Une Poème Sur l`Achoura

Rate this item
(4 votes)

Oh fils du messager d'Allah, Oh fils du prince des croyants

Oh fils de la fille du Prophète d'Allah, Oh exemple insaisissant.

Maitre des Martyrs, ta perte est pour nous un vide et une atroce souffrance

l'injustice dont, toi et les tiens on été victime, brise

mon cœur au rythme de mes larmes.Une Poème Sur l`Achoura

Au Nom De Dieu, Le Clement, Le Misericordieux

Que les prières d’Allah soient sur le Prophète Muhammad et sur sa sainte famille

Comment vous exprimer ma peine !

A La mort du prince d’Eden !

Le troisième des douze est sacrifié !

Ce sera gravé à tout jamais!

Ses proches ; ses partisans ne lui ont même pas creusé de tombe !

Ils n’ont pas humectés ses lèvres d’eau fraîche !

Ils n’ont pas écoutés ses mots,

Les mots inaudibles que le sable a recouverts!

Mais comment aurait ils pu lui creuser une tombe, lui humecter ses lèvres, écouter ses paroles, puisqu’ils étaient aussi des morts!

O pluie qui lavera le sang de Karbala ?

Qui recouvrira en ce jour ce sang éternel ?

O pluie !

Qui lavera le sang de ces martyres !

Tombe et emplis cette terre sacrée !

O pluie !

Tombe aussi fort que tu puisses!

Car ce sang triomphera comme une fleure sauvage,

Un jour, il éclatera, il sera un message!

A présent une voix jaillit du fond de mon cœur esseulé : ô Hussein !

Je sens mes larmes, ils proviennent du fond de mes entrailles !

Comment pourrais-je oublier ce jour assombri ?

Comment pourrais-je pardonner à ceux qui t’ont assassinés ?

O Hussein, forteresse des coeurs opprimés!

Mes pensées s’acheminent vers ta lumière !

La mort fut pour toi une récompense !

Pour moi, elle fut une leçon de grande conséquence!

Seul le Seigneur pourrait savoir

Que ce cœur aussi immense que l’océan

Ne se laisserait jamais

Enchevêtrer dans les trames pourries des conseils

Il posait ses lèvres

Sur les berges lointaines du danger

Seul le Seigneur pourrait savoir.

Il prit donc le large

Et la soif

Se déferla.

Je pense à cet abîme

Qui s’est imbibé de ton sang

Je ne me souviens d’aucun abîme si haut

On peut aussi rester vénéré dans le périgée

Demande à l’abîme

O toi dont la mort sert de l’aune à la Mort

Ta mort a rendu si dérisoire la vie

L’a rendue si insignifiante

Qu’un tel mort fait l’envie des grands

Ton sang

Est le prix du sang de la vérité

Ton sang a scellé la Vérité.

L’épée qui a frappé ta gorge

A coupé en deux

Tout, tous qui se trouvaient dans les cieux

Tout ce qui se convergea vers toi

Fut Hossein

Et tout ce qui se dirigea vers l’autre

Fut de Yazid

---------------------------------------------------------------------------------------------------

O Hussein

________________________________________

- ton enfance baigna dans la lumière de Dieu

- et ta noble famille t éduqua dans le bien

- le soleil pour toi brûlait de milles feux

- ton ame s’épanouit entourée de gens saints

 

- tu étais le métal du message d’Allah

- tu étais le symbole de l’amour et du bien

-ce message de justice dont tu ne doutais pas

-dont tu t’évertuais à suivre le chemin

 

-quand de la droite route leurs ames dévièrent

-et que la vanité s’empara de leurs cœurs

-tu décida dès lors d’affronter les pervers

-pour préserver l’Islam et toutes ses valeurs

 

-poussés par les démons, aveuglés par satan

-yazid le maudit et ses troupes criminelles

-pensaient assassiner la parole du Coran

-mais ils brûlent aujourd’hui dans les flammes éternelles

 

-marchant vers ton destin, entouré de tes proches

-qui dans la dignité et l’amour du Prophète

-s’apprêtaient par leur foi, plus dure que la roche

-à affronter des monstres ayant perdu la tête

 

-c’est paré du vêtement de la foi du courage

-et de l’obéissance, à Dieu le tout puissant

-que tu t’engagera toi le valeureux sage

-à mourir pour l’Islam et ses enseignements

 

-O toi prince des martyrs O toi fils de Zahra

-O toi l’élu de dieu O toi fils du lion

-tu t’apprêtes à quitter le monde d’ici bas

-et rejoindre en souriant les gens de la maison

 

-cette terre que tu foules est celle qui demain

-recueilleras ton sang et boira ta souffrance

-tu pleures mon Imam au nom de tous les tiens

-tu pleures car l’épreuve assoiffe l’innocence

 

-de l’injustice jamais, tu ne seras l’esclave

-ils arrêteront ton corps mais n’auront pas ton ame

-le péché te redoute, et cela ils le savent

-la promesse de Dieu, pour eux sera les flammes

 

-tu t’engages sur les pas de ton noble grand-père

-ignorant les angoisses et les tourments du doute

-tu marches patiemment guidé par la lumière

-et avance sûrement sans dévier de ta route

 

- tu aperçois l effroi parcourir leur visage

- lorsque l’épée d’Ali tournoi et puis s abat

-il t’a légué sa foi son arme et son courage

-et attend ta venue dans les jardins d ‘Allah

 

-les fous guident les aveugles, le monde tourne à l envers

-on viole la dignité on transperce les corps

-qui vaillamment combattent entourés de lumière

-et les forces obscures s’acharnent sur les morts

 

-O Fatima zahra quels sont ces êtres ignobles

- qui ont osé souiller le fruit de tes entrailles

-O Zaynab tu pleure O Zaynab si noble

-ton ame est déchirée par cette sombre bataille

 

-ton chagrin bouleversant a traversé l histoire

-et l’épreuve pour toi fut loin d’être achevée

-ton courage demeure, exaltant nos mémoires

-digne fille de ta mère, respirant la piété

 

-tenant tête au tyran parée de dignité

-tu fis trembler son trône et vaciller sa cour

-témoin de l impensable ton cœur pourtant saignait

-car tu aimais Hussein du plus pur des amours

 

-héros de Karbala, héros de achoura

-Vous, valeureux guerriers, compagnons de l Imam

-fidèles des fidèles proches serviteurs d Allah

-vous avez pour Hussein fait usage de vos lames

 

-le sang de nos martyrs a écrit cette page

-les larmes de leurs épouses ruissellent sur nos joues

-le récit de ce drame a traversé les ages

-et le nom de Hussein est en chacun de nous

 

-il sortit ce jour là lui le preux chevalier

-pour le bien commander et le mal interdire

-et sa voix s éleva par delà les années

-elle raisonne aujourd’hui dans le cœur des martyrs

 

-Hussein ton sacrifice n aura pas été vain

- et combien de révoltes puisèrent leurs sources en toi

-ton exemple suprême a motivé plus d un

-et tes enseignements ont renversé des rois

 

-mon Imam ta victoire aujourd’hui apparaît

-ton souvenir est là plus vivant chaque jour

-et ton esprit demeure parmi nous à jamais

-je te salue Hussein et te voue mon amour.

 

Ce poème est le récit de la captivité de bibi Zaynab (as). Hind, qui venait d'apprendre la présence dans les geôles de Damas de prisonniers très particuliers, protégés et consolés par une dame d'une très grande noblesse, se rend dans dans cette prison lugubre pour rencontrer cette dame qui lui rappelait tant bibi Zaynab (as)...

Dans les geôles de Damas, froides et sombres,

Des lamentations déchirent le silence,

Celle d'une dame de grande naissance

Qui a vue mourir sa famille en grand nombre.

Chaque instant est encore en elle si vivace,

Sa mémoire est la seule et unique trace

De ce décisif et ultime sacrifice

De Hussein, de ses compagnons et de ses fils.

-*-

La reine de Damas se présenta à elle,

Ayant entendu cette histoire tragique.

Elle voulait savoir qui était donc celle

Qui, par son éloquence magnifique,

Lui rappela la noblesse de son imam.

Le coeur brûlant de douleur comme une flamme,

Elle demanda pourquoi ils se trouvaient là,

Car nul crime ne pouvait justifier cela.

-*-

Pour ne pas que son visiteur ne comprenne

La sainteté et la noblesse de son rang,

Elle se couvrit la tête avec peine,

Cachant ce regard meurtri par la vue du sang

De cette famille pure et légitime

Qui fût en ce jour funeste la victime

De ce despote qui, dans son arrogance,

Fit preuve d'une grande violence.

-*-

Derrière ces barreaux, un homme tout rayonnant

Termina se prières et en le voyant

Ce rêve douloureux lui revint à l'esprit :

La reine des femmes des mondes en noire

Portait le deuil de ces jours à jamais inscrits

Dans tous les coeurs et dans toutes les mémoires.

Elle se rendit enfin compte que ces êtres

N'étaient ni plus ni moins après Dieu ses maîtres.

-*-

Au pied de Zaïnab, Hind pleura en silence,

Demandant pardon pour son ignorance.

La fille de Ali lui raconta alors

Avec dignité ce que fût leur triste sort.

Mais pour préserver l'intégrité de l'Islam

Elle a accepté de verser tant de larmes :

Un présent et une flamme pour l'avenir

Qu'il faudra par tous les moyens entretenir.

-*-

“ Nos enfants endurent d'atroces tortures

Au delà de toute endurance humaine.

Sous les coups de ces geÔliers beaucoup moururent :

A peine pouvons nous à cause des chaînes

Les prendre dans nos bras, là contre nos coeurs,

Pour qu'ils oublient un instant toute la douleur,

Pour connaître enfin un peu de quiétude

Ou pour ne pas partir dans la solitude. “

-*-

“ Désormais tous nos rêves n'ont plus aucun sens,

Tous emportés par cette vague de haine.

Loin de nos enfants gisant sur cette plaine

Malheur ou bonheur, plus rien n'a d'importance.

Tous les corps de nos proches furent profanés,

Massacrés après trois jours de soif et de faim.

Nous fûmes menés enchaînés tel des condamnés,

A Cham affronter un tyran et ses desseins. “

-*-

Entendant tout cela Hind se mit à chercher

Une petite fille qui fût arrachée

De ces êtres qu'elle aimait, si brutalement.

Elle reçut en réponse les hurlements

D'une mère effondrée qui venait de voir

S'envoler sous ses yeux son dernier espoir.

Zaïnab réconforta sa pauvre protégée :

Par ses mots elle essaya soulager.

-*-

Dans un petit coin de la prison on voyait

Ce qui semblait être une petite stèle,

Celle de Sakina qui maintenant devait

Etre consolé par cet amour paternel :

“ Elle est désormais libérée de ce tourment

Qu'elle a affronté avec tant de courage,

Avec une telle bravoure à son âge.

Elle ne vivra plus aucun acharnement. “

-*-

Aucune mère ne peut rester de marbre

A la vue d’un tel malheur et de ces horreurs.

Hind avait transmis à son fils, avec labeur,

Ce qu'elle a su tiré des fruits de cet arbre

Qu'est le prophète et sa noble descendance.

Elle avait au coeur cet acte d'allégeance :

Son fils et elle luttèrent sans relâche

Contre ce despote débauché et lâche.

-*-

Devant cette haine de la chair de sa chair,

Devant ce peuple exigeant des coupables,

Et ces rêves du Prophète qui l'accable,

Il libéra Zaïnab et ses pairs de ces fers.

Ils quittaient enfin ce lieu de désolation

Où Dieu seul fût pour eux une consolation.

Ils pouvaient désormais faire le deuil de ces morts

Dont le souvenir à ce jour reste très fort.

 

Toutes les larmes du monde

« Je verse cette larme, pour toi ô mon Houssein,

qui a donné ta vie, et celle de tes enfants,

ton sang qui a coulé, pour former nos sillons,

ta voix qui s’est levée, pour réveiller les hommes,

mais toutes les larmes du monde, toutes les larmes du monde,

pourront-elles à jamais, effacer nos chagrins.

 

Et j’aimerais te dire, te dire ô mon Houssein,

Ce peuple qui devait naître, pour pleurer sur ton nom,

Ce peuple de croyants, que tu voulais sauver,

Ce peuple est vivant, il n’a pas oublié,

Qu’un matin son héros, n’a pas tremblé devant,

Devant la cruauté de ceux qui ont voulu,

 

Changer sa religion, et celle de ces aïeux,

Changer tous les préceptes et la faire disparaître,

Remplacer les prières, par des plaisirs futiles,

Ces armées de tyrans, tu les a affrontés,

Et puis, tu es tombé, comme tombent les martyrs,

Tes yeux se sont fermés, tes yeux se sont fermés,

 

Et le vent a porté, ton nom jusqu’à mon cœur,

Et depuis chaque jour, chaque jour est Ashoura,

Chaque terre est Karbala, Ashoura, Karbala,

Ces mots rythment ma vie, et éclairent mon chemin,

Ces mots guident mes pas, et font que chaque jour,

Je me sens près de toi, je me sens près de toi,

Alors,

je verse cette larme, pour toi ô mon Houssein,

qui a donné ta vie, et celle de tes enfants,

ton sang qui a coulé, pour former nos sillons,

ta voix qui s’est levée, pour réveiller les hommes,

mais toutes les larmes du monde, toutes les larmes du monde,

pourront-elles à jamais, effacer nos chagrins. »

 

 À toi Karbala

 

Karbala…

Terre comme toi, aucune ne sera

Tragédie, comme toi, l’humanité ne vivra

Souffrance, comme toi, personne ne sentira

Regrets, comme toi, nul autre n’aura…

 

Karbala…

Jeunesse, comme la tienne, aucune ne sera

Amitié, comme la tienne, plus forte n’existera

Femmes comme les tiennes, l’islam n’aura

Élite, comme la tienne, sur terre ne se formera…

 

Karbala…

Martyres comme les tiens, le monde ne verra

Foi, comme la tienne, nul autre n’exaltera

Bravoure, comme la tienne, l’homme ne montrera

Sacrifices, comme les tiens, l’humanité ne fera…

 

Karbala…

Tyrannie, comme la tienne, nul n’exercera

Oppression, comme la tienne, nul ne subira

Atrocité, comme la tienne, nul n’exécutera

Peine, comme la tienne, nul ne ressentira…

 

Karbala…

Patience, comme Sajjad, nul ne tiendra

Chagrin, comme Sakina, nul n’éprouvera

Fermeté, comme Zainab, nul n’exposera

Larmes, comme Sougra, nul ne versera…

 

Karbala…

Courageux, comme Abbas jamais ne sera

Fidèle, comme Habib, nul se présentera,

Principes, comme Akbar, personne ne protègera,

Respect, comme Asgar, personne n’arborera

Victoire comme Hussein, nul ne connaîtra…

 

Khadimé kom

Arbam Maalik Houssen

 

Cœur et raison pour Hussayn

 

Que nous a fait Hussayn ibn Ali ?

Que le monde devienne fou de lui

Les uns, prêts à se sacrifier, les autres, à assassiner.

Nous aurait-il donc ensorcelé ?

Le verdict du cœur est sans appel,

N’écoute pas la flûte de Ray,

Car tu n’en goûteras pas le raisin,

Ni même n’en sentiras-tu le parfum.

Vile âme instigatrice du mal,

Que ne fais-tu taire ce sifflement,

Qui m’invite en murmurant,

A dissimuler le sain jugement.

L’Histoire n’est plus la même avant et après lui

Les gens eux-mêmes n’ont plus le choix,

Victorieux, repenti, déçu ou trahi,

Tu es avec, ou contre lui.

Leur outre est vide et la nôtre déborde,

Leurs épées peinent à étouffer la voix,

De ceux qui ont dévolu leur choix,

Sur un chevalier décapité mais droit.

« Quel secret se cache derrière Kerbala ? »

Le martyr de répondre à l’assoiffé,

« Viens boire l’eau qu’ils t’ont refusée »

Ne vois-tu pas le héros te tendre sa dextre,

Qu’importe que l’ennemi s’acharne,

Il n’atteindra qu’au plus les rives de l’Euphrate.

Reprend de cette main bénie l’étendard,

Arme toi de patience, et cours vers la victoire.

Téhéran, le 6 janvier 2008

Read 9109 times