritualité et dans tout son jihad.

Au plus fort du sacrifice et d’altruisme:

Il savait que sa fille vivait avec le Seigneur toute la nuit jusqu’à l’aube. Selon son fils l’Imâm al-Hassan (p) qui, très jeune enfant, la regardait tout en veillant, « elle priait jusqu’à voir ses pieds s’enfler ». Intelligent et particulièrement conscient, il était étonné de l’entendre prier pour les croyants et les croyantes sans le faire pour elle-même, elle qui est était fragile et faible à cause de son travail ménager et ses souffrances en faisant face à la déviance, et lui en demandant la raison, elle lui disait « Ô mon fils, le voisin avant la maison ».

Tels sont les caractères des Gens de la Famille (P). Leur satisfaction était celle de Dieu et leur colère était celle de Dieu. Le Prophète (P) a dit : « Fâtima fait partie de moi ; celui qui la met en colère me met en colère », car -comme le Prophète (P)- Fâtima (p) n’était en colère contre quelqu’un que lorsqu’il s’éloignait de la vérité. Selon une autre Tradition, le Prophète (P) a dit : « Ma fille Fâtima fait partie de moi ; ce qui ne lui plaît pas ne me plaît pas et ce qui lui porte préjudice me porte préjudice ». Ces Traditions sont transmises par al-Bukhârî et Muslim dans leurs deux « sihâh » (Authentiques).

Az-Zahrâ’ comme exemple à suivre :

On dit que chaque fois que le Prophète (P) se trouvait assis et que az-Zahrâ’ (p) arrivait, il se levait pour l’accueillir puis, par tendresse et affection, il lui besait la main et la faisait asseoir à sa place. De son côté, Fâtima (p) faisait de même pour le Prophète (P). Il s’agissait d’une communion spirituelle qui incarne le sens de l’humanisme et qui fait de Fâtima un exemple à suivre.

Fâtima (p) s’adressait aux Musulmans dans la Mosquée de Médine avec cette spiritualité qui ne décelait aucun égoïsme : « Sachez que je suis Fâtima et que mon père est Muhammad ». elle voulait leur dire : je vous parle à partir du Message et non pas à partir de l’égo ; je suis une partie de Muhammad, non pas de Muhammad en tant que corps, mais de Muhammad en tant qu’esprit.

La femme de son père, ‘Â’isha Ra a dit au sujet de Fâtima : « je n’ai vu personne d’aussi semblable au Messager de Dieu que Fâtima ». En l’entendant parler, les gens pensait que c’était le Messager de Dieu qui parlait. Elle disait aussi : « je n’ai vu personne de plus sincère qu’elle en dehors de son père ». Cela pour dire que lorsqu’elle parlait à la mosquée c’était la sincérité qui parlait car elle était la plus sincère.

On a demandé à ‘Â’isha : « Qui est la personne que le Messager de Dieu (P) aimait le plus ? ». Elle a répondu que c’était Fâtima. On lui a dit alors « Qui parmi les hommes ? » ; et elle a répondu que c’était « son mari ; il était, à ma connaissance, très appliqué à la pratique du jeûne et de la prière ».

Cette femme qui s’est élevée par son esprit vers Dieu, s’est élevée par sa responsabilité dans sa maison et sa société. Elle était une enseignante lorsque les femmes se réunissaient autour d’elle pour apprendre ce qu’elle a entendu parmi les paroles du Messager de Dieu. Elle apprenait ses paroles par cœur.

Il lui a donné un jour un papier où il était écrit : « Que celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier ne porte pas préjudice à son voisin ; que celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier traite son hôte avec générosité ; que celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier dise du bien ou se taise ». En assumant toutes ces responsabilités, elle possédait la force. La force de l’attitude, la force de la preuve et la force dans la confrontation. Elle a tant souffert après la mort du Messager de Dieu (P).

Et à l’approche de la mort, elle a dit à ‘Alî (p) : « Je n’étais pas menteuse ni traîtresse et je ne suis pas opposée à toi depuis le jour où je t’ai connu ». Il a répondu : « Tu es trop châritable, trop grande, trop pieuse et trop connaisseuse pour que je puisse te blâmer ». Il disait à son compte : « je ne l’ai pas mise en colère durant toute ma vie avec elle ; elle ne m’a pas mis en colère ni m’a désobéi durant toute sa vie avec moi ».

elle a dit à ‘Alî (p) : « Enterre-moi pendant la nuit. On ne s’accorde pas sur l’endroit où elle est enterrée. Certaines Traditions disent qu’elle l’est dans sa maison et l’endroit fait maintenant partie de la Mosquée. Il se peut que la Tradition Prophétique qui dit : « Entre ma tombe et ma chaire se trouve un jardin venu du Paradis » soit une allusion à l’enterrement de az-Zahrâ’ dans cet endroit. L’une des traditions dit qu’elle est enterrée à Baqî’.

Que la paix soit sur elle le jour où elle est née, le jour où elle est morte et le jour où elle sera ressuscitée ! Nous devons -hommes et femmes- la prendre comme exemple car elle est la meilleure parmi ceux qu’on peut prendre comme exemple. Elle était la bien aimée du Messager de Dieu, sa disciple et sa compagne.

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