
تقي زاده
Les Égyptiens contre la cession de leurs îles à l’Arabie
Les Égyptiens ont commencé à signer une pétition, manière d’exprimer leur opposition à la cession de deux îles d’Égypte à l’Arabie saoudite.
En Égypte, les figures de proue, les partis d’opposition et les forces révolutionnaires se sont mobilisés pour faire circuler une pétition qui demande aux députés du Parlement égyptien de renoncer à la cession des îles de Tiran et de Sanafir à l’Arabie saoudite.
Le Comité populaire pour le soutien au Sinaï a publié une vidéo sur son site web officiel, montrant plusieurs citoyens et politiciens ayant une lettre à la main. Cette lettre exige aux parlementaires de renoncer à céder les deux îles égyptiennes à l’Arabie saoudite.
Dans la foulée, le Comité populaire pour le soutien à la patrie a mis sur pied un quartier général avec pour titre « l’Égypte n’est pas à vendre ».
Ledit Comité a appelé les citoyens égyptiens à signer une pétition intitulée « Non à l’accord ».
L’ancien président du Parti égyptien social-démocrate Mohammed Abou El-Ghar a déclaré que les forces de sécurité auraient rencontré des députés du Parlement afin de les contraindre à voter pour la cession de Tiran et de Sanafir.
Mohammed VI annule sa participation au 51e sommet de la Cédéao, auquel est invité Benyamin Netanyahu
Le ministère marocain des AE a déclaré dans un communiqué que le roi Mohammed VI ne participera pas au sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), en raison des polémiques liées à la participation du Premier ministre israélien.
Le roi Mohammed VI avait prévu de se rendre à Monrovia, la capitale libérienne, afin de participer au sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest qui devrait notamment examiner la candidature du Maroc pour adhérer à cette organisation.
Selon certains médias africains et occidentaux dont France Soir, au cours des derniers jours, des pays importants de la Cédéao ont décidé de réduire au minimum leur niveau de représentation à ce sommet, en raison de l’invitation adressée au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.
La diplomatie marocaine a de son côté insisté sur le fait que le roi marocain ne participera pas à ce sommet.
Suite à son retour réussi au sein de l’Union africaine (UA) après plus de 33 ans, le Maroc s’est porté candidat pour devenir membre de la Cédéao.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest est composée de 15 pays et son siège se trouve à Abuja, au Nigeria.
Le bureau du Premier ministre israélien a de son côté annoncé que Benyamin Netanyahu se rendrait au sommet de Monrovia à partir de dimanche, à la tête d’une haute délégation diplomatique et économique.
Avec médias
Europe : commémoration de l'anniversaire du décès de l'Imam Khomeiny (s)
Libye: Le conseil présidentiel décide de répartir le pays en 7 zones militaires
Le conseil présidentiel du gouvernement libyen d’union nationale a annoncé sa décision de répartir le pays en 7 zones militaires.
Cette décision est annoncée dans un communiqué, rendu public jeudi, sur la page Facebook officielle du bureau de communication du chef du conseil présidentiel, Fayez el-Sarraj.
Les 7 zones militaires relèveront de l’armée et seront sous la tutelle directe du chef d’état-major. Leurs rôles sont de préserver la sécurité dans la région, de la défendre et de contrecarrer les menaces auxquelles elle est exposée.
Par cette mesure, le conseil considère que l’armée relève de son autorité.
Cette répartition se définit selon le communiqué, comme suit: de la zone militaire de Tripoli, celle de Benghazi, celle du Centre, de l’Ouest, de Sebha, de Tobrouk, et de Koufra.
Le chef de la zone militaire sera chargé du contrôle et du renforcement des forces sous son commandement. Il est également responsable de développer leurs aptitudes et de les guider en état de paix et de guerre, selon la décision prise par le conseil présidentiel.
Le communiqué indique que le chef d’état-major s’engage à fournir tous les besoins en effectif de la zone militaire. Le ministère de la Défense s’engage à garantir le budget nécessaire pour la restructuration et la réorganisation des unités dans les zones militaires.
Sous le régime de l'ancien dictateur libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, la Libye était répartie en seulement trois zones militaires.
Avec Agence Anadolu (AA)
Afghanistan: explosions à Kaboul lors des funérailles d'un manifestant
La Russie er la Turquie sont proches d'une accord sur S-400
Les ministres des finances des deux pays discutent désormais de "la possibilité de fournir à Ankara un prêt pour l'achat" des S-400, selon la même source.
M. Tchemezov a refusé de donner davantage de détails sur cette livraison "tant que le contrat n'est pas signé".
Cette vente de systèmes de défense antiaérienne dernier cri russes à un pays membre de l'Otan symboliserait une nouvelle étape dans la spectaculaire réconciliation entre Moscou et Ankara, qui ont traversé pendant un an une grave crise dans leurs relations.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi la levée de la majorité des sanctions mises en place par Moscou à l'encontre d'Ankara après la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne en 2015.
Suite à cet incident, la Russie a installé des systèmes S-400 pour protéger ses avions en Syrie, où elle mène une opération militaire en soutien aux forces syriennes.
Attentat de Londres : 9 personnes tuées et une trentaines de blessées

Relations transatlantiques en jeu: Berlin vs Trump
Les tensions qui viennent d'être déclenchées depuis quelques jours entre les États européens et la Maison-Blanche menacent plus que jamais les relations transatlantiques de l'Union européenne.
Les propos très durs du chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, les doutes qu'a exprimés la chancelière allemande Angela Merkel quant à la pertinence de l'alignement européen sur les États-Unis et finalement son appel destiné aux Européens de "prendre leur destin entre leurs propres mains", prouvent que la nouvelle administration américaine menace l'Union européenne.
Le lundi 29 mai, le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a souligné que les politiques de Donald Trump avaient affaibli l'Occident.
Il a ajouté que les politiques à court terme de Trump contredisaient les intérêts de l'Union européenne.
"L'Occident s'est affaibli", a-t-il regretté.
Sigmar Gabriel a critiqué le refus du président américain de soutenir les principes de la défense collective de l'OTAN ainsi que l'accord de Paris sur le changement climatique lors du sommet du G7 et de celui de l'OTAN.

"Quiconque accélérant le rythme du changement climatique en affaiblissant la protection de l'environnement, vend des armes aux pays étant à l'origine des conflits et refuse de trouver une solution politique aux conflits interconfessionnels et intercommunautaires représente certainement un risque sérieux pour la sécurité des pays occidentaux", a déclaré M. Gabriel.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a ensuite regretté l'attitude de Donald Trump quant à la crise migratoire, au réchauffement climatique et à la guerre.
À la veille de ces déclarations anti-Trump sans précédent, la chancelière allemande Angela Merkel s'était exprimée sur la pertinence de l'alignement européen avec Washington avec beaucoup de doutes.
En outre, le chef du groupe parlementaire social-démocrate au Bundestag, Thomas Oppermann a mis en garde, le 28 mai, contre toute coopération sur le plan du renseignement avec les États-Unis.
Interviewé par le journal allemand Der Westen, Thomas Oppermann a déclaré: "J'ai l'impression que Donald Trump et ses collègues parlent trop. Alors, c'est dangereux de se livrer à une coopération sécuritaire et un partage de données avec une telle administration. C'est dangereux et nuisible plutôt que bénéfique".
La semaine dernière, des médias américains ont révélé que Donald Trump avait laissé fuir, des informations hautement confidentielles, lors de ses récents entretiens avec les responsables russes à Washington.
Dans la conjoncture où le torchon brûle entre l'Union européenne et les États-Unis, la Chine montre des signes de son grand intérêt de sceller une alliance avec les Européens, manière de montrer les dents au nouveau locataire de la Maison-Blanche.
Entre autres, la Chine et l'Allemagne ont rappelé, jeudi 1er juin, leur engagement aux efforts destinés à freiner le changement climatique.
Cela s'ajoute à la décision du Premier ministre chinois Li Keqiang de choisir l'Allemagne en tant que la première destination de sa tournée européenne.
Au moment où Donald Trump déstabilise les règles du jeu mondiales, l'Allemagne et la Chine semblent vouloir faire cause commune sur les plans du libre-échange ou de l'environnement.

C'est dans ce contexte que la chancelière allemande a accueilli, jeudi 1er juin à Berlin, le Premier ministre chinois.
« Nous vivons à une époque d'incertitudes mondiales et nous considérons qu'il est de notre responsabilité de (...) nous engager en faveur d'un ordre mondial basé sur les règles », a déclaré Angela Merkel, citée par Les Échos.
Pour le rappel, le président chinois Xi Jinping avait mis en garde, lors du forum de Davos, le président des États-Unis contre ses politiques ultras- protectionnistes, disant que la mondialisation et le libre-échange constituaient des processus irréversibles.

Pendant les dernières années, les relations politiques et économiques entre Pékin et Berlin ont connu une croissance considérable si bien que l'Allemagne a reconnu voir en Chine un important partenaire stratégique.
À peine quelques heures après le retrait des États-Unis de l’accord sur le climat, Pékin s'est dit d’ores et déjà prêt à prendre l’initiative sur divers plans, particulièrement le climat.
À travers une déclaration commune, la France, l'Allemagne et l'Italie ont rejoint, jeudi 1er juin, un tollé international qu'a suscité le retrait des États-Unis de l'accord de Paris. Ces trois pays ont déclaré qu'ils croyaient fermement que l'accord de Paris ne devrait pas faire l'objet de nouvelles négociations.
Niger : six soldats tués dans une attaque à la frontière malienne
Six soldats nigériens, dont quatre membres de la garde nationale, ont été tués, le mercredi 31 mai au soir, lors d’une attaque contre la ville d’Abala, à environ 200 km au nord de Niamey, près de la frontière malienne.
Selon l’AFP qui cite une source sécuritaire nigérienne, c’était peu après 19 h (heure locale), mercredi, que « des hommes lourdement armés venus à bord de quatorze voitures tout terrain » ont attaqué une position militaire dans cette zone qui est le théâtre de nombreuses attaques terroristes.
Cette même source précise que des combats étaient « en cours entre les terroristes et les forces nigériennes » jeudi après-midi près du Mali et que « des avions militaires » étaient engagés « dans les opérations de ratissage et de poursuites ».
La ville d’Abala, située dans la région nigérienne de Tillabéri et qui abrite un camp de réfugiés maliens, fait partie des zones que Niamey a placées, en mars, sous état d’urgence. Les régions de Tillabéri et de Tahoua, proches du Mali et du Burkina Faso, font l’objet d’attaques récurrentes. La semaine précédente, deux policiers nigériens et un civil ont été tués dans une attaque contre un poste de police dans cette région de Tillabéri, selon le ministère nigérien de l’Intérieur.
Entre février et mars, une vingtaine d’agents des forces de défense et de sécurité ont été tués dans deux attaques différentes attribuées à des « terroristes » dans la même région de Tillabéri, ajoute l’AFP.
Bien que le Niger ait enregistré ces derniers mois d’importants progrès dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les analystes politiques estiment que la menace du groupe terroriste Boko Haram, qui recourt de manière récurrente à des attentats-suicides, reste toujours très importante.
Les attaques du groupe terroriste Boko Haram ont éclaté en 2009 dans le nord du Nigeria, mais ce groupe a depuis élargi ses agissements dans plusieurs pays d’Afrique, dont le Niger, le Mali et le Cameroun.
Avec AFP
Maroc : la contestation populaire se poursuit dans le Rif
Au Maroc, les manifestants sont de nouveau descendus dans les rues d’al-Hoceïma, dans le nord du pays, le mardi 30 mai 2017.
Des milliers de manifestants ont défié les autorités dans la nuit de mardi à mercredi à al-Hoceïma pour demander la libération de Nasser Zefzafi, leader du « Hirak » (la Mouvance, nom du mouvement qui anime la contestation depuis six mois), arrêté trois jours auparavant, rapporte l’AFP.
C’est aux cris de « Nous sommes tous Zefzafi » que les protestataires ont une nouvelle fois envahi les rues proches du centre-ville d’al-Hoceïma, après la rupture du jeûne du ramadan, ajoute la même source.
Ils étaient plus nombreux que la veille à descendre dans le quartier de Sidi Abed, où les forces anti-émeute, casquées et prêtes à intervenir, avaient pris position en grand nombre, précise l’AFP.

Les images publiées sur les réseaux sociaux montrent que des manifestations semblables ont également eu lieu dans la ville voisine d’Imzouren, malgré une forte présence des forces de police.
À noter que Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire qui secoue depuis octobre dernier la région du Rif, dans le nord du Maroc, a été interpellé lundi matin par la police pour « atteinte à la sécurité intérieure ». Zefzafi faisait l’objet de poursuite judiciaire depuis vendredi après-midi, pour avoir offensé l’imam de la mosquée d’al-Hoceïma. Dans un acte sans précédent, Zefzafi avait interrompu l’orateur de la mosquée Mohamed IV, en plein sermon de la prière du vendredi et l’avait insulté.
Qui est vraiment le leader du mouvement de contestation ?
Selon Abdellah Rami, chercheur au Centre marocain des sciences sociales (Université Hassan II, Casablanca), Zefzafi a interrompu vendredi dernier le sermon de l’imam de la prière d’al-Hoceima violemment et avec « un discours aux forts relents extrémistes ».
Abdellah Rami confirme le fait que Zefzafi utilise des éléments de langage religieux chers aux Frères musulmans et à la Salafiya d’origine wahhabite. « Personne ne connaît vraiment le parcours idéologique de Zefzafi, mais il est désormais clair qu’il est fortement influencé par les positions rigoristes des extrémistes. Le fait qu’il ait manifesté, publiquement dans le passé, un immense respect pour l’ex-djihadiste Fizazi, qui était opposé à l’État marocain et n’était pas vraiment un modèle d’ouverture, prend une tout autre signification aujourd’hui » avance Rami, interrogé par le site marocain Medias 24.
Certains ont d’ores et déjà lancé une campagne anti-chiite injustifiable
À l’antenne de la chaîne BBC, Minar Eslimi, un analyste proche du gouvernement marocain a affirmé mardi que ce qui est train de se produire au Maroc éveille des questions sur le niveau, selon lui élevé, des revendications des protestataires et leur réticence à s’engager dans un dialogue dans le calme. « Zafzafi est un chiite et agirait en coordination avec les chiites basés en Europe, en vue de créer un émirat au nord du Maroc. Or, le gouvernement [marocain] sait bien que certains entendent créer une nouvelle version des Hachd al-Chaabi dans la région du Rif dans le Nord marocain », a-t-il prétendu.
Il a également prétendu que le gouvernement marocain était au courant du plan des « chiites » et de leurs penchants « séparatistes » qu’il entend affronter sérieusement. Une allégation sans fondement venant notamment d’un professeur d’université censé savoir que le Maroc est un pays très majoritairement sunnite...
Évidemment, ces propos ont provoqué, dans l’espace virtuel, des critiques virulentes, car, selon les internautes, cette campagne vient plutôt aider le gouvernement à se déresponsabiliser face aux vrais enjeux des revendications populaires.

Des manifestations ont éclaté au Maroc après la mort d’un vendeur de poisson, Mouhcine Fikri, en octobre 2016.
Selon le journal français Le Monde, les manifestants dénonçaient un mélange de mépris, d’abus de pouvoir et d’injustice. À al-Hoceïma où le drame a eu lieu, mais aussi à Tétouan, Casablanca, Marrakech ou encore Rabat, la capitale, des milliers de Marocains sont alors descendus dans les rues, le dimanche 30 octobre 2016. Ils exprimaient leur colère à la suite de la mort d’un jeune vendeur de poisson, écrasé par une benne à ordures après que des policiers eurent confisqué sa marchandise.