Une Réflexion sur la Sourate al-Fajr, partie2

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Une Réflexion sur la Sourate al-Fajr, partie2
Une Réflexion sur la Sourate al-Fajr, partie2

*Dans le précédent article,  nous avons vu à l’œuvre cette expression coranique : “A lam tara”, « Ne vois-tu pas » dans la sourate ‘Al-Fajr’. Elle fait suite aux serments divins des premiers versets.*

*Le cinquième verset reprend les précédents ‘aqsâm’ dans l’unicité de sa proclamation, comme un point central qui résorbe la circonférence ; et ce en écho avec celui qui est « doué d’intelligence ».*
*_______________________________*
*« 1. Par l'Aube!*
*2. et par les dix nuits !*
*3. Par le pair et l'impair!*
*4. Et par la nuit quand elle s'écoule!*
*5. N'est-ce pas là un serment, pour un doué d'intelligence? »*
*___________________________*
*Le Créateur renvoie donc le musulman vers Son commandement unique : le multiple dans l’unique, partagé dans le cœur du Prophète sawas. Celui-ci capte ce commandement multiforme et unifié comme dans cette espèce de point central que la récitation coranique invite à goûter.*

*Ce balancement entre le multiple et l’unique se poursuit dans les versets suivants, mais au niveau du récit itératif invitant vers les développements dans d’autres sourates. Le “A lam tara”, « Ne vois-tu pas » introduit cet élargissement comme autant de ‘scènes’ projetés sur l’écran de la réception prophétique vers les récits amplifiés qui se dérouleront par la suite.*

*« 6. N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec les Aad*
*7. [avec] Iram , [la cité] à la colonne remarquable,*
*8. dont jamais pareille ne fut construite parmi les villes?*
*9. et avec les Tamud qui taillaient le rocher dans la vallée?*
*10. ainsi qu'avec Pharaon, l'homme aux épieux?*
*11. Tous, étaient des gens qui transgressaient dans [leurs] pays,*
*12. et y avaient commis beaucoup de désordre.*
*13. Donc, ton Seigneur déversa sur eux un fouet du châtiment. »*

*La particularité du texte coranique se manifeste entre autres par des instruments qui sont tout à fait uniques. La période mecquoise se caractérise par ce que l’on peut qualifier de ‘leviers’ de commandement spécifiques, entre autres les aqsâm. Ils ont été étudiés par les savants musulmans dans leurs descriptions notamment des particularités des révélations mecquoises en comparaison avec les médinoises. Ces éléments (comme les serments divins) placent le contenu de cette Parole du Créateur à ce niveau de l’impératif ; ils nous introduisent dans la relation Allah – Parole– Prophète– croyants– autres religions. Le contenu appelle à la croyance en un seul Dieu, dans le Dernier Jour, en la rétribution au Paradis ou en Enfer ; à la foi en la prophétie du Prophète de l’Islam, des autres prophètes ; à la foi dans les anges.*

*Ce sont des thèmes qui ne sont pas développés au niveau d’un enchaînement discursif selon une logique étroitement humaine. Ils sont placés sur le registre du* *commandement par l’intermédiaire de ces leviers. Il s’agit d’instruments langagiers uniques dans l’histoire de la ‘littérature’ ; ils instruments* *fonctionnent comme une ossature paradigmatique du Texte, et relèvent de ce que les savants musulmans et le Coran lui-même décrivent comme le caractère incomparable du Coran.*
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En présence de Saint Coran

Sourate 4, verset 112
Sourate 4, verset 112
وَمَنْ يَكْسِبْ خَطِيئَةً أَوْ إِثْمًا ثُمَّ يَرْمِ بِهِ بَرِيئًا فَقَدِ احْتَمَلَ بُهْتَانًا وَإِثْمًا مُبِينًا Et quiconque acquiert une faute ou un péché puis en accuse…