
تقي زاده
Iran: les forces armées iraniennes sont pour la stabilité de la région
Le président iranien Hassan Rohani a affirmé samedi que les forces armées de son pays ne menaçaient personne dans la région, alors que l'Arabie saoudite attaque son voisin, Yémen.
Il s'exprimait dans un discours retransmis en direct par la télévision iranienne, à l'occasion du défilé annuel de l'armée.
Les forces armées apportent le calme à la nation et aux autres peuples de la région. Nos forces navales hissent notre drapeau du Golfe Persique au Golfe d'Aden, de la mer d'Oman jusqu'en Méditerranée (...) Mais cette présence vise à assurer la sécurité des pays riverains et le trafic maritime, a déclaré M. Rohani.
Depuis plusieurs années, des navires iraniens mènent régulièrement des missions dans le Golfe d'Aden et au large de la Somalie pour escorter les navires marchands et pétroliers iraniens. Des bâtiments de guerre iraniens se sont également rendus en Méditerranée ou en Asie, notamment en Chine.
Personne ne s'inquiète de la présence des forces navales iraniennes (...) Les manoeuvres de l'armée et des Gardiens de la révolution apportent le calme aux peuples de la région. Notre stratégie a toujours été une stratégie de dissuasion pour apporter la paix et la sécurité dans la région, a encore déclaré M. Rohani.
L'Iran a critiqué Ryad l'accusant de commettre des crimes en bombardant le Yémen.
Lors du défilé, le système anti-missiles Bavar-373, construit localement et identique au S-300 russes, a été montré. Selon Téhéran, le système Bavar-373 a des capacités similaires au S-300 russe. Ce dernier est un équivalent des Patriot américains capable d'abattre avions et missiles.
Le président russe Vladimir Poutine a mis fin lundi à l'interdiction de livrer des batteries antiaériennes russes S-300 à l'Iran, estimant que l'accord-cadre sur le nucléaire conclu à Lausanne entre les grandes puissances et la République islamique le permettait sans attendre une éventuelle levée des sanctions.
Les Etats-Unis et Israël ont critiqué la décision de Moscou.
Afghanistan: le groupe Daech revendique l'attentat de Jalalabad
Le groupe Daech a revendiqué l'attentat-suicide qui a fait au moins 33 morts et plus de 100 blessés samedi à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, a affirmé samedi le président afghan Ashraf Ghani.
Qui a revendiqué cet attentat épouvantable dans le Nangarhar aujourd'hui? Les Talibans n'ont pas revendiqué cet attentat, Daesc a revendiqué cet attentat, a déclaré le président Ghani, tandis que les talibans afghans niaient toute implication dans cette attaque.
Au cours des derniers mois, les autorités afghanes ont répété leurs craintes de voir un nombre croissant d'rebelles locaux se rallier à l'organisation Daech qui contrôle des pans entiers de la Syrie et de l'Irak.
Dans un appel à l'AFP, Shahidullah Shahid, un ex-porte-parole des talibans pakistanais du TTP limogé après avoir fait allégeance à Daech, a revendiqué l'attentat-suicide perpétré samedi devant une banque de Jalalabad, grande ville de l'est afghan près de la frontière pakistanaise.
Si cette revendication était confirmée par la direction de Daech, il s'agirait de la première attaque d'envergure de ce groupe dans la région Afghanistan/Pakistan, berceau historique d'Al-Qaïda et des talibans.
Autorité palestinienne: le régime sioniste débloque les taxes gelées
Le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Rami Hamdallah a annoncé qu'un accord avait été conclu pour qu'Israël reverse à l'Autorité palestinienne les taxes qu'il collecte pour son compte. La somme avait été gelée en rétorsion à son adhésion à la Cour pénale internationale.
Israël s'est engagé à reverser aux Palestiniens quatre mois de versements, soit près d'un demi-milliard de dollars à l'issue d'une rencontre entre responsables israéliens et palestiniens, selon un communiqué du bureau de Rami Hamdallah publié tard vendredi.
Des responsables gouvernementaux israéliens ont confirmé samedi la conclusion de cet "accord sur le transfert des recettes des taxes à l'Autorité palestinienne".
Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, s'est félicité de l'accord. Il l'a qualifié dans un communiqué d'"étape importante dans la bonne direction pour les deux parties".
Salaires rabotés
Israël avait récemment reversé une partie de cette somme aux Palestiniens, qui l'avaient refusée tant qu'elle n'était pas versée dans son intégralité.
Les 180'000 fonctionnaires de l'Autorité ne percevaient depuis décembre que 60% de leurs salaires. Les impayés depuis décembre seront reversés "au plus vite", a-t-il souligné, sans donner de calendrier.
Accord sur le nucléaire ou pas, le conflit entre USA et Iran durera !
Au bout 12 ans de discussions et de 16 mois de pourparlers intensifs ayant démarré suite à la conclusion d’un accord intérimaire entre l’Iran et le groupe 5+1 [les 5 membres permanents du Conseil de sécurité (USA, Grande Bretagne, France, Russie, Chine) + Allemagne] en novembre 2013, les sept, réunis à Lausanne, sont parvenus à l’accord-cadre [du 2 avril 2015] prévoyant la pleine levée des sanctions imposées à l’Iran en échange de contrôles internationaux très stricts de son programme nucléaire pacifique ; les détails de leur mise en œuvre nécessitant des négociations supplémentaires avant d’aboutir à la signature d’un « accord définitif » annoncée pour le 30 juin prochain.Première question : Est-ce que la simple signature de cet accord, tant souhaité, mettra fin au conflit entre les USA, avec en arrière plan Israël, et l’Iran ?La réponse est NON ! NON, parce que le conflit n’est pas centré sur la capacité de l’Iran à fabriquer une arme nucléaire qu’il faudrait interdire à tout prix, mais sur ses capacités croissantes dans absolument tous les domaines ; ce qui, selon les États de l’OTAN et Israël, lui permettrait de menacer leur sécurité et leurs intérêts, notamment au Moyen-Orient.Ceci, car ils sont convaincus que l’Iran est devenu l’hyper puissance régionale avant même d’acquérir la capacité de fabrication d’une arme nucléaire, la possession d’une telle arme stratégique ne pouvant que doubler sa puissance. D’où la nécessité de lui faire signer un accord qui ne consisterait pas à juste l’empêcher d’en arriver à ce stade, mais à garantir à ses adversaires et concurrents un ensemble de mécanismes qui limiteraient ses avancées technologiques et son influence croissante avec des clauses punitives, si nécessaire.L’Iran a parfaitement intégré ce raisonnement de base. C’est pourquoi il a manifesté sa volonté d’accorder des concessions d’ordre technologique aux Occidentaux, étant donné qu’il n’est vraiment pas intéressé par la fabrication d’une bombe nucléaire, sans rien céder sur la levée des sanctions internationales, étatsuniennes et européennes, qui ont nui à son économie et épuisé son peuple.Cette réponse négative devient plus claire si l’on examine les trois points essentiels sur lesquels se sont focalisés les négociateurs à Lausanne : la durée de l’accord, le rythme de la levée des sanctions économiques, et les mécanismes de reprise des sanctions au cas où l’Iran violerait les obligations imposées par la signature de l’accord définitif :• Les pays occidentaux veulent une levée progressive des sanctions sur une période de cinq années ; des mécanismes d’une reprise des sanctions, en cas de violation de l’accord, ne passant pas par le Conseil de sécurité des Nations Unies ; une durée de l’accord d’au moins 15 ans.• L’Iran insiste sur la levée totale et immédiate des sanctions en cours, dès la signature de l’accord définitif ; ne veut pas d’un accord à très long terme ; refuse aux pays occidentaux la possibilité de revenir aux sanctions sans passer par le Conseil de sécurité, sous prétexte d’une quelconque violation de l’accord.Par ailleurs, même s’il devenait possible de trouver un accord définitif qui dissiperait les angoisses de certaines parties prenantes, les pays déterminés à limiter l’influence iranienne, notamment les États-Unis, la France et Israël, ne cesseront pas pour autant d’exercer leurs pressions politiques, économiques et militaires, dans ce but. Tout comme l’Iran ne cessera pas d’exercer des pressions similaires pour les empêcher de continuer à l’éreinter :• Les pays occidentaux chercheront probablement à persévérer dans la fragilisation des alliés régionaux de l’Iran : la Syrie, les forces de la Résistance palestinienne, le Hezbollah libanais, et les forces yéménites anti-saoudienne qui ne comptent pas uniquement des Houthis dans leur rang.• Les pressions contraires de l’Iran consisteront, tout aussi probablement, à persévérer dans le soutien de ces mêmes alliés régionaux, ainsi que de toutes les forces qui combattent Daech, Jabhat al-Nosra et autres forces islamistes extrémistes, notamment celles qui sont alimentées par la Turquie et certains pays du Golfe.Deuxième question : En dépit de ce qui précède, est-ce que l’accord sur le nucléaire entre l’Iran et les Pays occidentaux pourrait conduire à un règlement qui atténuerait l’intensité des combats faisant rage en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye ?La réponse est NON à plus ou moins courte échéance, parce que la situation dépend de cinq facteurs étroitement mêlés et contradictoires :1. Le niveau de satisfaction des États qui signeront cet accord quant à leurs propres intérêts et préoccupations, dont les USA et l’Iran en premier lieu.2. La position des alliés régionaux des USA, en particulier l’Arabie saoudite et Israël, quant aux répercussions de l’accord sur leur politique et leurs intérêts dans les différents pays et marchés de la région.3. Les conséquences de l’accord sur les intérêts d’acteurs régionaux de poids, dont essentiellement la Turquie qui rêve d’une expansion « ottomane » dans les Pays du Levant et en Mésopotamie, et l’Égypte qui cherche à se reconstruire économiquement en plus de vouloir restaurer son rôle stratégique dans le monde arabe et la région.4. Les réactions des forces de la Résistance arabe d’une part et des forces islamistes extrémistes d’autre part, chacune selon ses propres intérêts et objectifs.5. La position de la Russie et de la Chine qui ont toutes deux des intérêts et des alliances dans la région, ce qui les amènera à participer au conflit, positivement ou négativement, selon ce que l’accord définitif pourrait engendrer comme opportunités ou menaces à l’encontre de leurs intérêts et des intérêts de leurs alliés respectifs.Finalement, à ce stade, Barack Obama peut bien dire que ce qui a été réalisé à Lausanne est une « entente historique », tout comme Hassan Rohani peut bien déclarer qu’il a été possible de parvenir à un accord « gagnant-gagnant » ; tant que les USA et l’Iran n’abandonneront pas leurs objectifs stratégiques contradictoires ou refuseront de les réduire, cet accord tant souhaité par les deux parties n’éteindra pas le feu qui s’étend, mais inaugurera un nouvelle étape de violence dans une région suffisamment incendiée dans des batailles sans fin.Issam Nouman
L'industrie nucléaire est une nécessité pour l'Iran
L'industrie nucléaire est une nécessité pour permettre à l'Iran de se développer, a affirmé jeudi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, assurant que Téhéran ne cherchait pas à obtenir l'arme atomique.
L'industrie nucléaire est une nécessité pour l'énergie, pour transformer l'eau de mer en eau potable, dans le domaine des médicaments, de l'agriculture et d'autres secteurs, a dit le numéro un iranien lors d'un discours retransmis à la télévision d'Etat, réaffirmant que l'Iran ne cherchait pas à faire d'explosion nucléaire, de test nucléaire et d'armes nucléaires.
Nucléaire iranien: pas d'accord sans levée des sanctions
L'Iran exige la levée de toutes les sanctions économiques au premier jour de l'application d'un accord avec les grandes puissances sur son programme nucléaire, a affirmé jeudi le président iranien Hassan Rohani.
Nous ne signerons aucun accord si les sanctions économiques ne sont pas totalement annulées le jour même de son application, a déclaré M. Rohani lors d'un discours à l'occasion de la Journée nationale de la technologie nucléaire, retransmis par la télévision d'Etat.
L'Iran et les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu la semaine dernière à Lausanne un accord-cadre, prélude à un accord final qui doit être signé d'ici fin juin et comprendre tous les détails techniques et juridiques.
Ce document d'étape de 4 feuillets fixe des paramètres sur les points clés de la négociation: enrichissement d'uranium, contrôle et inspections, sanctions et durée de l'accord.
Mais le calendrier de la levée des sanctions est l'un des sujets de désaccords entre les deux parties. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent une levée progressive des sanctions.
La flotte de guerre de l'Iran part pour le golfe d'Aden
La 34ème flotte opérationnelle et de renseignement de la force navale de l'armée de la RII a levé l'ancre vers le golfe d'Aden et le détroit de Bab el-Mandeb.
Pour assurer la sécurité des lignes maritimes de transport de l'Iran et protéger les intérêts de la RII, dans les eaux libres, la 34ème flotte opérationnelle-renseignement de la force navale de l'armée de la RII est partie vers le golfe d'Aden et le détroit de Bab el-Mandeb, a-t-on appris de Farsnews.
Cette flotte comprend le navire logistique "Bouchehr" et le destroyer "Alborz". Cette mission durera 3 mois.
La 33ème flotte de la force navale de l'armée de la RII comprenant le navire logistique "Bandar Abbas" et le destroyer "Naqdi" ont accosté, hier, mardi, dans le port de Bandar Abbas, après une mission de 80 jours, dans l'océan Indien, en Asie du Sud, a-t-on appris du contre-amiral Habibollah Sayyari, le commandant de la force navale de l'armée de la RII.
Tout en démentant l'avertissement, dit-on, lancé par certains pays, le contre-amiral Sayyari s'est exprimé en ces termes : "Les flottes de la force navale de l'armée de la RII défendent, avec autorité, les intérêts de l'Iran, et, dans ce droit fil, elles seront présentes là où le besoin se fera sentir".
Conformément aux lois internationales et avec autorité, la force navale de la RII est présente, dans les eaux libres, pour faire face au terrorisme maritime et protéger les lignes maritimes de transport.
En allusion à la fausse information, comme quoi certains pays auraient lancé une mise en garde aux navires iraniens, dans le golfe d'Aden, le contre-amiral Sayyari a martelé : "Nous ne permettrons à personne de le faire".
Pourquoi la Russie multiplie ses bombardiers?
"La Russie a augmenté le nombre de ses bombardiers stratégiques, à longue distance, pour rappeler qu’elle avait, «aussi, des capacités de projection de puissance»", a déclaré Bill Gortney, Chef du commandement central de la marine américaine.
«Ils nous envoient un message, pour nous dire qu’ils sont une puissance mondiale», a-t-il dit, le 7 avril, à des journalistes, avant d’ajouter que «nous faisons le même genre de chose». Selon lui, le nombre de vols de bombardiers russes a augmenté, significativement, depuis l’annexion de la Crimée. "Et la tendance va se poursuivre, voire même, s’accentuer, dans les mois à venir", a-t-il estimé, avant d’admettre qu’il ne serait pas surpris de voir des bombardiers TU-160 Blackjack voler, à proximité du golfe du Mexique.
«Nous observons, très attentivement, ce qu’ils font», a affirmé le patron du NORAD. «Ils se conforment aux normes internationales requises, pour tous les avions, et tout le monde vole, de manière professionnelle, tant de leur côté que du nôtre», a-t-il noté.
Daech a perdu au moins trois champs pétroliers en Irak
Le groupe Daech a perdu le contrôle d'au moins trois grands champs pétroliers en Irak et n'en exploite plus qu'un, affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung à paraître jeudi, citant un rapport des services de renseignement allemands (BND).
Chassés fin mars par les forces irakiennes de Tikrit, ville stratégique du nord du pays, les rebelles n'ont plus que 5% des capacités d'extraction qu'ils détenaient à l'apogée de leur présence en Irak, affirme le journal bavarois, qui s'est procuré le rapport du BND.
Selon cette source, Daech a abandonné le contrôle d'au moins trois grands champs pétroliers, dont ceux de Himrin et Ajil (nord), auxquels l'organisation a mis le feu, comme l'attestent des images satellites montrant de nombreux foyers d'incendie prises le mois dernier.
Aux yeux du BND, c'est la preuve que Daech lui même ne croit pas à une reconquête rapide, explique le Süddeutsche Zeitung.
Les rebelles du groupe extrémiste n'ont conservé que le champ de Qayara (nord), avec une capacité d'environ 2000 barils par jour, d'après les services de renseignement allemands.
Les champs pétroliers en Syrie ne peuvent compenser, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Leur capacité est certes évaluée à 15.000 barils par jour, mais les infrastructures sont endommagées par la guerre et Daech manque d'experts pour organiser l'exploitation.
Après Tikrit, l'Irak vers la libération complète de la province d'Al-Anbar
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a indiqué mercredi que la prochaine bataille des forces gouvernementales sera de reprendre la province d'Al-Anbar des mains des rebelles du groupe Daech.
Notre prochaine étape et bataille sera ici sur les terres d'Al-Anbar, pour la libérer complètement, a-t-il déclaré dans une base de cette province de l'ouest de l'Irak, frontalière de la Syrie, selon un communiqué de ses services.
S'exprimant mercredi à Amman, le ministre irakien de la Défense, Khaled al-Obaidi a promis de bonnes nouvelles concernant al-Anbar et autres villes d'Irak.
Les autorités irakiennes avaient annoncé le 31 mars la reconquête de Tikrit, ville stratégique du nord du pays où les insurgés de Daech avaient conquis de vastes pans de territoire depuis leur offensive fulgurante de juin dernier.
Après la reprise de Tikrit, située à 160 km au nord de Bagdad, les autorités avaient également suggéré une offensive sur Ninive, bastion de Daech plus au nord et première province d'Irak à tomber aux mains des rebelles.
Avant même l'offensive lancée en juin dernier par Daech en Irak, le gouvernement avait perdu depuis six mois le contrôle sur une partie de la vaste province désertique d'Al-Anbar (ouest), frontalière de la Syrie.
Ces derniers jours, les rebelles de Daech ont connu de grandes échecs en Irak où les forces irakiennes appuyées par les miliciens chiites et sunnites cherchent à chasser les rebbelles des territoires occupés.