Le culte et le service de Dieu de Imam Baqir(as)

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Le culte et le service de Dieu de Imam Baqir(as)

Comme son père, Zaynul ‘Abidîn (as), l'Imam Muhammad Bâqir (as)
était la meilleure personne de son temps en ce qui concerne le
culte de Dieu, son invocation, sa prière de demande (du’â), son
entretien confidentiel avec Lui, sa supplication et sa crainte de Dieu.
Par exemple, l’Imam Sâdiq (as) a dit: «Mon père invoquait souvent
Dieu. Tout en marchant, mangeant, voire en parlant avec les gens,
il n’oubliait pas d’invoquer Dieu. Il prononçait toujours cette
invocation (thikr): (Il n'y a pas de divinité à part Dieu).
Parfois, il nous rassemblait et commandait d’invoquer Dieu jusqu'à
l'aube. Il conseillait aux gens qui pouvaient réciter le Coran de ne
pas manquer à le réciter. »
L’Imam Sâdiq (as) a aussi dit: «Pleurant et suppliant Dieu au milieu
de la nuit, il Lui disait : ‘Tu m'as commandé (de faire le bien), mais
je n'ai pas obéi. Tu m’as interdit (de commettre un manquement),
mais je n'ai pas écouté. Maintenant, c’est Ton serviteur qui se tient
auprès de Toi, sans aucune excuse ».
Aflah, serviteur de l’Imam Bâqir (as) dit: «Je m'étais rendu à Hadj
avec l'Imam Bâqir (as). Lorsque nous sommes entrés à la Mosquée
Sacrée (Masjidul Harâm à la Mecque), il a regardé la Maison de
Dieu (Ka’ba) et s’est mis à pleurer bruyamment. Je lui ai dit : ‘Que
mes père et mère soient sacrifiés pour vous! Les gens vous
regardent. Si vous pleuriez plus doucement!’ L’Imam (as) a dit:
‘Malheur à toi Aflah! Pourquoi ne dois-je pas pleurer? Peut-être le
Dieu Tout-Puissant a pitié de moi et me sauve dans l'Au-delà.’ Puis
il a accompli la circumambulation (tawâf) de la Ka’ba et a ensuite
prié devant l’oratoire d'Abraham. Après la prosternation, quand il
s’est levé la tête, la terre était humide sous son front à force d’avoir
pleuré. »
Jâbir Ju’fî dit : « L’Imam Muhammad ibn ‘Ali (as) m'a dit : ‘Ô Jâbir! Je
suis inquiet et triste.’ J'ai dit : ‘Pourquoi?’ L’Imam (as) a répondu: ‘Ô
Jâbir! Lorsque la religion pénètre le cœur d’un homme, il le fait
penser à Dieu et le sépare de tout autre. Ô Jâbir! Ce monde n'est
pas digne d'un cheval auquel vous montez, un habit que vous
portez, ou une épouse que tu rencontres dans la vie privée. Ô
Jâbir! Les croyants n'ont pas confiance dans la survie du monde et
ne se considèrent pas à l’abri de la mort et de l'Au-delà. Ce qu'ils
entendent dans le monde ne les détourne pas du souvenir de Dieu.
Le luxe du monde ne les détourne pas de voir la lumière de Dieu;
ils seront accordés la récompense des bienfaisants. Les pieux sont
les gens avec le moindre coût dans la vie, et ils sont les meilleurs
aides pour toi. Si tu oublies Dieu, ils te L’rappellent. Si tu invoques
Dieu, ils t’aideront. Leurs langues profèrent la vérité au sujet de
Dieu. Ils obéissent aux commandements divins. Ils purifient leur
affection seulement pour Dieu; leurs cœurs sont pleins de Son
amour. En obéissant à leur véritable Souverain (Dieu), ils craignent
le monde. Et ils considèrent ce comportement comme leur devoir.
Les pieux voient le monde comme une demeure transitoire qui doit
être laissée bientôt, ou comme un bien qui est gagné en rêve, mais
qui n'existe pas dans la réalité. Efforce-toi dans le maintien de la
religion et de la sagesse de Dieu! »
L’Imam Sâdiq (as) a dit : « Toute nuit, je fais le lit de mon père et je
l’attends venir s’y reposer, ensuite, je vais à mon propre lit. Une
nuit, je l'ai attendu longtemps, mais il n'est pas venu. Je suis allé le
chercher, quand tout le monde dormait, et je l'ai trouvé dans une
mosquée. Je l'ai vu en état de prosternation. Je l'ai entendu gémir
en disant : «Ô Dieu! Gloire à Toi! Tu es vraiment mon Seigneur; je
me prosterne pour Toi, alors que je suis Ton serviteur. Ô Dieu!
Certes, mes bonnes œuvres sont peu, augmente-les pour moi. Ô
Dieu! Sauve-moi de Ton châtiment le Jour où Tu ressusciteras Tes
serviteurs. Pardonne-moi ! C’est toi qui es Miséricordieux et
acceptes le repentir. »
L’Imam Sâdiq (as) a dit: «Quand mon père s’attristait à propos d’une
chose, il réunissait les femmes et les enfants. Il priait et ils disaient
Amen! »
Abân ibn Meymûn Qaddâh dit : « L’Imam Abû Ja’far (as) m'a dit de
réciter le Coran. Je lui ai demandé à partir de quelle sourate ?
L’Imam (as) m'a dit de réciter la neuvième sourate. Quand j'ai voulu
trouver la neuvième sourate, l'Imam (as) m'a dit de réciter le Coran
par la sourate Yunus. Lorsque je suis arrivé au verset ci-dessous :
لِلَّذِينَ أَحْسَنُوا الحُسْنى وَزِيادَةٌ وَلا يَرْهَقُ وُجُوهَهُم قَتَرٌ وَلا ذِلَّةٌ
« A ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure
(récompense) et même davantage. Nulle fumée noircissante, nul
avilissement ne couvriront leurs visages. »
L’Imam Bâqir (as) m’a dit: «Ça suffit ! »
L'Envoyé de Dieu (sawas) a dit : « Je me demande pourquoi je récite le
Coran et mes cheveux ne blanchissent pas ! »

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