À peine nommé à Matignon, François Bayrou a déjà dû affronter sa première crise. L'agence de notation Moody's, qui mesure le risque de non-remboursement d'un emprunteur, a dégradé la note financière de la France, passant de «Aa2» à «Aa3».
« Nous prévoyons que les finances publiques de la France seront considérablement plus faibles au cours des trois prochaines années», explique Moody’s, soulignant « la fragmentation politique » du pays.
La sanction de l'agence de notation rejoint celle des deux autres grandes agences, Standard & Poor's (S&P) et Fitch. Elle intervient donc après la censure du gouvernement de Michel Barnier et du budget 2025, censé faire économiser 60 milliards d'euros à la France. Cette décision aggravera-t-elle la crise politique ?
Alors que Bercy ne semblait pas s’attendre à une nouvelle dégradation aussi rapide, le ministre des finances démissionnaire, Antoine Armand, a dit, dans un message sur X, « prendre acte » de la nouvelle note annoncée par Moody’s. Selon lui, « l’agence a mis en avant les récents développements parlementaires et l’incertitude actuelle qui en découle sur l’amélioration de nos finances publiques ».