
تقي زاده
La question de l’unicité de l’être
La question de l’unicité de l’être (wahdat al-wujûd) au sens philosophique du terme est relativement nouvelle et a émergé avec Mollâ Sadrâ. Dans son sens mystique, la question de l’unicité de l’être fut posée dès les premiers siècles de l’islam et Ibn ’Arabi fait partie des philosophes les plus connus ayant abordé cette question. Cependant, cette question semble aller au-delà de la signification et des définitions philosophiques que l’on a pu en donner.
Il faut cependant d’abord évoquer les différents sens que peut avoir le mot "existence", c’est-à-dire que lorsque l’on évoque ici la gradation de l’existence, quel sens revêt l’existence dans ce contexte ? De façon générale, l’existence peut prendre quatre significations : tout d’abord, l’existence liante, copulative est celle qui permet de lier un sujet avec le prédicat. Dans "Jean est faible", l’existence permet de rattacher Jean au fait qu’il est faible par l’intermédiaire du verbe "être". L’existence a ici un sens fondamentalement liant. Ensuite, l’existence prédicative est l’existence qui forme elle-même le prédicat. Dans "Jean est", rien n’est attribué à Jean, ou encore, il ne lui est attribué que l’existence. L’existence extérieure, renvoie à tout ce qui existe à l’extérieur. Cette acception renvoie alors au sens réel de l’existence, à la réalité de l’existence. Elle cherche à saisir l’existence en son sens véritable, l’être en tant qu’être. Dans "l’existence est", le sujet qui est l’existence est l’extension essentielle du prédicat. Elle s’oppose ici à la notion d’existence mentale, pour laquelle la notion d’unicité renvoie à celle de communauté de sens alors que pour l’existence extérieure et donc dans le monde réel, on évoquera davantage la notion d’unicité de l’être. Enfin, l’existence véritable renvoie à Dieu. Elle s’oppose au concept d’obscurité, d’ombre, etc. Elle se situe hors de toute limite. Elle est une vérité essentielle qui est l’être nécessaire. Elle n’est donc pas existenciée (hâdith) mais bien prééternelle, antérieure par elle-même (qadîm). C’est selon ce quatrième sens que l’existence est ici envisagée ; les autres sens de l’existence évoqués n’étant que des apparences de cette existence au sens vrai. En outre, lorsque l’on parle d’unicité de l’être au sens mystique, on fait référence à ce quatrième sens de l’existence alors que lorsque l’on parle de l’existence au sens philosophique, on fait référence au troisième sens évoqué qui s’oppose à la notion d’existence mentale.
Le sens de l’existence est donc différent selon qu’on l’envisage dans son sens philosophique ou mystique. Les conceptions de l’unicité de l’être sont également différentes. La signification de l’unicité de l’être au sens mystique est en effet différente de l’unicité de l’être dans son sens philosophique. Dans son sens mystique, cela signifie l’atteinte d’un stade où l’on ne voit plus rien hormis Dieu. Cela représente la plus haute étape de l’ascension spirituelle que seuls les amoureux de Dieu peuvent atteindre, et fait référence à une expérience contemplative davantage qu’au résultat de réflexions théoriques et spéculatives.
Mollâ Sadrâ a repris cette idée et lui a donné une assise rationnelle. Ses écrits à ce sujet constituent l’un des points les plus innovants et parmi les plus importants de sa philosophie. Avant Mollâ Sadrâ, la question de l’unicité de l’existence avait été évoquée mais sans qu’une théorie précise soit élaborée à ce sujet. En outre, de nombreuses écoles appelées "monistes" ont défendu la position de l’unicité de l’être. Il existe un grand nombre d’écrits sur le monisme qu’il ne faut cependant pas confondre avec l’idée de l’unicité de l’être, étant donné que beaucoup d’erreurs et de confusions ont été commises entre les idées de monisme. Les monistes postulent qu’il y a une vérité unique dans le monde, qui n’est pas forcément l’existence. Ils pensent que toute chose est l’apparition de la vérité, ce qui n’est pas le cas des défenseurs de la position de l’unicité de l’être. De plus, certains monistes sont matérialistes et pensent qu’il n’y a qu’un seul corps sur terre dont la composition varie en fonction de la variation des densités. Il y a une jonction des différents corps. Ils refusent donc l’hypothèse d’une disjonction entre la matière et le corps ; pour eux, tout provient d’un corps unique mais comporte des densités différentes.
Il existe également un autre type de monisme divin : ce sont les panthéistes qui défendent l’idée qu’il n’y a qu’une vérité dans le monde qui est Dieu et dont nous faisons partie. Sohrawardi a également exposé sa conception propre du monisme selon laquelle dans le monde, il existe une vérité qui est apparente en soi faisant apparaître ce qui est autre qu’elle et qui est la lumière. L’apparition et la lumière sont dès lors confondues. Il n’y a qu’une vérité dans le monde qui est la lumière, étant donné qu’il pense que l’apparition est une caractéristique de la lumière et que tout ce que l’on voit ne constitue que des degrés différents d’intensité de la lumière. Il ne compare rien à la lumière et ne recourt pas à l’emploi de métaphores. Pour lui, la lumière ne se confond pas avec l’existence ; la lumière n’est pas une métaphore de l’existence. Il soutient ainsi que l’existence est accidentelle et inauthentique. La lumière est quant à elle une quiddité qui englobe toutes les autres quiddités. Cette philosophie a été rejetée par Mollâ Sadrâ et ses disciples qui défendaient l’idée de l’inauthenticité de la quiddité. Sohrawardi n’en a pas moins évoqué un point important qui a servi à la théorie de Sadrâ et qui est la question de la distinction par degrés.
Avant Sohrawardi, les philosophes islamiques posaient trois types de distinctions : tout d’abord, la distinction par l’intégralité de l’essence, qui implique l’idée que deux quiddités soient entièrement distinctes et séparées, comme les dix catégories d’Aristote. Il n’y a pas de point commun, par exemple, entre la qualité et la quantité. Ensuite, la distinction par une partie de l’essence est comme celle entre l’homme et le cheval. Ils partagent l’animalité, une partie de leur essence est commune. Et enfin, la distinction par ce qui relève de l’accidentel ; c’est notamment le cas de deux êtres qui partagent la même essence mais se distinguent par leur caractère accidentel et non pas essentiel comme deux personnes humaines. Ils sont tous deux des êtres humains mais se distinguent quant à leur individualité.
Ces trois distinctions constituaient la base et étaient acceptées par les philosophes de l’islam avant Sohrawardi. Ce dernier rajoute cependant une quatrième distinction : la distinction dans les degrés. Dans ce dernier cas, deux choses partagent une même essence mais se distinguent de par leur niveau de perfection plus ou moins intense ou faible, telle une lumière dont l’intensité est plus ou moins forte.
Dans ce type de distinction, le point commun et le point distinctif (sont une seule et même chose : la lumière. La différence n’est introduite que par l’idée de gradation (tashkik). Sohrawardi reconnaît donc l’existence de la gradation dans la quiddité. Sadrâ a lui-même repris l’idée de la gradation chez Sohrawardi. Sohrawardi est donc venu ajouter à ces trois types de distinction une quatrième, la gradation. Cela implique que ce qui distingue deux réalités et ce qui les rapproche constitue une seule et même chose. Dans deux lumières d’intensité différente, leur point commun et leur différence résident tous deux dans la lumière. Sohrawardi considérait les lumières comme des quiddités, position rejetée par Sadrâ qui prouvera l’impossibilité de l’idée de gradation dans une quiddité. Bien que Sohrawardi applique le concept de gradation à la quiddité, Sabzevâri le considère tout de même un adepte de l’unicité de l’être. Cela était notamment dû à un penchant personnel pour la conciliation, à la source de tentatives pour justifier et tenter de concilier entre elles les différentes théories.
Concernant l’unicité ou la multiplicité de l’existence, Sabzevâri classe ses différentes écoles de pensée en trois catégories : les mystiques dont le plus connu demeure Ibn ’Arabi, les théoriciens de la multiplicité de l’être, c’est-à-dire l’école péripatéticienne, et enfin l’école de Mollâ Sadrâ qui soutient l’idée d’unité dans la multiplicité et de multiplicité dans l’unité. Les Péripatéticiens acceptent deux types de multiplicité : verticale, impliquant notamment une idée de hiérarchie, et horizontale, relevant du domaine des quiddités et n’impliquant pas les idées de supériorité ou d’infériorité. Les péripatéticiens considèrent ces multiplicités de façon complètement distincte au niveau de leur existence.
Pour Sadrâ, la multiplicité présente dans l’unité est due à la gradation et l’existence de degrés. De par leur existence, les êtres sont uns. Tous les êtres sont également existants, mais les différences existant entre eux résident dans la gradation. Par exemple, les mots écrits sont différents de par leur longueur ou par leur sens, mais leur substance est la même ; ils sont uniques dans leur existence, ils sont écrits de la même encre. Tout l’univers est écrit avec une seule encre, celle de l’existence. D’après Sadrâ, les objets que nous voyons autour de nous font partie d’une seule existence dont seules les limites et les frontières de niveau diffèrent. Les différences se rapportent donc aux degrés existentiels d’objets. La différence entre deux choses se situe dans leur faiblesse ou force d’existence. Celui qui est faible manque d’intensité. La perfection et l’imperfection des êtres sont perçues à la lumière de la théorie de gradation d’existence. L’un des points fondamentaux de la philosophie transcendantale est donc que la multiplicité est seulement verticale et réside dans la gradation. La multiplicité horizontale est subjective et relative. Les différences dans l’existence résident donc dans les différents degrés d’intensité ou de faiblesse. Pour l’école de Sadrâ, même cette multiplicité horizontale est en réalité une multiplicité verticale. Cette sorte de multiplicité fondée sur l’intensité et la gradation ne contredit pas l’idée d’unité, elle contribue même à l’accentuer. Les degrés de faiblesse et de force diffèrent d’un être à l’autre, mais elle est partagée dans tout être. Cette différence de degré dans les catégories de l’existence crée les distinctions dans les définitions, les limites, et les frontières des objets et des quiddités, et provoque la multiplicité.
Le motif de la lumière est également employé par Sadrâ pour expliquer la vérité de l’existence, mais dans un sens contraire de la philosophie illuminative pour qui la lumière est la même que l’existence et manque d’une dimension matérielle. Chez Sadrâ, comme dans les lumières faibles et fortes, la différence et la similitude n’est rien d’autre que la lumière même, la distinction entre deux quiddités, une plus faible et l’autre plus forte, est due à leur force ou faiblesse d’existence. De même, l’existence est une vérité graduée dans sa réalisation. Elle s’explique en termes de force et faiblesse, perfection et défaut. Ce qui les différencie entre elles est identique à ce qui est commun entre les deux. Ainsi, l’essence de toute chose se définit à sa capacité de recevoir l’existence. La pluralité n’endommage pas son unité et simplicité essentielles, comme la lumière, unique mais ayant des rayons. L’existence manifeste ainsi la pluralité tout en gardant l’unité. L’existence est une réalité indivisible, indéfinissable mais ses degrés de rayonnement sur des objets créent plusieurs existences, chacune différente de l’autre, et chacune possédant une définition spécifique et certaines caractéristiques telles que le temps et le lieu. L’existence a besoin de se manifester, et les créatures sont ses manifestations.
Bibliographie :
- Mollâ Sadrâ, Shavahid al-roboubya, Téhéran, éd. Soroush, 1996.
- Mollâ Sadrâ, Les Quatre Voyages de l’esprit, Beyrouth, Maison de revivification de l’héritage arabe, 2002.
- Sabzevâri, Commentaire de Manzoumeh, Téhéran, éd. Nab, 1992.
Turquie : à qui profite l’explosion de Suruç
Une trentaine de personnes ont été tuées, et une centaine d’autres, blessées, dans une explosion, qui a secoué un centre culturel, à Suruç, une ville turque, non loin de Kobané.
La ville de Suruç, à la frontière turco-syrienne, a été frappée, hier, par un attentat. Près de 300 membres de la Fédération des associations des jeunes socialistes se trouvaient, dans les jardins du centre culturel d'Amara. Ils étaient venus de plusieurs régions de Turquie, avec un seul objectif : passer la frontière, pour aider à la reconstruction de Kobané, la ville martyre, si durement touchée, lors du siège, mené par l’organisation terroriste Daech. Cette explosion de puissante intensité a provoqué une vague de panique et d’inquiétude, dans la société turque. Un représentant du Parti de la Justice et du Développement, au Parlement turc, a déclaré que, si cette explosion a été perpétrée par Daech, Suruç ne sera pas la seule victime, et la Turquie s’enfoncera, dans une crise, semblable à celle de la Syrie. Le Premier ministre, par intérim, de la Turquie, Ahmet Davutoglu, a montré du doigt le groupe takfiri de Daech, le considérant comme responsable de cet attentat terroriste. Aucun groupe n’a, encore, revendiqué cet attentat, mais Davutoglu a profité de cette occasion, pour dire que le gouvernement qu’il dirigeait, considérait, toujours, le groupe Daech, comme un groupe terroriste, et qu’il ne cesserait de le combattre. Apparemment, cette allégation n’a pas, encore, été acceptée par une large partie de la population turque, car peu après l’explosion survenue à Suruç, les Turcs se sont rassemblés, dans les rues d’Istanbul, en scandant des slogans contre le gouvernement, le considérant comme responsable de la récente explosion, à Suruç. Les protestataires ont fait allusion aux preuves et aux documents montrant les soutiens directs et indirects d’Ankara au groupe terroriste de Daech, et ont déclaré que le soutien à un groupe terroriste peut toucher le sponsor, lui-même. Cette explosion de puissante intensité, condamnée par le secrétaire général des Nations unies et certains pays étrangers, a soulevé l'inquiétude d'Ankara, quant aux menaces de Daech. A cette occasion, Davutoglu a appelé les Turcs à se mobiliser et les a mis en garde contre l’instabilité et l’insécurité, qui envahiront le pays, en cas de la formation d’un gouvernement de coalition faible. En outre, l’explosion de Suruç permet au gouvernement turc de briser, en quelque sorte, les blocages psychologiques contre une intervention militaire, en Syrie. Ankara s’attendait à ce que l’armée turque fasse preuve de dynamisme, pour soutenir la soi-disant Armée Syrienne Libre, (ASL), qui combat le gouvernement syrien et les forces kurdes, présentes en Turquie, tandis que l’armée a montré son peu d'engouement pour une quelconque intervention, en Syrie. On dit même que le gouvernement turc avait demandé à l’armée d’avoir recours à son artillerie, à longue portée, pour attaquer les cibles se trouvant en profondeur du sol syrien, et cela, sous prétexte de la lutte contre les groupes extrémistes. Plus loin, même, le journal "Hürryyet", qui paraît, en Turquie, a révélé que le Président Erdogan réclamait l’intervention militaire de l’armée, en Syrie, une demande, rejetée jusqu’ici, par l’armée turque. A présent, l’attentat terroriste de Suruç, perpétré, d’après les autorités turques, par le groupe terroriste Daech, fournira à Ankara un bon prétexte, pour pouvoir s’ingérer, militairement, en Syrie. Cependant, nombreux sont les Turcs, qui considèrent l’origine des problèmes de la Turquie, dans la négligence d’un seul mot d’ordre : «Paix à la maison, paix dans le monde». Cela dit, les Turcs pensent que leur pays sera à l’abri de la crise, si les autorités d’Ankara s’abstiennent de s’ingérer, dans les affaires intérieures des autres pays, et cessent de soutenir les groupes terroristes, en Syrie.
Iran: le chef de la diplomatie défend au Parlement l'accord nucléaire
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a défendu mardi devant le Parlement dominé par les conservateurs l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances, le qualifiant d'"équilibré".
Une approbation de l'accord par le Parlement risque de se faire attendre, les députés ayant voté en faveur de la mise en place d'un comité de 15 membres --qui doivent encore être désignés-- pour évaluer le texte.
"Nous ne devrions pas oublier que tout accord est un marchandage et que chacune des parties renonce à une part de ses demandes pour obtenir les plus importantes d'entre elles, jusqu'à ce que ce soit équilibré", a dit M. Zarif devant les députés.
Son intervention est intervenue au lendemain du feu vert donné à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'accord nucléaire conclu le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni), plus l'Allemagne.
Il prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions imposées depuis 2006 à l'Iran.
Selon M. Zarif, "les objectifs clés de l'Iran" ont été atteints. "Les demandes clés" des grandes puissances "étaient d'empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires par le biais de limitations et de contrôles. Ce qu'elles ont obtenu était déjà acquis", a-t-il dit. L'Iran a toujours nié vouloir fabriquer la bombe atomique.
Il a en outre estimé que "le plus grand succès" iranien était l'accord du Conseil de sécurité à l'enrichissement de l'uranium en Iran à des fins civiles.
L'ayatollah Khamenei, tout en saluant le travail accompli par les négociateurs nucléaires, a souligné à plusieurs reprises que le texte devrait encore être entériné légalement.
Ouverture en Iran de 20000 centres coraniques pour l’été
Quelques 20000 centres coraniques sont actifs pendant l’été dans différentes provinces iraniennes.
Hamid Reza Kafash, responsable pédagogique et culturel à l’éducation nationale, a annoncé que 20000 centres coraniques avaient commencé leurs activités des vacances d’été dans les Dar-ol-Qor’an, les centres d’éducation et de développement des enfants et des jeunes, et les centres de loisirs de chaque région.
« Les noms de ces centres ont été affichés dans les préfectures de chaque région et en plus des activités de loisirs et sportives, proposent des activités coraniques. Les personnes en voyage peuvent sans problèmes, inscrire leurs enfants dans ces centres, dans leur lieu de vacances », a-t-il dit.
Nucléaire: le plan anti-iranien du régime sioniste déjoué (Zarif)
Le plan du régime sioniste qui visait à rendre policière l'affaire iranienne a été déjoué et détruit, avec les récentes négociations Iran/5+1, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.
Lors de la séance plénière du mardi de l'Assemblée islamique d'Iran, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif a souligné: "La semaine dernière, en un tel jour, un accord historique a été signé entre l'Iran et les six pays apparemment puissants du monde, l'accord qui a retenu l'attention du monde entier, le qualifiant de victoire de la rationnalité et de la logique face au bellicisme, et le considérant une plaque tournante dans l'histoire des relations internationales, de ces dernières décennies." Le ministre iranien a ajouté: "De l'aveu même des amis mais aussi des ennemis, ce qui a été prouvé, c'est la dignité, la confiance en soi, l'autorité et la grandeur de l'Iran, grâce à la sagesse du peuple et du Guide suprême de la Révolution islamique." " Ce qui a été prouvé, via ces longues négociations difficiles qu'avait l'Iran avec les 5+1, c'est le fait que la RII négocie seulement avec ces six prétendue grandes puissances du monde sans céder à leur chantage." a poursuivi Zarif rappelant : "Il a été aussi prouvé que la RII accepte tolérer les sanctions les plus serrées et les situations des plus difficiles, alors qu'elle continue les négociations, pendant deux années entières, sans se plier devant les pressions et sans dépasser ses lignes rouges." Le ministre iranien des Affaires étrangères a remis ce mardi à l'Assemblée islamique d'Iran, le texte du plan global d'action commun et ses annexes pour y passer les procédures légales.
Syrie : l'armée et le Hezbollah progressent toujours à Zabadani
L’armée régulière syrienne et les combattants de la Résistance libanaise poursuivent leurs opérations contre les groupes terroristes à Zabadani et progressent sur divers axes, tandis que les terroristes y ont perdu des dizaines des leurs surtout leurs chefs, ont fait état des sources syriennes.
Les forces de l’armée syrienne en coopération avec la Résistance libanaise continuent de progresser à Zabadani sur divers axes, renforçant leur contrôle sur Darb al-Kalassa, Darb al-Hassaba et Marj al-Kessara, après avoir tué des dizaines de terroristes et détruit leurs armes et munitions.
Une source militaire syrienne a affirmé que plusieurs chefs des groupes terroristes ont été tués au cours des raids aériens de l’armée régulière syrienne contre leurs cachettes à Zabadani. Les forces de l’armée syrienne et de la Résistance libanaise ont étendu leur contrôle sur la plaine de Zabadani et ont infligé de lourds dégâts aux groupes terroristes.
En France, les actes islamophobes ont quadruplé en quelques mois
Le nombre d’actes islamophobes répertoriés en France au premier semestre de l’année a explosé de plus de 280 %.
Il ne fait pas bon d’être ou de « paraître » musulman en France. D’après l’Observatoire national contre l’islamophobie cité par l’agence de presse AFP, le nombre d’actes et de menaces anti musulmans au premier semestre 2015 a augmenté de 281 % par rapport à l’an dernier : 274 contre 72. « Nous n’avons jamais vu un phénomène aussi élevé », s’inquiète l’observatoire, mis en place il y a quatre ans. Ce chiffre comporte 78 actes (actes, dégradations de mosquées…) et 196 menaces.
Pour l’organisme, dépendant du Conseil national du culte musulman, cette montée de haine n’est pas s’en rapport avec les attentats de janvier. D’ailleurs, le nombre de ces actes a surtout explosé au premier trimestre de l’année (222 enregistrements rien que pour les trois premiers mois).
Comme le rappelle LeMonde.fr, les actes antisémites sont eux aussi plus nombreux. Plus de 500 ont été enregistrés au premier semestre 2015.
Et ces chiffres sont sans doute sous-estimés puisqu’ils ne prennent en compte que les actes ou menaces ayant fait l’objet d’une plainte ou d’une main courante. Comment savoir s’il s’agit d’un acte islamophobe ? Selon la loi française, le caractère raciste est lié à l’appartenance réelle ou supposée à une ethnie ou une religion. Donc, un acte à l’encontre d’un non musulman peut quand même être comptabilisé comme un acte anti musulman.
L'ONU salue l'instauration d'une Commission chargée de la réforme du système électoral
La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a salué dimanche l'instauration par le gouvernement afghan d'une commission chargée de la réforme du système électoral.
"Ceci est une étape importante", a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afghanistan, Nicholas Haysom, cité par un communiqué de l'ONU. "Nous attendons avec impatience un processus de réforme électorale crédible, inclusif et transparent".
M. Haysom a par ailleurs encouragé les autorités afghanes à prendre les décisions nécessaires concernant le calendrier électoral pour les prochaines élections législatives et les autres scrutins.
Les Etats-Unis augmentent son aide militaire à Israël
Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a promis lundi que Washington va augmenter l'aide militaire apportée au régime hébreu lors de la première visite d'un haut responsable du gouvernement américain depuis l'annonce de la conclusion de l'accord sur le nucléaire iranien.
Lors d'une conférence de presse commune avec son homologue israélien Moshé Yaalon, M. Carter a déclaré que les Etats-Unis feront tout ce qu'ils pourront pour ''contribuer à défendre Israël, en cas de nécessité'', y compris en utilisant ''[leurs] moyens navals et aériens les plus modernes, notamment des munitions sophistiquées pour lesquelles aucune cible n'est hors de portée''.
Il a précisé que l'année prochaine, Israël sera le seul allié américain de la région à être équipé d'avions de chasse F-35. Par ailleurs, les Etats-Unis continueront à soutenir le bouclier antimissile baptisé ''Iron Dome'' qui, l'été dernier, a aidé Israël à se protéger contre les roquettes lancées par des militants palestiniens, a ajouté M. Carter.
M. Yaalon a assuré que bien qu'Israël soit ''globalement opposé'' à l'accord conclu à Vienne.
Le chef du Pentagone se rendra également en Jordanie et en Arabie saoudite, également préoccupés par l'accord entre l'Iran et les puissances mondiales.
L'ONU approuve l'accord et prépare la levée des sanctions
Le Conseil de sécurité de l'ONU a entériné lundi l'accord nucléaire signé par Téhéran et les grandes puissances et a ouvert la voie à la levée des sanctions internationales contre l'Iran.
L'accord avec l'Iran a été conclu mardi dernier à Vienne par les cinq membres permanents du Conseil (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni), plus l'Allemagne.
Il prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions en échange de garanties données par l'Iran .
La résolution adoptée lundi stipule que si l'Iran respecte strictement cet accord, les sept résolutions approuvées depuis 2006 par l'ONU pour sanctionner Téhéran "seront abrogées".
Le président américain, Barack Obama, s'est réjoui de ce "message clair" de l'ONU en faveur de l'accord de Vienne.
Pour le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, la résolution 2231 est "une étape importante dans la mise en œuvre (de l'accord) et son adoption à l’unanimité une bonne nouvelle".
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, un des négociateurs de l'accord, a exprimé sur son compte Twitter l'espoir que désormais le Conseil "changera fondamentalement" d'attitude envers l'Iran.
Devant le Conseil, l'ambassadeur iranien, Gholamali Khoshroo, a invité les monarchies du Golfe Persique, préoccupées par l'accord de Vienne, à "travailler ensemble pour relever nos défis communs, dont l'extrémisme violent".