
تقي زاده
Une question concernant le Hadith des Deux Poids (le Coran et les Ahl al-Bayt)
*Nous pouvons répondre à cette question de manière critique en disant : « Dieu nous a ordonné de suivre le Coran et de suivre le Messager de Dieu (que la paix soit sur lui et sa famille). Le Coran est avec nous, mais où est le Messager de Dieu ?”
*Si la réponse, acceptée par tous les musulmans, est que le fait de suivre le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui et sa famille) signifie suivre ce qui a été rapporté de ses hadiths, alors la même logique s'applique à sa famille. Les suivre, à notre époque, signifie suivre ce qui fut rapporté d'eux.
*Pour clarifier la question de manière plus détaillée, disons qu'il y a deux aspects concernant le leadership divin, qu'il s'agisse d'un prophète ou d'un imam.* *Le premier aspect est historique, lié à la direction politique et sociale en fonction du contexte historique dans lequel le prophète ou l'imam se trouvait. Le second aspect est religieux et missionnaire, concernant la référence et la direction religieuse. Si le premier aspect est conditionné par le contexte historique, le second aspect demeure tant que la religion et le message existent. Ainsi, la mission du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille) ne prend pas fin avec sa mort, mais demeure tant que le temps dure. Il en va de même pour la fonction religieuse de l'imam.
*C'est ce que stipule le hadith Mutawatir parmi tous les groupes islamiques, où le Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille) dit : « J'ai laissé parmi vous ce qui, si vous y adhérez, vous ne vous égarerez jamais, le Livre de Dieu, une corde tendue du ciel à la terre, et ma descendance, les membres de ma famille. Ils ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu'ils me rejoignent au Bassin, alors regardez comment vous me succédez en eux. » Dans ce hadith, la succession du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille) inclut les deux aspects : la direction politique et la direction religieuse.
*Ainsi, la discussion sur l'imamat à notre époque ne vise pas à changer ce qui s'est effectivement passé dans l'histoire, car cela est évidemment impossible, mais plutôt à déterminer la responsabilité du musulman contemporain dans la définition de sa référence islamique et de ses dirigeants religieux. C'est une nécessité dont aucun musulman ne peut se passer.
*Il est bien connu que la communauté islamique s'est divisée en chiites et sunnites, et que chaque école possède son propre système islamique sur le plan doctrinal, juridique et intellectuel. La raison de cette divergence réside dans la différence des références et des sources sur lesquelles chaque école fonde sa compréhension de la religion.
*Bien que le Coran soit une source commune à tous, les différences d'interprétation et de compréhension sont possibles, puisque les sunnites se réfèrent aux paroles des compagnons pour l'interpréter, tandis que les chiites se réfèrent aux paroles des membres de la famille du Prophète (paix sur eux).
*Ainsi, le désaccord et la divergence doctrinale et juridique s'étendent en fonction de la différence entre la référence infaillible des membres de la famille du Prophète (pslf) et les références jurisprudentielles des compagnons, des successeurs et des juristes.*
Quelle est la signification du «cœur » dans le Coran ?
*Le mot «cœur» dans le Coran fait-il référence à l'organe qui pompe le sang dans le corps ou à autre chose ?”*
*Réponse* :
*Le terme "قلب" est utilisé dans le langage courant pour faire référence soit à l'organe cardiaque qui pompe le sang, soit au côté subtil et spirituel qui est le siège des émotions, des réactions psychologiques et spirituelles.*
*Dans le Coran, "قلب" est souvent utilisé dans un sens métaphorique pour désigner l'intellect, la réflexion, l'action et l'émotion.*
*Allah dit :*
*"... Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas..."*
*(Sourate al-A'raf, 7:179).*
*Et Il dit :*
*"Que ne voyagent-ils sur la terre afin d'avoir des cœurs pour comprendre?"*
*(Sourate al-Hajj, 22:46).*
*Ainsi, les expressions telles que " des cœurs pour comprendre", "des cœurs, mais ne comprennent pas" et "les cœurs aveuglés" ne conviennent pas au cœur dans son sens d'organe physique qui est sourd et muet, mais plutôt au sens spirituel et subtil du cœur, qui est conscient du bien et du mal, et qui agit en conséquence.*
Quels sont les jugements relatifs au sacrifice rituel (l'Aïd al-Adha) ?
- *Il est fortement recommandé d'offrir le sacrifice rituel (al udhiyah) pour ceux qui en ont les moyens. Il est également recommandé pour ceux qui ont les moyens de l'acheter mais ne l'ont pas trouvé de faire une aumône équivalente à sa valeur. Selon la variation de la valeur, il suffit de faire l'aumône de la valeur minimale.*
- *Il est permis qu'une personne sacrifie un animal pour elle-même et pour sa famille. Il est également permis de partager le sacrifice, notamment lorsque les animaux à sacrifier sont rares ou que leur prix est élevé.*
- *Le meilleur moment pour le sacrifice est après le levé du soleil le jour de l'Aïd al-Adha et après le temps nécessaire pour accomplir la prière de l'Aïd. À Mina, la période pour accomplir le sacrifice dure quatre jours, tandis qu'ailleurs elle dure trois jours. Toutefois, par précaution, il est préférable de l'accomplir à Mina le jour de l'Aïd al-Adha pendant les trois premiers jours et dans les autres régions.*
- *Pour le sacrifice, il est requis que l'animal soit l'un de ces trois types de bétail : le chameau, la vache ou le mouton. Par précaution, le chameau doit avoir complété sa cinquième année, la vache et la chèvre leur deuxième année, et le mouton son septième mois.*
- *Il n'est pas nécessaire que le sacrifice réponde aux mêmes critères que ceux exigés pour le sacrifice obligatoire. Il est donc permis de sacrifier un animal borgne, boiteux, à l'oreille coupée, avec une corne cassée, castré ou maigre. Toutefois, par précaution, il est préférable que l'animal soit en parfaite santé et bien engraissé. Il est également déconseillé de sacrifier un animal que l'on a élevé soi-même.*
- *Celui qui sacrifie peut réserver un tiers du sacrifice pour lui-même ou pour nourrir sa famille. Il peut également offrir un tiers à ceux qu'il aime parmi les musulmans. Par précaution, il est préférable de donner le tiers restant en aumône aux musulmans pauvres.*
- *Il est recommandé de faire l'aumône avec la peau de l'animal sacrifié, et il est déconseillé de payer le boucher pour l'abattage. Il est permis d'utiliser cette peau comme tapis de prière et d'utiliser l'argent provenant de sa vente pour les besoins de la maison.*
- *L'animal sacrifié peut également servir pour l'Aqiqah (sacrifice à la naissance d'un enfant). Ainsi, celui pour qui une Aqiqah est effectuée est considéré comme ayant rempli cette recommandation.*
Le jour de Mubâhala, 24 du mois Dhul-Hajja (10AH)
إِنَّ مَثَلَ عِيسى عِنْدَ اللَّهِ كَمَثَلِ آدَمَ خَلَقَهُ مِنْ تُرابٍ ثُمَّ قالَ لَهُ كُنْ فَيَكُونُ (59) الْحَقُّ مِنْ رَبِّكَ فَلا تَكُنْ مِنَ الْمُمْتَرِينَ (60
« Oui, il en est de Jésus comme d'Adam, auprès de Dieu: Dieu l'a créé de terre, puis il lui a dit "Sois" et il est. La Vérité émane de ton Seigneur, ne sois pas au nombre de ceux qui doutent.
فَمَنْ حَاجَّكَ فِيهِ مِنْ بَعْدِ مَا جَاءَكَ مِنَ الْعِلْمِ فَقُلْ تَعَالَوْا نَدْعُ أَبْنَاءَنَا وَأَبْنَاءَكُمْ وَنِسَاءَنَا وَنِسَاءَكُمْ وَأَنْفُسَنَا وَأَنْفُسَكُمْ ثُمَّ نَبْتَهِلْ فَنَجْعَلْ لَعْنَتَ اللَّهِ عَلَى الْكَاذِبِينَ(3:61)
Si quelqu'un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dis: "Venez, appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes; nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une de Dieu sur les menteurs".
Ainsi, le Prophète (psl) suggéra aux chrétiens de Najran de faire al-Mubâhalaet, ils acceptèrent(2),le jour de la rencontre venu, lorsque le Prophète(psl) revint, tenait Al Hassan d’une main et Al Hussein de l’autre(nos fils) , laissant Fatima marcher derrière lui(nos femmes), et 'Ali(nous-mêmes) derrière elle, et qu'il dit à ces derniers : "Si j'invoque Allah, dites : Amîn !", l'archevêque de Najrân s'écria :
"O assemblée des Chrétiens ! Je vois des visages que s’il demandait à Dieu de soulever la montagne, son vœu serait exaucé! N'invoquez pas l'exécration d'Allah, sinon vous périrez et aucun Chrétien ne restera à la surface de la terre jusqu'au Jour du Jugement !"
" Sur ce, les Chrétiens dirent au Prophète(psl) : "O Abû-l-Qâsim ! Nous avons décidé de ne pas te provoquer en invocation d'exécration, de t'approuver pour ta religion, et de rester fidèles à la nôtre.
(L’Archevêque et ses hommes craignant alors pour leur sort, renoncèrent à subir l’épreuve de Mubahala. Ils trouvèrent leur salut dans la promesse de payer un tribut annuel d’environ quatre-vingt mille dirhams.)
De cette façon, le Prophète (psl) devint victorieux dans cet évènement. L’occasion d'al-Mubâhala du Prophète (psl) avec les chrétiens de Najran n'est pas seulement un signe de la vérité de la réclamation du Prophète (psl) ((invitation à l'islam)), mais montre aussi le statut ses membres pure de sa famille, depuis qu'il (psl) a présentés seulement eux et personnes d'autre parmi tous ses compagnons et proches. En réalité, cet évènement fait partie des mérites des Ahl al-Bayt (Les Gens de La Maison du Prophète psl).
Dans le Verset de Mubâhalah, Allah défie, par Prophète et son Ahl-ul-Bayt, les détracteurs de l'Islam. Et c'est parce qu'ils occupent une position privilégiée auprès de Lui qu'Il ordonne au Saint Prophète(psl) de se mettre à la tête de cette constellation pure pour lancer un défi aux ennemis d'Allah, un défi que personne ne saurait oser relever, puisque lancé par une élite de gens pieux dont la Prière de demande Du'â' est à coup sûr exaucé et entendu par Allah. Car Allah ne refuse pas la demande de ceux qu'Il a tant privilégiés, purifiés et rapprochés de Lui.
(1) la Mubahala (épreuve de mutuelle malédiction ou encore une sorte d’ordalie) est une vieille tradition arabe de cette époque
(2) La rencontre d'al-Mubâhala s'est produite le 24 Dhu al-Hijja, 10 H (632 C) (moins de 3 mois avant le décès du Noble Prophète psl).
Le Message tiré du verset du Moubahala(3:61)
Si quelqu'un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dis: "Venez, appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes; nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une de Dieu sur les menteurs".
?️1- Si une personne a la foi en son objectif, elle sera prête jusqu'à se mettre en danger ainsi que sa famille la plus proche.
?️2- L'invocation est le dernier atout victorieux et c'est aussi l’arme du croyant.
?️3- Lors des assises de lecture des invocations, faisons participer également nos enfants.
?️4- Dans l’invocation, c'est l’état d’esprit de ceux qui invoquent qui est important et non pas leur nombre. Le groupe de Moubahala n’était pas plus de cinq personnes.
?️5- Hommes et femmes doivent être présents côte à côte dans différents contextes religieux.
?️6- Ali Ibn Abi Talib (as) est l’âme du Prophète (saw) lui-même.
?️7- La famille du Prophète (saw) est la réponse à ses invocations. « Nos enfants », « Nos femmes », « nous-mêmes »
?️8- Avoir une fille, tout comme avoir un fils, ce sont autant des enfants de l’être humain lui-même. « Nos enfants » signifient que l’Imam Hassan (as) et l’Imam Hussein (as) sont les enfants du Prophète (saw).
?SOURATE 33; AL-AHZAB (LES COALISÉS), V.33
Quel est le critère requis pour les rites husseinites ?
Question* :
À l'approche du mois de Muharram, quel est le critère pour considérer certaines pratiques des participants comme faisant partie des rites husseinites (relatifs à l'Imam Hussein), tandis que d'autres ne le sont pas ?
*Réponse* :
Nous avons mentionné, dans une réponse précédente, que les rites husseinites font parties des rituels pour lesquels la législation religieuse n'a pas spécifié de méthode particulière, mais a laissé cela à l'appréciation des personnes sensées et des croyants.
Par exemple, la recommandation de mentionner et de glorifier Dieu, de lire le Coran, de faire des actes de bienfaisance, et l'obligation d'être bienveillant envers ses parents et autres devoirs et recommandations, la législation religieuse n'a pas précisé une manière spécifique de les accomplir, mais a laissé cela à la discrétion des individus concernés.
Ainsi, il est permis à une personne de glorifier Dieu et de L'exalter de la manière qu'elle souhaite, et à tout moment et en tout lieu qu'elle désire. De même pour la lecture du Coran, il est permis de la faire seul ou avec d'autres, chez soi ou à la mosquée, lors de fêtes ou de deuils. Il est également permis d'organiser des conférences, de créer des cercles de lecture du Coran, d'organiser des concours, et autres manifestations qui représentent une manière de lire le Coran. De même, la législation religieuse n'a pas dessiné des traditions spécifiques pour la bienfaisance ou la bienveillance envers les parents, mais a laissé cela à l'appréciation des personnes sensées et des croyants. Tout ce que les gens sensés et les croyants considèrent comme de la bienfaisance ou de la bienveillance envers les parents ne doit pas être ignoré par les croyants.
Les rites husseinites sont de cette nature. La législation religieuse n'a pas spécifié de manière particulière pour commémorer l'Imam Hussein (paix soit sur lui), mais a laissé cela aux croyants. La tâche de la législation religieuse est de définir le cadre général du rituel. Elle l'a fait en recommandant les pleurs, l'organisation de cérémonies de deuil, et toute expression de tristesse et de chagrin pour l'Imam Hussein (paix soit sur lui). De nombreux textes en témoignent, comme la parole de l'Imam Sadiq (paix soit sur lui) : "Celui qui se rappelle de nous et que ses yeux versent une larme de la taille de l'aile d'un moustique, Dieu lui pardonne ses péchés." Et de l'Imam Reza (paix soit sur lui) : "Celui qui se souvient de notre souffrance, qui pleure et fait pleurer pour ce qui nous a été infligé, sera avec nous à notre rang le Jour du Jugement. Et celui qui se rappelle notre souffrance, qui pleure et fait pleurer, ses yeux ne pleureront pas le jour où tous les yeux pleureront" (Mikyal al-Makarim - Mirza Muhammad Taqi al-Isfahani - volume 2 - page 155).
Et sa parole (paix soit sur lui) : "Ô Fudhayl, vous asseyez-vous et discutez-vous ? J'ai répondu : “Oui, mon maître.” Il a dit : “J'aime ces assemblées, alors ravivez-y notre cause. Quiconque s'assied dans une assemblée où notre cause est ravivée, son cœur ne mourra pas le jour où les cœurs mourront" (Bihar al-Anwar, vol. 44, p. 282).
Et dans un récit, l'imam s'adresse à ‘Antara ibn Haroun et lui dit : "As-tu visité la tombe de mon grand-père al-Hussein ? J'ai répondu : “Oui, j'ai visité la tombe de ton grand-père al-Hussein.” Il a dit : “J'ai entendu dire que les gens affluent vers la tombe de mon grand-père, certains se lamentent, d'autres composent des poèmes funéraires, et d'autres racontent des histoires.” J'ai dit : “Mon maître, j'ai vu certains de ces actes.” Il a dit : “Loué soit Dieu qui a fait en sorte que parmi nos chiites, il y ait ceux qui viennent vers nous, se lamentent sur nous et composent des poèmes funéraires pour nous" (Kamil al-Ziyarat, Ibn Qulawayh, p. 539).
Et des dizaines de textes confirment la recommandation des rites liés à la commémoration de l'Imam Hussein (paix soit sur lui).
Oui, certains rites husseinites sont explicitement mentionnés dans les textes, comme les pleurs, l'organisation d'assemblées et les visites. D'autres rites sont des manifestations des titres généraux tels que l'expression de la tristesse, les lamentations et les élégies. Toute action qui correspond à ces titres, selon le jugement des personnes sensées et des croyants, devient nécessairement un rite husseinite ; en effet, les textes n'ont pas limité l'accomplissement des rites à une méthode particulière, mais ont confirmé leur recommandation dans leur titre général.
Ainsi, tout rite sur lequel les croyants s'accordent comme étant un rite husseinite devient recommandé. Cependant, il n'est pas recommandé en raison d'un texte spécifique le concernant, mais parce qu'il est une manifestation des rites husseinites recommandés en général.
Par exemple, les processions de deuil sont recommandées tant que les croyants les considèrent comme un rite husseinite. Si cette tradition est abandonnée et remplacée par autre chose, la recommandation se transfère à cette nouvelle pratique. Par conséquent, tout rite lié à l'Imam Hussein (paix soit sur lui) est recommandé si la société le considère comme une manifestation des textes qui encouragent et incitent à commémorer l'Imam Hussein (paix soit sur lui). Il n'est pas nécessaire d'avoir des récits et des textes spécifiques pour chaque cas, tant que ces rites relèvent des titres généraux que la loi religieuse a jugés recommandables.
Cela en tenant compte du fait que la législation religieuse impose des limites et des règles générales qui s'appliquent à tous les rites islamiques, y compris les rites husseinites. Ainsi, il n'est pas permis que les rites incluent des éléments interdits par la loi religieuse, tels que l'accompagnement de chansons et de musiques appropriées aux rassemblements de divertissement.
Il en va de même pour d'autres règles religieuses, comme l'interdiction de nuire à soi-même ou à la religion. C'est ici que le rôle des juristes (faqihs) se manifeste, car ils déterminent ce qui est permis et ce qui ne l'est pas dans les rites husseinites, en se basant sur les textes et les principes juridiques.
En somme, les rites husseinites doivent être conformes aux limites de la loi religieuse et exprimer le mieux la tristesse et le chagrin pour l'Imam Hussein (paix soit sur lui).
Imam Ali ibn AbiTalib disait â propos de celui qu'il a blâmé
S'il est appelé à hériter des biens du monde, alors il répond à l'appel, par contre, s'il est appelé aux œuvres éternelles, il fait preuve de paraisse.
S'il est pourvu, enrichi, il est tout joyeux, devient arrogant et tombe dans la tentation, s'il devient démuni, il devient désespérant et impuissant,.
Si un bien lui est fait, il l'ignore et est ingrat et lorsqu'il fait un bien à quelqu’un, il le considère comme une gloire et exige reconnaissance.
S'il fait face au mal, il l'accomplit avec pour excuse la repentance, et lorsque vient le temps de se repentir, il ne le fait pas et reste ferme sur le péché.
S'il est en sécurité et en santé, il assimile cela aux preuves de sa repentance. S'il est confronté à un malheur, cela le plonge dans le doute.
S’il tombe malade, il devient sincère vis-a-vis de Dieu et s'il recouvre la santé, il oublie qu'il s'est fait le serment de bien se conduire, revient dans le péché et commet des outrances à l’égard des serviteurs d'Allah.
S'il est en sécurité, il est occupé dans les jouissances, tombe dans la tentation et la perdition mondaine, oubli l'au-dela, et néglige le jour du jugement.
?# Ghurar ul-Hikam Wa Durar ul-Kalim
Al Mubahala 24 Dhul Hijja, 10AH
نَدْعُ أَبْنَاءَنَا وَأَبْنَاءَكُمْ وَنِسَاءَنَا وَنِسَاءَكُمْ وَأَنفُسَنَا وَأَنفُسَكُمْ ثُمَّ نَبْتَهِلْ فَنَجْعَل لَّعْنَتَ اللَّـهِ عَلَى الْكَاذِبِينَ
« Réponds à quiconque argumentera donc contre toi, à son propos, après ce qui t’est venu de Science : « Allons ! appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes, puis proférons exécration réciproque, en appelant la malédiction d’Allah sur les menteurs. »
Al-Mubâhala (en arabe : المباهلة) ou l’ordalie signifie maudire et se damner. Deux personnes ou deux partis, qui croient avoir raison, supplient devant Dieu et lui demandent de maudire le menteur, afin que chacun sache qui a raison.
Ainsi, le Prophète (pslf) suggéra aux chrétiens de Najran de faire al-Mubâhala et ils acceptèrent ; cependant, le jour de la rencontre, ils refusèrent de faire al-Mubâhala, puisqu'ils virent que le Prophète (pslf) venait avec les membres les plus proches de sa famille, à savoir sa fille, Fatima az-Zahrâ' (as), son gendre, l'Imam Ali (as) ses petits-fils, l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (as) et l'Imam al-Husayn (as) et comprirent donc leur vérité. De cette façon, le Prophète (pslf) devint victorieux dans cet évènement.
Cela montre aussi le statut des membres pures de sa famille, puisqu’Il les présenta seulement eux et personnes d'autre parmi tous ses compagnons et proches.
Cet évènement fait partie des mérites des Ahl al-Bayt (as)
Durant ce jour noble, plusieurs actes sont recommandés :
- le jeûne
- les grandes ablutions
- la prière de 2 rakat près de midi,
lors de la 1ère raka'at, la sourate al-Qadr (XCVII) et lors de la 2de, Le Culte Pur (CXII).
il faut réciter également les 3 versets du Trônes (V 255-256-257 ; sourate 2)
- Invoquer Dieu de l'invocation al-Mubahala qui ressemble à l'invocation d'avant-l'aube du mois de Ramadan [La Splendeur]. « l'Invocation du jour d'al-Mubahala est rapportée de l'Imam Jafar as-Sadiq (as)
- Faire l'aumône aux pauvres en ce jour, en prenant exemple du Maître de tous les croyants et croyantes, le Prince des croyants , Imam Ali (as)
- Visiter le Prince des croyants (as) et le mieux est la lecture de la Zyarat al-Jami'at.
Mafatih el Jinan
Allahouma sali ala Mohamad wa ali Mohamad
Les six erreurs de l humanite
ALLÂH Révéla à Son Prophète MOÏSE (psl), ce qui suit :*
Ô MOÏSE ! J'AI placé SIX choses dans SIX autres, mais les hommes les cherchent dans SIX autres choses et ils ne les trouveront jamais :*
1- J'ai placé le REPOS au PARADIS, tandis que les hommes le recherche dans ce MONDE : Ils ne le trouveront jamais !*
2- J'ai placé la SCIENCE dans la FAIM et le DÉPLACEMENT, tandis que les hommes le cherchent dans l’Assouvissement et chez SOI : ils ne les trouveront jamais !*
3- J'ai placé la GLOIRE et l'HONNEUR dans les PRIÈRES NOCTURNES, tandis que les hommes les recherchent, devant les PORTES des hommes de POUVOIR : ils ne les trouveront jamais !*
4- J'ai placé la GRANDEUR et l'ÉLÉVATION, dans la MODESTIE et l'HUMILITÉ, tandis que les hommes les recherchent dans l'ORGUEIL : ils ne les trouveront jamais !*
*jamais !*
6- J'ai placé l’EXAUCEMENT des Invocations dans la NOURRITURE LICITE, tandis que les hommes le recherchent dans les “On dit” : ils ne l'y trouveront jamais >> !!!!*
Le jour du «Ghadir»... jour de l’accomplissement de la religion
Dieu dit dans Son Livre Glorieux : «O Messager, transmis ce qui t’a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas transmis Son Message. Et Dieu te protégera contre les gens» (Coran V, 67).
En vérité, le Prophète (P) avait transmis la totalité du Message qui lui a été révélé par Dieu. Il n’y avait aucune qualification qu’il n’a pas transmise, aucun concept qu’il n’avait pas fait connaître et aucune pratique dont il n’avait pas tracé le plan. Pourtant Dieu (à Lui la Gloire) a voulu qu’il transmette une autre chose qui est partie intégrante du Message.
La grâce parachevée et la religion accomplie
Dieu (à Lui la Gloire) a dit au Prophète (P) que les incrédules et les hypocrites diront que tu as confié l’Imamat à ton cousin et gendre ; que cela ne t’afflige pas «Dieu ne dirige pas les gens incrédules». Alors, le Prophète (P), en retour du pèlerinage, fit halte à l’heure de midi au moment où il faisait très chaud dans ce désert, puis il appela ‘Ali et, lui saisissant la main avec la sienne, il l’a lui leva au point que tous les pèlerins aient pu voir les poils blancs sous leurs aisselles et dit : «N’ai-je pas sur les croyants plus d’autorité qu’ils n’ont sur eux-mêmes » ? « Mais si, répondirent-ils ». « Seigneur ! Sois-en témoin. Répliqua-t-il».
Ainsi, nous nous dressons derrière ‘Ali (p), non seulement au Jour du Ghadir, mais aussi tous les jours. Nous nous dressons derrière lui car il est la pensée pure et claire de l’Islam, car il est l’homme qui s’est vendu à Dieu sans rien laisser à lui-même, car il a donné à l’Islam sa raison, son esprit et son mouvement. Il a commencé son mouvement avec le Prophète (P) dès sa tendre enfance. Le Prophète (P) l’a nourri de son bon caractère, de sa science et de son esprit et cela lui a permis de vivre l’esprit du Prophète, sa raison, son esprit et son mouvement.
Avec Ali (p), la ligne et la méthode
Notre attachement à la wilaya de ‘Ali et des Imams de sa famille (p) est un attachement à la totalité de l’Islam, du Coran et de la Sunna. C’est Dieu (à Lui la Gloire) qui nous a voulu de nous joindre à eux car ils ont porté le Coran et la Sunna comme personne d’autre ne l’a fait. Pour cette raison, notre attachement à la Wilaya nous coûte cher car ‘Ali (p) n’est pas simplement un sentiment qui palpite dans nos cœurs : Il est une ligne qui gère toute notre vie et une méthode qui règle tout notre mouvement.
‘Ali (p) a vécu pour l’Islam au point de renoncer à son propre droit mais il ne s’est pas affaibli et il n’a pas reculé. Il ne s’est pas comporté avec rancune car il n’avait de rancune pour personne. Son cœur était ouvert pour tous, pour ses ennemis et ses amis. Il nous a commandé de suivre son exemple en disant : «dissipe le mal dans le cœur d’autrui en le déracinant de ton propre cœur».
Je me résignerai tant que les droits des Musulmans seront respectés
Venez donc et puisons de la mer de ‘Ali (p). Venez donc et essayons d’apprendre de ‘Ali (p) les moyens de sauvegarder l’Islam et de le mettre à l’abri du sectarisme. ‘Ali (p) n’était pas sectaire dans la mesure où il n’était pas enfermé vis-à-vis des gens. Nous savons qu’il a ajourné ses revendications sans renoncer à ses droits lorsqu’il a constaté que la situation est menacée par la discorde. Il a dit à ce propos : «Je me résignerai tant que les droits des Musulmans seront respectés et tant que je serai le seul à être injustement traité».
La revendication du pouvoir par l’Imam ‘Ali
En accédant au califat, l’Imam ‘Ali (p) a voulu prendre Dieu pour témoin sur l’arrière fond de sa revendication du califat comme étant une mission et non un objet de désir nourri par l’ambition ou la convoitise. Dans cette situation, il était semblable à quelqu’un qui s’adresse à Dieu en disant : «Seigneur ! Tu sais ce à quoi je pense; mais mon problème est que je vis dans une société qui ne me comprend pas».
Après cela, l’Imam (p) s’est mis à montrer aux gens les aspects pratiques de la conduite du gouverneur en Islam et les caractéristiques de la personne chargée de diriger les affaires publiques. Il dit à ce propos : «Vous avez été informés que le gouverneur responsable de faire la justice en ce qui concerne les liens de mariage, les crimes, les qualifications légales et la direction des affaires des Musulmans ne doit pas être cupide car celui-ci ne cherche qu’à s’accaparer des biens publics (en entassant l’argent qui est destiné à être distribué aux besogneux),
Etre partisan de ‘Ali et le prix à payer
Ali (p) était un partisan du droit dans tous ses actes et paroles. Si nous voulons renouveler l’allégeance à ‘Ali à l’occasion du Jour du Ghadir, on devrait lui dire : « O Commandeur des Croyants : Tu étais le premier à te joindre à l’Islam et à t’engager au service de la vraie croyance. Nous te prêtons donc serment d’allégeance et nous nous engageons à être musulmans dans le sens de l’Islam tel qu’il a été apporté par le Messager de Dieu (P).
Nous devons, encore une fois, nous approcher de ‘Ali (p) et ne pas le perdre comme l’avaient perdu ceux qui ont vécu à son époque. Nous devons le bien lire, le bien comprendre et le bien suivre. Rappelez-vous toujours de ce qui a été rapporté de l’Imam Muhammad al-Baqir (p) : «Il est facile pour quiconque de dire ‘j’aime ‘Ali et je suis son partisan’ sans pourtant agir conformément à ses dires.