Oum al-Banîn, mère d'Abolfadhl-Abbas (as)

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Oum al-Banîn, mère d'Abolfadhl-Abbas (as)

Son nom était Fatima. Elle faisait partie de ces femmes qui maîtrisaient l’art du maniement de l’épée et de la lance, au point d’être aussi compétente que les hommes de sa tribu dans l’art du combat. Elle fut la première instructrice en escrime et en tir à l’arc de son fils Abul-Fadl Abbas (as) et de ses autres fils. Cependant, ce n’était pas une exception dans sa tribu, connue pour son courage et sa bravoure. Ce qui la distinguait particulièrement, c’était sa pudeur exemplaire et une grâce féminine rare, qui, associées à ses talents de guerrière, faisaient d’elle une femme exceptionnelle. Peu d’hommes osaient demander sa main, et ceux qui tentaient leur chance, souvent des hommes de renom, se heurtaient à son refus. Quand on lui demandait pourquoi elle ne se mariait pas, elle répondait : « Je n’ai pas encore trouvé un homme véritable. Si un homme noble se présente, je me marierai. »

Une nuit, elle fit un rêve. Le lendemain, quand Aqil, frère et émissaire de l’Imam Ali (as), connu pour sa connaissance des généalogies, vint demander sa main, Fatima sourit d’un air significatif : elle comprit que son rêve était prémonitoire. Submergée de joie, elle pleura et dit : « Louange à Dieu ! Je souhaitais un homme vertueux, et Dieu m’a accordé l’Homme des hommes. » Sans hésiter, avec l’approbation de ses parents, elle accepta cette union et devint l’épouse d’Ali ibn Abi Talib (as), le successeur du Prophète (saws).

Son trait de caractère le plus marquant était sa politesse exemplaire. Elle parlait à bon escient, connaissait sa place, et son comportement était irréprochable. Le jour où elle entra dans la maison de l’Émir des croyants (as), ses premiers mots à l’adresse des enfants d’Ali furent : « Je ne suis pas venue pour remplacer votre mère. Qui suis-je comparée aux enfants de Zahra (as) ? Je suis ici pour être à votre service. » Et elle prouva par ses actes qu’elle disait vrai. Ce même jour, Hassan et Hussein (as) étaient malades. Fatima se précipita à leur chevet et les soigna avec amour. Les premiers jours de sa vie conjugale furent consacrés à prendre soin des enfants de Zahra (as).

Elle demanda même à l’Imam Ali (as) de ne pas l’appeler « Fatima », de peur que ce nom ne rappelle aux enfants leur mère défunte et ne ravive leur chagrin.

Tant qu’elle n’avait pas d’enfants, elle fut une mère dévouée pour les enfants de Zahra (as). Même après avoir eu ses propres enfants, elle continua à les mettre en avant et à leur accorder la priorité.
Lorsque Abbas (as), son fils bien-aimé, naquit, elle réunit les enfants de Zahra (as), les fit s’asseoir près d’elle, prit son nouveau-né dans ses bras, se leva, et fit tourner Abbas autour des enfants de Fatima (as). Par ce geste, elle voulait montrer que ses enfants se sacrifieraient toujours pour ceux de Zahra (as).

Elle leur répétait sans cesse : « N’osez jamais considérer Hassan et Hussein (as) comme vos égaux. Ils sont célestes, descendants du Prophète (saws). » Cette éducation exceptionnelle porta ses fruits à Karbala.

Elle est cette mère qui, lorsqu’elle prépara le départ de la caravane de Karbala, rappela à ses quatre fils : « Soyez les yeux et le cœur de mon maître, l’Imam Hussein (as), et obéissez-lui en toutes circonstances. 

Oum al-Banîn eut quatre fils lumineux avec l’Imam Ali (as), tous tombés en martyrs à Karbala. Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur eux.

Allahumma 'ajjil li-waliyyikal faraj 

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