La pensée coranique du Guide de la révolution et la propagation des objectifs de la révolution

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La pensée coranique du Guide de la révolution et la propagation des objectifs de la révolution

Le Coran est le livre céleste le plus haut et le plus durable, envoyé par Dieu à la meilleure de ses créatures, le prophète de l’islam (as). Dès le début de la révélation, les compagnons du prophète (as) ont cherché à en comprendre le sens et lui posaient des questions pour mieux comprendre.

Les siècles suivants, avec l’apparition des commentaires coraniques, les chercheurs ont travaillé dans ce sens et ont cherché chacun à leur mesure, de prouver par les versets, les sens personnels qu’ils donnaient au Coran. Certains commentateurs ont travaillé sur le lexique et la rhétorique, pour montrer l’aspect miraculeux du Coran.

Cependant au 13ème siècle de l’hégire, une nouvelle approche est apparue dans le commentaire social avec Sayed Jamal al-Din al-Asad Abadi qui avec le slogan de « retour à l’islam originel », dénonçait les problèmes sociaux des sociétés musulmanes, et propageait l’islam face aux pouvoirs occidentaux.

Un siècle après environ, Sayed Qutb Seyed Ghotb, écrivit le commentaire«فی ظلال القرآن» dans la même optique sociale, qui présente les bases d’une société islamique fondée sur le gouvernement, la lutte contre l’ignorance, le djihad et la défense de la paix. Sayed Qutb avec six membres des Frères musulmans, fut condamné à mort en 1387 de l’hégire pour sa doctrine fondée sur le concept de Jahiliya (état d'ignorance) et leur volonté de créer un État islamique fidèle au Coran, en remplaçant les hommes à la tête du pouvoir, grâce à une révolte sociale. Les deux premières parties de son commentaire furent traduites en persan par

l’Ayatollah Khamenei, guide de la révolution islamique d’Iran.

L’Ayatollah Taleghani dans son commentaire, eut aussi cette vision sociale et politique du Coran, et écrivit à ce sujet le livre « «پرتوی از قرآن en six volumes, qui était une œuvre originale dans le domaine du commentaire, et permit aux universitaires d’entrer dans des domaines réservés jusqu’alors aux religieux. Son commentaire porte une attention spéciale aux questions sociales et politiques, et propose des réponses coraniques aux besoins de la société touchée par la montée du communisme et du marxisme, aux étudiants. L’Ayatollah Taleghani continua ce combat pendant la révolution islamique et fut condamné à plusieurs peines de prison sans que cela l’empêche de poursuivre ses

travaux de recherches et de commentaire.

Le Guide de la révolution, l’Ayatollah Khamenei, eut aussi cette vision sociale et politique dans ses travaux de commentaires et ses réunions coraniques, et la volonté de sortir de la dépendance intérieure et étrangère, en se référant au Coran et à ses enseignements.

Dans un de ses souvenirs des réunions coraniques, l’Ayatollah Khamenei a raconté : «Nous avons connu dans le passé, une époque très éloignée du Coran qui commençait à disparaitre partout. Avant cela, les écoles traditionnelles coraniques enseignaient le Coran aux enfants mais elles disparurent à l’époque des Pahlavis. Les écoles publiques n’avaient aucun

enseignement du Coran et les gens se contentaient de quelques réunions dans les grandes villes. Tous les progrès qui ont été faits, ont été faits après la révolution, cependant nous avons l’impression d’être encore en retard dans ce domaine. Avant la révolution, j’avais des réunions de commentaire coranique à Machhad, et je conseillais toujours aux jeunes d’avoir un Coran dans leur poche, pour pouvoir le lire même quelques minutes dans la journée. Ceux qui avaient suivi ce conseil comprenaient mieux les sciences islamiques et étaient différents des autres ».

Le Guide suprême comme l’Ayatollah Taleghani, eut des problèmes avec le régime à cause de ces réunions, mais cela ne les a jamais découragés, car l’esprit révolutionnaire exigeait qu’ils

luttent contre le régime et l’idéologie dominante de cette époque. A ce sujet, il a déclaré : «Dans ma jeunesse, je côtoyais beaucoup d’étudiants et j’ai commencé à donner des cours de commentaires coraniques pour les étudiants en sciences islamiques, auxquels participaient des étudiants d’universités qui souhaitaient trouver des arguments solides contre le marxisme qui se développait à l’époque. J’ai donc organisé des cours spéciaux dans une autre mosquée, pour les étudiants, le vendredi. Tous ceux qui ont vu ces jeunes étaient étonnés de l’accueil fait par ces étudiants à ces réunions ».

Faisant allusion aux problèmes causés par le régime à cause de ces réunions, il a déclaré : « J’ai donné des cours à partir de 1950 à Machhad, pour les

étudiants, sur le début de la sourate Baqara et l’histoire des fils d’Israël. La Savak (police du Shah) m’a appelé et on m’a demandé pourquoi je parlais des fils d’Israël. J’ai répondu que c’était une partie des versets du Coran que j’avais traduite et expliquée, mais ils refusé disant qu’il s’agissait d’une insulte à Israël et ont interdit que je poursuive mes cours à cause du simple nom « d’Israël » !

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