Le juge de la CIJ, Nawaf Salam, devient Premier ministre du Liban

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Le juge de la CIJ, Nawaf Salam, devient Premier ministre du Liban

Le président de la Cour internationale de justice (CIJ) basée à La Haye, Nawaf Salam, est devenu le nouveau Premier ministre libanais après avoir reçu un nombre suffisant de voix au sein du Parlement pour être chargé de former un gouvernement.

Diplomate chevronné de 71 ans, Nawaf Salam était jusqu’à présent président de la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye. Ce diplômé de Harvard, a obtenu le soutien de 85 parlementaires sur 128. Actuellement à l’étranger, il a été convoqué par le président Joseph Aoun qui a dit l’attendre demain, mardi 14 janvier, pour lui confier la formation du gouvernement.

Parmi ceux qui ont voté pour Nawaf Salam figurent les Partis politiques chrétiens Kataeb et Courant patriotique libre (CPL).

Najib Mikati, qui a occupé le poste de Premier ministre à titre intérimaire, n’a pu obtenir que neuf voix.

Le député Fouad Makhzoumi a annoncé sur X, le lundi 13 janvier, son retrait de la course au poste de Premier ministre, affirmant que « le fait d’avoir plusieurs candidats de l’opposition [...] conduirait à la défaite de tout le monde, alors que le Liban a besoin d’un changement radical de gouvernance ».

Il a ajouté que par son retrait, il entendait créer une opportunité « de consensus entre tous ceux qui croient en la nécessité d’un changement autour du nom du juge Nawaf Salam », en opposition à ce qu’il a décrit comme le « candidat de l’establishment » – en référence à Mikati.

Les consultations parlementaires pour choisir un Premier ministre sont un processus constitutionnel mené par le président libanais conformément à l’article 53 de la Constitution du Liban. Ces consultations ont lieu suite à la démission ou à l’expiration du mandat d’un gouvernement. Le président invite les blocs parlementaires et les députés indépendants à des réunions individuelles, leur demandant de désigner un candidat au poste de Premier ministre. Les résultats des consultations sont enregistrés, après quoi le président délivre un décret nommant le candidat bénéficiant du plus grand soutien du Parlement. Bien que ces consultations soient obligatoires, le président n’est pas obligé d’en conformer sa décision, mais il adhère généralement au choix de la majorité. Le processus de formation d’un gouvernement prend toutefois souvent beaucoup de temps en raison des diversités politiques et sociales du Liban, où, par tradition, le Premier ministre est un musulman sunnite, le président un chrétien maronite et le président du Parlement un musulman chiite.

 
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