Le 3 Chaaban, un beau jour à Médine à l`époque de Saint Prophète psl
C`était le troisième jour de mois Chaaban de la 4ème année de l'hégire à Médine. Un beau jour, une grande joie au sein de la famille de saint Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille). Il venait naitre le deuxième petit fils de Messager Dieu (psl) : Al-Hussein.
Le prophète (pslp) en fut très ravi, et dès qu'il entendit la bonne nouvelle, il accourut vers la maison de sa fille Fatima-Zahra et Ali, pour les ‘en féliciter...
Le prophète (pslp) entreprit lui-même d'exécuter les rites recommandés pour le nouveau-né : appel à la prière à l'oreille droite, formule de l'établissement de prière à l'oreille gauche et quelques invocations...c`est lui-même qui a choisi le nom Hussein pour son petit-fils.
En effet, Le Prophète Haroun (le frère de Prophète Moise (as)) avait 2 enfants appelés Shabbar et Shabbir. La traduction de Shabbar en arabe est Hassan et celle de Shabbir est Hussein. “Ce qui fait penser au hadith authentique de saint Prophète (psl) qui disait : "Oh Ali! Tu es pour moi ce que Hàroune était pour Moïse sauf qu`il n`y a pas de prophète après moi.
Son titre est : Sayyidu' Shuhada, le Sibt (Al-Asghar).
Le septième jour de sa naissance, l'Imam Ali (as) fit le sacrifice du mouton et distribua la viande aux pauvres et aux orphelins.
Seyedena Hussein avait vécu six ans à côté de son grand père, le saint Prophète Mohammad (psl). Après la mort de ce dernier, l'imam Hussein resta avec son père, le commandeur des croyants Ali ibn Abi Talib (p).
Après le martyre de son père, il prêta serment de fidélité à son frère l'Imam Hassan et lui accorda son plein soutien dans sa résistance contre la rébellion de Muawiya qui voulait instaurer la dictature de la dynastie de Bèni Omeyyeh...
La position de l’Imam Al-Husayn auprès du Prophète (p) et sa place dans la Sunna
Fait significatif- lorsqu’on sait que la Sunna ou la Tradition consiste en les paroles, les gestes et le comportement du Prophète (psl).Le Messager de Dieu le couvrait publiquement de son amour et de sa tendresse, et le portait ainsi que son frère aîné, Al-Hassan, contre sa poitrine en exprimant à haute voix, devant ses Compagnons, cet amour paternel généreux:
«Ô mon Dieu! Je les aime et j’aime ceux qui les aiment».1
La métaphore suivante en dit long sur l’amour que le Prophète éprouvait et exprimait pour ses deux petits-fils:
«Mes deux fils (le Prophète avait coutume d’appeler, ses deux petits-fils: "mes fils") que voici sont mes deux basilics de ce bas-monde ».2
Et les propos suivants ne laissent plus de doute sur la portée et la profondeur de cet amour:
«Al-Husayn fait partie de moi, et je fais partie d’Al-Husayn. Dieu aimera celui qui aura aimé Al-Hussayn».3
«Celui qui aime Al-Hassan et Al-Husayn m’aura aimé, et celui qui les déteste, m’aura détesté».4
Propos réitérés et confirmés à maintes autres occasions. Par exemple, lorsqu’un jour, le Prophète (p) qui accomplissait sa prière, que Al-Hassan et Al-Husayn se bousculaient sur son dos, en ces moments de recueillement, et que des gens vinrent les éloigner, dit:
«Laissez-les... Par mon père et ma mère, celui qui m’aime, doit les aimer aussi».5
Ou encore cette autre métaphore révélatrice, utilisée par le Prophète (sawas) pour mettre en évidence la position prédestinée de l’Imam Al-Husayn auprès de Dieu:
«Celui qui se réjouirait de voir un homme destiné au Paradis qu’il regarde Al-Husayn».
Malgré toutes les tentatives perfides des Omeyyades de justifier l'assassinat d'al-Husayn et de déformer la noble cause pour laquelle il se battait, l'attachement des Musulmans au petit-fils du Prophète alla grandissant après son martyre. Car, comment auraient-ils pu se détacher de lui, s'ils voulaient rester attachés au Message de leur religion, alors qu'ils savaient que ce martyr faisait partie des Ahl-ul-Bayt (la famille du Prophète) que le Coran leur ordonne d'aimer:
«Dis: " Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre affection envers les proches". (18) A celui qui accomplit une telle action, nous répondrons par quelque chose de plus beau encore». (Coran, XLII, 23);
Selon al-Samhoudi (et selon Anas cité par Ahmad ibn Hanbal) :
"Pendant 6 mois, Le saint Prophète (psl) venait chaque matin à la porte de Ali, Fatima al-Hassan et al-Hussayn, et, tenant les deux poteaux (de la porte), il s'écriait trois fois "A la prière, à la prière, à la prière", et de réciter ce verset coranique : "Ô vous les Gens de la Maison (Ahl al-Bayt) : Dieu veut éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement". (Coran, XXXIII, 33)
قال النبي ص
إن لقتل الحسين حرارة في قلوب المؤمنين لا تبرد أبدا
Le Noble Prophète (S) dit : " Assurément, il existe dans les cœurs des Mu'minin (croyants), en respect au martyre d'Al-Hussayn (AS), une ardeur qui ne s'apaise nullement ".
Note:
1. M. D. Al-Tabari, p. 124, et Ibn Kathîr: "Istich-hãd Al-Hussayn" (le Martyre d’al-Hssayn), p. 138.
2. Id. Ibid.
3. Al-Tarmathî, cité par Ibn Kathîr dans "Istich-hãd Al-Hussayn", op. cit. p. 139.
4. M. D. Al-Tabari, op. cit. p. 124.
5. Id. Ibid, op. cit. p. 229. Ce Hadith est cité par Abou Hãtam.
6. Id. Ibid, p. 229.
7. Id. Ibid, p. 129.
8. Id. Ibid, p. 124.