Le 25e mois bénie Radjab , Le martyre de Imam Mussa Al-Kazim(p)

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Le 25e mois bénie Radjab , Le martyre de Imam Mussa Al-Kazim(p)


Le septième Imâm de descendant de Saint Prophète (sawas), est Mûssâ al-Kâzim (p), fils de Imam Ja’far Sadeq. L'Imâm est né à Abwa (entre la Mecque et Médine), le Dimanche 7 safar, 128 Ap.H/744J.C

Il mourut en prison, empoisonné par le calife Harûn ar-Rachîd, le 25 radjab 183 A.H/799JC, après avoir passé 14 ans d'emprisonnement pendant lesquels il a subi d'indicibles souffrances et oppressions. Ses funérailles furent conduites par son fils ‘Alî ar-Ridâ (p). Il fut inhumé à Kâzimiyya (en Iraq) où se trouve son mausolée aujourd'hui.

Il fut le plus grand érudit de son temps. Il fut également le meilleur, le plus généreux, le plus courageux, le plus aimable et le plus correct de son temps. Sa grandeur était connue de tous. Son savoir fut inégalable, son engouement pour l'adoration ne saurait être dépassé. C'est parce qu'il contenait toujours sa colère qu'il fut surnommé «al-Kâzim» (celui qui contient sa colère). Pour son intégrité, on le surnomma également «al-‘Abd as-Sâleh» (le bon serviteur d'Allah).

Beaucoup de gens et de savants tiennent leurs connaissances de l'Imâm Mussa al-Kâzim (p). On compte parmi eux Ahmad Ibn Hanbal, l'imâm des Hanbalites qui a dit : "Mûssâ Ibn Ja'far m'a dit : "Mon père, Ja'far Ibn Muhammad m'a rapporté de son père, 'Alî Ibn al-Hussein, qui le tient de son père, al-Hussein Ibn 'Ali, qui le tient de son père 'Ali Ibn Abû Tâlib, qui le tient du Messager de Dieu…". Et Ibn Hanbal d'ajouter : "Si un fou entend cette chaîne de transmission, il se serait réveillé", car ses transmetteurs occupent le sommet de toutes les significations de la science, de l'esprit et de la guidance.

 

Durant sa jeunesse, l'Imam al Kadzim (as) passa 20 ans sous l'Imamat de son père Ja’far-sadiq (as). Son génie inhérent et ses vertus étaient combinés avec les conseils et l'éducation éclairés qu’ils lui avaient enseignés.

 Le récit qui va suivre montre combien cette connaissance était large :   Un jour abou Hanifa

(R) était venu voir l'Imam Ja'far as-Sadeq (as) en sa demeure, afin de le questionner sur un sujet religieux. L'Imam était endormi et ainsi abou Hanifa attendait que l'Imam soit réveillé.   Pendant ce temps, Moussa al Kadzim (as), qui était très jeune,  sorti et vit Abou Hanifa qui pour passer le temps lui demanda son avis en ces termes :   " Ô petit-fils du prophète ! Quel est ton avis au sujet des actes d'un homme ? Les fait-il par lui-même ou les fait-il parce qu'Allah l'incite à les faire ? "   " Ô Abou Hanifa, les actes d'un homme pourraient être classés en trois catégories :   Premièrement, les actes qu'Allah lui enjoindrait indépendamment de sa volonté. En second lieu, Les actes que l'homme ferait avec l'appui d'Allah. Troisièmement, les  actes  que l'homme ferait seul. La logique humaine pourrait faire croire alors que dans les 2 premiers cas Allah pourrait être responsable; mais il n'en est rien. Si la première déduction était vraie, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour des péchés qu'ils n'ont pas commis. Si la deuxième condition était acceptable, cela voudrait dire qu’Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour les crimes dans lesquels il est associé. Mais l'impossibilité de ces deux premières conditions est évidente car Allah ne peut être injuste. Donc, la troisième alternative est que les hommes sont absolument responsables de leurs propres actes. "   Abou Hanifa était réputé pour être partisan de la déduction par syllogisme ou analogie, cet entretien avec le jeune Imam (as) lui montra qu’ `il devrait revoir sa méthode de déduction.

Lorsque Moussa al Kadzim (as) devint Imam, la première décennie il put paisiblement dispenser les préceptes de l'Islam par le biais des enseignements du prophète (sas).

Ses connaissances furent révélées en diverses occasions, et elles éblouirent les gens. Son dialogue avec Buraiha est bien connu. À la suite de ce dialogue l'Imâm (p) convainquit en effet son interlocuteur chrétien de se convertir à l'Islam.

Un jour, un homme mendia cent dinars de l'Imâm. Celui-ci lui posa quelques questions pour sonder ses connaissances religieuses et lui donna deux mille dirhams.

L’Imâm al-Kâzim (p) a rempli le monde à son époque en matière de science, d’ascétisme et de protestation contre les injustes. L’Imâm (p) a gagné la confiance du peuple ce qui a suscité la crainte du calife ‘abbâsside Haroun Ar Rashid surtout lorsqu’il a su que les Musulmans se réfèrent à l’Imâm pour lui poser leurs questions et lui envoient l’impôt légal. Pour cette raison, il a décidé d’emprisonner l’Imâm (p) qui disait dans sa prison : « Seigneur ! Je te demandais de me permettre de me consacrer pour T’adorer et voilà que Tu exauces ma demande. À Toi donc mes remerciements ».

 

L'Imâm (p) avait une belle voix en récitant le Coran. On rapporte qu'il restait quatre heures debout pour accomplir des actes cultuels, et qu'il récitait le Coran et se prosternait pendant longtemps. Il pleurait souvent par amour d'Allah (swt). Il mourut alors qu'il était en prosternation.

Un jour, Abû Hamza, voyant l'Imâm al-Kâzim (p) en train de travailler dans son jardin alors que la sueur perlait de sa tête jusqu'à ses pieds, lui demanda où étaient ses serviteurs. L'Imâm (p) lui répondit qu'il y avait quelqu'un de meilleur que l'Imâm et son père. Lorsque Abû Hamza lui demanda qui était cet homme, l'Imâm, répondit que c'était le Prophète d'Allah, Muhammad (P), ainsi que l’Imâm ‘Alî (p), et que tous ses ancêtres travaillaient de leurs propres mains. Tel fut donc la Sunna (la Ligne tracée) des Prophètes, des Délégués d'Allah et des gens droits.

Les Imams de Ahlul-Bayte(P) étaient tellement vénérés par le peuple que la plupart des califes les craignaient et les persécutaient avec férocité.

En célébrant la mémoire de l’Imâm Mûssâ al-Kâzim (p), nous renouvelons notre engagement à suivre la voie d`Ahlul-Bayte(P) car ils représentent la voie de l’Islam authentique à partir du Prophète (P). Un poète n’a-t-il pas dit à ce propos :

Suis des gens dont les paroles sont :

« Notre grand-père a rapporté

Ce qu’il détient de Jabrâ’îl

Qui lui-même le détient du Créateur » !

 

 

 

 

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