le 28 de mois de Safar l’anniversaire de la mort du Prophète (P)

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Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

 

 

 

 

A l’occasion de l’anniversaire de la mort du Prophète (P), au vingt-huitième jour du mois de safar(celon certain source), nous célébrons la mémoire de la mort du Prophète Muhammad (P) dont la mort a vu s'interrompre définitivement la Révélation céleste, et se perdre l'un des deux actes de sécurité alloués par Dieu aux habitants de la terre : ((Mais Dieu se refuse de les châtier tant que tu es parmi eux. Dieu ne les châtierait pas alors qu'ils continuent de demander pardon)) (Coran VIII, 33).

le Messager de Dieu (P) a rendu l’âme après avoir transmis le Message et concrétisé la parole divine en étant un Coran s’incarnant dans ses actes comme il était un Coran de par sa lecture et sa transmission.

Le Messager de Dieu (P) fut tout fait de lumière, tout fait de bien, tout fait de clémence et tout fait de message et de bons caractères inégalables . Il était la lumière qui éclairait les raisons des hommes par le Message et leur vie par la loi, et qui ouvrait leurs cœurs vis-à-vis de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire. Dieu, le Très-Haut, dit dans Son Noble Livre : ((Nous ne t’avons envoyé que par miséricorde pour les univers)) (Coran XXI, 107).il a durant toute sa vie, été tellement éprouvé, lui qui a dit : « Aucun prophète n’a été maltraité comme je l’ai été moi-même ».

Dieu, le Très-Haut, dit : ((Muhammad n’est qu’un messager, -des messagers avant lui ont passé. S’il mourrait donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talents ? Quiconque retourne sur ses deux talons ne saura faire à Dieu le moindre mal, tandis que Dieu bientôt rétribuera les reconnaissants)) (Coran III, 144).

Dieu, le Très-Haut, a donc affirmé dans ce Verset que le Prophète (P) meurt, mais le Message continue d’exister et que les Musulmans devraient assumer la responsabilité du Message, qu’ils devraient croire au Message, agir pour le Message et appeler les hommes à adhérer au Message.

On sait que le Prophète (Psl) était tombé malade vers la fin de sa vie. Il s’était présenté à la mosquée avec la tête bandée tellement il souffrait. Comme il était faible, il s’appuyait du côté droit sur le Commandeur des croyants, ‘Alî Ibn Abû Tâlib (p) et, du côté gauche, sur al-Fadl Ibn ‘Abbâs(Ra). Monté à la tribune, le Prophète (Psl) a dit : « O gens ! Je ne tarderai pas de vous quitter. Que celui à qui j’ai promis quelque chose vienne pour que je le lui rende. Que celui à qui je dois quelque chose vienne pour me le dire. O gens ! Personne n’a auprès de Dieu quelque chose d’autre que l’action ».

« O gens ! Ne prétendez à rien et ne souhaitez rien. Car, par Dieu qui m’a envoyé par la vérité comme prophète, rien ne me sauvera qu’une action de compassion. Si je désobéis je serais perdant. Ai-je communiqué mon message ? Seigneur ! Sois-en témoin ».

Fâtima az-Zahrâ’ (p) était venue voir le Prophète (P) juste avant sa mort. Il l’a alors couvée de ses bras et, lui chuchotant quelques mots, elle s’est mise à pleurer. Il l’a couvée une seconde fois et là, elle s’est mise à sourire. L’assistance lui a demandé de l’informer sur ce qui se passe mais elle a refusé de dévoiler le secret que le Messager de Dieu (P) lui a communiqué. Elle ne l’a dévoilé qu’après sa mort en disant : « Quand il m’a couvée, la première fois, il m’a dit qu’il allait mourir, et c’est alors que j’ai pleuré. Quand il m’a couvée la seconde fois, il m’a dit que je serai la première parmi les siens qui mourra après lui, et c’est alors que j’ai souri ». Cela prouve que la relation spirituelle était très profonde entre az-Zahrâ’ (p) et son père (P).

Les biographies du Prophète (P) nous parlent de la manière avec laquelle il se préparait pour rencontrer son Seigneur. quelques jours avant sa mort, Il a dit : "L'ordre m'a été donné de demander le pardon pour les habitants de Baqî' (le cimetière de Médine). (C'est donc un enseignement prophétique qui incite à la nécessité de visiter les tombes. Les visiter équivaut à un cadeau qu'on offre à nos morts). en arrivant à Baqî', il a longuement demandé pardon pour les morts avant de leur adresser ces paroles aux morts en ces termes : «Bien à vous le bonheur où vous vivez par comparaison à ce qui est vécu par les vivants… Les discordent s’approchent comme des gros amas de nuit ténébreuse . Les dernières suivent les premières et chacune sera pire que la précédente'" ». Après avoir longuement invoqué Dieu de les pardonner, il s’est tourné vers ‘Alî (p) et il lui a dit : « Gabriel me présentait le Coran une fois par ans et cette année-ci il l’a fait deux fois. Je pense que c’est parce que l’heure de ma mort s’est approchée. Ô ‘Alî, on m’a donné à choisir les trésors de ce monde-ci avec la vie éternelle ou la rencontre avec mon Seigneur et le Paradis, et j’ai choisi ce dernier ».

D'après Ibn Sa'd, qui le tient de Abû Sa'îd al-Khudarî, le Prophète (P) a dit :

"O gens les croyants sont des frères, et les biens de l’un ne sont pas licites pour un autre contre son gré. Ai-je bien communiqué mon Message ? Seigneur, sois-en témoin! Ne redevenez pas après moi des incrédules qui s'entretuent. O gens votre Seigneur est un et votre père est un. Votre père à tous est Adam, et Adam est créé de poussière. Le plus noble d’entre vous est celui qui est le plus pieux. Un Arabe n’est supérieur à un non Arabe que par la piété". Il a dit aussi : "Je ne tarderai pas à être appelé et j’irai. Je vous laisse les deux Choses Grandioses : Le Livre de Dieu et les Membres de ma Famille, une corde tendue entre le ciel et la terre. Le Subtil, l’Informé m’a annoncé qu’elles ne se sépareront pas avant de venir me rejoindre au bord du Bassin. Voyez donc comment les traiter après ma mort".

Le Commandeur des croyants, ‘Ali, la Paix soit sur lui, rapporte des souvenirs des derniers instants de la vie fructueuse du Sceau des prophètes, Dieu le bénisse lui et les siens, qui sont amers pour tout . Il dit:

«ولقد قبض رسول الله و انّ رأسه علي صدري، و لقد سألت نفسه في كفّي، فأمررتها علي وجهي، ولقد ولّيت غسله والملائكة أعواني...»

«L’Envoyé de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens, alors qu’il avait sa tête sur ma poitrine, a rendu l’âme, et sa vie s’est écoulée dans ma paume, que j’ai passée sur son visage. J’ai été le régisseur du ghosl (le bain rituel) du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et les anges divins m’aidaient.»

Puis il poursuit:

«Il semblait que toute la maison, à ce moment d’affliction, pleurait d’une même voix avec les djinns et les hommes et [tous] se lamentaient du fait du deuil du Prophète(psl). Un groupe d’anges descendait et un autre groupe remontait vers le ciel.

J’entendais clairement le murmure de la prière qu’ils récitaient sur lui. Ce jusqu’au moment où nous avons enseveli le Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, dans sa chambre.

lors de sa mort, il versait les larmes du deuil et au moment de laver le corps sacré du Prophète psl, il déclarait avec ces mots la grande tristesse qui emplissait son cœur et se consolait ainsi lui-même:

«بأبي انت و أمّي يا رسول الله. إنقطع بموتك ما لم ينقطع بموت غيرك من النبوّة و الأنباء و أخبار السماء»

«Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi ô Envoyé de Dieu! Avec ta mort une relation est coupée alors que cela n’avait pas été ainsi avec la mort des autres; avec ta mort, la suite de la Prophétie est rompue et la descente des révélations célestes est interrompue.»

«و لولا أنّك أمرت بالصبر و نهيت عن الجزع لأنفدنا عليك ماء الشؤون، و لكان الدّاء مما طلاً والكمد محالفاً، و قلّالك، و لكنّه ما لا يملك ردّه ولا يستطاع دفعه. بأبي أنت و أمّي أذكرنا عند ربّك و اجعلنا من بالك»

«Si tu ne nous avais pas ordonné la patience et l’endurance et ne nous avais pas empêché de nous lamenter, nous aurions pleuré jusqu’à ce que nos larmes tarissent et cette douleur pénible aurait été perpétuellement renouvelée en nos cœurs, ma tristesse serait restée éternelle.

Bien entendu, ceci est insignifiant face à ta peine. Que puis-je faire? La vie ne peut revenir après la mort et on ne peut empêcher la mort! Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi! Souviens-toi de nous en présence de Dieu et confie-nous aux souvenirs.»

‘Ali(p), a fait ce jour-là ses adieux au Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et l’a confié à la terre.

Que Dieu prie sur Son Messager et permette qu’il intercède pour nous auprès de Lui au Jour Dernier.

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