تقي زاده

تقي زاده

Ya Abdallaaahhh  !!! Il ne t'on pas épargner sayidiii...quel dureté de cœur.. un bébé innocent de 6 mois... Qu'Allah aide ton coeur Ya Aba 3abdellah !!!
Les riwayas racontent que Abdallah le nourisson a briser le coeur de tout les Ahlulbeyt..la brûlure de Abdallah ne se refroidira jamais jusqu'au jour du jugement !!! Qu'Allah Maudisse Harmala et tous les ennemis des Ahlulbeyt !!!!!!!

La mère scrutait le visage de son enfant. Sa peau avait pris la couleur de la cendre. Sa maigreur était telle que tous les os faisaient saillie. Les yeux fiévreux, angoissés, enfoncés dans les orbites, semblaient chercher quelque chose. Il entrouvrit ses lèvres sèches et dures sur lesquelles il passa une langue qui ressemblait à un os desséché.

La mère regardait, impuissante. Elle attendait que la mort vienne délivrer son enfant de cette interminable agonie.

-Mais quelle mère peut regarder son enfant mourir ainsi de faim et de soif ? Ne pouvait-elle rien faire pour lui donner un peu de l'eau qui coulait à flots, quelques centaines de mètres plus loin ? Depuis trois jours tout le camp se mourait de soif. Pendant un jour la mère avait pu allaiter son enfant puis le lait s'était tari... Une pensée fugitive traversa son esprit : prendre l'enfant dans ses bras et courir, courir jusqu'au fleuve et y plonger le petit moribond ! Mais ce n'était qu'une idée folle, qu'elle rejeta aussitôt. Que penserait son époux, l'Imam Hussein, d'une telle initiative ? N'avait-il pas eu son lot de tourments depuis le matin, perdant l'un après l'autre ses amis, ses parents, et rapportant lui-même, dans ses bras, jusqu'au campement, leur dépouille vidée de sang ?

Chaque instant qui passait aggravait l'état de l'enfant. Chaque instant qui fuyait avivait l'angoisse de la mère. Elle ne savait que faire. Elle se leva. Elle serra l'enfant dans ses bras, tournant en rond dans la tente surchauffée. Un bruit léger derrière elle la fit tressaillir. C'était l'Imam Hussein qui entrait. Ne pouvant réprimer plus longtemps son angoisse, elle le supplia:

- Mon Maître ! Mon enfant innocent est en train de mourir de soif ! Pour l'amour de Dieu, fais quelque chose pour lui !

L'Imam Hussein la regarda, il regarda l'enfant. Il se rendait compte à quel point les craintes de la mère étaient fondées. IL réfléchit un instant, et lui dit:

- Omm Rabab, donne-moi Abdallah ! Je vais demander à l'armée de Yazid de lui donner à boire ! Emportée par la joie, à l'idée que son nourrisson allait enfin pouvoir étancher sa soif, Omm Rabab le tendit à son père.

- Fais vite ! Le temps presse... Que Dieu te vienne en aide ! Quand tu seras dehors, ne laisse pas Abdallah en plein soleil, couvre-le avec ton vêtement ; dans l'état où il est, il dessécherait comme une fleur exposée à la fournaise.

Omm Rabab suivit l'Imam Hussein à l'entrée de la tente, et resta là, debout, le regardant s'éloigner vers l'armée de Yazid.

Les soldats virent l'Imam Hussein venir à leur rencontre. Comme il avait changé en un jour ! Comme il était devenu méconnaissable ! Son dos s'était voûté, ses cheveux et sa barbe étaient devenus presque blancs, tant il avait enduré de tourments et de peines depuis le matin. Ils voyaient qu'il portait quelque chose sous son vêtement. Un grand nombre pensaient que ce devait être le Saint Coran, et qu'il souhaitait sans doute s'en remettre à l'arbitrage du Livre pour décider entre lui et Yazid. L'Imam Hussein approcha encore, jusqu'à ce qu'il soit certain que tous pourraient voir distinctement ce qu'il voulait leur montrer. Alors il sortit Abdallah et l'éleva à bout de bras. Il déclara d'une voix forte:

- O soldats de Koufa et de Damas ! Je suis venu ici sur l'invitation des vôtres pour leur prêcher les Principes de l'Islam. Au lieu de nous traiter, moi et les miens, comme vos invités, vous nous avez trahis. Vous nous empêchez même de boire la moindre goutte d'eau depuis trois jours. Vous avez tué mes fidèles amis, mes neveux, mes frères mon fils... Si dans votre esprit nous avons commis un crime impardonnable en refusant de nous incliner devant Yazid le dictateur, mon enfant que voici, qui est encore un nourrisson n'a commis aucune faute, lui ! Depuis quelques temps il n'a reçu aucune nourriture. Il est en train de mourir de soif... L'Islam est la Religion que vous affirmez suivre, et c'est au nom de l'Islam que je vous conjure de donner à boire à cet enfant innocent. Je suis sûr que nombreux sont ceux parmi vous qui ont des enfants de cet âge. Je vous supplie, pour l'amour de vos enfants, de ne pas laisser celui-ci mourir de soif!

Les paroles de l'Imam Hussein, et la vue d'Abdallah mourant de soif, bouleversèrent ces hommes qui n'avaient pourtant pas hésité à massacrer des garçons de douze et quatorze ans. Certains ne pouvaient retenir des larmes. Plusieurs commençaient à chuchoter que l'on devrait demander à Omar fils de Saad, le commandant de l'armée, la permission de désaltérer l'enfant. L'Imam Hussein reprit:

- Armée de Yazid ! Peut-être certains parmi vous craignent-ils que ma demande ne soit une ruse pour obtenir de l'eau pour moi-même, pour apaiser ma propre soif. Je vous jure que je suis incapable de ce genre de ruse! Pour vous démontrer ma bonne foi, je suis prêt à vous confier mon enfant, pour que vous lui donniez vous-mêmes à boire. Ce n'est que lorsque vous l'aurez vous-mêmes désaltéré que vous me le rendrez. Je vais poser Abdallah par terre. Ainsi n'importe lequel d'entre vous pourra venir le prendre...

En disant cela, l'Imam Hussein étala un morceau d'étoffe sur le sol et y déposa Abdallah. Son geste acheva de ramener des sentiments humains dans le cœur des soldats de Yazid. Plusieurs se rendirent auprès d'Omar fils de Saad et lui dirent qu'il ne pouvait pas refuser un peu d'eau à un enfant à peine âgé de quelques mois. Omar se rendit compte que, s'il refusait, certains de ses hommes étaient prêts à se révolter contre lui. Il se tourna vers son archer Harmala qui était un tireur d'élite:

Harmala ! Voici pour toi l'occasion de gagner la reconnaissance du Calife Yazid ! Mets fin à cette situation qui ne saurait durer plus longtemps: montre-nous ton adresse en perçant la gorge de l'enfant !

Harmala imagina de quelle faveur le prince ne manquerait pas de le gratifier lorsqu'il apprendrait comment il avait tiré Omar fils de Saad d'une situation embarrassante. Sans perdre une seconde, il se leva, prit son arc et ses flèches, et se posta au meilleur endroit pour viser sa cible. A la seconde même où il décochait sa flèche, l'Imam Hussein s'était baissé et avait reprit Abdallah dans ses bras.

La flèche manqua son but. Harmala sortit une autre flèche de son carquois et visa soigneusement. Dans le lointain, il apercevait une femme, debout à l'entrée d'une tente... Sans doute la mère de l'enfant attendant angoissée... Cela le troubla, et la deuxième flèche se perdit elle aussi dans le sable. Omar fils de Saad, qui avait vu les deux échecs de son meilleur archer, s'impatientait. La situation risquait de devenir critique pour lui. Quelques soldats indignés de ce que l'on était en train de faire, commençaient à murmurer. Il fallait en finir, vite ! II fit à Harmala des promesses délirantes. Mais ce n'était pas la peine, car l'archer se sentait humilié d'avoir à deux reprises manqué sa cible. Un vent souffla, et la couverture qui couvrait le bébé Abdallah s'est soulever, et on pouvait apercevoir sa sainte gorge qui brillait comme un morceau de diamant..Harmala regarda, ajusta avec soin son tir, bloqua sa respiration, et sur de lui lâcha sa troisième flèche.

Un jet de sang inonda le visage de l'Imam Hussein. La flèche avait frappé avec tant de violence la fragile gorge du tout petit enfant qu'elle l'avait emportée dans sa course.

Mon fils ! A quel niveau de dégradation ces gens sont donc arrivés, pour ne pas même épargner un enfant innocent comme toi ! Accablé, l'Imam Hussein leva sans rien dire le corps d'Abdallah vers le ciel, jusqu'à ce que la dernière goutte de sang se fût perdue dans le sable.

Mon Dieu ! Tu es Témoin de ce qu'ils ont fait ! Il serra le corps sans vie d'Abdallah contre son cœur, te couvrit de son vêtement, et retourna lentement vers le campement. Il s'arrêta devant la mère dévorée d'angoisse. Celle-ci vit le visage bouleversé de l'Imam Hussein, ses joues couvertes de larmes et éclaboussées de sang. Elle sut ce qu'il allait lui dire.

- Omm Rabab, en tant que ton époux et ton maître, je te demande de me promettre de faire ce que je vais te commander.

- Mon Maître, je ferai exactement ce que tu m'ordonneras. Mais dis-moi ce qu'ils ont fait à mon enfant. Tous les hommes de la famille sont morts en combattant courageusement, mais mon fils était trop jeune pour cela ! Lui ont-ils au moins donné à boire, avant de le tuer ? Même aux animaux on donne à boire avant de les égorger...

- Omm Rabab, je te demande de ne pas appeler la Colère de Dieu sur ceux qui ont tué ton fils. Hélas, ils ne lui ont pas offert la moindre goutte d'eau à la demande que je leur aie faite, ils ont répondu en lui lançant une flèche !

L'Imam Hussein sortit le petit corps de sous son vêtement, et le tendit â son épouse. Omm Rabab le serra contre elle, et s'effondra en hurlant de douleur. Quelle mère pourrait voir son enfant, son nourrisson dans cet état, et rester calme et impassible ? Zaynab et les autres femmes vinrent consoler la malheureuse mère. Au bout d'un long moment, celle-ci s'approcha de l'Imam Hussein.

Mon Maître, je te demande d'ensevelir de tes propres mains mon pauvre Abdallah, Car je sais que lorsque tu ne seras plus là, ces monstres n'hésiteront pas à profaner les restes de nos Martyrs. Alors l'Imam Hussein, sans personne pour l'aider, pour le soutenir, pour le consoler, creusa de ses propres mains une petite tombe dans le sable. Il y déposa le petit corps sans vie. Quant il eut refermé la tombe, et récité la Fatiha, il leva le visage vers le ciel :- Mon Dieu ! Tu es Témoin que je n'ai pas failli à mon devoir, et que je t'ai offert en sacrifice tous ceux Que j'aimais, même mon bébé, même Abdallah !

ACHOURA :Martyre de Ali Akbar, fils aîné d'Imam Hussein as 
 
Martyr de celui qui ressemblait le plus au Prophète Mohammad (pslf) en apparence et en comportement (physiquement et Moralement) le premier fils de L'Imam Al Houssein as Ali Al Akbar ??

Il Est Rapporter Que Lorsque Leur Grand-père Mohamad(pslf) Manquait aux Ahlulbeyt (as) ils Regardaient Ali Al-Akbar(as), Et Voici Ce Qui Arriva En ce Jour Au Petit Fils Du Prophète(pslf) A Karbala :

Le jour d'Achoura enen 61AHH, tous les compagnons fidèles de l'Imam donnèrent ainsi leur vie sans hésiter. Ils avaient vécu une vie noble, et ils ont connu une mort glorieuse. Même dans la mort, ils entourent, comme pour veiller sur eux, l'Imam Hussein et ses fils. Habib fils de Mazahir l'ami fidèle, repose à l'entrée du Mausolée de l'Imam, comme s'il poursuivait dans la mort sa noble tache de veiller sur lui, ainsi qu'il l'avait fait lors de la bataille de Karbala. .

Tous les défenseurs de la Famille du Prophète avaient donc versé jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Il ne restait plus, autour de l'Imam Hussein, que ses fils, ses frères et ses neveux. L'Imam avait voulu envoyer son fils Ali Akbar combattre avant tout le monde, mais ses fidèles Chiites l'en avaient empêché. La pensée que le fils tant chéri de l'Imam Hussein pourrait perdre la vie dans la bataille alors Qu'eux-mêmes auraient été encore de ce monde leur était insupportable. Entretenir seulement une telle idée aurait relevé pour eux du blasphème.

Ali Akbar s'avança devant son père, et lui demanda la permission d'entrer dans l'arène sanglante d'où aucun membre de son camp n'était revenu vivant. L'Imam Hussein te regarda de longues minutes sans répondre. Il contemplait le visage de celui qui ressemblait à s'y méprendre à l'Envoyé de Dieu. Tout dans ses traits, sa voix, ses manières évoquait son arrière-grand-père. Quand l'Imam Hussein et les siens avaient quitté Médine quelques mois plus tôt, pour n'y jamais revenir, la population était venue leur faire ses adieux. Le désespoir se lisait sur les visages de ceux qui se souvenaient de la prédiction du Saint Prophète, qu'un jour l'Imam Hussein et sa Famille quitteraient sa ville pour toujours. Ne pouvant dissuader le Saint Imam de partir, ils l'avaient supplié de leur laisser au moins Ali Akbar que nul ne pouvait regarder sans penser immédiatement à l'Envoyé de Dieu... Mais l'Imam leur avait répondu que là où il allait, Ali Akbar avait une mission à remplir, et que nul autre que lui ne pourrait s'en acquitter.

- Mon fils, comment un père peut-il dire à son fils d'aller là d'où il sait qu'il ne reviendra pas ? Va voir ta mère, et ta tante Zaynab qui t'a entouré de son amour depuis ta plus tendre enfance, plus encore que ses propres fils, et demande-leur leur autorisation.

Ali Akbar pénétra dans la tente où se trouvaient sa mère, Omm Layla, et sa tante, Zaynab. Les deux femmes étaient plongées dans la contemplation du champ de bataille, et elles écoutaient les hurlements des hordes ennemies. Elles savaient bien que maintenant que tous les fidèles compagnons de l'Imam Hussein avaient donné leur vie, le tour de ses fils, de ses frères et de ses neveux était venue. Ce n'était plus qu'une question de temps. Ce n'était plus que la question de savoir qui irait le premier.

La présence d'Ali Akbar les tira de leurs pensées. Zaynab rompit le silence.

- Mon Dieu ! Ce n'est pas possible qu'Akbar soit venu nous dire adieu ! Akbar, ne nous dis pas que tu es prêt pour ton dernier voyage ! Aussi longtemps que mes fils Aun et Mohammad seront en vie, je ne te laisserai pas partir ! Ali Akbar connaissait l'amour que lui portait sa tante, et qui n'était surpassé que par celui qu'elle éprouvait pour son frère Hussein.

Il la regarda. Il regarda sa mère. IL ne savait comment leur dire qu'il s'était préparé au voyage qui le mènerait au Paradis. - Ma tante. Pour tous les proches de mon père l'heure inévitable est arrivée. Au nom de l'amour que tu portes à ton frère, je te supplie de me laisser partir au combat, afin que l'on ne puisse pas dire qu'il a voulu me garder jusqu'à ce que tous ses frères et ses neveux aient été tués. Mon oncle Abbas commande notre troupe. Tous les autres sont plus jeunes que moi. Quand la mort est certaine, laisse-moi mourir le premier, afin que je puisse étancher ma soif à la source de Kawsar, des propres mains de mon arrière-grand-père, l'Envoyé de Dieu !

Zaynab sanglota :

- Akbar, mon enfant ! Si l'appel de la mort est parvenu jusqu'à toi, alors va !

Omm Layla, la mère d'Ali Akbar, qui était restée muette d'angoisse, ne put que dire :

- Que Dieu soit avec toi, mon fils ! Avec toi, je perds tout ce que je possède, et tout ce qui m'importe en ce monde. Ton père m'a déjà prévenue de ce qui m'attend... Après toi, pour moi plaisirs et souffrances, il n'y aura aucune différence entre eux.

Sur ces mots, elle tomba sans connaissance dans les bras d'Ali Akbar. Les clameurs de guerre poussées par l'ennemi devenaient de plus en plus fortes. Ali Akbar savait que s'il ne se lançait pas rapidement dans la bataille, les hommes de Yazid, frustrés de leur soif de sang se jetteraient à l'assaut du campement où nul ne pourrait secourir les femmes et les enfants. Il remit délicatement entre les bras de Zaynab le corps toujours inerte de sa mère.

- Ma tante, je te confie ma mère. Je sais que depuis ton enfance, ta mère Fatima t'a préparée : pour les événements de ce jour terrible, et pour ce qui se passera ensuite. Mais ma mère ne supportera pas une telle calamité si tu ne lui insuffles pas ton courage. Je te supplie de la soutenir lorsqu'elle verra mon corps sans vie.

Ali Akbar retourna auprès de son père. Sans un mot, l'Imam Hussein se leva. Il enroula le turban du Saint prophète autour de la tête d'Ali Akbar assujettit le fourreau de son arme, et déposa un baiser sur son front. D'une voix blanche, il dit :

- Va Akbar ! Dieu est avec toi.

Ali Akbar sortit de la tente, suivi par l'Imam Hussein. Il voulut enfourcher son cheval, mais quelqu'un le tirait en arrière. Il se retourna. C'était Soukeina, sa jeune sœur, qui implorait :

- Ne pars pas, Akbar ! Ne va pas là-bas, d'où personne n'est revenu depuis ce matin !

Ali Akbar prit dans ses bras la petite fille, il l'embrassa et la reposa sur le sol. IL ne pouvait parler. Il marcha.

Ali Akbar s'arrêta face aux rangs ennemis. Il leur parla avec l'éloquence qu'il avait héritée du Saint prophète. IL leur expliqua les raisons et le sens du combat de l'Imam Hussein, et leur fit ressortir qu'en versant le sang du petit-fils de l'Envoyé, ils encourraient la Colère de Dieu et de Son prophète, qui aimait tant Hussein.

Les plus âgés se frottaient les yeux et se demandaient avec stupéfaction si le Prophète en personne n'était pas descendu du Ciel pour les empêcher de verser le sang de Hussein. C'étaient la même taille, le même visage, la même attitude, et les mêmes manières, et la même voix, et jusqu'à la même façon de parler !

Omar fils de Saad vit quel effet les paroles d'Ali Akbar produisaient sur ses hommes. Il convainquit les plus cupides d'entre eux d'affronter en combat singulier le vaillant jeune homme, affaibli par trois jours de faim et de soif Un par un ils vinrent, surs d'eux. Mais c'est la mort qu'ils rencontrèrent, l'un après l'autre. Le sang de l'Imam Ali coulait dans les veines d'Ali Akbar. Le même courage, la même adresse, la même fougue semaient la même terreur dans les cœurs de ceux qui l'affrontaient. Il eut vite fait de se débarrasser de tous ceux qui avaient eu la folie de l'attaquer. A son tour il défia l'ennemi mais personne n'osait plus venir se mesurer à lui.

Ali Akbar avait terriblement soif. La faiblesse qui résultait de trois jours de jeune ininterrompu était aggravée par la peine de flots de sang coulant de ses blessures. Il eut soudain très envie de revoir une dernière fois son père, sa mère et sa tante. Puisque les ennemis ne se décidaient pas à venir l'affronter, il se lança à bride abattue vers le camp assiégé. Imam Hussein l'embrassa avec joie :

- Bravo mon fils ! Je suis fier de toi ! Ton courage et ta dextérité me rappellent les combats de mon vénéré père, l'Imam Ali. Avec cette différence que lui ne se battait que contre les ennemis, alors que toi tu dois aussi lutter contre la faim et la soif

- Mon père, la soif me tue, car mes blessures ont augmenté ses effets. Mais je sais que tu ne peux rien m'offrir, pas même une goutte d'eau. Je suis revenu seulement pour te voir, ainsi que les miens, une dernière fois.

Ali Akbar repartit au combat. L'Imam Hussein fit quelques pas derrière lui, comme un pèlerin suit l'agneau du sacrifice à Mina. Il pria :

- O mon Dieu ! Tu es Témoin qu'aujourd'hui j'ai sacrifié l'être que j'aime le plus au monde, pour la cause de la Justice et de la Vérité.
L'Imam Hussein entendit bientôt un appel déchirant, le cri d'agonie de son fils :

- Père ! Je suis touché à moi ! Père viens près de moi ! Père, si tu ne peux pas arriver jusqu'à moi, je te salue, ainsi que ceux que j'aime !

L'Imam Hussein attendait cet appel. Il savait que, quels que soient sa vaillance et son habileté, son fils chéri ne pourrait pas tenir tête bien longtemps à toute l'armée de Yazid ! Il voulut se lever pour se précipiter auprès d'Ali Akbar, pour l'assister dans ses derniers instants. Mais ses jambes se dérobèrent sous lui. Il s'effondra. IL voulut se relever. Il tomba encore. Une main crispée sur son cœur soudain devenu douloureux, il lutta avec ses pieds pour se mettre debout. IL ne pouvait rien voir, tant ses yeux étaient noyés de larmes.

- Akbar, cria-t-il ! Appelle encore. Que je sache ou tu es. Je ne peux pas te voir !

Abbas vint au secours de son frère. Et le soutint jusqu'à ce qu'ils parviennent tous deux auprès du jeune homme. Ali Akbar reposait au milieu d'une mare de son sang. Hussein tomba sur le corps de son fils, le suppliant de parler, ou au moins d'ouvrir les yeux. Mais Akbar ne parlait pas. Mais Akbar ne bougeait pas. Les dernières gouttes de vie achevaient de couler d'une large blessure ouverte dans sa poitrine. L'Imam Hussein posa sa joue contre celle de son enfant. Il le supplia d'ouvrir les yeux une dernière fois. Une pale sourire finit par se dessiner sur les lèvres d'Ali Akbar, un bref instant, puis il rendit l'âme. La joue du père caressait encore celle de son fils. Dans la mort comme tant de fois dans la vie...

Un détail a ne pas oublier est que, lorsque Al-Akbar (as) fut gravement touché et affaibli, il s'allonga sur le devant du cheval, le sang de celui-ci coula sur les yeux du cheval, le cheval voulut le prendre aux tentes de l'Imam Al-Hussein(as) mais se trompa de direction et l'emmena dans la troupe ennemi, ceux-ci l'on découper...

Avec quelles difficultés l'Imam Hussein ramena le corps sans vie d'Ali Akbar jusqu'au campement ! Il refusait l'aide que lui offrait Abbas. IL le portait dans ses bras, contre son cœur, en titubant sous l'effort. Il déposa enfin son précieux fardeau sur le sol, et appela les femmes de sa Maison. Zaynab et Koulsoum, ses sœurs, Omm Layla et Omm Rabab, ses épouses. Soukeina et Roukayya ses filles, et toutes les autres... Omm Layla, la mère d'Ali Akbar, baissa les yeux vers le corps de son enfant, et s'adressant à l'Imam Hossein :

- Mon Maître ! Je suis fière d'Akbar, qui est mort d'une si noble mort. Il a donné sa vie pour la plus noble cause, et cette pensée me soutiendra tout le reste de ma vie.

Puis elle s'agenouilla devant Ali Akbar et posa en pleurant son visage sur le sien. Zaynab et Koulsoum, Soukeina et Roukayya étaient elles aussi penchées sur le corps sans vie, et les larmes qu'elles versaient lavaient le sang des blessures d'Akbar.

L'Imam Hussein s'assit quelques instants près de ce fils qu'il avait offert en Sacrifice. Il était submergé de chagrin..... 
*MUHARRAM. : TRIOMPHE DU SANG BÉNI DE LA DROITURE SUR LE GLAIVE MAUDIT DE*L'IMPIÉTÉ *
Cinquième et dernière  partie


              *BISMILLAHI RAHMANI RAHIM*

*LOUANGES AU MAITRE DES MONDES* , 
*QUI A CHOISI LE LIEU* *DE L'EXPRESSION DE SON* *MESSAGE EN L'ARCHÉTYPE BÉNI* , *ABUL QASIM MUHAMMAD ET SA NOBLE FAMILLE .!*
                                *( A.S.S.) .*

*Il est donc tout à fait* *compréhensible que tous les régimes issus de cette passation héréditaire du pouvoir ,* *aussi bien au sein des Omeyyades qui en furent les précurseurs* , *que chez les Abbassides , et plus tard les* *Ottomans , aient adopté la politique de la falsification des faits historiques* , *en taisant  et en occultant à dessein le récit du crime odieux , de même que celui* *du SOULÈVEMENT EXCEPTIONNEL* *d' AL HUSSAYN* , *afin d'empêcher  aux masses  musulmanes postérieures* ,
*d' exalter leur ÉLAN RÉVOLUTIONNAIRE* , *vu que ces dernières restent attachées aux valeurs et vertus sublimes et libératrices de* *L'ISLAM AUTHENTIQUE ,* *pour la Sauvegarde duquel L'IMAM AL* *HUSSAYN refusa tout compromis , toute allégeance , et  toute forme de légitimation , et pour lequel il tomba en* *MARTYR sous les coups de la bande sanguinaire de YAZID IBN MU'AWWIYEH .*

*Les régimes fondamentalement , voire même ,* *viscéralement anti- islamiques ,* *comme ceux de notre temps , incarnés par les monarchies* *abjectes officiant et régnant sur le monde musulman , tentèrent , et tentent encore ,* *par ce subterfuge immonde , denoyauter ,* *et d'endiguer la déferlante de l'hostilité des Musulmans à l'égard de la DÉVIATION* ,*de l' INJUSTICE,* *et de la TYRANNIE TOTALITAIRE qui caractérisent leurs régimes impies .*

*Ils ne voulurent , et ne veulent point ,*  *que cet ignoble massacre des Membres de la FAMILLE AUGUSTE du PROPHÈTE ( A.S.S.)* , *fut porté à la connaissance des masses musulmanes* , *parce que portant le levain , les ingrédients bénis* *du COCKTAIL EXPLOSIF , qui balaieront leur pouvoir usurpateur et illégitime .*

*Ils veulent ainsi empêcher , que les événements héroïques et épiques de KARBALA* *n'occupassent la place éminemment préponderante qui leur est dévolue* , *et assignée  par*    
*la PROVIDENCE DIVINE ,* *et  qui leur revient légitimement dans l'histoire de la propagation du MESSAGE DE L'ISLAM .*

*C'est la raison pour laquelle , le récit de cette tragédie ,* *dans toutes ses péripéties douloureuses , demeure presque ignoré , et parfois même*  , *proprement ignoré par des millions de Musulmans ,* *au souvenir desquels ces éléments ont été odieusement amputés .*  *La connaissance correcte de cette péripétie du Cheminement de L'ISLAM aurait permis à bon nombre de* *Musulmans de comprendre les raisons profondes de la symptomatique* *DIVISION qui s'est instaurée en leur sein.
*Voyons , à présent , pour clore cette publication le mobile existentiel* *qui a poussé le PRINCE des MARTYRS lui - même à choisir la VOIE du SOULÈVEMENT* *contre cette YAZID , le bandit , le libertin , grand amateur d'alcool et de plaisirs factices  :*

*L'IMAM  Hussein déclara :*

"  *Je ne me suis pas soulevé de gaieté de coeur* ,  *ni pour une quelconque insatisfaction personnelle , ni par subversion , ni injustement*
*Je me suis soulevé pour* *reformer la UMMA de mon grand-père* , *le Messager de DIEU* , *pour commander le bien et interdire le mal , et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père ."*  
*Par ailleurs :*

*" DIEU est content de celui dont nous sommes contents ,* *nous les AHL UL BAYT .* *Car , nous savons patienter devant  l'épreuve à laquelle IL nous soumet .... ,* *et IL nous en récompense de  la récompense de ceux qui savent patienter . "*

*Selon le savant sunnite de renommée ,* *IBN KATHIR*

*" Tout Musulman devrait se sentir affligé , de* *l'assassinat de AL HUSSAYN ,* *car  il fait partie des plus nobles des Musulmans ,* *et des plus savants des Compagnons .* *Il est le fils de la meilleure fille du Prophète . En outre , il était un Serviteur pieux , courageux , et sublime . "*     

             *( IBN KATHIR. :  ISTICH- HÂD , p. 132 )*

*Et , dans l'ouvrage : Les GÉNIES ISLAMIQUES ,*
              *( 2 ème opuscule cité , p .280 )*    

*le savant ABBAS MAHMUD AL AQQÂD , écrit :*

*"  Il n'y a pas dans le monde aucune famille qui a engendré autant de martyrs , aussi puissants et réputés qu'en a engendré la famille d' AL HUSAYN .*  *Rappelons simplement qu 'AL HUSAYN est unique dans l'histoire de ce monde à avoir été à la fois Martyr , fils de Martyr , frère de Martyr ,* *et père d'une lignée de Martyrs qui se sont succédés  à travers plusieurs centaines d'années ."*     

                                 *   ( FIN ) *   
            
*ASSALAMU ALEYKUMU WA RAHMATULLAH WA BARAKAATUHU*
                                   
*ALLAHUMMA SALLI ALAA MUHAMMAD WA AALE MUHAMMAD .*
jeudi, 19 août 2021 10:27

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN? Partie 4

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN?


*«Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave».*

Partie 4
 
*Conscients de cette place de choix qu'al-Hussayn occupai dans le coeur et la pensée du Prophète(sawas) et dans sa famille,* *les Musulmans ne pourront pas ne pas sentir qu'à travers son assassinat, c'était le sang du Prophète qui fut répandu si injustement et si tragiquement dans la terre de Karbalâ',* *comme nous le verrons plus loin.* *Ils ne cesseront jamais de penser à ce crime impardonnable perpétré contre la famille du Prophète ne pourra se réparer que par le rétablissement des principes l'Islam pour lesquels l'Imam al-Hussayn s'était soulevé, et une révolte permanente contre ceux qui persistaient à dévier ces principes.*
*De là les révolutions successives, dont ce d'al-Tawwâbine,* *contre le régime ommayyade, auteur ce crime.* *Le sang d'al-Hussayn sera ainsi le volcan qui ébranlera les piliers de l'Etat Omayyade et détruira son entité.*

*Malgré toutes les tentatives perfides des Omayyades de justifier l'assassinat d'al-Hussayn et de déformer la noble cause pour laquelle il se battait,* *l'attachement des Musulmans au petit-fils du Prophète alla grandissant après son martyre.* *Car, comment auraient-ils pu se détacher de lui,* *s'ils voulaient rester attachés au Message de leur religion, alors qu'ils savaient que ce martyr faisait partie des Ahl-ul-Bayt (la famille du Prophète) que le Coran leur ordonne d'aimer:*
*«Dis: " Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre affection envers les proches"*.*(18) A celui qui accomplit une telle action, nous répondrons par quelque chose de plus beau encore». (Coran, XLII, 23);*
*et dont il souligne la purification:*
*«Ô vous, les gens de la Maison! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement».* *(Coran, XXXIII, 33);*
*et qu'il associe au Prophète sawas:*
Si quelqu'un te contredit après ce que tu as vécu en fait de science,* *dit: "Venez! Appelons nos fils(19) et vos fils,* *nos femmes et vos femmes, nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une malédiction de Dieu sur les menteurs"».* *(Coran, III, 61)*

*Les Racines du Mal*

*Après l'assassinat du troisième calife, 'Othman Ibn 'Affân, les Musulmans prêtèrent serment d'allégeance à l'Imam 'Ali et le désignèrent pour diriger les affaires de l'Etat.* 
*Toutefois, Mu'âwîyah Ibn Abi Sufiyân, gouverneur de Syrie refusa la désignation de l'Imam 'Ali et fit scission en se proclamant Calife de la Province de Syrie.*
*Lorsqu'on se penche sur cette période difficile de l'histoire de l'Islam, on remarque que l'Imam 'Ali avait à faire face à trois blocs politiques:*
*1- Le parti Omayyade, dirigé par Mu'âwîyah Ibn Abi Sufiyân.*
*2- Le bloc des Khârijites (scissionnistes) qui firent sécession dans l'armée de l'Imam 'Ali après s'être révoltés contre lui.*
*3- Le bloc de Â'ichah et de Talhah et al-Zubair Ibn al-'Awâm.*

*Après une période de guerres et de conflits entre l'Imam 'Ali et ces partis, ce dernier a pu venir à bout du mouvement de de Â'ichah et de Talhah et al-Zubair lors de la célèbre bataille d'Al-Jamal qui s'est déroulée à Basrah.*
 *Il a pu vaincre également l'armée du* *Mu'awiyah dans la bataille de Çiffine qui a débouché sur un arbitrage et des négociations que l'Imam 'Ali a fini par refuser, ayant constaté que Mu'âwîyah avait bel et bien recouru à une ruse de guerre et à une machination politique visant à diviser son armée.*
 *En effet, une partie de cette armée avait refusé l'arbitrage et s'était mutinée. La mutinerie a conduit l'Imam 'Ali à livrer bataille aux sécessionnistes (la Bataille d'al-Nahrawân) qui furent vaincus et dispersés.*
*Dans ce climat de confrontation, de guerres sanglantes et de conflits, un groupe de Khârijites ont élaboré un plan pour l'assassinat de Mu'âwîyah, de 'Amr Ibn al-'Âç et de 'Ali Ibn Abi Tâlib.* *Ils ont mis leur plan à exécution, pour ce qui concerne le dernier nommé.* *Ainsi, un jour, alors que l'Imam 'Ali faisait sa prière de l'Aube à la Mosquée de Kûfa, 'Abdul Rahmân Ibn Muljim le frappa d'un coup d'épée empoisonnée sur la tête. C'était le 19 Ramadân de l'an 40 Hégirien.* *Il mourra en martyr, après deux jours d'agonie, des suites de sa blessure, le 21 Ramadân.*
*Avec cet assassinat la Umma perdit le plus cher de ses hommes, le modèle exemplaire de ses avant-gardes, le porte-drapeau des Musulmans.*
*Après le martyre de cet homme de doctrine et de principes, l'équilibre social et politique du mouvement de la**Umma et de sa pensée fut rompu, le Message commença à être vidé de son contenu, et la Tradition du* *Prophète et de ses successeurs, bafouée.
 Le "Califat Bien* *Dirigé" d'Imam Ali qui présidait* *jusqu'alors à la destinée de la Umma et qui s'efforçait de maintenir et de poursuivre la Tradition du* *Prophète, s'éclipse et s'effondra sous les martellement des coups que lui assénaient des hommes avides de pouvoir personnel, pour céder la place au parti omayyade qui ne s'embarrassait de rien pour s'imposer aux Musulmans.*
MUHARRAM. :* *TRIOMPHE DU SANG BÉNI DE LA DROITURE SUR LE GLAIVE MAUDIT DE L'IMPIÉTÉ .

                       Partie 4


               *BISMILLAHI RAHMANI RAHIM*

   *QUE LES EFFLUVES DE LA MISÉRICORDE*
*DIVINE* *S'ÉPANCHENT SUR LE MAITRE* *DE LA  GUIDANCE ET SUR SA DIVINE MAISONNÉE*
                                  *( A.S.S.) .*
*Après avoir méticuleusement démonté l'argumentaire fallacieux , et cousu de contradictions des fossoyeurs de la RELIGION , au sujet du prétendu* *JEÛNE de ASHURA , il reste désormais à cerner les mobiles évidents qui ont poussé ces mercenaires stipendiés de la Cour des Sultans à inventer de telles inepties , lesquelles ont enfumé plusieurs générations de Musulmans à  leurs élucubrations démoniaques et mensongères .*

  *DOIT - ON JEÛNER ASHURA ?  SUR QUELS*  
*CRITÈRES SE FONDENT CES USURPATEURS*  
  *POUR   PROMOUVOIR LE JEÛNE D'ASHURA ?*

*Selon L'IMAM JAFFAR AS - SADIQ ( A.S.S.) , le 6 ème AUGUSTE DIRIGEANT de LA UMMAH. :*

*" ASHURA est le jour où fut tué AL HUSSAYN*
*( A.S.S.) .  Si tu t'en réjouis , eh bien , jeûne ! La famille Omeyyade* *( DIEU les maudisse ! ) , et les gens de la SYRIE qui les ont aidés à tuer AL HUSSAYN , avaient fui .*
*Si AL HUSSAYN avait été tué , et si ceux qui se sont dressés contre lui , revenaient sains et saufs , et le Califat revenait à la famille d' ABU SUFIAN de faire de ce jour , un jour de fête , qu'ils jeûnerent  en action de grâce , et au cours duquel ils réjouirent les enfants . "*

*Par ailleurs , il déclare :*
*" On ne jeûne pas , lorsqu'on est touché par le malheur , mais en action de grâce , lorsqu'on est préservé .* *Or HUSSAYN  (as) a été touché par le malheur .* *Si tu fais partie de ceux qui sont touchés par le malheur , ne le jeûne pas .*  *Si au contraire , tu fais partie de ceux qui se réjouissent et considèrent *comme une bénédiction le fait que* *les Omeyyades soient à l'abri du malheur , donc , jeûne en action de* *grâce pour DIEU LE TRÈS HAUT . "*

*GHANDI le HINDOU lui - même proclame  :*

*"  MOI , J'AI PUISÉ  L'ESPRIT DE LA RÉVOLTE*
       *DANS LE SOULÈVEMENT DE L'IMAM AL*    
          *HUSSAYN À ASHURA ET KARBALA . "*

*Et le SAINT CORAN stipule :*

*"CELUI QUI COMMÉMORE LES REPÈRES DE  DIEU , FAIT PARTIE DE CEUX QUI ONT LA PITIÉ AU COEUR ."*      

*Pourquoi donc les traficotants des événements de ASHURA s'évertuent - ils* *( aujourd'hui encore ), Quel est le mobile réel de leur acharnement.

*ASHURA fut la tragédie qui n'a cessé d'émouvoir , et de meurtrir le coeur de millions de Musulmans depuis  son avènement ,* *et qui a marqué  de son empreinte indélébile le Cheminement de l' APPEL ISLAMIQUE .*
*Cette tragédie hautement héroïque de par ses mobiles sublimes* *( dont nous livrerons quelques aspects , tirés de la Parole même du PRINCE des MARTYRS )* *incarne l'aboutissement du Soulèvement de L'IMAM AL HUSSAYN contre le pouvoir dévié , corrompu , et diabolique de son temps .*
*Ce Soulèvement avait pour but unique , de mettre un coup d'arrêt à la constitutionalisation*
*c'est-à-dire , à la légalisation de la Déviation du MESSAGE ISLAMIQUE par la bande rancunière des Omeyyades , à travers leur* *Souverain ubuesquez YAZID .  Car ,* *ce dernier éleva son pouvoir et ses vices au- dessus de tous les tabous islamiques , et dont les soldats ne reculèrent devant aucun interdit moral , en ne répugnant même  pas ,* *sous les ordres de leur pervers souverain , à sévir contre MÉDINE , la cité du Prophète ( A.S.S.) ,* *en s'ylivrant à un génocide sans précédent , et à des viols collectifs .*
*Il est rapporté à cette occasion , que près de mille ( 1000 ) femmes chastes tombèrent enceintes après cet acte odieux et inqualifiable*
*Ils n'hésitèrent pas non plus à marcher sur la MECQUE , où ils détruisirent la Maison de DIEU par des catapultes , puis l'incendièrent .*

*Le  SACRIFICE INÉGALABLE que L'IMAM AL HUSSAYN* *consentit pour le Triomphe de la CAUSE SUBLIME dont il fut l'incarnation incontestable ,* *en combattant sans merci les pratiques odieuses et la répression sanguinaire de la Brute Illégitime YAZID ,* *a fait du Soulèvement du petit - fils chéri du Prophète( A.S.S.)*  , *le SYMBOLE de la RÉSISTANCE* *à tous les pouvoirs tyranniques ,* *déviationnistes et pervers de toutes les époques  , *et le creuset de l'inspiration de multiples et sanglantes révoltes* *déclenchées par les masses musulmanes , *en vue de renverser les pouvoirs despotiques .*
*Du moment que ces derniers  n'ont en vue que l'institutionnalisation de la Déviation par le souci inaltérable ,  donc inassouvi de conserver leur pouvoir , en faisant passer leurs désirs et propensions sataniques avant* *la MORALE ISLAMIQUE et les préceptes de la CHARIA ,* *il va sans dire que les mobiles sublimes du Soulèvement héroïque d' AL**HUSAYN doivent* *être cachés aux masses**musulmanes ......*
                           *(  A  SUIVRE )...*
*Le martyr de la lune de la Famille de Bani Hashem*

*Après le martyr D'Al Kassim (as) L'Imam Hussein resta longtemps sans rien dire, le regard impénétrable, le cœur glacé. Abbas (as) s'approcha :*

*- Mon Maître, c'est maintenant à mon tour de marcher au combat, comme ont fait tous les autres avant moi*
*L'Imam Hussein ne répondit qu'après un moment, d'une voix douce :*
*- Oui, vraiment, c'est à Dieu que nous appartenons, et c'est à Lui que nous devons retourner !*

*Depuis sa plus tendre enfance, Abbas vouait une dévotion sans pareille à son frère Hussein...Plus tard, lorsque l'Imam Ali, mortellement blessé, avait réuni autour de lui ses enfants, il les avait tous confiés à la garde de son fils aîné, Hassan... Il avait pris la main d'Abbas qu'il avait placée dans celle de Hussein, en disant :*

*- Hussein, je te confie cet enfant. Il me représentera le jour de ton Martyre, et il donnera sa vie pour ta défense et celle des tiens, mieux que je ne le fasse moi-même si j'étais encore en vie ce jour-là.*

*Puis l'Imam Ali s'était tourné vers Abbas et lui avait dit avec tendresse:*

*- Abbas, mon enfant. Je connais ton amour sans bornes pour ton frère Hussein. Bien que tu sois trop jeune pour que l'on te parle de cela le jour où cet événement se produira ne considère aucun sacrifice trop grand pour Hussein et ses enfants.*

*Aussi, l'Imam Ali(as) prit la main de Zeinab(as) et la plaça dans celle de Al Abass et lui dit:*

*-Mon fils Abass, voici Zeinab, je te la confie, tu sera son protecteur..* 
 
                               ***************************

*- Soukeina s'approcha de son oncle Abbas. Une outre vide à la main. Derrière elle tous les autres enfants s'étaient rassemblés. Ils pleuraient, ils gémissaient, tant la soif les torturait. Soukeina tendit son outre à Abbas:*

*- Mon oncle, je sais que tu feras tout ce que tu peux pour nous apporter de l'eau. Même si tu ne peux remplir qu'une seule outre, au moins pourrons-nous mouiller un peu nos gorges desséchées!*

*Abbas prit l'outre plate, et demanda à l'Imam Hussein(as) la permission d'aller chercher de l'eau pour les enfants. Ceux-ci le suivirent jusqu'à l'extrême limite du camp, et tant qu'ils purent voir sa silhouette, ils restèrent là, sans bouger.*

*- Son épée dans une main, l'étendard de l'Imam Hussein dans l'autre, et l'outre attachée sur son dos, le fidèle Abbas s'élança à bride abattue.* *Arrivé au bord du fleuve, il chargea les soldats qui se trouvaient là, et les mit en fuite.* *L'instant d'après il était dans l'eau jusqu'à mi-jambe ; l'instant suivant l'outre était remplie d'eau fraîche. Il recueillit dans sa main un peu du précieux liquide, pour le porter à sa bouche et apaiser la soif qui ne lui laissait pas de répit ; mais, se ressaisissant, il rejeta l'eau promptement. Comment pourrait-il en avaler une seule goutte alors que Soukeina et les enfants se mourraient de soif ? Comment pourrait-il oublier que son Maître Hussein n'avait rien bu depuis trois jours ?*

*- Son outre pleine, Abbas se remit en selle, avec une seule pensée: apporter aussi vite que possible cette eau aux enfants qui l'attendaient dans la poussière brûlante. En le voyant galoper vers le campement,*

*- les soldats de Yazid se dirent que si l'Imam Hussein et ses gens pouvaient se désaltérer si peu que ce fut, il serait difficile de les vaincre. Alors ils se ruèrent à sa poursuite. Abbas se battit comme se battait son noble père, l'Imam Ali, le Lion de Dieu. La faim et la soif terribles ne l'empêchaient pas de semer l'effroi dans les rangs ennemis.*

*Puisqu'il n'était pas possible de venir à bout d'un tel adversaire en le combattant de front, les hommes de Yazid lancèrent sur lui une grêle de flèches.*

*Abbas n'avait plus qu'un souci : protéger coûte que coûte l'outre et la porter intacte au campement. Un ennemi perfide, jaillissant tel un diable de derrière une dune de sable, porta un coup terrible tranchant net sa main droite. En un éclair Abbas saisi son épée de la main gauche, serrant l'étendard contre sa poitrine.*

*Le lion devenu infirme, les poltrons* *s'enhardirent. Ils vinrent plus près.* *Encore plus près.* *Un coup d'épée blessa profondément le bras gauche. Abbas serra l'outre entre ses dents, coinça l'étendard entre sa poitrine et sa monture, et força le barrage.* *IL n'était plus habité que par la pensée de Soukeina et des enfants, qui avaient mis en lui tous leurs espoirs.* *Dans une prière silencieuse, il supplia Dieu de l'épargner le temps de mener à bien sa mission.*

*Mais cela ne devait pas être une flèche transperça l'outre qui se vida en peu d'instants. Une autre se ficha dans l'œil du héros désemparé par l'échec de son entreprise. Un coup mortel fut asséné à Abbas par derrière, avec une massue de fer. IL chancela et tomba sur le sable brûlant. Sentant la mort approcher à grande pas, Abbas appela Mon Frère Hussein que la Paix soit sur toi, c'était la première fois qu'il l'appelait mon frère car il lui disait mon maître ... Comme en réponse à son cri de détresse, il sentit sa présence à ses côtés. IL ne voyait rien qu'un brouillard rougeâtre car un œil avait été percé d'une flèche, et l'autre était noyé de sang. IL ne pouvait voir,*

*L'imam (as)se dépêcha en courant vers son frère .. tous les autres martyrs il allait à leur chevet avec son cheval .. mais cette fois ci il courrait sur les pieds tant ce cri* *l'avait brisé..* ??

*Al Abass (as) il sentit son Maître s'agenouiller près de lui, et soulever sa tête, et la poser sur ses genoux.* *Aucun d'eux ne parla pendant plusieurs secondes car tous deux étaient brisés par l'émotion. À la fin, l'Imam Hussein rompit le silence, parlant d'une voix entrecoupée de sanglots:*

*- Abbas mon frère, comment t'ont-ils traité...*

*- Tu es venu, mon Maître! Je craignais de ne pouvoir te dire adieu, mais Dieu merci tu es venu! Abbas laissa glisser sa tête sur le sable, cette scène se répétait* *3 fois .. et à chaque fois Tendrement l'Imam Hussein reprenait dans ses mains sa tête et la remetait sur ses genoux, lui demandant pourquoi il l'avait retirée.*

*- Mon Maître! Quand toi, tu rendras ton dernier soupir, personne ne sera près de toi pour prendre ta tête sur ses genoux, ni pour te réconforter. C'est pourquoi il vaut mieux que ma tête repose sur le sable lorsque je rendrai l'âme, tout comme ce sera le cas pour toi-même. Et puis je suis ton serviteur et toi tu es mon Maître, et il n'est pas convenable que je pose ma tète sur tes genoux.* *L'Imam Hussein regardait le visage de ce frère si dévoué, et il ne pouvait retenir ses sanglots.*

*- Mon Maître, je voudrais exprimer mes dernières volontés. Quand je suis venu au monde, ton visage est la première chose que j'ai vue, et je voudrais pouvoir le contempler encore à l'heure de rendre l'âme.* *Mon deuxième souhait est que tu ne ramènes pas mon corps au campement.* *J'avais promis à Soukeina de lui rapporter son outre pleine d'eau, et je n'ai pu tenir ma promesse. Je n'ose donc pas me trouver en sa présence, même après ma mort. Et puis depuis ce matin tu as subi tant d'épreuves, ô mon Maître, que je ne veux pas que tu épuises tes forces en transportant mon corps. Enfin je ne veux pas que tu laisses Soukeina venir jusqu'ici. Je sais quelle affection elle éprouvait pour moi. Me voir dans cet état pourrait la tuer*

*- Abbas, je te promets de respecter tes dernières volontés. Mais moi aussi je veux te demander une faveur. Depuis ton enfance tu m'appelles, ton Maître. Au moins une fois appelle-moi ton frère !*

*-L'Imam Hussein nettoya le sang qui aveuglait l'œil resté valide. Les deux frères échangèrent un long regard d'adieu. Abbas murmura:*

*- Mon frère ! Mon frère ! Et avec ces mots il rendit le dernier soupir.*

*L'Imam Hussein s'effondra:*

*- O Abbas ! Qui nous défendra désormais, Soukeina et moi ?*

*On Raconta que après le martyr de Abul Fadhl Al Abass(as) l'Imam Al Houssein (as) Était effondrer, avait le dos casser, brisé  .. courber ...*

*Comment annoncer a sa soeur Zaynab que Al Abass est tomber en martyr ???*
*Zaynab Était très attacher a Abass..*

*Il s'avanca vers les tentes, Sayida Zeinab le ragarda dans les yeux, il la fuyait du regard...*

*Elle lui dit :*

*- Houssein ou est Abass ???*

*Il ne répondit pas..*

*elle commencait a sangloter :*

*-Houssein ou est Abass ??*

*Il était trop difficile pour lui de lui annoncer la nouvelle de vive voix .. il avait peur pour elle ..qu'elle ne puisse le supporter ..*

*L'imam s'approcha de la tente d'Al Abass, et frappa de son épée le support qui tenait la tente..et la tente s'écroula a terre... Zaynab s'écroula elle aussi a terre en même temps que la tente ..c'est ainsi qu'il (as) leur annonça que Qamar Bani Hashim(La Lune Des Bani Hashim) reconnu pour sa grande beauté) est tomber en martyr...*

*Les femmes crièrent et sanglotèrent :*

*- Ya* *Abaaassss ... !!!!*
 
Le 10 éme jour de Mouharam (Achoura), ils nous disent que tel Prophète a eu tel ce jour, tel autre Prophète a eu tel.. ils vont jusqu'à dire que c'est ce jour que Allah a créé l'univers... Rien de vrai dans tout cela. Comment peut-Il créé l'univers le 10 ème jour (où sont les 9 jours qui précèdent le dixième ? Par là nous comprenons que même les 9 jours qui doivent précéder le 10 ème ont existé après le 10 de Mouharam). Allah dit : "Votre Seigneur, c'est Allah, qui a créé les cieux et la terre en six jours,..." 7:54.
Supposons que tout cela est vrai. Maintenant qu'en est il de la communauté de Muhammad sawas ? La réponse est la suivante : Le massacre, la tuerie, le carnage de la Sainte Famille du Noble Prophète Muhammad sawas (61AH). Ce jour-ci doit on pleurer ou s'en réjouir ?

Le Jeûne de Achoura
Dans les livres dites plus authentiques, ils nous rapportent :
1) Ils jeûnaient le 10 de Mouharam avant la révélation (donc c'est à la Mecque) et lorsque le jeûne du mois de ramadan fut révélé, le Prophète (sawas) arrêta ce jeûne (pourquoi le reprendre alors puisque le Prophète sawas a arrêté cela?). L'autre version dit que le Prophète sawas a dit : "vous pouvez continuer ce jeûne comme vous pouvez l'arrêter". Toutes ces deux versions ont été rapporté par la même personne dans le même livre (dit plus authentique après le Coran). Une autre version nous rapporte que : "C'est lors de leur arrivée à Médine que le Prophète sawas a vu les juifs jeûné, Il questionna à ces derniers concernant la raison de ce jeûne, ils répondirent : c'est ce jour que Moïse avait eu la victoire sur le pharaon, raison pour laquelle nous le jeûnons et le Prophète sawas répondit "J'ai plus de droit sur Moïse" et Il commença à jeûner le 10 de Mouharam. 
(Le Prophète sawas doit Il suivre des gens ou c'est le contraire ?  Le Prophète sawas n'imite personne  (Allah dit : "et il ne prononce rien sous l'effet de la passion; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée." 54:3-4; et dans 11:112 
Il dit : " Demeure sur le droit chemin comme il t'est commandé,". En plus le Prophète sawas sait que : "Il en est parmi les Juifs qui détournent les mots de leur sens," 4:46
Une autre version dit : "Le Prophète sawas jeûnait le 10 de Mouhara, on lui a informé que les juifs jeûnaient ce même jour, Il dit l'an prochain, Je vais jeûner le 9 et le 10 de Mouharam pour se distinguer des juifs et avant la fin de l'année, Il rendit l'âme. Sur cette dernière version nous comprenons que c'est la dernière année du Prophète sawas à Médine (10 ans après l'hégire); sur celle qui la précède, c'est le premier an de l'hégire (lors qu'ils arrivèrent à Médine, ils trouvèrent les juifs entrain de jeûner...); et les deux premières versions nous disent que c'est plus de 13 ans avant l'hégire (jahiliyah, avant la révélation). Outre cela notez que le Prophète sawas a quitté la Mecque au moi de Rabî'ul Awwal et est arrivé à Médine dans ce même moi (Mawloud) et non Mouharam.
Ces mensonges et contradictions ont été créé pour camoufler cet acte ignoble, cette lâcheté qu'ont effectué les maudits détenteurs du pouvoir qui ont corrompu des savants qui à leurs tours ont induit la majorité des musulmans en erreur. 
 
jeudi, 19 août 2021 10:15

ACHOURA N'EST PAS UNE FÊTE !!

ACHOURA N'EST PAS UNE FÊTE !!

Chers amis, Achoura n’est pas une fête !
La raison est le premier Prophète envoyé par Dieu à l’être humain et l’ignorance sa pire ennemie. Ne laissons pas cette ignorance nous vaincre, cette ignorance née dans le suivisme inconscient d’une pratique malsaine entretenue par les plus subversifs, les plus démagogues et les plus terroristes des clans que nous ayons jamais connus parmi les gens, La dynastie des Omayades. Le cas échéant, le temporel prédominerait sur le spirituel.

Chers amis, Achoura ou Tamkharit n’est pas une fête pour les musulmans toutes convictions confondues. C’est un deuil, un jour de tristesse et de malheur pas pour les musulmans exclusivement mais pour toute l’humanité voire toutes les créatures de tout l’univers. Je vais paraitre sûrement bizarre aux yeux de certains, pensant que je suis en train de faire une hérésie. Parce qu’on vous a fait croire à un bon nombre de contre-vérités relatives à ce jour d’Achoura, traduction littérale de l’arabe du 10e jour du mois de Muharram.
Si je vous demanderais que s’était-il passé en ce jour dans l’histoire, la plupart d’entre vous me répondraient que c’est le 1er jour ou le 1er mois du nouvel an musulman. D’autres me rajouteraient mais pas que ! C’est ce jour où Noe a échappé au déluge, où Moise s’est sauvé de Pharaon et de son armée, où Yunus est libéré du ventre du poisson etc. Oui, je vous dirais, ces évènements se sont produits dans l’histoire. Mais NON, ils ne se sont pas produits à ce jour, 10 Muharram, Achoura. Un seul et unique évènement s’est passé le jour d’Achoura : Karbala, théâtre de la plus grande révolution de l’Histoire du monde, de la tragédie la plus insupportable de tout l’univers : le massacre du petit-fils bien aimé de notre Saint Prophète Mouhammad (PSLF), Houssein. Celui dont le Prophète disait : “Houssein est de moi et je suis de Houssein”, fût tué de la manière la plus atroce, la plus horrible qu’on ait jamais vue, lui, sa famille et ses compagnons. Voilà ce qui s’était passé ! Voilà ce que vous êtes en train de fêter !

Chers amis, supposons que tous ces évènements se soient produits en ce jour d’Achoura. Là, doit automatiquement nous interpeller une question très pertinente : lequel parmi ces évènements nous concerne directement en tant que musulman ? La tragédie de Karbala, bien sûr si nous aimons le Prophète Mouhammad (PSLF). Nous devons, ne serait-ce que pour lui être reconnaissants, partager cette peine avec lui, pleurer comme il l’avait fait lorsqu’il avait pris Houssein dans ses mains juste après sa naissance. Pourtant l’Islam a bien des réalisations qui méritent d’être célébrées et dont le Prophète Mouhammad est témoin et acteur principal. Pourquoi snobons-nous la victoire de la bataille de Badr, la conquête de la Mecque par le Prophète ? Devons-nous pas les fêter si charité bien ordonnée commence par soi-même ?

Malheureusement, ceux qui ont commis ce grandissime crime ont eu la ruse de placer d’autres évènements le jour d’Achoura pour bien dissimuler leur scandale à la postérité. Mieux ou pis, ils sont allés jusqu’à decreter 10 Muharram comme jour de l’an. Laissons de côté la contradiction du fait de fêter le nouvel an au 10e jour et convoquons l’histoire. Nous savons tous, ou du moins, ceux qui ont une modeste connaissance de l’histoire savent que l’Islam a débuté son calendrier à l’hégire, jour qui marque l’émigration du Prophète à Medine. Ce voyage a eu lieu le 1er du mois de Rabi Al Awwal, mois du Gamou (célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète).
Un autre événement non sus-cité a aussi été placé à cette date : le Yom Kippour (fête juive du Pardon durant laquelle il est recommandé aux hébreux de jeûner). Là encore, le calendrier juif nous montre qu’elle n’avait pas coincidé au jour d’Achoura. Voilà une preuve qui atteste que le jeûne d’Achoura n’existe pas, comme tant d’autres pratiques rituellement respectées ici et ailleurs car ils émaneraient du Prophète.
Non, chers amis, aucune Sunna de notre Prophète Mouhammad n’existe et n’a jamais existé le jour d’Achoura si ce n’est pleurer Imam Houssein (as). 
Et cela, El Hadj Malick Sy (qu’Allah l’agrèe) le savait très bien. Dans un de ses poêmes, il précise : “De tous mes prières, jeûnes, pélerinages et autres adorations, je n’ai aucun espoir en Allah d’accéder au Paradis. Mais pour les larmes que j’ai versées pour Houssein, j’ai grand espoir d’accéder au Paradis.” Cheikh Ahmadou Bamba (qu’Allah l’agrèe) lui, rend un brillant hommage à Imam Houssein et ses compagnons à travers son illustre Khassida intitulé Huqq-al Bukâ. Il dit : “Faut-il pleurer les nobles morts qui ont été pleurés même par la terre et les cieux ? Je les pleure, espérant de ce fait la Grâce de Celui en Qui ils se sont anéantis avec plaisir. O douleur! cette peine qui frappe mon âme par la perte d’éminents saints qui ont quitté ce monde vers un Seigneur qui les a appelés aux délices. Les nuits aussi bien que les mois, les pleurent de même que le soir et le matin avec douleur...”
De là, nous pouvons comprendre et accepter que pleurer Imam Houssein n’est pas seulement une expression émotionnelle liée à un amour éperdu. C’est une auto-éducation spirituelle, une sorte d’épuration du coeur des affaires mondaines. Mais surtout comprendre qu’Achoura est très loin d’être une fête.

Qu’Allâh rende grandiose notre rétribution pour notre malheur du massacre de Houssein et qu’IL nous place ainsi que vous au nombre de ceux qui demandent sa vengeance avec son Walî, l’Imam Mahdi (aj) de la famille de Mouhammad (PSLF) ! Amin !

Mouhamadoul Amine SOUGOU de la Jeunesse de Mozdahir

Les causes de la révolte de l’Imam al-Hussein (P)

L’invitation des Kufites à l’Imam al-Hussein (P) de venir à Kufa et d’installer un gouvernement islamique représentait ici le troisième côté du triangle des causes de sa révolte. La requête des omeyyades à l’Imam lui demandant qu’il approuve la nomination de Yazid au poste du califat résumait la « stratégie défensive ».

Toutefois, comme cela est connu, l’Imam a par conséquent rejeté cette requête, et il s’est opposé aux institutions corrompues en fonction avec tous les moyens à sa disposition, par souci de maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Cet élément devrait être surnommé « la stratégie d’attaque » de la révolte de l’Imam.



Etendons-nous maintenant un instant sur ces facteurs pour vérifier lequel d’entre eux portait plus de poids que les autres. Il va sans dire que chacun des trois facteurs est différents des autres dans sa valeur et son importance globales pour la révolte. Cela veut dire que chacune des causes présentes a ajouté, dans son propre droit, une dimension unique et significative à la révolte. Par exemple, l’acceptation de l’Imam de l’invitation des Kufites à se rendre à Kufa est aussi significative que les deux autres facteurs, et aussi en accord avec leur importance et leur impact sur le résultat général de la révolte. Parmi les facteurs se trouve celui qui met en valeur le sens d’un certain mouvement de réforme. De manière analogue, le dirigeant du mouvement peut influencer ce facteur particulier, au moyen de l’élévation de son profil.



L’être humain, par exemple, est bien conscient de plusieurs choses auxquelles il attache de l’importance. Par exemple, son apparence peut être regardée comme un bien ; ses bijoux convoités peuvent être considérés d’une autre grande valeur. Il y a aussi d’autres choses matérielles et abstraites que l’homme souhaiterait acquérir du fait qu’elles soient estimées comme des objets de beauté. Et sans aucun doute, le pouvoir et le haut profil, notamment les positions divines, sont vus par l’homme comme des sources de fierté, de splendeur et de valeur. Même les apparences matérielles externes, qui dénotent ces valeurs ajoutées, confèrent à l’homme une valeur ajoutée.


Pour illustrer ceci, prenez une personne qui s’est vêtue de la tenue spéciale du clergé. Bien qu’en soi, le vêtement ne soit pas indicatif de la piété de la personne qui la porte, n’étant pas un critère par lequel l’érudition de celui qui la porte peut être mesurée, ni le niveau de sa piété, il peut cependant donner une telle impression à la personne qui s’habille d’une telle tenue. De même, la personne qui porte de tels habits peut remporter le respect et l’attention des autres. De la même façon, un tel vêtement devient une source de fierté pour la personne qui en est élégamment habillé. Ceci peut être comparé aux bijoux portés par les femmes, étant donné la manière dont les bijoux peuvent embellir les femmes et la satisfaction et la fierté dont elles peuvent tirer en les portant.



La même comparaison peut être appliquée aux révolutions, car il peut y avoir des facteurs qui soient capables d’accroître leurs richesse et exigence. Ceci est le résultat des différences théoriques entre une révolution et une autre. Certaines sont dépourvues de la dimension morale et caractérisées par la bigoterie, alors que d’autres peuvent être purement matérialistes, leur donnant leurs traits distinctifs. Néanmoins, si une révolution est caractérisée par les aspects moraux, humains et divins, elle s’élèvera et s’imposera au-dessus de toutes les autres révolutions.

Ainsi, l’ensemble des trois facteurs qui ont contribué au commencement de la révolte de l’Imam al-Hussein (Psl) lui ont donné le sens qu’elle possède, notamment le troisième facteur. Parfois, une personne spécifique avec un sens particulier dans un soulèvement précis peut lui ajouter une nouvelle valeur, c’est-à-dire une valeur ajoutée et un sens particuliers. Dans la mesure où un certain facteur ajoute une nouvelle valeur à l’importance de la personne, il donne en retour une élévation à cette importance. Par exemple, le vêtement de la personne spirituelle ou d’un professeur d’université peut donner de la fierté et de l’esthétique à ceux qui portent ces uniformes. L’opposé est aussi vrai, du fait que la personne ainsi vêtue soit la source de fierté et d’esthétisme dus à son caractère pur, sa droiture et son savoir.



Sa’sa’a ibn Sawhan était un des compagnons de l’Imam Ali (Psl) et un orateur renommé et accompli ; il était loué par le célèbre homme de lettres al-Jahidh. Lorsqu’il a voulu féliciter l’Imam lors de son élection au poste de califat, il a dit à l’Imam quelque chose qui était différent de ce que toutes les autres personnes avaient dit.

Voici ses termes : « Ô Ali ! Tu as orné le califat avec splendeur. Tu es la source de sa fierté. Il ne t’a accordé ni la grandeur ni la fierté. Le califat avait besoin d’une personne de ton éminence, et pourtant, tu n’avais pas besoin de son allure. Par conséquent, je félicite le califat, car ton nom lui est devenu synonyme ; je ne t’applaudis pas parce que tu es devenu calife ».

En conséquence, on peut dire que le facteur de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » avait donné à la révolte de l’Imam al-Hussein (Psl) un sens supplémentaire. Et par son sacrifice absolu et celui de sa famille et de ses compagnons, l’Imam a élevé le profil de son institution. Il y a beaucoup de gens qui pourraient revendiquer le maintien de cette obligation religieuse.

L’Imam al-Hussein (Psl) a démontré ceci sur cette base : « Je cherche à ordonner ce qui est bien et à interdire ce qui est mal et à suivre les traditions de mon grand-père et de mon père ». Ceci est la parabole de l’islam qui peut être une source de fierté pour beaucoup de gens. Et il y a eu aussi des musulmans que l’islam chérit et dont il se sent fier.



Les différents titres, qui ont été mérités par plusieurs brillantes personnalités, tels que Fakhr-ul-Islam (La fierté de l’islam), ‘Izz-ud-Din (La Gloire de la Religion) et Sharaf-ud-Din (L’honneur de la religion) sont indicatifs de ce sens. Abu Dhar, ‘Ammar ibn Yassir, parmi les compagnons du Prophète (Pslf), et ibn Sina (Avicenne) [1], ont été éduqués selon les idéaux de l’islam et en sont ainsi devenus une source de fierté.

L’islam, en retour, se sent fier de certains de ses fils, qui avaient été moulus à son image, de telle sorte qu’ils ont remporté un renom international, non moins car ils ont laissé leur marque sur la civilisation humaine. Le monde ne peut nier la contribution de Khwaja Nassiruddin at-Tussi [2] à la civilisation humaine, car le mérite lui revient pour certaines découvertes relatives à la lune.



Il peut alors être dit que l’Imam al-Hussein ibn Ali (Psl) a en réalité donné l’élan requis pour la tradition de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Et lorsqu’il est maintenu que cette institution rehausse le poids des musulmans, ceci ne vient pas d’un vide.

Le saint Coran a affirmé ceci :
{Vous êtes la meilleure communauté qu’il y ait eu chez les hommes : vous ordonnez ce qui est bien, interdisez ce qui est mal et croyez en Dieu}[3].

Méditez juste à la formulation de ce verset, notamment pour ce qui est de la caractéristique accordée à « la meilleure communauté ». Cela signifie que c’est seulement en vertu de leur maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » qu’ils ont mérité ce splendide éloge. La valeur de cette communauté est donc dans le maintien de cette obligation.



Toutefois, concernant la révolte de l’Imam al-Hussein (Psl), c’est l’Imam qui a conféré cet honneur sublime à cette obligation par les sacrifices qu’il a personnellement faits, ajoutés à ceux de sa famille et de ses compagnons. Cependant, il n’est pas correct pour nous, musulmans, de ne pas être capables d’endurer la responsabilité du maintien de cette obligation religieuse ; nous prouvons que nous sommes en dette vis-à-vis d’elle.

Il est regrettable que les gens aient donné plus d’attention à des choses pas tellement importantes, tel que grandir la barbe et interdire le port de l’or pour les hommes, et aient dit des paroles sans conviction à des affaires significatives qui doivent être maintenues. Contrairement à cela, l’Imam al-Hussein (Psl) s’est révolté pour faire vivre le principe de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » dans toutes les sphères de la vie. Il disait que Yazid était le résumé du rejet et qu’il devait être effacé du monde de l’islam. Il a aussi affirmé que l’Imam des musulmans devait être celui qui maintient les injonctions contenues dans le Livre de Dieu, qui rend justice, et qui suit la vraie religion.



L’Imam al-Hussein (Psl) a tout sacrifié dans le chemin de la sauvegarde et du renfort ce cette institution. L’Imam a donné un sens plus sobre à la mort dans cette cause. Elle s’est transformée pour impliquer la grandeur et l’honneur. Alors qu’il préparait son trajet de Médine à Karbala, il parlait toujours au sujet de la mort dans la dignité et l’honneur, la mort dans la cause du droit, de la vérité, et de la justice. Une telle mort est semblable à un magnifique collier qui orne le cou d’une jeune femme.


L’Imam récitait souvent un vers de poésie en route vers Karbala, dans son voyage fatidique. Le poème disait quelque chose comme ceci : « Bien que la vie soit douce et belle, la vie prochaine est cependant plus douce et plus belle ». Du fait qu’à la fin, l’homme laisse derrière lui, après la mort, toutes les possessions terrestres, le bien vient du don de sa richesse dans de bonnes causes, au lieu de l’amasser. De la même façon, étant donné que le corps humain se transformera en poussières après la mort, pourquoi l’homme ne devrait-il pas mourir d’une mort douce et honorable ? Ainsi, mourir avec l’épée dans la cause de Dieu est bien plus grandiose et splendide.



De l’autre côté de l’équation, l’exemple d’Abu Salama al-Khallal, qui était surnommé « le ministre de la famille de Mohammed » dans la cour du calife abbasside, sert d’exemple inverse de celui de l’honorable défunt mentionné ci-dessus. Son histoire est comme ceci : lorsqu’il a perdu la faveur du calife abbasside, un incident qu’il a plus tard payé de sa vie, il a écrit deux lettres, l’un à l’Imam Ja’far as-Sadiq (Psl) et l’autre à Mohammed ibn Abdallah al-Mahdi, leur offrant ses services et ceux d'Abu Muslim. Tel était son message à leur intention : « Si vous vous préparez à cela (la prise du califat) et acceptez notre offre, nous tuerons ces personnes (les dirigeants abbassides) ».


L’impression immédiate que donne le contenu de cette lettre est que l’auteur est déloyal, car il a adressé sa lettre à deux personnes différentes, mais uniquement lorsque sa relation avec ses maîtres s’est détériorée.

Dès que l’Imam as-Sadiq (Psl) a reçu la lettre et l’a lue, il l’a brûlée devant les yeux de l’émissaire qui l’avait apportée. Lorsque le messager a interrogé l’Imam quant à sa réponse, l’Imam l’a informé qu’il n’avait rien à ajouter à ce que le messager venait de voir.

L’Abbasside a tué Abu Salama avant qu’il n’ait pu revoir son messager. Certaines personnes semblent soulever une objection quant à la réponse négative de l’Imam à l’invitation d'Abu Salama, qui l’avait appelé à se soulever pour assumer le pouvoir avec son aide. Mais l’intention d'Abu Salama était bien connue : il n’était pas sincère dans son appel lorsqu’il avait écrit cette lettre, immédiatement après avoir perdu les faveurs du calife abbasside, qui était sûr qu’il ne pouvait plus lui faire confiance. Ainsi, il a rencontré une mort violente peu après.



Néanmoins, si l’Imam al-Hussein (Psl) avait fermé les yeux devant toutes ces lettres qu’il avait reçues des habitants de Kufa, l’invitant à les retrouver et à installer un gouvernement islamique chez eux, il n’aurait jamais échappé à une critique similaire. Dans le cas de l’Imam al-Hussein (Psl), il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa lorsqu’il a réalisé qu’ils étaient sérieux dans leur invitation. Ainsi, il lui incombait de leur répondre.



Examinons laquelle de ces deux questions suivantes est venue en premier et laquelle avait donc une préséance sur l’autre. Est-ce que le rejet de l’Imam de l’appel omeyyade l’invitant à approuver le califat de Yazid vient en premier, c’est-à-dire avant l’invitation des habitants de Kufa l’appelant à venir à Kufa pour former un gouvernement islamique ? Il va sans dire que la première proposition vient en premier, car c’est immédiatement après le décès du père de Yazid, Mu’awiya, qu’il a été exigé de l’Imam al-Hussein (Psl) qu’il prête allégeance à Yazid.

Le messager qui a apporté les nouvelles du décès de Mu’awiya au gouverneur de Médine a apporté avec lui une lettre comportant une exigence que l’Imam al-Hussein (Psl), et quelques autres personnalités, approuvent la succession de Yazid au califat. Il est fort probable que les habitants de Kufa ne fussent pas au courant des nouvelles du décès de Mu’awiya à ce moment-là. Des événements historiques soutiennent cette théorie.



Il est à noter que plusieurs jours s’étaient écoulés après le refus de l’Imam al-Hussein (Psl) d’accepter de prêter allégeance à Yazid avant qu’il n’ait été forcé sous la pression de quitter Médine et de commencer finalement son mouvement d’opposition, à savoir le 27 rajab, sur le chemin pour la Mecque. Il est arrivé à la Mecque le 3 sha’ban. Il a reçu les lettres des habitants de Kufa le 15 ramadan. Cela veut dire un mois et demi après que les Omeyyades ont fait connaître leur intention d’exiger l’allégeance de l’Imam, et après son refus absolu conséquent.

L’Imam al-Hussein (Psl) est resté à la Mecque pendant quarante jours. Par conséquent, il n’a pas rejeté l’appel omeyyade l’invitant à approuver Yazid comme calife en raison de l’appel des habitants de Kufa lui demandant de partir pour Kufa pour former le prochain gouvernement islamique. Il a fait connaître sa position manifestement, il a fait savoir qu’il ne céderait pas devant Yazid, même si plus aucun accès ne lui était laissé sur la terre entière. Ceci est la seconde raison du soulèvement d'al-Hussein (Psl).



Le troisième pilier du soulèvement de l’Imam est le maintien du devoir islamique, qui est d’enjoindre au bien et d’interdire le mal. L’Imam (Psl) a commencé son mouvement d’opposition de Médine, déterminé à soutenir la responsabilité de ce devoir. Toutefois, même s’il ne lui était pas demandé de prêter serment d’allégeance à Yazid et s’il n’était pas invité à se rendre à Kufa pour y installer un califat rival, il était résolu à supporter son devoir et à soutenir cette tradition, au moins parce que la corruption allait à ce moment s’imposer sur le monde islamique.



Pour récapituler, dans chacun des trois aspects de sa révolte, l’Imam (Psl) devait faire face à une question particulière, et il avait un devoir à accomplir. Concernant le premier aspect, c’était sa décision de refuser la demande omeyyade d’approuver la succession de Yazid au califat. Quant à la deuxième facette, il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa pour qu’il aille installer un califat rival à Kufa. Pour ce qui est du troisième aspect, il a pris l’action nécessaire pour contrer l’établissement d’un gouvernement corrompu. Ainsi, on peut facilement le qualifier de révolutionnaire.



Lorsque nous disons donc que la révolte de l’Imam al-Hussein (Psl) possède plusieurs facettes, ceci est clairement manifesté dans les positions requises qu’il a prises vis-à-vis des trois aspects. Par exemple, le devoir de l’Imam envers l’allégeance à Yazid était un refus absolu ; et s’il avait accepté la proposition d’ibn Abbas de choisir un exil auto-imposé dans les montagnes du Yémen, un tel refus aurait été matérialisé. C’était donc une décision personnelle, c’est-à-dire qu’il ne lui incombait pas de demander aux autres de s’associer à lui sur ce point.

Pour ce qui est de l’appel des habitants de Kufa, aucun choix ne lui était laissé si ce n’est d’y répondre, tant qu’ils restaient fidèles à leur engagement. S’ils le brisaient, l’Imam serait affranchi de toute entreprise, comme le problème du califat n’en serait plus un, c’est-à-dire qu’il cesserait d’être un devoir religieux.

Mais pourquoi l’Imam a-t-il continué sur cette voie ? Ceci suggère que son obligation religieuse n’était pas limitée à la question litigieuse du califat. L’appel des habitants de Kufa s’est prouvé être un simple point, comme les nouvelles du meurtre de Muslim ibn Aqil, son cousin et émissaire pour les habitants de Kufa, lui sont parvenues alors qu’il était en route pour Kufa, en Irak.

Il y a aussi eu une autre évolution : l’Imam a rencontré, avant son arrivée, al-Hurr ibn Yazid ar-Riyahi (rencontre pendant laquelle il a été révélé que les habitants de Kufa avaient changé d’avis et qu’ils ne le soutenaient plus pour qu’il devienne calife avec leur aide). Avec l’appel des habitants de Kufa tombant donc à l’eau, l’Imam était alors libéré de toute obligation. Pour leur rendre la situation absolument claire, il leur rappellerait qu’il retournerait de là où il était venu, en cela qu’il était venu à eux en réponse à leur appel.

Cependant, cela ne signifiait pas qu’il avait changé d’avis concernant le califat de Yazid, question sur laquelle il était inflexible, persistant à ne pas l’approuver. En ce qui le concernait, sa position de rejet de Yazid en tant que calife était irréversible, d’où son affirmation volontaire de non-soumission à l’exigence de l’établissement au pouvoir, même si toutes les routes étaient fermées devant lui. Quelles autres options avait-il ? La réponse est son maintien du principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal.



L’invitation des habitants de Kufa, n’était pas le facteur le plus important ; il était plutôt le moins important parmi les facteurs qui ont contribué à la révolte de l’Imam. Même si nous assumons que c’était la cause principale de la révolte, l’Imam, après avoir su que les habitants de Kufa n’avaient pas gardé leur engagement, aurait pu se résigner au fait qu’il n’y eût plus besoin de poursuivre ses projets, envisager de prêter serment d’allégeance à Yazid et abandonner sa volonté de soutenir le principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal.

L’opposé est précisément ce qui s’est produit. Les sermons les plus enflammés de l’Imam étaient ceux qui ont été délivrés à la suite de la tombée de Kufa aux mains des Omeyyades. En cela, il y avait un message clair : il agissait en accord avec l’obligation de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal, et il savait pertinemment que c’était son premier motif pour le lancement de sa révolte. Pour sa part, c’était une action de révolutionnaire contre l’établissement au pouvoir du moment.



Alors qu’il se dirigeait vers l’Irak, il a rencontré par chance deux hommes venant de la direction de Kufa. Il leur a demandé de s’arrêter afin d’avoir une conversation avec eux. Au moment où ils ont su que c’était Hussein (Psl), ils se sont détournés et ont disparu, pour éviter de lui parler. Entre-temps, un homme d’entre les compagnons de l’Imam, qui avait rencontré les deux hommes, est arrivé à cet endroit. Il a transmis à l’Imam les nouvelles de l’assassinat de Muslim ibn Aqil et de Hani ibn Irwah, les ayant reçues des deux hommes qu’il avait rencontrés plus tôt.

’est à travers ces mêmes hommes, bien qu’indirectement, que l’Imam a pris connaissance de la tombée de Kufa entre les mains des Omeyyades. Son compagnon a aussi informé Hussein (Psl) que les deux hommes se sentaient honteux de donner ces terribles nouvelles à l’Imam, notamment pour ce qui est de parler du corps sans tête de Muslim qui a été traîné dans les rues de Kufa. En entendant ces informations, les yeux de l’Imam se sont remplis de larmes, et il s’est mis à réciter ce verset coranique :

{Il y a des croyants qui ont été fidèles à leur pacte conclu avec Dieu. Tel d’entre eux a atteint le terme de sa vie, et tel autre attend, mais ils n’ont en rien changé}[4].



L’Imam (Psl) voulait prouver aux gens qu’il n’était pas venu uniquement pour Kufa. Si cette province tombait donc entre les mains de l’ennemi, cela ne changeait rien. Il n’a pas lancé son mouvement uniquement en réponse à l’appel des habitants de Kufa. Cet appel faisait partie des facteurs qui l’ont poussé à marcher vers l’Irak. L’Imam al-Hussein (Psl) avait bien précisé qu’il se voyait responsable de l’accomplissement d’un devoir plus important. Si Muslim ibn Aqil obtenait donc le martyre, il allait honorer son contrat et s’en aller par conscience du devoir. Ainsi, l’Imam doit continuer à emprunter le même chemin qu’il avait tracé pour son mouvement.

Comme l’Imam avait décidé de prendre une position attaquante contre le gouvernement omeyyade et s’était mis à marcher sur cette voie révolutionnaire, la raison de son action était différente de celle d’une personne qui tient une position défensive ou même soumise. La position d’une personne qui résiste à un attaquant, qui est par exemple venu lui dérober ses possessions, serait de reprendre ce qui lui a été volé et de le protéger. La personne dont l’intention est de se charger de son rival a un objectif différent ; elle n’accepterait rien d’autre que la destruction de l’ennemi et la réalisation de son objectif, même si elle se faisait tuer dans ce projet. La conduite de l’Imam al-Hussein (Psl) était celle du maintien de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. C’était l’intention d’un martyr et la voie sur laquelle il avait décidé de marcher.



Celui qui souhaite que son appel atteigne sa communauté soutient la logique du martyr. Cet appel porte une signature faite de son sang. Les exemples de gens qui souhaitaient que leur message parvienne aux autres abondent. Dans de nombreux endroits à travers le monde, nous trouvons des reliques de personnalités qui souhaitaient que les gens se rappellent de leurs exploits, à tel point que certaines d’entre elles avaient de tels accomplissements écrits en épitaphes sur leurs pierres tombales. Des centaines d’années plus tard, de telles reliques sont retrouvées après des fouilles archéologiques et exposées dans des musées, un héritage pour les générations futures.

En comparaison, l’Imam al-Hussein (Psl) a écrit son épopée sur des ondes de fréquences éternelles. Son message est estampillé sur les cœurs des gens, car il était entrelacé avec du sang, y laissant ainsi une marque indélébile. Les cœurs de millions de gens, qu’ils soient arabes ou non-arabes, qui ont compris le message de l’Imam, sont conscients de la sincérité de ce message, notamment lorsqu’il a déclamé : « Je regarde la mort comme une félicité et considère la vie à l’ombre des oppresseurs comme rien que du chagrin ».

Cela veut dire que vivre dans l’indignité, dans les centres de l’injustice et de la répression, et survivre avec difficulté, cela n’est pas le genre de vie qu’un homme libre voudrait avoir. Ainsi, « mieux vaut mourir avec honneur que vivre dans la honte », telle était sa devise, c’est-à-dire celle des martyrs.



L’Imam al-Hussein (Psl) a choisi la position de laquelle il allait attaquer le régime ; son intention était celle d’une personne courant vers le martyre. A partir de la terre inhospitalière de Karbala, en Irak, il voulait que le monde entier prenne connaissance de son rejet du gouverneur de ce temps. Il n’avait pas les instruments pour écrire son appel, et pourtant, son message a transcendé les barrières du temps, les lieux, et s’en est allé se reposer dans les cœurs et esprits des gens.

A l’accoutumée, chaque année vient muharram et la lumière de l’Imam al-Hussein (Psl) brille alors en nous comme des rayons de lumière émanant du soleil. Son message est entendu d’une voix haute et claire : « La mort de l’homme est inévitable, et elle est comparable à un collier porté par une jeune femme. Je désire alors être réuni avec mes prédécesseurs, de la même façon que Jacob désirait être réuni avec Joseph », et avec cette éclatante déclaration : « L’enfant illégitime et fils d’enfant illégitime ne nous a laissé que deux choix : soit le recours au sabre, soit la capitulation. Que c’est absurde ! L’humiliation n’est pas de notre goût ! Dieu ne laissera jamais cela nous arriver ; il en est de même pour le Messager, les croyants, les cœurs chastes et purs et les belles âmes. Pour ces idéaux, nous préférerions mourir dans l’honneur que de céder à l’ignoble ».

Il y a une référence dans ce sermon à ibn Ziyad, qui avait proposé à l’Imam un de ces deux choix, soit l’épée, soit l’ignominieuse reddition.



Tel était le message que l’Imam souhaitait faire vivre à travers les âges et les générations : ni Dieu ni Son Messager ni les croyants ne laisseraient un croyant pieux subir l’expérience amère de la disgrâce. Les générations et les croyants allaient connaître la résistance de l’Imam, et aucun d’entre eux n’aurait accepté la notion de la reddition de l’Imam face à l’ennemi. Il était inconcevable qu’une personne comme l’Imam, un homme pur élevé sous l’aile de Fatima, la fille du Prophète, puisse s’abandonner à l’humiliation.

Lorsqu’il a quitté Médine, armé de son refus d’approuver la succession de Yazid au califat comme une raison de son attaque contre le régime répressif, il a écrit un testament et l’a laissé à son frère Mohammed ibn al-Hanafiya. Il y était notamment écrit : « Je ne me suis pas soulevé en étant conduit par l’arrogance ou la témérité, ou par un désir de répandre la corruption ou l’injustice. Tout ce à quoi j’aspire est la réforme de la communauté de mon grand-père ». Tel était le motif derrière le mouvement de l’Imam.



Dans la lettre qu’il a écrit à son frère ibn al-Hanafiya, l’Imam a mentionné l’incident de la demande omeyyade l’appelant à donner son allégeance à Yazid, mais il n’y a pas une seule référence à l’appel des habitants de Kufa.

Ce refus sans équivoque soulignait la détermination de l’Imam à marcher sur la voie du martyre jusqu’à la fin. Si sa logique avait en partie été l’amour de la défense de sa propre personne, il aurait été logique qu’il ne donne pas le choix à ses compagnons, la veille du dixième jour de muharram, soit de quitter sa compagnie, soit de persévérer et de rester avec lui. Tout au long du parcours, sa décision était claire et il était sincère avec eux, leur disant que l’armée d’ibn Ziyad en avait après lui seulement, c’est-à-dire que soit il abandonnait et acceptait Yazid en tant que calife, soit il allait être tué sur le champ de bataille. Selon son jugement, sa position de rejet du gouvernement de Yazid était dictée par son sens de devoir religieux, car il pensait que Yazid n’était pas apte à gouverner.

Mais ses compagnons ont choisi, de leur propre gré, de rester avec lui jusqu’à la fin, préférant obtenir le martyre plutôt que de se séparer de sa compagnie. Pour cette noble position, l’Imam s’est tourné vers son Seigneur et a prié pour ses compagnons, Lui demandant de les récompenser pour lui.



Cela est renforcé par le fait qu’au cours de la même nuit, l’Imam ait demandé à Habib ibn Mudhahir al-Assadi de partir demander l’aide de membres de sa tribu. Supposons que Habib ait réussi à rallier quelque cinquante ou soixante combattants. Quelle différence représente ce nombre en comparaison à quelque trente milliers de soldats de l’autre côté ? Cela n’aurait certainement fait aucune différence pour basculer la bataille en faveur du parti de l’Imam.

Quelle était donc la raison de cette requête ? L’Imam voulait remporter la guerre “médiatique” afin que la nouvelle de sa révolte se répande partout. Ceci est le plan des révolutionnaires et des martyrs. Telle était la raison du commencement de ce mouvement, dans son propre cercle direct : il avait emmené avec lui tous les membres de sa famille, voulant qu’ils soient les messagers de sa révolution.

[1] 980-1198 après J.C. ; célèbre philosophe et médecin musulman.

[2] 597-672 de l’hégire, 1201-1274 après J.C. ; philosophe et théologien musulman.

[3] Le Coran, sourate 3, verset 110.

[4] Le Coran, sourate 33, verset 23.

Extrait de Al Mareef
Qu Allah Les Récompense ?

jeudi, 19 août 2021 09:32

poème

L’école parnassienne issue de l’art pour l’art, visant à restaurer l’art dans toute sa pureté, n’a pas ignoré le drame de Karbala. Ainsi, Armand Renaud, poète parnassien mort il y a 114 ans (1895), a eu ses vers que je vous livre :
POÈME
« Hussaïn
Après son père, après son frère,
Tous deux martyrs et saints,
Sous le règne de l’arbitraire, fut tué par les assassins.
Les siens étaient soixante-douze.
Derrière un tertre il avait mis
Ses jeunes enfants, son épouse.
Dix mille étaient les ennemis.
Sous un ciel de feu, rien à boire.
Dix jours, le monde eut ce tableau.
Les hommes y gagnaient la gloire.
Les enfants demandaient de l’eau.
Enfin, haché, méconnaissable,
Hussaïn à terre roula.
 Et le sang fut bu par le sable
Dans le désert de Kerbéla.
Aussi, depuis l’aube, les bêtes
Pleurent dans les bois ; et du ciel
Les gouttes tombant sur nos têtes, sont amères comme le sel.
Seul, je ne pleure pas, j’envie
Celui qui pour l’amour d’Allah,
Vint souffrir et donner sa vie
Dans le désert de Kerbéla».