Ils s’acquittent de leur vœu, craignant le Jour où le mal universel sera déployé. Bien qu’aimant leur nourriture, ils la donnent à un mendiant, à un orphelin et à un prisonnier. Nous vous donnons la nourriture pour la cause de Dieu, nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous craignons de notre Seigneur un Jour lugubre et rétif. Ainsi Dieu les prémunit-Il des misères de ce Jour, leur fait-Il rencontrer la splendeur et la joie
La circonstance de révélation de ces versets:En effet al-Hassan et al-Hussein (p) sont tombés malades, à ce moment là, le Prophète (Que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui et sa famille) leur a rendu visite et dit à ‘Ali et à Fâtima (p) de prononcer le vœu de donner de l’aumône ou de jeûner si Dieu les guérirait.
Ils l’ont fait et fait le jeûne pendant trois jours. Et comme l’Imâm ‘Ali (p) ne possédait rien, il a emprunté de l’argent à un Juif de Médine et, achetant trois mesures d’orge, Fâtima (p) a préparé du pain. Au moment de se mettre à table avec leur servante Fidda, on a frappé à la porte, un mendiant s’est présenté et il a eu le tiers du pain. Puis un prisonnier suivi d’un orphelin ont eu droit aux deux tiers restants et l’Imâm et Fâtima n’ont eu, pour rompre le jeûne, que de l’eau. Aussi, Dieu a révélé les versets suivants : ((Ils s’acquittent de leur vœu, craignant le Jour où le mal universel sera déployé. Bien qu’aimant leur nourriture, ils la donnent à un mendiant, à un orphelin et à un prisonnier. Nous vous donnons la nourriture pour la cause de Dieu, nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous craignons de notre Seigneur un Jour lugubre et rétif. Ainsi Dieu les prémunit-Il des misères de ce Jour, leur fait-Il rencontrer la splendeur et la joie)) (Coran LXXVI 7, 8, 9, 10, 11, 12).
Le verset a bien précisé qu’ils donnent la nourriture bien qu’ils l’aimaient et bien qu’ils en avaient besoin. Il en est ainsi car ils prennent en considération le fait que Dieu ait dit : ((Vous n’atteindrez pas à la vertu qu’en faisant dépense de ce que vous aimez)) (Coran III, 92). ((Ils les préfèrent à eux-mêmes, même s’ils souffrent de pénurie)) (Coran LIX, 9).
Ils donnent pour la cause de Dieu non pour en être récompensés par les gens. Cela nous fait penser que l’homme doit vivre pour donner, qu’il doit penser aux nécessiteux et leur donner de ce que Dieu lui a donné car il obtiendra ainsi la récompense divine qui est sans limites.
Face à ces versets, l’homme ne peut que réfléchir à sa situation au Jour Dernier ((Nous craignons de notre Seigneur un Jour lugubre et rétif)), car en vivant dans ce monde-ci, l’homme doit agir pour obtenir la satisfaction de Dieu ((Le Jour où ni biens ni fils ne serviront à rien. Sauf pour celui qui vient à Dieu d’un cœur intègre)) (Coran XXVI, 88,89).
Nous devons réfléchir au Jour dernier lorsque nous vivons avec nous-mêmes, avec nos familles et avec autrui. Réflexion accompagnée du don pour que Dieu, le Très Haut, soit satisfait de nous, car ((Biens et enfants ne sont que parures de la vie d’ici-bas. Les perdurables et salutaires valent mieux auprès de ton Seigneur pour la rétribution, mieux pour l’espérance)) (Coran XVIII, 46).
Les Gens de la Famille (p) ont été comblés de la générosité de Dieu car ils ont aimé Dieu comme Il doit être aimé, ils Lui ont obéi comme Il doit être obéi, ils L’ont adoré comme Il doit être adoré. Nous devons suivre leur exemple. Leur exemple est celui de l’action et de l’engagement dans leur voie qui est la voie de l’Islam authentique.