L’Islam nous a présenté le Messager de Dieu (P) dans sa qualité du modèle le plus parfait du point de vue de ses bons caractères. Dieu lui a adressé les paroles suivantes : ((Tu es porté par un caractère magnanime)) (Coran LXVIII, 4). Dieu nous a demandé d’étudier le Messager (P) dans ses caractères qui se sont élevés pour atteindre le niveau de la grandeur. Lorsque cette qualité de « grandeur » lui est attribuée par Dieu, cela nous fait comprendre qu’il a touché aux plus hauts niveaux et aux lieux les plus sublimes. Dieu, le Très-Haut, nous parle de la méthode du Prophète (P) dans ses relations avec les gens, de son cœur ouvert et de ses paroles douces en disant : ((C’est grâce à la Miséricorde de Ton Seigneur que tu as été doux envers eux. Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se disperseraient d’autour de toi. Pardonne-leur donc et implore pour eux l’absolution. Et consulte-les dans le commandement. Mais quand tu auras pris ta décision, remets-t’en à Dieu ; Dieu aime ceux qui s’en remettent à Lui)) (Coran III, 159).
Son cœur palpitait de douceur et d’affabilité dans son ouverture aux douleurs des gens, à leurs problèmes et à leurs soucis. Il était doux dans ses paroles, il ne commettait pas d’erreur en parlant au gens et il ne leur adressait jamais des paroles dures car Dieu, le Très-Haut, l’a envoyé comme miséricorde pour les créatures.
S’agissant des gens, Dieu, le Très-Haut, demande au Messager (P) de les pardonner lorsqu’ils font du mal ou commettent une erreur.
Il lui demande de les consulter avant d’entreprendre une guerre, une paix ou n’importe quelle autre action. Il lui demande de réunir ses compagnons et d’écouter leurs opinions. Mais au cas où il n’a pas besoin de prendre leurs opinions en considération, car la vraie opinion lui venait de Dieu, il doit le faire tout de même rien que pour les entraîner à réfléchir et à s’exprimer. Et une fois que la décision est prise, il faut s’en remettre à Dieu sans reculer et sans avoir peur car Dieu aime ceux qui se remettent à Lui.
Il a la tendresse et la miséricorde comme bons caractères. Dieu lui a demandé de vivre avec les croyants démunis qui craignent Dieu et qui Lui sont fidèles, et non pas comme le font beaucoup de chefs et dirigeants parmi ceux qui préfèrent vivre avec les riches et les personnes aisées : ((Fais patienter ton âme auprès de ceux qui invoquent leur Seigneur du matin jusqu’au soir, et aspirent à Sa face. Que ton regard d’eux ne se détourne vers la parure de la vie d’ici-bas. Ne cède pas à celui dont nous avons rendu le cœur indifférent à notre rappel, sectateur de ses passions, et de qui le comportement n’est qu’outrance)) (Coran XVIII, 28).
Le Messager de Dieu (P) était modeste envers ses compagnons. Il était modeste envers les personnes simples et pauvres. Le voyant, une femme avait peur de lui tellement il était majestueux, mais il lui a dit pour l’apaiser et la calmer : « Ne crains rien ; je ne suis que le fils d’une femme comme toi ». Le Messager de Dieu (P) nous a parlé de la morale et de sa relation avec la religion en disant : « Je ne suis envoyé que pour parachever les bons caractères ». Les messagers sont envoyés pour consolider l’ordre moral dans la vie des gens. Il demandait aux gens de ne pas donner à la morale un caractère commercial du genre ‘je te respecte pour que tu me respectes et je te donne pour que tu me donnes’. Il a dit : « Ne voulez-vous pas que je vous dise quels sont les bons caractères ? Ce sont le fait de contacter celui qui rompt avec toi, de donner à celui qui te prive et de pardonner celui qui te traite injustement ». On a demandé au Messager de Dieu (P) une définition de l’Islam. Il a répondu : « L’Islam est le bon caractère ».
Le Messager de Dieu (P) dit à ce propos : « Le bien de ce monde-ci et de l’Autre Monde appartient au bon caractère ». Il dit aussi : « Celui qui n’a pas trois caractéristiques n’a rien de moi-même ni de Dieu, à Lui la grandeur et la Gloire : Une tolérance pour contrer l’ignorance de l’ignorant, un bon caractère pour vivre avec les gens et une piété qui dissuade de désobéir à Dieu ». Il dit aussi : « Celui qui améliore son bon caractère obtient de la part de Dieu le degré de celui qui persévère dans le jeûne et dans la prière ». Et aussi : « grâce au bon caractère, le serviteur peut accéder aux plus hauts degrés dans l’Autre Monde et aux demeures les plus nobles, même s’il est faible en matière d’adoration ». Et aussi : « Rien ne peut être mis dans la balance d’une personne au Jour du Jugement qui équivaudrait au bon caractère ». Le bon caractère alourdit la balance avec laquelle Dieu pèse les actions au Jour de la Résurrection.
Le Messager de Dieu (P) a dit à ses compagnons : « Ne voulez-vous pas que je vous dise qui sont les meilleurs parmi vous ? ». –Mais si, ô Messager de Dieu, ont-ils répondu. Il a alors dit : Ce sont « Ceux qui ont des bons caractères, ceux qui sont humbles, et ceux qui aiment et se font aimer ».
Dans ses recommandations faites à Kumayl, l’Imâm ‘Alî (p) a dit : « Ô Kumayl ! Ordonne aux tiens d’accourir au début du soir pour faire des bonnes actions, et d’accourir au milieu de la nuit pour rendre des services à ceux qui dorment. Car par Celui dont l’ouie capte toutes les voix : pour tout chacun qui fait entrer de la joie dans le cœur d’une personne, Dieu fait de cette joie une grâce. Lorsque une calamité l’atteint, cette grâce accourt vers elle comme un torrent qui dégringole d’en haut et la chasse comme on chasse les chameaux non dressés ».
L’Imâm as-Sâdiq dit : « le bon caractère fait fondre le péché tel le soleil fait fondre la glace ; le mauvais caractère corrompt les actions tel le vinaigre corrompt le miel ».
Parlant de l’homme croyant, l’Imâm ‘Alî (p) a dit : « Il fait reposer les gens et il se fatigue lui-même ». Et du même homme, l’Imâm as-Sâdiq (p) a dit : « Le croyant fournit de l’aide, il n’est pas exigeant, il organise bien sa vie et ne se laisse pas piquer par deux fois à partir d’un même repère de serpent ».