LES AYAT / SIGNES D'ALLAH

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LES AYAT / SIGNES D'ALLAH

Partie(1) 
*‘Aya’, ‘verset’/’signe’ et son pluriel ‘âyât’ est un des mots les plus utilisés dans le Coran. Mais son sens est très difficile à saisir.*
*Une âya/verset constitue aussi une unité de mesure dans le Livre, et sera alors traduit par ‘verset’. Mais sa ‘mesure’ embrasse aussi les autres aspects de la création.*
*Les deux traductions selon le contexte ‘verset’ et ‘signe’ se répondent donc. Le concept de ‘signe’ dans la modernité est beaucoup trop pauvre pour rendre compte de la signification du concept dans le Coran. Il s’agit d’un signe/preuve avec valeur symbolique renvoyant à la Toute-Puissance divine.*

*Dans sourate Yâsîn (considérée comme le cœur du Coran), le mot âyat (ici traduit par ‘preuve’) introduit le verset 33. Par la suite il reviendra quatre fois :*

*« 33. Une preuve (âyat) pour eux est la terre morte, à laquelle Nous redonnons la vie, et d'où Nous faisons sortir des grains dont ils mangent. » (36)*

*« La terre morte » invite l’être humain à la regarder, mais d’un regard qui comprend comment le Créateur transforme cette terre pour qu’elle produise non seulement sa nourriture, mais la propre création de l’être humain. Il ne s’agit donc pas d’une perception simple ; elle doit se remplir de la foi.*

*« 36. Louange à Celui qui a créé tous les couples de ce que la terre fait pousser, d'eux-mêmes, et de ce qu'ils ne savent pas! »*
*______________________*
*Et puis il y a les cycles macrocosmiques :*

*« 37. Et une preuve (âyat) pour eux est la nuit. Nous en écorchons le jour et ils sont alors dans les ténèbres.*
*38. et le soleil court vers un gîte qui lui est assigné; telle est la détermination du Tout-Puissant, de l'Omniscient. »*
*_______
*Mais :*
*« 46. Or, pas une preuve (âyat) ne leur vient, parmi les preuves (âyât) de leur Seigneur sans qu'ils ne s'en détournent. »*

*C’est que l’être humain est incapable au départ d’affronter la splendeur éblouissante de ces signes/âyât. Ils nous présentent bien un immense récit macrocosmique et insistent indirectement sur la nécessité de la guidance et l’apprentissage spirituel. Âyât et ‘qasas’/récit se répondent. Un bel exemple est la sourate Yousouf : de récit de ce dernier avec ses frères est une ‘âya’. L’on voit le même lien dans la quatrième occurrence de ‘âya’ dans sourate Yâsin :*

*« 41. Et un (autre) signe (âya) pour eux est que Nous avons transporté leur descendance sur le bateau chargé. » (36)*

*L’être humain est obligé de ‘regarder’, de ‘percevoir’, de ‘déchiffrer’ qu’il le veuille ou non les signes déposés par le Créateur dans Sa création, en comprendre le récit ultime. La nature de l’homme, pour autant qu’il est ‘voyant/déchiffrant/lecteur’, le détermine à observer ce qu’il y a autour de lui. Mais la compréhension des âyât prend du temps, et demande une guidance.*

*Le concept de ‘âya/signe’ est fondamental dans la compréhension du Coran. A la suite de de Saussure, il doit permettre une discussion intéressante avec le concept de ‘signe’ dans la linguistique moderne.*

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En présence de Saint Coran

Sourate 4, verset 112
Sourate 4, verset 112
وَمَنْ يَكْسِبْ خَطِيئَةً أَوْ إِثْمًا ثُمَّ يَرْمِ بِهِ بَرِيئًا فَقَدِ احْتَمَلَ بُهْتَانًا وَإِثْمًا مُبِينًا Et quiconque acquiert une faute ou un péché puis en accuse…